samedi 30 avril 2022

Notification au RASFF de l'UE de produits à base de chocolat d'Israël à cause Salmonella. 12 pays sont concernés par la distribution dont la France

Ah ces notifications au RASFF de l’UE qui tombent un vendredi soir, veille de week-end du 1er mai 2022 ...

Une notification au RASFF de l'UE le 29 avril par la Commisision européenne rapporte la présence de Salmonella dans des produits à base de chocolats d'Israël.

Ce qui s’est passé en Israël n’est pas très clair, c’est le moins que l’on puisse dire, néanmoins je vous ai proposé dans un article du blog, Quand les usines alimentaires ferment. Chronique annoncée de la fermeture de l’usine de chocolats Strauss en Israël. Salmonella inside !

D’après la notification au RASFF de l’UE, des produits ont été distribués dans 12 pays, Israël, Autriche, Allemagne, Pays-Bas, Hongrie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Italie, Roumanie, Pologne, Espagne et France.

Un rappel aura-t-il lieu pour informer les consommateurs ?
C'est déjà le cas en Allemagne le 29 avril 2022, la liste des produits rappelés se trouve ici.
Le rappel en France devrait-il aussi avoir lieu, sans aucun doute, mais quand ?

Photos des produits rappelés en Allemagne.
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

France: Plus de 100 enfants malades du chocolat contaminé par Salmonella ou de la pizza contaminée par E. coli

«France: Plus de 100 enfants malades du chocolat contaminé par Salmonella ou de la pizza contaminée par E. coli». Source article de Bill Marler paru dans le Marler Blog le 29 avril2022.

114 très exactement selon les données de Santé publique France ! Comment en est_on arrivé là. Le blog consacre de nombreux articles à ce sujet, et parce que cela se passe en France, on lira Des questions sans réponse dans l'affaire des pizzas Buitoni Nestlé.

Selon Santé publique France au 27 avril 2022, dans l’épidémie de salmonellose en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder.

59 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Les 59 cas sont répartis sur 11 régions (Ile-de-France (11 cas), Grand-Est (10 cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (9 cas), , Auvergne-Rhône-Alpes (7 cas), Hauts-de-France (6 cas), Bourgogne-Franche-Comté (4 cas), Normandie (4 cas), Nouvelle-Aquitaine (3 cas), Bretagne (2 cas), Occitanie (2 cas), et Corse (1 cas)), avec un âge médian de 3 ans, et concernent 29 garçons et 30 filles.

Quarante-deux cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Tous les cas rapportent, avant le début de leurs symptômes (survenus entre le 20/01 et le 31/03/2022), la consommation de chocolats de la marque citée ici. Dix-sept personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n'a été rapporté.

Selon Santé publique France au 25 avril 2022 concernant des cas groupés de SHU et d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®.

55 cas confirmés ont été identifiés, dont 53 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103.

Ces 55 cas sont survenus chez 54 enfants et 1 adulte, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 25/03/2022 (semaine 12). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines.

Ces 55 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (12 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Grand Est (3 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) et Normandie (1 cas).

Les 54 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 24 (44%) sont de sexe féminin ; 47 (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU.

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vendredi 29 avril 2022

Des questions sans réponse dans l'affaire des pizzas Buitoni Nestlé

La Voix du Nord est un peu le journal régional dans l’affaire des pizzas Buitoni Nestlé. Je vous recommande la lecture de ce journal. En voici une nouvelle preuve avec cet article du 28 avril 2022, «Pizzas Buitoni: comment la répression des fraudes est intervenue à l’usine de Caudry».

La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est intervenue à trois reprises, en mars, dans l’usine Buitoni de Caudry. Elle est co-saisie dans l’enquête judiciaire.

On se dit jamais deux sans trois interventions ...

La Voix du Nord pose cinq questions et pour ma part j’ai retenu celle-ci, «Quand la DGCCRF est-elle intervenue ?»

