lundi 31 mai 2021

Les éoliennes sont-elles une négation de l’écologie ?

Il y a peu, j'avais écrit un article Eolien, Il paraît que je me suis laissé manipuler !

Me voici maintenant en train de me joindre à la tribune dans FigaroVox du 30 mai 2021 de M. Stéphane Bern: «Madame Pompili, les éoliennes sont une négation de l’écologie!»

Extraits.

Depuis trop longtemps on oppose les défenseurs du patrimoine à ceux qui ont à cœur de protéger l’environnement et la nature. Ils devraient pourtant se retrouver autour d’un combat commun, contre la véritable calamité écologique que constitue l’implantation abusive et anarchique des éoliennes terrestres ou en mer. 

Alors que le gouvernement a annoncé une accélération de l’implantation des éoliennes, le journaliste, animateur de radio et de télévision et écrivain dénonce «ce diktat éolien qui brasse du vent et ancre dans nos sols un véritable mensonge».

Il est grand temps de dénoncer cette supercherie. L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France, ces sites remarquables de beauté et ces joyaux architecturaux dont nous sommes collectivement dépositaires et que les éoliennes défigurent.

Au-delà de la question esthétique, le développement de l’énergie éolienne est soutenu à coups de subventions européennes et de puissants lobbys industriels et financiers. Il faut bien comprendre que les éoliennes sont une négation de l’écologie.

Mise à jour du 1er juin 2021. On lira sans modération paru sur le blog de seppi,  Ruiner la France avec des éoliennes – MM. Jean-Paul Oury et Charles Thimon sur Atlantico.

Complément du 1er juin 2021«Éoliennes: du rêve aux réalités», le film choc qui déconstruit l'imposture, source FigaroVox. Entretien disponible en intégralité.

Alors que le gouvernement souhaite développer le parc éolien français, un nouveau film documentaire diffusé sur YouTube révèle l'impasse que représentent ces infrastructures. Le réalisateur Charles Thimon en décrypte les limites écologiques et énergétiques.

N'hésitez pas à voir le film, https://eoliennes-lefilm.com/ 

Recueillant près de 80% d’opinion favorable, les éoliennes sont en quelques années devenues le symbole de la transition énergétique. Quels enseignements politiques, sociaux, économiques et environnementaux peut-on tirer de leur multiplication ? Le rêve est-il en phase avec la réalité ? Professionnels, experts et riverains nous dévoilent les envers du décor. 

Mise à jour du 12 juin 2021. Ce qui me vient immédiatement à l'esprit, c'est cette phrase de Michel Audiard, «Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.»

Mise à jour du 20 juin 2021.  

 Mise à jour du 8 juillet 2021. On lira sur Le Figaro du 8 juillet 2021,

Complément du 27 juillet 2021.

dimanche 30 mai 2021

Quand des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains, en l'absence de salissures importantes sur les mains

Cela fait longtemps que l'on sait que les désinfectants hydro-alcooliques sont efficaces, sauf si les mains sont visiblement sales, et, c'est là qu'intervient le lavage des mains avec de l'eau et du savon.

Une publication (disponible en intégralité), parue dans Journal of Food Protection, dit tout dans son titre que l'on savait déjà sans en avoir véritablement la preuve, «Des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains dans les établissements de vente au détail et de la restauration en l'absence de salissures importantes sur les mains».

Cet article va satisfaire tous ceux que le lavage des mains avec de l'eau et du savon et la désinfection des mains à base d'alcool intéressent. Il jettent les bases d'une nouvelle approche de l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans différentes situation pour les salariés de l'alimentaire, il apporte, enfin, des preuves scientifiques, aux évolutions suggérées.

Résumé

La santé et l'hygiène sous-optimales des salariés de l'alimentaire sont un facteur contributif courant aux épidémies de maladies d'origine alimentaire depuis de nombreuses années. Malgré des recommandations claires du Food Code de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour le lavage des mains et l'utilisation de gants, la conformité des salariés de l'alimentaire aux recommandations du lavage des mains est restée médiocre pendant plus de 20 ans. Le respect par les salariés de l'alimentaire des lignes directrices recommandées pour le lavage des mains est compromis par un certain nombre d'obstacles, notamment les plaintes concernant le manque de temps, le nombre et/ou l'emplacement inadéquats d'éviers et des fournitures pour le lavage des mains, le manque de connaissances alimentaires et de formation concernant le lavage des mains, la croyance que le port de gants évite le besoin de se laver les mains, un engagement du management insuffisant et des effets néfastes sur la peau causés par un lavage fréquent des mains. Bien que bon nombre des problèmes liés aux mauvaises pratiques de lavage des mains dans les établissements de restauration soient les mêmes que ceux des établissements de santé, une nouvelle approche de l'hygiène des mains en matière de santé a été jugée nécessaire il y a plus de 15 ans en raison des taux de conformité toujours faible parmi les personnels de santé. Des lignes directrices sur l'hygiène des mains fondées sur des données probantes pour les établissements de santé ont été publiées par le Centers for Disease Control and Prevention en 2002 et par l'Organisation mondiale de la santé en 2009. Malgré les faibles taux de conformité du lavage des mains parmi les salariés des établissements de vente au détail, aucun changement n'a été apporté aux lignes directrices du Food Code pour le lavage des mains qui ont été élaborées depuis 2001. Contrairement aux établissements de santé, où l'utilisation fréquente de désinfectants pour les mains à base d'alcool au lieu du lavage des mains a amélioré les taux de conformité à l'hygiène des mains et réduit les infections, le Food Code continue de permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool uniquement après s'être lavé les mains avec de l'eau et du savon. Cet article fournit des preuves claires pour soutenir la modification du Food Code de la FDA pour permettre l'utilisation des désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes. L'accent sur l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et l'utilisation appropriée des gants est toujours indiquée.

