samedi 29 décembre 2018

Evénements notables en matière de sécurité des aliments dans l’UE en 2018


« EU’s notable 2018 food safety events » (Evènements notables en matière de sécurité des aliments dans l’UE) est article de Joe Whitworth paru le 29 décembre 2018 dans Food Safety News.

De cette bonne idée, j’ai sélectionné pour vous, à partir de cet article, quelques évènements intervenus dans l’UE en 2018 … avec à la clé quelques lectures complémentaires …

Épidémie à Salmonella liée à des œufs de Pologne depuis 2012
Plus de 1 400 cas sont associés à cette épidémie qui dure depuis plus de six ans et qui touche 18 pays. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) s'attend également à de nouvelles infections avec les dates d'apparition des symptômes ces derniers mois en raison des retards de déclaration. Alors, attendez-vous à une couverture sur cette question en 2019.
Les investigations ont révélé que les œufs de Pologne étaient le vecteur d’infections lors de l’épidémie à souches multiples. Les mesures de maîtrise prises en 2016 et 2017 ont eu un impact temporaire, mais de nouveaux cas d'épidémie ont été notifiés en 2017 et 2018.
En novembre, la Commission européenne a déclaré qu'aucune mesure contre la Pologne n'était envisagée « pour le moment ». Un audit de l'UE sur les contrôles en Pologne cette année a donné des résultats mitigés. Les analyses officielles ont révélé plus de Salmonella que les échantillons prélevés par les entreprises, mais les programmes de contrôle étaient conformes aux exigences de l'UE.

Interdiction du formaldéhyde en tant qu'additif pour l'alimentation animale en Europe
Le formaldéhyde a été utilisé comme agent améliorant les conditions d'hygiène pour décontaminer Salmonella dans l'alimentation des porcs et des volailles. L'interdiction imposée cette année était basée sur des préoccupations de santé pour ceux qui travaillaient avec la substance. Les experts estiment que c'est l'un des facteurs à l'origine du problème de Salmonella en Pologne.

NB : On constatera qu’avec cette interdiction, on aura probablement un retour des salmonelles dans les aliments pour animaux …

« Il est ironique de voir que l’EFSA continue de diffuser des vidéos sur la salmonelle dans lesquelles elle se félicite de ce ‘succès’ européen, alors qu’elle publie également des chiffres montrant que le problème est aujourd’hui bien pire qu’il y a quelques années », indique une source au sein de l’industrie, citée par Euractiv.

Nouvelle édition de l'ISO 22000 publiée
La révision des exigences de 2005 signifie que les organisations déjà certifiées ont trois ans à compter de la date de publication en juin 2018 pour passer à la nouvelle version. Des milliers d'entreprises respectent la norme. L’ISO 22000:2018, « Systèmes de management de la sécurité des denrées alimentaires - Exigences de tout organisme appartenant à la chaîne alimentaire » est l'aboutissement de plusieurs années du processus de développement de la norme.

Elle comprend une approche différente de la compréhension du risque, clarifie le cycle Plan-Do-Check-Act et décrit les différences entre des termes clés tels que les Critical Control Points (CCPs), programmes prérequis opérationnels (PrOs) et Programmes prérequis (PRs).


Après Carne Fraca, importations de volaille du Brésil en Europe
Les retombées des attaques de la police fédérale au Brésil dans des usines de viande en 2017 se sont poursuivies jusqu'en 2018. L'opération Carne Fraca a fait suite à une enquête de fraude qui a duré de deux ans. La fraude impliquait la corruption des inspecteurs de la santé et de faux résultats de laboratoire étayant la certification de produits carnés exportés vers l'Union européenne.

L'UE a interdit les importations de 20 usines brésiliennes de volaille et de viande de bœuf, appartenant pour la plupart à BRF, cette année à la suite d'un audit du système de contrôle en vigueur dans le pays. Les restrictions dues à Salmonella ont été évoquées à deux reprises lors des réunions de l'Organisation mondiale du commerce par le Brésil en 2018, mais les mesures de l'UE n'ont pas encore été levées.

NB : On lira la saga de cette Operação Carne Fraca, ici.

Création d'un réseau de crise de l'UE
Un réseau des coordinateurs de crise a été créé par la Commission européenne pour améliorer la gestion des incidents de sécurité des aliments. L'idée d'un point de contact dans chacun des 28 États membres de l'UE a été évoquée lors de réunions faisant suite à un incident avec le fipronil en 2017.