En 2022, la DGCCRF est intervenue à l’usine de Caudry le 17 mars. Le lendemain, les lots de la gamme Fraîch’up étaient retirés du marché. Le 30 mars, Jérôme Jaton, directeur général industriel, indiquait «ne pas avoir trouvé de trace de la bactérie E. coli» dans l’usine, ce que réfutait Le Canard enchaîné début avril. Nestlé a-t-il menti ? Selon un porte-parole de la DGCCRF, les résultats de l’inspection pouvaient ne pas avoir été communiqués à ce moment. Les enquêteurs sont de nouveau intervenus les 22 et 29 mars, suite à quoi un arrêté a été pris le 1er avril par la préfecture du Nord, interdisant la production en raison de «graves anomalies» relevées.

Pour mémoire, toutes les pizzas ont été produites dans une usine à Caudry dans les Hauts-de-France. Dans un premier temps, la production a été interdite par la préfecture le 1er avril à la suite de deux «inspections d'hygiène approfondies» les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mis en lumière de graves manquements. L'usine a également fait l'objet d'une perquisition par la gendarmerie le 13 avril.

Ces inspections ont montré «de graves manquements en termes d’hygiène», faisant état de «la présence de rongeurs», d’un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «de l’extraction de l’air insuffisante».

«Ces anomalies constituent une source importante de contaminations biologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées», précise la préfecture pour expliquer sa décision de fermeture.

Faut-il donc conclure de cela que l’intervention par la DGCCRF le 17 mars n’était pas considérée une «inspection d'hygiène approfondie» ? Certes, les produits ontrappelés le 18 mars, «…par mesure de précaution, et dans l’attente d’analyses complémentaires, l’entreprise, procède ce jour, au retrait-rappel de l’ensemble des pizzas de la gamme Fraîch’Up, de marque Buitoni, commercialisé à ce jour.»

Pourquoi l’usine n’a-t-elle pas été fermée dès le 18 mars 2022 et avoir attendu deux nouvelles inspections ?

Au sujet des constats faits à l‘usine de Caudry, Food Safety News rapporte une déclaration du PDG de Nestlé, Mark Schneider a également abordé les articles d'anciens employés parlant de mauvaises conditions d'hygiène dans les usines de production.

«En ce qui concerne la vidéo, permettez-moi simplement de vous dire que ce sont de vieilles photos de 2020. Elles ne sont pas représentatives des normes sanitaires et de qualité strictes d'aucune usine Nestlé, et elles ne sont pas non plus liées à la situation actuelle. Ils sont donc clairement sortis de leur contexte, et nous regrettons l'impression trompeuse que cela a créée.»

Des réponses autres devront être fournies par Nestlé dans cette affaire, à suivre ...

Précisons qu’au 25/04/2022, 55 cas confirmés ont été identifiés, dont 53 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Lors du précédent point au 13 avril, il y avait 53 cas confirmés. 

Complément
Dans son communiqué du 18 mars 2022, Buitoni Nestlé rapporte, «Nos procédures de fabrication, nos contrôles qualité et le respect des consignes de conservation, de préparation et de cuisson, garantissent l’hygiène et la sécurité alimentaire de nos pizzas.»
Et bien, ce n’est pas du tout ce qu’ont constaté les inspections ...

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'artcle de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

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Maîtriser le pouvoir de la spectroscopie pour la sécurité des aliments

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) nous propos un article du Dr Thomas Teklemariam, «Maîtriser le pouvoir de la spectroscopie pour la sécurité alimentaire». Extraits.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) cherche toujours des moyens d’améliorer la salubrité des aliments. Les rayonnements électromagnétiques (REM) peuvent fournir une perspective unique sur ce qui se passe dans les aliments et sont extrêmement utiles dans les enquêtes sur la salubrité, la qualité et la fraude potentielle des aliments.

Toutes les ondes lumineuses, même celles qui sont invisibles à l’œil nu, sont collectivement appelées rayonnements électromagnétiques. Le REM est un flux de photons énergétiques qui se déplacent à la vitesse constante de la lumière au rythme d’une onde et son énergie est équivalente à la fréquence de l’onde. Toute l’existence de la vie et de nombreuses technologies que nous utilisons chaque jour reposent sur diverses formes de REM: ondes radio, micro-ondes, rayonnement infrarouge, lumière visible, rayons ultraviolets, rayons X et gamma, afin d’augmenter l’énergie.