Faits saillants

  • La recherche indique que 31% des opportunités de lavage des mains impliquent des mains visiblement propres.
  • Des salissures importantes sont peu probables dans cinq des neuf activités de la rubrique «quand se laver les mains» du Food Code de la FDA.
  • Les solutions à base d'alcool sont meilleures que le savon lorsque les salissures vont de légères à modérées.
  • Les nouvelles solutions à base d'alcool ont une activité accrue contre norovirus.
  • Le lavage des mains et les solutions à base d'alcool sont tous deux efficaces lorsqu'ils sont utilisés séparément.

Conclusions

En général, les preuves suggèrent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool sont moins efficaces que le lavage des mains avec du savon et de l'eau pour réduire les bactéries lorsque les mains sont très souillées d'excréments ou de substances organiques, comme celles rencontrées lors de la manipulation de produits animaux crus. Les lignes directrices du CDC sur le lavage des mains destinées au grand public recommandent de se laver les mains avec du savon et de l'eau et indiquent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent ne pas être aussi efficaces que le lavage des mains lorsque les mains sont visiblement sales ou grasses. Les lignes directrices recommandent que lorsque le savon et l'eau ne sont pas facilement disponibles, un désinfectant pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60% d'alcool puisse être utilisé à la place.

Le Food Code de la FDA devrait être modifié pour souligner l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes et devrait continuer à recommander l'utilisation de gants comme indiqué actuellement. Les activités énumérées dans le Food Code (section 2-301.14, When to wash/Quand se laver les mains) au cours desquelles il est peu probable que des salissures importantes soient présentes sont énumérées ci-dessous:


A. après avoir touché des parties du corps humain nues autres que des mains propres et des parties de bras propres et exposées;
C. après avoir soigné ou manipulé des animaux d'assistance;
D. après avoir toussé, éternué, utilisé un mouchoir jetable, utilisé du tabac, mangé ou bu;
H. avant de mettre des gants pour entreprendre une tâche qui implique de travailler avec des aliments [sauf après avoir manipulé des produits animaux crus]; et
I. après avoir participé à d'autres activités qui contaminent les mains [tant que les mains ne sont pas visiblement souillées].

La combinaison du lavage des mains suivi de l'utilisation d'un désinfectant pour les mains à base d'alcool peut réduire le nombre de bactéries sur les mains dans une plus grande mesure que l'un ou l'autre des procédés seuls et pourrait être envisagé dans les situations où une forte contamination des mains est probable. Un processus en deux étapes utilisant uniquement des désinfectants pour les mains à base d'alcool peut être utile dans certains contextes où le savon et l'eau ne sont vraiment pas disponibles (par exemple, dans les grandes exploitations).

Bien que les représentants des agences fédérales aient exprimé la crainte que la disponibilité de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative au lavage des mains pour certaines activités puisse conduire les salariés de l'alimentaire à abandonner le lavage des mains dans des situations où il est clairement préféré, l'expérience dans le secteur de la santé ne corrobore pas ce point de vue. . Bien que les désinfectants pour les mains à base d'alcool soient largement disponibles dans les établissements de santé depuis 2002, le personnel de santé choisit toujours de pratiquer l'hygiène des mains environ 20% du temps en se lavant les mains avec de l'eau et du savon et 80% du temps avec un désinfectants pour les mains à base d'alcool, qui est la méthode préférée dans les établissements de santé lorsque les mains ne sont pas visiblement sales ou contaminées par des matières protéiques ou visiblement souillées par du sang ou d'autres liquides organiques.

Des études supplémentaires sur la contamination des mains, la quantité de salissures associées à différentes activités liées aux aliments et la comparaison du lavage des mains par rapport à l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans divers contextes de manipulation des aliments sont nécessaires afin d'identifier les activités des salariés de l'alimentaire dans lesquelles il existe un risque minimal de salissures importantes et les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent être utilisé comme une alternative au lavage des mains. Parce que les désinfectants pour les mains à base d'alcool ne nécessitent pas la présence d'éviers, prennent moins de temps à utiliser et causent moins de dermatite de contact irritante que le lavage fréquent des mains, l'utilisation accrue des désinfectants pour les mains à base d'alcool combinée à des efforts continus pour améliorer les pratiques de lavage des mains peut conduire à une plus grande conformité à l'hygiène des mains chez les salariés de l'alimentaire, réduisant ainsi les risques de maladies d'origine alimentaire.

Nouvelles techniques génomiques : des tergiversations interminables déplore le Collectif Science-Technologies-Actions

«Biotechs : le Collectif STA déplore des tergiversations interminables», communiqué Science-Technologies-Actions (STA) du 30 mai 2021.

Science-Technologies-Actions est un Collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public.

La perception et l'acceptation des biotechnologies en France et en Europe est pour le moins surprenante.

Tout bon pour les biotechs rouges !

Les vaccins à ARN messager contre le COVID-19 sont largement acceptés par la population et salués pour leurs performances.
Le prix Nobel de chimie 2020 vient d'être attribué à la française Emmanuelle Charpentier et à l'américaine Jennifer Doudna pour l'invention de la technique des ciseaux génétiques CRISP-CAS 9 dont les applications sont prometteuses dans les domaines de la santé et l'amélioration des plantes.