Les coordinateurs de crise tiennent des réunions au moins une fois par an. Après chaque mise en place d'une cellule de crise, la Commission produira un rapport incluant une évaluation après des incidents.

Ce réseau a été utilisé pour la première fois lors de l’épidémie à Listeria provoquée par des légumes surgelés produits par Greenyard en Hongrie et qui a rendu malade 54 personnes dans six pays, faisant 10 morts en 2015. Les responsables se sont également réunis une seconde fois en 2018 à l’initiative de la Commission européenne.

Listeria au saumon de Pologne
Les autorités européennes ont informé le public d’une épidémie à Listeria liée au saumon en octobre. Le Danemark, l’Allemagne et la France faisaient partie de l’épidémie avec 12 cas et quatre décès. Le premier cas a été enregistré en octobre 2015 et le plus récent en mai 2018. L'épidémie a été identifiée au moyen de l’analyse du séquençage du génome entier (WGSpour whole genome sequencing). Le saumon a été transformé en Pologne par BK Salmon mais a été élevé en Norvège.

Salmonella Goldcoast dans la viande de porc aux Pays-Bas
Aux Pays-Bas, au moins 19 personnes font partie d'une épidémie en cours à Salmonella Goldcoast dont la cause pourrait être la viande de porc. L’autorité néerlandaise chargée de la sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a découvert la source de la contamination du porc dans un abattoir de porcs. Il s'agit de viande de porc vendue du 4 juin au 24 octobre.
Une alerte sur le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a montré que la distribution comprenanit plus de 35 pays. Aucun cas d'infection à Salmonella Goldcoast correspondant à la souche néerlandaise n'a été signalé dans d'autres pays.
La Commission européenne a déclaré que la contamination était probablement due à l'abaissement de la température de l'eau de 68°C à 48°C, créant ainsi des conditions propices au développement de bactéries. L'abattoir a rétabli la température de 68°C.

Épidémie d'hépatite A dans l'UE ayant un lien avec le Maroc
Les autorités européennes continuent d'enquêter sur plus de 60 cas d’infections dues au virus de l'hépatite A (VHA) signalées par huit pays de l'UE. Des cas au Danemark, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni ont été infectés par l'une des deux souches de génotype IA du VHA.

Les deux souches de VHA ont toujours été associées au Maroc. Cependant, de nombreux cas en 2018 n'avaient pas d'antécédents de voyage dans le pays. L'ECDC a suggéré en mai que la transmission d'origine alimentaire pourrait être associée à un seul produit alimentaire distribué dans plusieurs pays de l'UE, mais aucune mise à jour n'a été effectuée depuis.

vendredi 28 décembre 2018

Bilan de l'opération alimentation vacances 2018. Un bilan dans lequel la DGCCRF vient gonfler les chiffres d'inspections de la DGAL


Un peu en retard par rapport aux autres années, voici venir dans le dernier Bulletin officiel du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation, n°52, du 20 au 27 décembre 2018, le « Bilan de l'opération alimentation vacances 2018 » (DGAL/SDSSA/2018-939 du 19-12-2018).
Résumé : La présente note d'information présente le bilan des contrôles officiels renforcés menés en sécurité sanitaire des aliments par les inspecteurs des DD(CS)PP et DAAF pendant la période estivale entre le 1er juin et le 15 septembre 2018. Elle intègre le bilan cumulé des interventions réalisées par les agents des DD(CS)PP en hygiène alimentaire dans les divers secteurs d'activité de la remise directe au consommateur final. 
Difficile de comparer les bilans de l'opération alimentation vacances 2018 et 2017 (Bilan de l'OAV 2017 (novembre 2017), car le bilan 2018 fait trois pages et celui de 2017, une seule page très succincte ...