Compréhension de la spectroscopie
Lorsque les REM entrent en collision avec la matière, l’énergie est transférée. Les atomes et les molécules du matériau que les REM entrent en collision avec la forme de la nature de l’interaction. La spectroscopie est l’étude des interactions entre les REM et la matière. La façon dont la matière absorbe, émet ou diffuse le rayonnement fournit des renseignements importants sur les propriétés et la composition du matériau. Il existe de nombreuses formes de spectroscopies différentes selon la gamme de fréquences de REM utilisés. Les méthodes basées sur la spectroscopie permettent une analyse rapide, sensible, peu coûteuse et sans gaspillage, avec une préparation qui ne nécessite que peu ou pas d’échantillons. Leur application en tant que méthodes d’analyse « vertes » ou respectueuses de l’environnement a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années dans les domaines des sciences de la santé, de la physique, de la chimie et d’autres disciplines.

Spectroscopie à l’ACIA
L’Unité de Matières Étrangères de l’ACIA du laboratoire de la région du Grand Toronto (RGT) utilise 2 techniques spectroscopiques pour l’identification des matières inconnues, les enquêtes sur la salubrité des aliments et la recherche sur le développement de méthodes liées à l’authenticité des aliments. Ces techniques sont les suivantes :
- la spectroscopie infrarouge à transformer de Fourier (IRTF) et de spectroscopie Raman;
- la spectroscopie par claquage induit par éclair laser (SCL).

Les molécules peuvent être identifiées par leur interaction avec le rayonnement infrarouge. La spectroscopie infrarouge à transformer de Fourier (IRTF) et de spectroscopie Raman sont des technologies complémentaires fondées respectivement sur l’absorption et la diffusion de la section médiane du rayonnement infrarouge. Parce que l’absorption de la lumière infrarouge à faible énergie génère un mouvement vibrationnel dans les liaisons chimiques des molécules, les deux méthodes sont aussi connues sous le nom de spectroscopie vibrationnelle. Les méthodes permettent aux scientifiques de saisir des empreintes moléculaires à partir de divers matériaux. L’empreinte digitale décrit la structure unique d’une molécule et facilite la comparaison des similitudes et des différences entre elles.

Le matériau peut également être identifié par la façon dont il refroidit après avoir été vaporisé. La spectroscopie par claquage induit par éclair laser (SCL) est un type de spectroscopie d’émission qui analyse le rayonnement plasmatique. La SCL produit du plasma en vaporisant une portion de la surface de l’échantillon de la taille d’un micromètre à une température extrêmement élevée. Cela mène au développement d’un plasma local de courte durée et à haute température semblable au plasma bouillant à la surface du soleil. Les spectrophotomètres recueillent la lumière libérée par le plasma de refroidissement et créent une empreinte spectrale des atomes et ions dans le plasma. La SCL est considérée comme l’un des moyens les plus pratiques et efficaces d’obtenir une empreinte atomique rapide de gaz, de liquides et de solides. La SCL est devenue tellement populaire qu’elle est actuellement l’un des instruments clés à bord du Mars rover, où il étudie activement la composition chimique des roches et des minéraux sur une autre planète.

Protéger notre nourriture avec des empreintes spectroscopiques
L’ACIA cherche toujours des moyens d’assurer la salubrité des aliments. Aussi appelée analyse non ciblée, l’empreinte spectroscopique s’est révélée utile ces dernières années pour de nombreuses applications de salubrité des aliments. Cela comprend l’identification de matériaux inconnus, la confirmation de l’authenticité des aliments (par exemple, que l’huile bon marché n’a pas été mélangée à de l’huile d’olive ou que l’espèce de poisson est ce qui figure sur l’étiquette) et l’analyse de la salubrité et de la qualité des aliments. L’empreinte spectroscopique fournit une méthode rapide de détection des écarts ou anomalies par rapport aux échantillons authentiques. Contrairement aux approches ciblées, qui tentent d’identifier un seul agent à la fois, l’empreinte digitale recherche des modèles inhabituels dans de grandes quantités de données sur le spectre. Pour détecter les différences subtiles dans ce grand volume de données, la méthodologie utilise des outils d’analyse de données multivariées raffinés qui peuvent rapidement identifier des échantillons suspects aux fins d’analyse ciblée. Les récents progrès en science des données et en apprentissage automatique ont grandement amélioré l’utilisation des techniques d’analyse de données multivariées, ainsi que le développement d’outils interactifs et intuitifs pour communiquer des données complexes.