Tout mauvais pour les biotechs vertes ?

Les OGM restent interdits en Europe malgré une large adoption dans la plupart des grands pays agricoles.
Quant aux dernières techniques génomiques, objet d’un rapport récent de la Commission européenne, leur l'adoption par l'Europe va continuer à faire l'objet de négociations interminables. Le Conseil européen des Ministres de l'Agriculture illustre cette incapacité à décider, alors que le temps presse si l'Europe ne veut pas une nouvelle fois rater le train des biotechnologies vertes.

Les deux tribunes ci-jointes de Marcel Kuntz, Directeur de recherche au CNRS et membre du Collectif STA, apportent un éclairage intéressant sur la situation des biotechs en  Europe :

On lira aussi d'André Heitz dans la revue Contrepoints, Techniques génomiques : l’Union européenne tresse une couronne mortuaire.

Des 'bonnes' bactéries sont prometteuses pour le traitement clinique de la maladie de Crohn et de la colite ulcéreuse

Balfour Sartor
«Des 'bonnes' bactéries sont prometteuses pour le traitement clinique de la maladie de Crohn et de la colite ulcéreuse», source UNC Health et UNC School of Medicine.

Balfour Sartor, professeur de médecine, de microbiologie et d'immunologie, est l'auteur principal d'une étude qui montre comment un nouveau consortium de bactéries vivant dans le tube digestif d'individus en bonne santé peut être utilisé pour prévenir et traiter la colite agressive dans des modèles murins humanisés.

Une nouvelle étude publiée dans Nature Communications démontre qu'un consortium de bactéries conçues pour compléter les fonctions manquantes ou sous-représentées dans le microbiome déséquilibré des patients atteints de maladies inflammatoires de l'intestin (MII), a prévenu et traité la colite chronique à médiation immunitaire dans des modèles murins humanisés. L'auteur principal de l'étude, Balfour Sartor, codirecteur du Centre multidisciplinaire sur les MII de l'Université de Caroline du Nord, a déclaré que les résultats sont encourageants pour une utilisation future dans le traitement de la maladie de Crohn et des patients atteints de colite ulcéreuse.

«L'idée avec ce traitement est de restaurer la fonction normale des bactéries protectrices dans l'intestin, en ciblant la source de MII, au lieu de traiter ses symptômes avec des immunosuppresseurs traditionnels qui peuvent provoquer des effets secondaires comme des infections ou des tumeurs», a déclaré Sartor.

Les consortiums de bactéries vivantes, appelés GUT-103 et GUT-108, ont été développés par la société de biotechnologie Gusto Global. Le GUT-103 est composé de 17 souches de bactéries qui travaillent ensemble pour se protéger et se nourrir mutuellement. GUT-108 est une version raffinée de GUT-103, utilisant 11 isolats humains liés aux 17 souches. Ces combinaisons permettent aux bactéries de rester dans le côlon pendant une période prolongée, contrairement aux autres probiotiques qui ne sont pas capables de vivre dans l'intestin et de traverser rapidement le système. (C'est le cas des yogourt, dont la flore probiotique ne s'implante pas, et si c'était le cas, vous n'auriez pas besoin d'en conommer fréquemment -aa)

GUT-103 et GUT-108 ont été administrés par voie orale trois fois par semaine à des souris 'sans germe' (aucune bactérie présente) qui avaient été spécialement développées et traitées avec des bactéries humaines spécifiques, créant un modèle de souris humanisées. Le consortium de bactéries thérapeutiques a travaillé en s'attaquant aux cibles en amont, plutôt qu'en ciblant une seule cytokine pour bloquer les réponses inflammatoires en aval, et ont inversé l'inflammation établie.

«Il a également diminué les pathobiontes - bactéries qui peuvent causer des dommages - tout en développant les bactéries protectrices résidentes, et a produit des métabolites favorisant la guérison des muqueuses et les réponses immunorégulatrices», a déclaré Sartor. «En termes simples, le traitement a augmenté les bons et diminué les méchants.»

En raison des résultats robustes observés dans cette étude et du besoin de thérapies alternatives supplémentaires pour la maladie de Crohn, Sartor aimerait voir GUT-103 et GUT-108 étudiés dans les essais cliniques de phase 1 et 2 à l'avenir. Il prévoit de poursuivre son travail avec Gusto Global pour explorer davantage les utilisations des consortiums bactériens.

Ce travail a été financé par Gusto Global, LLC. Daniel Van der Lelie, PDG de Gusto Global, est le premier auteur de cette étude. Des souris exemptes de germes ont été fournies grâce à des subventions du National Institutes of Health (NIH) et de la Crohn’s and Colitis Foundation.

Belgique: Les aliments ultra-transformés bénéficient de plus de promotion que les aliments sains

On savait déjà qu'en Belgique, L’alimentation ultra-transformée est meilleure marché que l’alimentation saine et voici que «Les aliments ultra-transformés bénéficient de plus de promotion que les aliments sains», source Sciensano du 25 mai 2021.

L’institut de santé Sciensano a analysé le contenu des brochures promotionnelles des différentes chaînes de supermarchés belges pendant un an. Il en ressort que les aliments ultra-transformés, qui sont moins sains, bénéficient de la plus grande couverture promotionnelle. Les produits sains en promotion se trouvent néanmoins plus régulièrement en première page de ces brochures. L'article, publié dans Archives of Public Health, est en accès libre et en intégralité.