Néanmoins, un point important doit être mis en avant, la tendance baissière du nombre d’inspections s’est -elle arrêtée en 2018, a priori oui, si l’on suit le nombre de 12 710 inspections en 2018 versus 10 144 en 2017, mais a priori non, car nous allons voir plus loin que cela est du à des petits arrangements entre amis, à savoir la DGAL et la DGCCRF …

Pour 2018, 
17 983 inspections ont été enregistrées dans le système d'information RESYTAL. Parmi celles-ci, 12 710 entrent plus spécialement dans le périmètre de cette opération. 
Pour 2017, 
Entre le 1er juin et le 15 septembre 2017, les services du ministère de l'agriculture (DD(CS)PP et DAAF) ont réalisé 17 400 inspections dans des établissements du secteur alimentaire, dont 10 144 dans des établissements de restauration, commerciaux ou collectifs.
On peut donc raisonnablement penser que ces 10 144 ont été réalisés dans le secteur de la remise directe. Viennent ensuite les Suites administratives et pénales des inspections enregistrées dans RESYTAL*

2018
Les 12 710 inspections ciblées, liées à cette opération, ont conduit à établir notamment 1 687 mises en demeure et 213 fermetures administratives, dont 160 dans le seul secteur de la restauration commerciale, en lien avec une perte de maîtrise des risques sanitaires. Ces sanctions ont été assorties de 278 procès-verbaux d'infractions pénales, dont 242 en remise directe, majoritairement en restauration commerciale (165 PV).
2017
1 638 ont été mis en demeure de procéder à des adaptations de leurs pratiques dans des délais courts et 263 ont fait l'objet de décisions administratives telles que fermetures, suspensions d'activité partielle ou totale, destruction de denrées,… Enfin, 244 procès-verbaux d'infractions pénales ont été établis.
L’astuce pour augmenter le nombre d’inspection se trouve donc dans le paragraphe « bilan global des inspections menées au stade de la remise directe par les agents de la DGAl et de la Dgccrf » :
Ce bilan fait apparaître par rapport à l'opération précédente une pression d'inspection plus forte avec pour corollaire une augmentation du nombre de fermetures en restauration commerciale et métiers de bouche ordonnées par les agents de la DGAL (194 versus 162), ainsi qu'un accroissement des mises en demeure dans l'ensemble des secteurs concernés, notamment en restauration (1396 versus 608).
En effet, le bilan 2018 indique :
Par rapport aux résultats de l'OAV 2017, on note globalement et par secteur ciblé (hormis les métiers de bouche) une légère dégradation pour les niveaux confondus « perte de maîtrise - urgence » et « maîtrise des risques insuffisante », en particulier pour les secteurs de la restauration collective et commerciale concernées par de mauvaises pratiques d'hygiène (locaux, personnel, manipulation / process de fabrication de denrées) souvent associées au non-respect des DLC et/ou des températures de conservation des denrées. 
Une pression d'inspection plus forte, car 'oubliée' la guerre des polices ?

Si l’on prend le secteur de la restauration commerciale (% du nombre d’établissements), inspections réalisées DGCCRF + DGAL, nous avons :
  • avertissement : 37, 2%
  • mise en demeure : 13,2%
  • procès-verbal : 3,5%
  • fermeture : 1,5%
Pour le seul secteur de la remise directe au consommateur, qui comprend la restauration commerciale, les métiers de bouche, les GMS et commerces d’alimentation générale, les étals de marchés et les autres établissements de remise directe, nous avons en nombre d'inspections :
  • Total DGAL + DGCCRF : 21 099
  • Total DGAL seule : 9 444 
L'astuce est donc bien là et le nombre d'inspections assurée par les agents de la DGAL est toujours en baisse par rapport à 2017 ...

Le chiffre de 9 444 inspections par les agents de la DGAL doit probablement provenir des 10 144 inspections notées initialement en début d’article, et dont seules 9 444 inspections ont été validées, c’est une hypothèse parce que la jonglerie des chiffres qui est une spécialité certaines administrations n'est pas maîtrisé par l'auteur de ces lignes ... 

Le bilan de l'opération alimentation vacances 2018 est signé par le Directeur général de l'alimentation ...


* Selon le ministère de l’agriculture, RESYTAL est un dispositif partagé, performant et simple d'utilisation pour l'ensemble des personnels. Il permet de fournir en temps réel un état de la situation sanitaire dans le domaine animal, végétal et alimentaire.

2018 a été une bonne année pour les maladies infectieuses d'origine alimentaire, que sera 2019 ?

Avec l'année qui s'achève, les maladies infectieuses d'origine alimentaire ont-elles été une bonne année 2018 ?

Quelques clignotants ici et là au travers différents articles de ce blog et des précédents blogs (1 et 2) semblent indiquer que cela a été le cas tant en France que dans l'UE ...  Qu'en sera-t-il en 2019 ?