N’hésitez pas à lire la suite …

NB: Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information

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Epidémie de salmonellose en France chez de jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder, point au 27 avril 2022 par Santé publique France. 59 cas

Un communiqué de Santé publique France rapporte le 28 avril 2022 (mis en ligne le 29 avril) un point de situation au 27 avril 2022 de l’«Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder.»

Point au 27/04/22 suite au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium. Le précédent point avait eu lieu le 20 avril 2022.

Au total, à la date du 27/04/2022 : 59 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France. Le précédent point au 20 avril faisait état de 42 cas.

Les 59 cas sont répartis sur 11 régions (Ile-de-France (11 cas), Grand-Est (10 cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (9 cas), , Auvergne-Rhône-Alpes (7 cas), Hauts-de-France (6 cas), Bourgogne-Franche-Comté (4 cas), Normandie (4 cas), Nouvelle-Aquitaine (3 cas), Bretagne (2 cas), Occitanie (2 cas), et Corse (1 cas)), avec un âge médian de 3 ans, et concernent 29 garçons et 30 filles.

Quarante-deux cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Tous les cas rapportent, avant le début de leurs symptômes (survenus entre le 20/01 et le 31/03/2022), la consommation de chocolats de la marque citée ici. Dix-sept personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n'a été rapporté.

Santé publique France continue ses investigations auprès des familles de cas signalés récemment par le CNR.

Les retraits et rappels successifs des produits concernés de la marque Kinder, produits par l'usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Sur ce dernier point, il faut l’espérer, mais il y a eu quand même 17 cas de plus entre le point du 20 et celui du 27 avril 2022. Des explications à nous fournir ?
Enfin, Santé publique France indique 'épidémie internationale', mais ne fournit que des donnes de France ...

Les données fournies par l'OMS au 27 avril sont désormais dépassées ...

Mise à jour du 8 mai 2022. Comment ne pas penser à des problèmes de rappels quand on lit ce communiqué de Ferrero Belgique du 22 avril 2022,

Ferrero souhaite attirer l’attention sur la présence possible, bien qu’infime et peu probable, de Kinder Schokobons de formats différents que ceux habituellement présents sur le marché belge, et ce parce qu’ils seraient importés de marchés étrangers. Ces produits, également fabriqués dans l’usine d’Arlon, ne doivent pas être consommés.
Kinder Schokobons et Kinder Happy Moments, tous formats confondus, ont été retirés du marché le 8 avril passé. Depuis lors, Ferrero ainsi que les distributeurs, mettent tout en œuvre pour s’assurer que les produits retirés du marché ne circulent plus et ne soient plus disponibles à la vente, et ce sous contrôle de l’AFSCA.
Il semble cependant que certains formats de Schokobons, d’habitude non distribués en Belgique, soient présents en quantités infimes sur le marché et ce, suite à des pratiques d’import, non maitrisées par Ferrero Belgique. 
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Quand les usines alimentaires ferment. Chronique annoncée de la fermeture de l’usine de chocolats Strauss en Israël. Salmonella inside !

Photo des bureaux de chez Strauss
Et encore une usine fermée à cause de Salmonella ! Après, la France puis la Belgique, voici désormais Israël. Sale temps pour des grand groupes alimentaires qui voient leurs usines fermées …

Voici une brève chronique des évènements en Israël.