Promotions dans les brochures de supermarchés

Plus de 15 000 promotions provenant des 5 plus grandes chaînes de supermarchés belges ont été analysées pendant un an. On y retrouve principalement des aliments ultra-transformés (52,2 %). Les aliments les plus souvent promus dans les brochures sont :
  • la viande, la volaille et le poisson transformés (11,8 %);
  • les fruits, légumes frais et surgelés et les légumineuses (9,5 %);
  • les boissons gazeuses et sucrées (9,0 %);
  • la viande, volaille, poissons frais et surgelés ainsi que les œufs (8,6 %);
  • les gâteaux, biscuits sucrés et pâtisseries (8,1 %);
  • les plats préparés (8,0 %);
  • les confiseries, barres énergétiques et garnitures sucrées (7,7 %)
  • les fromages (5,7 %).

«Certains supermarchés mettent plus en avant les produits frais que d’autres, qui priorisent les promotions sur les produits ultra-transformés, qui contiennent beaucoup de sucre et/ou de sel.» explique Stefanie Vandevijvere, chercheuse chez Sciensano, «Alors que les mauvais régimes alimentaires, le surpoids et l’obésité représentent un facteur de risque pour le développement de maladies cardiovasculaires, le diabète et de nombreux cancers.»

Des différences importantes entre les supermarchés

Des variations importantes ont été observées dans la promotion des aliments par les différents supermarchés. La proportion de promotions pour les produits ultra-transformés varient de 43 % à 62 % tandis que la proportion de promotions pour les fruits et légumes frais varient de 4 % à 18 %.

On constate toutefois avec satisfaction que la proportion de promotions pour les produits frais est beaucoup plus important en page de couverture que dans la suite des brochures promotionnelles. On observe entre 12,5 % et 41 % de promotions pour des produits frais en couverture de brochures.

En Belgique, les régimes alimentaires néfastes représentent la 3e charge de morbidité la plus importante après le tabac et l’hypertension artérielle. Promouvoir des aliments ultra-transformés incite les citoyens à en consommer davantage. Les Belges absorbent environ un tiers de leur énergie quotidienne sous forme de produits alimentaires ultra-transformés. «Certains supermarchés en Belgique ont récemment pris des engagements liés à la nutrition de la population, tels que l’affichage du Nutri-Score sur l’emballage (en ligne et en magasin), ou des promotions pour certains produits alimentaires possédant un Nutri-Score A ou B. Cependant, un engagement plus important de la part des commerces et des autorités afin de diminuer la promotion des aliments peu sains impacterait positivement la santé de la population.», poursuit Vandevijvere.

Mise à jour du 6 juin 2021. On lira sur le blog Alerte EnvironnementPlats préparés et ultra-transformés : le bio n’est pas toujours de meilleure qualité.

Royaume-Uni: La FSA publie des conseils de sécurité sanitaire de précaution pour certains melons. Salmonella inside?

«La FSA publié des conseils de sécurité sanitaire de précaution pour certains melons», source Food Standards Agency (FSA) du 29 mai 2021.

La FSA conseille aux consommateurs de ne pas manger des melons spécifiques qui pourraient être contaminés par Salmonella.

Il y a eu quelques cas récents de maladie à Salmonella au Royaume-Uni, la source possible serait des melons miel, des melons cantaloups et des melons galia originaires du Costa Rica, du Honduras ou du Brésil achetés le 28 mai 2021 ou avant.

Les consommateurs peuvent être en mesure d'identifier le pays d'origine à partir d'un autocollant apposé sur le fruit. Si les consommateurs ne sont pas sûrs du pays d'origine de leur melon galia, melon cantaloup ou melon miel, il leur est conseillé de se débarrasser du fruit par mesure de précaution.

Nous sommes conscients qu'un grand nombre de distributeurs britanniques peuvent avoir stocké les melons concernés, qui ont maintenant été retirés de la vente.

Tina Potter, responsable des incidents pour la Food Standards Agency a déclaré: «Par précaution, nous conseillons aux gens de ne pas consommer ces melons et de s'en débarrasser. Il est important que les consommateurs se lavent soigneusement les mains et toutes les surfaces qui ont été en contact avec les melons. Cela aidera à éviter le risque de contamination croisée et le risque de maladie.»

Le professeur Saheer Gharbia, chef de l'unité des pathogènes gastro-intestinaux à Public Health England, a déclaré:

«Les symptômes de la salmonellose se résolvent généralement d'eux-mêmes et comprennent la diarrhée, des crampes d'estomac, des nausées, des vomissements et de la fièvre. Cependant, les symptômes peuvent être plus sévères et conduire à une hospitalisation, en particulier chez les très jeunes et ceux dont le système immunitaire est affaibli. Toute personne qui craint de présenter des symptômes de salmonellose doit contacter son médecin généraliste ou son service en dehors des heures d'ouverture.»

Toute personne préoccupée par les symptômes doit contacter son médecin généraliste ou son service en dehors des heures d'ouverture en premier lieu.

Seuls les melons listés ci-dessus sont concernés. Nous travaillons avec Public Health England, Food Standards Scotland et d'autres collègues britanniques de la protection de la santé et de la sécurité des aliments pour poursuivre les enquêtes.

Mise à jour du 18 juin 2021. Les melons brésiliens ne seraient pas concernés selon une mise à jour de la Food Standards Agency (FSA) du 17 juin 2021.

Un sommet de l'ONU va bouleverser l'agriculture

«Un sommet de l'ONU va bouleverser l'agriculture», source article de Jim Romahn paru le 30 mai sur son blog Agri 007.