Rappelez-vous l'année 2018 avait commencé dès janvier 2018 avec la publication par l’InVS d'un article, « Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013 ».

Toujours est-il qu'en ce mois de décembre 2018, voici ce qui fait en images les Unes (1 et 2) du site de l'InVS  et la Une du 12 décembre 2018 du site de l'EFSA ... étonnant, non ?

jeudi 27 décembre 2018

Slime maison ou slime vendu en coffret en magasins de jouets, attention danger !

Une fois n’est pas coutume, il sera ici question de slime, la pâte pour enfants …

Le numéro 6 (octobre 2018) de Vigil'Anses traite entre autres sujet de la vigilance des produits chimiques, avec cet article, « Slime : évitez le « fait maison » !
Le Slime, pâte à malaxer gluante et élastique, est actuellement très prisé des enfants et des adolescents pour son effet divertissant et supposé relaxant. En France, la tendance, débutée fin 2016, s'est muée en phénomène de société. Les enfants malaxent le Slime pendant des heures à la fois comme un jeu et comme antistress. Sur Internet, les tutoriels pour une préparation « maison » se multiplient. De nombreuses recettes sont proposées afin d’en faire varier l’aspect et la texture (couleur, paillettes etc.). De plus, il existe sur le marché des formes prêtes à l’emploi de Slime, ou de « pâte à prout » qui ont la même consistance, ainsi que des coffrets de préparation de Slime destinés aux enfants de plus de 6 ans et vendus en magasins de jouets.
Deux cent cinq cas ont été extraits pour la période d’étude dont 91 en 2017 et 87 du 1er janvier au 15 mai 2018, correspondant majoritairement à des fillettes d’âge moyen de 8 ans. Ces chiffres confirment que le phénomène est nouveau car les téléconsultations des Centre antipoison suite à des expositions au Slime ont commencé à prendre de l’ampleur en 2017 avec une augmentation importante sur le début d’année 2018.
En conclusion, il est indiqué
Dans un but ludique, il faut sans aucun doute préférer les coffrets de préparation ou les formes prêtes à l’emploi de Slime ou de pâte à prout, qui évitent ainsi l’utilisation détournée de produits chimiques et de médicaments, tout en sachant que la manipulation répétée et prolongée de cette pâte n’est pas dénuée de risques pour la santé. 
Je suis d’accord, mais pas complètement avec cette conclusion. Pourquoi ?

Tout simplement parce que de nombreux produits « Slime » vendus en coffret de préparation ont été rappelés sur le marché en 2018 et les produits commerciaux mis sur le marché ne semblent pas plus sûrs que les produits maison …
Concrètement qu’est-ce que cela représente comme rappels ?

La DGCCRF nous informe de cinq avis de cinq avis de rappel en 2018 :
  • 12 décembre 2018 - Avis de rappel d’une pâte slime « MAGNETIC PUTTY ». Risque d'intoxication et de blessures internes.
  • 6 décembre 2018 - Avis de rappel pâte à slime de marque Barrel O Slime. Risque de substance toxique/chimique (teneur en bore non conforme à la réglementation et présentant un risque pour la santé).
  • 26 novembre 2018 - Avis de rappel d'une pâte à slime noire tête de mort. Libération de métaux : taux de bore supérieur aux limites réglementaires.
  • 26 avril 2018 - Avis de rappel de pâte slime de marques Kim’play et Mom Fun. Risque d'intoxication en raison d'une teneur en bore supérieure à la limite réglementaire.
  • 3 avril 2018 - Avis de rappel de slime GOGOPO de la marque GOOBANDS. Risque d'intoxication en raison d'une teneur en bore supérieure à la limite réglementaire.
Le site privé Oulah! nous informe de 10 avis de rappel en 2018 :
  • 12 décembre 2018 - Slime MAGNETIC PUTTY sans marque. Problème rencontré : Risque d’intoxication et de blessures internes.
  • 26 novembre 2018 - Slime noire tête de mort de marque Forest Toys. Problème rencontré : Libération de métaux. Taux de bore supérieur aux limites réglementaires.
  • 2 novembre 2018 - Barrel-o-slime de marque LG IMPORTS et CHYK Sarl. La migration du bore provenant du slime est trop élevée (valeur mesurée: jusqu’à 4263 mg / kg).
  • 19 octobre 2018 - Barrel O Slime de marque LG-Imports. La migration du bore provenant de la boue du jouet est trop élevée (valeur mesurée jusqu’à 396 mg/kg).
  • 23 septembre 2018 - Slime de marque SLIM POP. Taux élevé de bore.
  • 24 août 2018 - Slime de marque Toi-toys. La migration du bore du slime est trop élevée (valeur mesurée: 529 mg/kg).
  • 17 août 2018 - Slime de marque C&T Handels. La migration du bore du produit est trop élevée (valeur mesurée jusqu’à 1853 mg/kg).
  • 13 août 2018 - Slime de marque LG-Imports. Le slime contient du bore (valeur mesurée: 1088 mg/kg).
  • 27 avril 2018 - Slime 130g de marque Mom Fun. Risque d’intoxication en raison d’une teneur en bore supérieure à la limite réglementaire.
  • 26 avril 2018 - Slime 130g de marque Kim’Play. Risque d’intoxication en raison d’une teneur en bore supérieure à la limite réglementaire.
  • 4 avril 2018 - Slime avec bracelet de marque GOOBANDS. Risque d’intoxication en raison d’une teneur en bore supérieure à la limite réglementaire.
Enfin, il me faut vous signaler deux communiqués de presse :