Le 24 avril 2022, le blog vous avait narré cela. Pour une fois ce n’est pas une pénurie liée à la crise en Ukraine mais plutôt à Salmonella ! Voici qu’en «Israël: rappel de produits Strauss après la détection de salmonelles dans des barres chocolatées», source i24News.

Le 26 avril 2022, Unilever Israël a annoncé le rappel d'un certain nombre de produits de crème glacée et de chocolat Strauss. Il ne s’agit pas seulement de barres chocolatées ou de cookies mais aussi de crèmes glacées.

Unilever Israël a annoncé lundi soir le rappel d'un certain nombre de produits de crème glacée Strauss qu'il commercialise. Cela fait suite à l'annonce par Strauss d'une suspicion de bactérie Salmonella dans un certain nombre de produits de chocolat Elite et du rappel ultérieur de ses produits. Unilever a fait savoir qu'il avait décidé de prendre des mesures de précaution, même si Strauss lui a confirmé que les matières premières qu'il lui a fournies se sont avérées conformes.

Le 27 avril 2022, j’écrivais, «… ce qui suit dépasse l’entendement, le ministère de la santé vient au secours de l’industriel Strauss, accusé d’avoir tardé à rappeler les produits. Trouver des salmonelles dans l’environnement ne signifie pas que l’on a des salmonelles dans le produit, mais depuis quand a-t-on un raisonnement aussi stupide ?»

C’est pourtant ce qui se passe en Israël, jugez plutôt ...

«Strauss confirme les traces de salmonelles; des produits retirés de la vente», source Times of Israël du 27 avril 2022.

Fabricant et autorités éludent la question du délai de rappel des produits ; l'entreprise fait face à la tempête médiatique et le PDG propose de dédommager les consommateurs.

Suivent quelques perles du ministère de la Santé,

«Nous n’avons rien à reprocher à Strauss pour ce qui est de l’information donnée», a déclaré le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, à la Douzième chaîne.

Sharon Alroy Preis, chef des services de santé publique au ministère de la Santé, a confirmé qu’il était injuste de s’indigner du prétendu caractère tardif du rappel, ordonné quelques jours seulement après la première détection.

«On ne peut pas ordonner le rappel de produits à chaque fois qu’un test est positif sur une surface de travail. Cela n’aurait aucun sens», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse mardi. «Nous avons affaire à un processus qui prend plusieurs jours.»

Le 28 avril 2022. «Salmonellose: Strauss étend son rappel aux chewing-gums et aux bonbons» source Times of Israël.

La société déclare prendre ces mesures par excès de prudence et fermer l'usine ; «Nous nous excusons auprès du public, des clients et des détaillants pour ce dysfonctionnement».

Avant, il fallait prendre son temps pour rappeler les produits, désormais, on rappelle d’autres produits par ‘excès de prudence’, où est la logique ?

Le 29 avril 2022. Un article de Patti Waller dans Food Poison Journal rapporte des éclaircissements du ministère de la Santé d’Israël sur l'éclosion à Salmonella liée au chocolat Strauss.

Le ministère de la Santé souhaite clarifier la séquence des événements :
Le 19 avril 2022, les premiers résultats ont été reçus du fabricant. Ces résultats ont été reçus dans le cadre de tests de routine et ont montré des traces de salmonelles dans la zone de fabrication, mais pas dans les produits alimentaires échantillonnés dans l'usine qui n'ont pas encore été expédiés. Par conséquent, le fabricant a été chargé de procéder à des tests plus approfondis sur la zone de fabrication, les produits et les matières premières.

Le 21 avril 2022, dans la soirée, des rapports ont été reçus faisant état de découvertes non définitives indiquant une contamination par des salmonelles dans la matière première. Ces résultats sont le résultat d'un test rapide plutôt que d'un test de laboratoire complet qui prend environ 5 jours. Par conséquent, le fabricant n'était pas tenu d'émettre un rappel.

Hier dimanche (24 avril 2022), dans l'après-midi, le fabricant s'est adressé au ministère de la Santé avec les résultats finaux des tests, révélateurs d'une contamination par des salmonelles dans la zone de fabrication et dans la matière première.