Les Nations Unies tiendront une réunion en septembre, Food Systems Summit 2021, qui, selon les observateurs, bouleversera l'agriculture mondiale et la mettra sur une nouvelle voie.

Cela fait partie de l'Accord de Paris sur le changement climatique et la réunion se tient pour décider de ce qu'il faut faire au sujet des émissions de gaz à effet de serre liées à l'agriculture.

«Le sommet éveillera le monde sur le fait que nous devons tous travailler ensemble pour transformer la façon dont le monde produit, consomme et pense à la nourriture», a déclaré un site internet publié par les Nations Unies.

«Le sommet sera l'occasion de lancer de nouvelles actions ambitieuses, des solutions innovantes et des plans pour transformer nos systèmes alimentaires.»

Berry Marttin a déclaré: «nous sommes à l'avant-garde d'une nouvelle révolution dans notre industrie.» Il est membre du conseil d'administration de Rabobank.

Marttin a déclaré que l'un des résultats probables serait une législation sur l'étiquetage des aliments qui établira des normes communes dans le monde entier.
Il s'attend à ce que l'étiqueage fournisse des informations sur les émissions et l'utilisation de l'eau.

Gordon Bacon, qui a aidé Pulse Canada à se lancer, a déclaré qu'il craignait que le sommet ne soit indûment sévère pour l'élevage bovin et qu'il essaiera d'imposer des solutions mondiales alors que la plupart de l'agriculture se déroule dans des environnements et des écosystèmes spécifiques.

Par exemple, il a déclaré qu'il faudrait envisager la viande de bœuf provenant de bovins qui paissent sur des terres qui autrement ne produiraient pas de nourriture.

Quel est l'objectif du sommet?

Le processus du Sommet vise à produire les résultats suivants:
  1. Générer une action significative et des progrès mesurables vers le Programme de développement durable à l'horizon 2030. Le Sommet réussira à identifier des solutions et des leaders, et à lancer un appel à l'action à tous les niveaux du système alimentaire, y compris les gouvernements nationaux et locaux, les entreprises et les citoyens.
  2. Sensibiliser et élever le débat public sur la façon dont la réforme de nos systèmes alimentaires peut nous aider tous à atteindre les Objectifs de développement durable (ODDs) en mettant en œuvre des réformes qui sont bonnes pour les personnes et la planète.
  3. Développer des principes pour guider les gouvernements et autres parties prenantes qui cherchent à tirer parti de leurs systèmes alimentaires pour soutenir les ODDs. Ces principes définiront une vision optimiste et encourageante dans laquelle les systèmes alimentaires joueront un rôle central dans la construction d'un monde plus juste et plus durable. Principes d'engagement.
  4. Créer un système de suivi et d’examen pour veiller à ce que les résultats du Sommet continuent d’encourager de nouvelles actions et de progresser. Ce système permettra le partage d'expériences, d'enseignements et de connaissances; il mesurera et analysera également l’impact du Sommet.

samedi 29 mai 2021

France: Audit de l'UE afin d'évaluer le bien-être des animaux pendant le transport par navire bétailler vers des pays hors UE

Navire bétailler transportant des moutons d'Australie vers Oman, source Wikipédia

Voici le résumé du rapport final d'un audit de la France réalisé du 26 octobre 2020 au 9 novembre 2020 afin d'évaluer le bien-être des animaux pendant le transport par navire bétailler vers des pays hors UE.

Cet audit à distance de la France a eu lieu pendant la période du 26 octobre au 9 novembre 2020 pour évaluer l'adéquation et l'efficacité des mesures en place pour éviter que les animaux ne soient transportés d'une manière susceptible de causer des blessures ou des souffrances indues lors du transport par mer vers des pays non membres de l'UE. Il n'impliquait pas d'évaluations sur place.

Le rapport conclut que les contrôles effectués sur les navires de chargement en France et lors de la procédure française d'agrément des navires bétaillers sont insuffisants pour minimiser les risques pour le bien-être animal liés à la plupart des équipements techniques spécifiques à bord. L'absence de système d'autorisation des transporteurs maritimes basés en France augmente encore le risque pour les animaux transportés dans des navires sous leur responsabilité. Les procédures documentées sont généralement inadéquates pour aider les inspecteurs des ports à vérifier le respect des exigences techniques spécifiques du règlement lors des contrôles officiels des navires bétaillers. Ceci, combiné à l’absence de personnel qualifié pour aider les inspecteurs du port à évaluer les exigences techniques spécifiques, se traduit par une mauvaise évaluation de la conformité du navire aux exigences de l’UE lors des inspections d’homologation et de pré-chargement. L'efficacité des contrôles des navires bétaillers dépend donc de l'expérience des inspecteurs portuaires. Pour certaines des exigences, les inspecteurs du port vont au-delà de ce qu'indiquent les procédures. 

Néanmoins, les contrôles officiels ne garantissent pas de manière adéquate le respect de toutes les exigences. Les années précédentes, les inspecteurs portuaires ne contrôlaient pas tous les navires bétaillers avant le chargement des animaux. Les autorités ont pris des mesures pour corriger cela et le pourcentage de navires inspectés en 2019 était proche de 100%. La demande faite aux organisateurs de notifier bien à l'avance le chargement prévu d'un navire permet aux inspecteurs du port de mieux organiser leurs ressources et leur laisse suffisamment de temps pour vérifier, entre autres, que le navire dispose de la documentation nécessaire pour transporter les animaux évitant ainsi le risque de retards inutiles au port lors du chargement. 

