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dimanche 12 avril 2020

COVID-19 : Avoir ou non une barbe lorsque l'on porte un masque, telle est la question!


« Devez-vous raser votre ‘barbe de confinement’ ? », source npr.org du 9 avril 2020.

Pendant la pandémie de coronavirus, des personnesont abandonné toutes sortes de routines et les soins toilettes ne font pas exception.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux hommes se penchent sur l'auto-isolement avec le hashtag QuarantineBeard (barbe de confinement). Le comédien Jim Carrey, pour sa part, pose le rasoir jusqu'à ce que « nous retournions tous au travail », encourageant ses abonnés sur Twitter à le rejoindre dans sa « transformation dénuée de sens », en utilisant le hashtag letsgrowtogether (grandissons ensemble).

Mais comme le public ressasse les choses ordinaires comme la livraison de plats à emporter et la livraison du courrier, les poils du visage sont également sous inspection.
Image issue du CDC
Cependant, les barbus n'ont pas besoin de se hérisser: la simple présence de poils sur le visage ne mettra pas vous ou les autres en danger, explique le Dr Amesh Adalja, spécialiste des maladies infectieuses.

« Il n'y a aucune preuve que le fait d'avoir une barbe en soi vous rend plus ou moins vulnérable au coronavirus », explique Adalja, chercheur au Center for Health Security de l'Université Johns Hopkins.

Pourtant, les porteurs de barbe ne sont pas totalement clairs. Un visage velu peut héberger des germes. Si vous êtes malade, prévient Adalja, une barbe peut piéger les débris de toux et d’éternuements, infectant potentiellement d'autres personnes en contact étroit.

Dans une étude publiée l'année dernière, des chercheurs européens ont découvert que la barbe des hommes hébergeait plus de bactéries dangereuses que la fourrure du cou des chiens.

« Si vous êtes quelqu'un du grand public, je dirais que vous devez être très méticuleux au sujet de l'hygiène de votre barbe », dit Adalja.

Les poils du visage peuvent également poser un défi lorsqu'il s'agit de porter un masque.

Adalja note qu'il y a un débat parmi les spécialistes des maladies infectieuses pour savoir si la recommandation du Centers for Disease Control and Prevention de porter des masques est une mesure efficace.

Si les couvre-visages offrent une protection, dit Adalja, « une barbe pourrait rendre un masque moins efficace. »

« Je leur conseillerais probablement de la couper aussi près de leur visage que possible, s'ils veulent être une de ces personnes qui veulent porter un masque en public », dit-il.

Une infographie de 2017 du CDC offre des conseils sur un large éventail de nature de poils sur le visage (en tout 35 styles de barbe ou de moustache), de la barbe en forme d’encre jusqu’à la moustache de Zorro, qui peut s'adapter en toute sécurité sous un masque classique ou un masque filtrant. Bien que ces informations n'aient pas été spécifiquement conçues en tenant compte des risques liés au COVID-19, l'agence recommande tout style qui ne traverse pas l’étanchéité du masque.

Tout compte fait, tant que les personnes barbues maintiennent les 2 m de séparation recommandés des autres personnes, il semble sûr de rester à distance de leurs rasoirs.

Le CDC propose aussi une information du 2 novembre 2017, « To Beard or not to Beard? That’s a good Question! »

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,

Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.