Suite à la réception des résultats finaux des tests des matières premières et de la zone de fabrication, le fabricant a émis un rappel volontaire en coordination avec le service alimentaire du ministère de la Santé pour tous les produits à base de chocolat fabriqués depuis début février.

Il convient de noter que les résultats finaux des tests n'ont pas encore été reçus pour les produits de chocolat échantillonnés actuellement vendus en magasin. Cela signifie queces rappels sont une précaution supplémentaire, jusqu'à ce que les résultats définitifs soient reçus pour les produits à base de chocolat demain (27 avril 2022).

Suite au rappel de Strauss-Elite, d'autres fabricants de produits alimentaires qui utilisent les mêmes matières premières que Strauss-Elite dans leurs produits émettent des rappels supplémentaires.

C'est ce qu'on appelle un rétropédalage ... 

Le 30 avril 2022, Selon Times of Israël, «Le ministère de la Santé ferme l’usine Strauss après les rappels de produits».

La présidente a présenté ses excuses; le PDG a indiqué que la présence de pigeons à l’usine Nof Hagalil ne pouvait, à ce stade, être liée à la contamination

Le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a annoncé jeudi que l’usine Elite de Nof Hagalil, appartenant au groupe Strauss, fermerait pendant trois mois, le temps pour la société de trouver l’origine de la contamination aux salmonelles qui l’a conduite à rappeler des produits dans tout le pays.

S’exprimant publiquement pour la première fois depuis le début de la crise, la présidente du groupe Strauss, Ofra Strauss, a présenté ses excuses pour « la peur » engendrée par l’entreprise. Un autre responsable de l’entreprise a laissé entendre que des pigeons pouvaient être à l’origine de la contamination.

S’exprimant après Strauss, le PDG, Eyal Dror, a révélé la découverte de problèmes dans les locaux de l’usine de Nof Hagalil, indiquant que les responsables y avaient trouvé des pigeons, potentiels vecteurs de contamination aux salmonelles. Il a toutefois déclaré qu’il n’y avait, pour l’heure, aucun moyen de confirmer si cela était lié à la présence de salmonelles.

«La présence de rongeurs», un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «l’extraction de l’air insuffisante» chez Buitoni Nestlé et maintenant des pigeons, décidément, on semble faire grand cas du bien-être animal ...

Complément
Une notification au RASFF de l'UE le 29 avril par la Commisision européenne rapporte la présence de Salmonella dans des chocolats d'Israël. Les produits ont été distribués en Autriche, Allemagne, Hongrie, Royaume-Uni, Etats-Unis et France. 
Un rappel aura-t-il lieu ? Oui c'est déjà le cas en Allemagne, mais le rappel en France devrait avoir lieu, oui, mais quand ?

Mise à jour du 30 avril 2022. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety NewsIsraeli Salmonella chocolate recall spreads to the U.S.

Le feu qui s'est déclaré dans l'usine Strauss-Elite s’est limité à une salle de formation et il a été éteint par les pompiers ; aucun blessé n'est à déplorer.

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jeudi 28 avril 2022

Cas groupés de SHU et d’infections à STEC en lien avec la consommation de pizzas de marque Buitoni: 55 cas

«Investigation de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®. Point de situation au 25 avril 2022.», communiqué de Santé publique France du 28 avril. Trois jours pour rendre public ce communiqué est en soi étonnant.

Point de situation au 25 avril 2022 sur les cas groupés de syndrome hémolytique et urémique et d’infections à E. coli producteurs de shiga-toxine et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni®. Le précédent point avait eu lieu le 13 avril 2022.

Au 25/04/2022, 55 cas confirmés ont été identifiés, dont 53 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Lors du précédent point au 13 avril, il y avait 53 cas confirmés.

Ces 55 cas sont survenus chez 54 enfants et 1 adulte, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 25/03/2022 (semaine 12) (figure 1). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines.

Ces 55 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (12 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Grand Est (3 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) et Normandie (1 cas).

Les 54 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 24 (44%) sont de sexe féminin ; 47 (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU.