Cependant, rien ne garantit que les organisateurs planifient les voyages de manière à ce que les véhicules arrivent progressivement au port et n'aient pas à attendre inutilement avant de décharger les animaux. Les installations disponibles dans le port permettraient aux autorités - en cas de retards dans le chargement des navires ou de longs délais d’attente dus à une mauvaise programmation de l’arrivée des véhicules au port - d’accueillir les animaux, évitant ainsi les risques pour le bien-être dans ces situations. Les inspecteurs du port sont conscients des contrôles qu'ils doivent effectuer lorsque les véhicules arrivent au port. 

L'absence de registres sur certains de ces contrôles réduit cependant l'assurance que les inspecteurs portuaires les effectuent régulièrement. Il n'y a pas non plus de garanties suffisantes que tous les animaux embarqués sur les navires bétaillers en France soient aptes à supporter le voyage maritime. 

Le rapport fait des recommandations à l'autorité compétente pour remédier aux lacunes identifiées.

Une RT-PCR ultrarapide, qui dit mieux ?

Il y a quelques jours, le blog vous proposait un article, Un nouveau test PCR en 30 minutes est disponible, qui dit mieux ?

Voici maintenant «Une RT-PCR ultrarapide et nanoplasmonique sur puce pour des diagnostics moléculaires rapides et quantitatifs», source ACS.

Légende la photoUn test PCR sur une minuscule puce peut amplifier l'ADN beaucoup plus rapidement que les systèmes de PCR conventionnels.

La RT-PCR a été la règle pour le diagnostic pendant la pandémie COVID-19. Cependant, la partie PCR du test nécessite des machines encombrantes et coûteuses et prend environ une heure à réaliser, ce qui rend difficile le diagnostic rapide d'une personne sur un site de test. Désormais, des chercheurs publiant un article dans la revue ACS Nano ont développé une puce plasmofluidique qui peut effectuer une PCR en seulement 8 minutes environ, ce qui pourrait accélérer le diagnostic pendant les pandémies actuelles et futures.

Le diagnostic rapide du COVID-19 et d'autres maladies virales hautement contagieuses est important pour les soins médicaux, la mise en quarantaine et la recherche des contacts en temps opportun. Actuellement, la RT-PCR, qui utilise des enzymes pour transcrire de petites quantités d'ARN viral en ADN, puis amplifier l'ADN afin qu'il puisse être détecté par une sonde fluorescente, est la méthode de diagnostic la plus sensible et la plus fiable. Mais comme la partie PCR du test nécessite 30 à 40 cycles de chauffage et de refroidissement dans des machines spéciales, cela prend environ une heure et les échantillons doivent généralement être envoyés à un laboratoire, ce qui signifie qu'un patient doit généralement attendre une journée. Voire deux pour recevoir leur résultat. Ki-Hun Jeong et ses collègues voulaient développer une puce de PCR plasmofluidique qui pourrait rapidement chauffer et refroidir de minuscules volumes de liquides, permettant un diagnostic précis au point de service en une fraction du temps.

Les chercheurs ont conçu une puce de polydiméthylsiloxane de la taille d'un timbre-poste avec un réseau de microchambres pour les réactions de PCR. Lorsqu'une goutte d'échantillon est ajoutée à la puce, un vide attire le liquide dans les microchambres, qui sont positionnées au-dessus des nanocapillaires de verre avec des nano-îlots d'or. Toutes les microbulles, qui pourraient interférer avec la réaction de PCR, se diffusent à travers une paroi perméable à l'air. Lorsqu'une LED blanche est allumée sous la puce, les nano-îlots d'or sur les nanocapillaires convertissent rapidement la lumière en chaleur, puis refroidissent rapidement lorsque la lumière est éteinte. Les chercheurs ont testé l'appareil sur un morceau d'ADN contenant un gène du SRAS-CoV-2, réalisant 40 cycles de chauffage et de refroidissement et une détection de fluorescence en seulement 5 minutes, avec 3 minutes supplémentaires pour le chargement de l'échantillon. L'efficacité d'amplification était de 91%, alors qu'un processus de PCR classique comparable a une efficacité de 98%. Avec l'étape de transcriptase inverse ajoutée avant le chargement de l'échantillon, la durée totale du test avec la nouvelle méthode pourrait prendre 10 à 13 minutes, par opposition à environ une heure pour un test RT-PCR typique. Le nouveau dispositif pourrait offrir de nombreuses possibilités de diagnostic rapide au point de service pendant une pandémie, selon les chercheurs.

Les auteurs remercient le financement par le Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) et de la National Research Foundation of Korea.

De la maîtrise de Salmonella chez le porc en Europe. Des progrès ?.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

«Description de programmes de contrôle de Salmonella chez le porc en Europe. Des progrès à ce jour?», source Journal of Food Safety.

Résumé

Salmonella spp. est l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire en Europe et a été associé à la consommation de viande de porc. Cependant, les programmes de surveillance de Salmonella chez les porcs et la viande de porc ne sont pas harmonisés entre les pays européens où ils existent. En général, les programmes de lutte actuels en Europe peuvent être divisés en ceux qui visent: (a) l'élimination de l'infection et (b) le contrôle et la réduction.