Le 4 mai 2018, un communiqué de la DGCCRF et de l’Anses « Le Slime, une pâte très prisée mais pas sans risque »
… l’Anses et la DGCCRF attirent l’attention sur les risques liés au contact avec des produits toxiques, détournés de leur usage, lors de la fabrication puis de la manipulation de Slime « maison ». Concernant les coffrets vendus en magasins de jouets, elles appellent par ailleurs les utilisateurs au respect des précautions d’emploi des kits.
La DGCCRF a en outre réalisé une enquête sur les kits de « Slime » vendus en coffrets. Sur 15 prélèvements analysés, 2 kits contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée et ont d’ores et déjà été retirés du marché et rappelés.
« 2 produits sur 15 avaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée », soit mais au 4 mai, le site Oulah! avait signalé trois avis de rappels et la DGCCRF deux avis de rappel …

Le 14 décembre 2018, un communiqué de la DGS, la DGCCRF et de l’Anses « Préparation et manipulation du Slime : les autorités sanitaires appellent à rester vigilant ».
Les autorités sanitaires attirent en particulier l’attention sur les risques associés à la préparation « maison » de Slime qui expose les utilisateurs à un contact direct avec des produits détournés de leur usage, comme les lessives et les colles. Par ailleurs, il est rappelé l’importance du respect des précautions d’emploi indiquées sur les formes prêtes à l’emploi et sur les coffrets « jouets » vendus dans le commerce.
Malheureusement le communiqué comme l’article précité en début d'article continue de véhiculer qu’il semble exister une meilleure maîtrise des produits mis sur le marché :
Les formes prêtes à l’emploi ou les coffrets mis sur le marché en tant que jouets évitent l’utilisation détournée de produits chimiques. La DGCCRF poursuit ses contrôles afin d‘écarter du marché les jouets non conformes à la réglementation : à ce jour, sur 44 produits prélevés en 2018, 14 contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée, et ont d’ores et déjà été retirés du marché et rappelés.
Cette fois-ci, il est noté que 14 produits sur 44 contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée, cela paraît plus conforme à la réalité, eu égard au nombre d'avis de rappel, mais une question vient à l’esprit, s’il y a eu 14 produits retirés du marché pourquoi la DGCCRF n’a-t-elle mentionné que quatre avis de rappel de produits en 2018 ?

Au regard de l’engouement pour ce produit, l’Anses, la DGS et la DGCCRF appellent donc à rester vigilant lors de la préparation de Slime « maison » qui peut exposer à des produits chimiques dangereux.
Les autorités sanitaires invitent par ailleurs les parents et l’entourage des utilisateurs à veiller au respect des précautions d’emploi qui accompagnent les jouets (Slime prêts à l’emploi ou coffrets de préparation).
Enfin, les autorités sanitaires rappellent que la manipulation répétée et prolongée de cette pâte n’est pas dénuée de risques pour la santé.

Ne peut-on pas obliger les sociétés qui diffusent ces produits à mettre en Français la recommandation ci-dessous :
La question que l’on peut aussi se poser au regard des risques rencontrés par les produits ‘Slime’ mis sur le marché, qu’attend-on pour les interdire ?

A suivre …