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

Le lavage à l'eau nettoie les poulaillers entre des troupeaux de poulets de chair, sans avoir besoin de désinfection. Merci qui ? Merci la microbiologie !

J’ai reçu le renouvellement de mon adhésion 2022 à l’American Society for Microbiology, voir image en fin d’article, cela fait déjà un bail, mais tout cela pour vous dire qu’investir dans la microbiologie, investir dans le vivant est plus que rentable, je ne le répèterai jamais assez, et d’ailleurs en voici un nouvel exemple qui est soi une petite révolution, et de plus c'est économique, jugez plutôt ...

«Le lavage à l'eau nettoie les poulaillers entre des troupeaux de poulets de chair, sans avoir besoin de désinfection», source ASM News.

Dans la production canadienne de poulets de chair (broiler chicken pour poulets à griller, poulets de chair), l'enlèvement de la litière, le lavage et la désinfection ont généralement lieu pour préparer les poulaillers pour les nouveaux troupeaux.

Plus récemment, de nouvelles réglementations ont permis le lavage à l'eau entre les troupeaux, sans désinfection. Des chercheurs de l'Université de l'Alberta ont découvert que le lavage à l'eau à lui seul réduisait le nombre de pathogènes, Campylobacter jejuni, chez les poulets et dans l'environnement des poulaillers, sans effet négatif sur la croissance et la santé des poulets, par rapport à ceux cultivés dans des poulaillers qui avaient été entièrement désinfecté. L’étude, The Use of Disinfectant in Barn Cleaning Alters Microbial Composition and Increases Carriage of Campylobacter jejuni in Broiler Chickens, est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology. L’article en intégralité peut être consulté ici.

Les résultats sont «immédiatement applicables à l'industrie de la volaille», a dit Doug Korver, professeur de nutrition de la volaille, Université de l'Alberta, Edmonton, Canada.

«Les producteurs de poulets de chair reherchaient des moyens de réduire les coûts tout en maintenant ou en augmentant la sécurité des aliments et la croissance des poulets», a dit Korver. L'élimination complète de la litière, suivie d'une désinfection «avait pour but d'enlever les pathogènes microbiens environnementaux, mais une conséquence involontaire est que les bactéries potentiellement bénéfiques sont également éliminées.» Cela, a-t-il dit, peut avoir réduit la vitesse à laquelle une microflore intestinale normale, stable et saine est atteinte dans le troupeau suivant, ralentissant peut-être la croissance des poulets et/ou réduisant leur santé.

Dans l'étude, les chercheurs ont travaillé avec un producteur commercial de poulets de chair qui possédait 7 poulaillers, chacun hébergeant environ 28 000 poulets de chair. Pendant 4 cycles de production, les poulaillers ont été soit lavés à l'eau, soit entièrement désinfectés. Lorsque les poulets ont atteint l'âge de 30 jours, les chercheurs ont prélevé des échantillons de caeca (la première section du gros intestin) pour évaluer la présence et l'abondance de pathogènes spécifiques, notamment Salmonella et C. jejuni.

«Les concentrations cæcales d'acides gras à chaîne courte ont augmenté dans le groupe lavage à l'eau», a dit le co-auteur Ben Willing, professeur et titulaire d’une chaire de recherche du Canada en microbiologie de la nutrigénomique, Université de l'Alberta.

«Une augmentation des acides gras à chaîne courte a été associée à une diminution de Campylobacter dans notre étude», a dit Willing. «En général, les acides gras à chaîne courte produits par des microbes dans l'intestin augmentent l'acidité, créant un environnement inhospitalier pour de nombreux pathogènes et servant également de carburant aux cellules intestinales.» Les acides gras à chaîne courte modulent également les réponses immunitaires.

Dans l'ensemble, à lui seul, le lavage à l'eau entre les troupeaux a réduit la présence de C. jejuni, sans déficit de croissance, ni de santé du microbiome. Cela, en plus de réduire les coûts de désinfectant et de main-d'œuvre, fait du lavage à l'eau entre les troupeaux une option attrayante pour les producteurs de poulets de chair.

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