Des programmes d'élimination de Salmonella ont été introduits par la Suède, la Norvège et la Finlande il y a plusieurs décennies. Ils ont plusieurs éléments en commun, notamment: la prévalence au niveau des exploitations au début des programmes était faible, les programmes se concentrent sur l'ensemble de la chaîne alimentaire et utilisent la bactériologie comme principale méthode de détection. Si une contamination par Salmonella est détectée, des mesures strictes sont appliquées. Ces programmes ont atteint leur objectif d'un très faible taux de prélèvements de carcasses positifs. D'autres pays européens (par exemple, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Irlande) ont visé le contrôle et la réduction de Salmonella chez les porcs plutôt que l'élimination.

Le principal élément commun à ces programmes est que leur système de surveillance est basé sur la sérologie et que les exploitations sont classées dans des catégories de risque en fonction de leur profil sérologique, les mesures de contrôle étant ciblées sur les exploitations à forte séroprévalence.

Le degré de réussite de chaque programme a varié, mais dans l'ensemble, les programmes décrits ici n'ont pas permis de réduire de manière cohérente la prévalence au niveau des exploitations. Cette revue décrit ces programmes en détail et discute des raisons de l'échec à atteindre le résultat souhaité de réduction de la prévalence de Salmonella au niveau des exploitations. 

A propos des facteurs de risque de maladies infectieuses d’origine alimentaire

Après avoir publié en 2017 et 2018, Attribution des sources des maladies infectieuses d’origine alimentaire, Partie 1 : Revue des méthodes et inventaire des données et Partie 2 : Analyse des données épidémiologiques, l'Anses communique en 2021 sur Les facteurs de risque de onze maladies d’origine alimentaire passés en revue. Un rappel sur ce sujet ne fait pas de mal, même si plus de contrôles sur le terrain seraient les bienvenus ...

Un numéro spécial de la revue Microbial Risk Analysis sur les facteurs de risque des principales maladies infectieuses d’origines alimentaires vient de paraître. Basé sur les travaux de scientifiques et d’experts de l’Anses, il fait la synthèse des connaissances épidémiologiques et fournit des informations pour orienter les actions préventives et la surveillance de ces maladies, ainsi que les futures recherches.

Les scientifiques ont compilé les résultats de pas moins de 673 études épidémiologiques publiées avant mai 2017 (études cas-témoins et de cohorte) sur les facteurs de risque d’infections sporadiques par des maladies d’origine alimentaire. Ces travaux ont été menés en collaboration avec l’Institut polytechnique de Bragance, au Portugal. Les méta-analyses qui en résultent portent sur onze pathogènes transmissibles par les aliments, qui sont importants par leur fréquence ou la gravité des symptômes qu’ils peuvent entraîner :

  • cinq sont des maladies provoquées par des bactéries, telles Salmonella ou Listeria monocytogenes ;
  • trois sont des maladies d’origine virale, causées par les virus de l’hépatite A et E et les norovirus ;
  • trois sont transmises par des parasites, comme la toxoplasmose et la giardiase.
  • Enfin, un article est dédié à la méthodologie commune employée pour ces méta-analyses.

Hiérarchiser les voies d’exposition

Les facteurs d’exposition à ces maladies ne sont pas uniquement alimentaires : ainsi, en plus de la consommation de certains aliments et des pratiques de préparation de la nourriture, d’autres voies de contamination ont été identifiées, comme la transmission interhumaine, le contact avec des animaux ou encore l’environnement.

Les études ont permis d’identifier quels étaient les facteurs de risque les plus importants pour chaque pathogène, en fonction des catégories de population (population générale, enfants, ou personnes à risques, telles les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes). Par exemple, les principaux facteurs de risque de contamination par Salmonella sont la consommation d’œuf et de viandes dans la population générale, mais il s’agit plus des contacts entre personnes pour les enfants.

Certaines voies d’exposition n’ont pas encore été signalées en France et mériteraient d’être confirmées par des études spécifiques. Il s’agit notamment du risque de campylobactériose en consommant des œufs ou des aliments à base d’œufs insuffisamment cuits, et l’identification de la viande de volaille comme source d’infection par des Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Une base pour orienter les actions de prévention

Ces méta-analyses ont servi de base à l’avis et au rapport de l’Anses sur l’attribution des sources des maladies infectieuses d’origine alimentaire (partie 2). Ces derniers avaient pour but de déterminer l’importance relative des différentes voies de transmission et des catégories d’aliments à l’origine des maladies infectieuses d’origine alimentaire, afin d’orienter les actions visant à réduire leur incidence. Ces travaux pourront orienter de futures études épidémiologiques en France, pour confirmer les facteurs de risque identifiés. Ils peuvent également servir de base pour les recommandations de santé publique sur les aliments et les pratiques à risque.

NB : Un mot au service communication de l'Anses, Escherichia coli n'est pas du genre féminin, donc les Escherichia coli productrices de shigatoxines n'existent pas, seuls les Escherichia coli producteurs de shigatoxines existent !

La Food Standards Agency révèle que certaines importations n'ont pas eu les contrôles requis

Faute avouée à moitié pardonnée ?

«La Food Standards Agency révèle que certaines importations n'ont pas eu les contrôles requis», source article de Joe Whitworth paru le 29 mai 2021 dans Food Safety News.

Certains produits sont passés par un port anglais sans les contrôles nécessaires, selon la directrice générale de la Food Standards Agency (FSA).

Emily Miles a déclaré que les articles avaient transité par l'Union européenne vers la Grande-Bretagne en provenance de pays non membres de l'UE sans controle depuis le début de cette année.

«Il y a eu un petit nombre d'importations qui sont passées par Douvres qui n'est pas un poste de contrôle frontalier reconnu pour les produits sanitaires et phytosanitaires et donc les contrôles appropriés n'ont pas eu lieu sur ces importations. À notre connaissance, il n'y a eu aucune preuve de risque pour la santé animale ou publique et nous considérons qu'il s'agit d'un problème de conformité commerciale. Nous pensons que ce n’est qu’environ 55 importateurs qui le font et que 20 d’entre eux produisent environ 90% des produits», a-t-elle déclaré lors de la réunion du conseil d’administration de la FSA la semaine dernière.

Les marchandises sont des produits d'origine animale tels que la viande, les œufs et le lait et les aliments à haut risque non d'origine animale, qui peuvent être des fruits à coque ou des herbes de certains pays. Ils sont censés passer par d'autres ports tels que Felixstowe.

Progrès vers la solution

Miles a déclaré que la FSA et les autorités locales veillaient à ce que les importateurs suivent les procédures correctes. Cela implique la surveillance et la traçabilité des marchandises qui sont passées par cette voie et les autorités locales prennent des mesures coercitives sur les envois non conformes, y compris la réexportation ou la destruction.

Colin Sullivan, directeur des opérations à la FSA, a déclaré qu'il y avait des problèmes de capacité en termes d'espace à Douvres.

«Les marchandises transitant par l’UE vers la Grande-Bretagne nécessitent des contrôles et ne doivent pas passer par Douvres. À plus long terme, il y aura des contrôles en provenance de l'UE», a-t-il déclaré.

«Nous avons suivi les marchandises qui n’ont pas été pré-notifiées et qui sont passées par Douvres. Nous avons contacté tous les importateurs concernés et avons souligné que leurs marchandises ne sont pas conformes et que la majeure partie de ces marchandises doit passer désormais par d'autres ports. Nous avons largement traité le problème initial bien que nous continuions à suivre les données. Après avoir parlé aux importateurs, le nombre d’envois passant par Douvres a diminué considérablement.»

Miles a également rapporté à propos de l'épidémie d'hépatite A liée aux dattes de Jordanie et une épidémie à Salmonella liée à des produits de poulet crus panés et surgelés en provenance de Pologne.

Elle a noté que la situation de l'épidémie à Salmonella Enteritidis s'améliorait avec 462 cas signalés en 2020, mais seulement 37 en 2021. Il y a eu plus de 50 retraits de produits. Les enquêtes se poursuivent afin de rechercher les sources polonaises des deux souches de Salmonella Enteritidis.

La FSA effectuera également une analyse des risques à la suite d'un avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) début mai disant que le dioxyde de titane (E171) n'est plus sûr. C'est un colorant alimentaire utilisé dans une gamme de produits pour les rendre blancs. Cela devrait conduire à une interdiction en Europe.

Vétérinaires officiels, vente de coquillages et LNR

Miles a également parlé de la disponibilité des vétérinaires officiels, de la classification de l'eau de mer pour les bancs de coquillages et de la possibilité de vendre Fera Science.

Les exigences accrues en matière de certification ont imposé davantage de demandes aux ressources des vétérinaires officiels avec une pression supplémentaire sur la capacité attendue lorsque les contrôles des importations de l'UE commenceront.

La FSA et Eville & Jones s'attaquent aux problèmes de recrutement et de rétention des ressources vétérinaires officielles. Eville & Jones ont remporté un contrat de 3 ans en 2020 pour fournir des services de contrôle officiels dans les usines de viande et de produits laitiers. La FSA a accepté de fournir un financement supplémentaire de 136 000 £ par mois pendant un maximum de 12 mois pour aider à résoudre le problème du recrutement et du maintien en poste des vétérinaires.

L'UE n'autorise pas l'importation de mollusques bivalves vivants, tels que les huîtres, les palourdes et les moules, à partir des eaux de classe B à moins qu'ils n'aient été purifiés. Les zones de production sont classées comme A, B ou C, avec A comme le moins contaminé et C comme le plus contaminé. En mai, la FSA a révisé les classifications qui permettaient à 20 zones de récolte d'obtenir le statut de classe A pour tout ou partie de l'année.

Fera Science fait partie du laboratoire national et de la capacité scientifique du Royaume-Uni, mais est l’une des nombreuses entreprises cédées par son propriétaire, Capita.

La FSA s'appuie sur Fera en tant que laboratoire national de référence et entrepreneur de recherche. Les rôles incluent le soutien aux laboratoires de contrôle officiels, la fourniture de capacités de test d'experts et la production de preuves pour soutenir l'évaluation et la gestion des risques

Miles a déclaré que la probabilité que le service à la FSA soit interrompu à ce stade est faible.

«Ayant parlé avec Fera, je ne suis pas préoccupée pour le moment par la résilience du réseau et par le fait que nous allons perdre l'accès à certains types de contrôles. Il s’agit d’un processus lent et je suis raisonnablement convaincu que nous continuerons à bénéficier de leur service.»

Julie Pierce, directrice de l'ouverture, des données et du numérique, a déclaré: «Nous surveillons dans la mesure du possible où se trouvent leurs plans et nous envisageons toute mesure corrective que nous pourrions devoir prendre. Dans nos plans à plus long terme, nous examinons la fourniture de laboratoire dans son ensemble compte tenu de nos exigences.»

Enfin, la FSA et Food Standards Scotland prévoient de produire un rapport annuel sur la sécurité sanitaire et les normes alimentaires du Royaume-Uni. Le premier devrait se concentrer sur les modifications des normes alimentaires depuis la fin de la période de transition de sortie de l'UE en janvier 2021 et sera publié vers le printemps 2022.