L'incapacité de certains pays à respecter les normes de sécurité des aliments d'autres pays et les rejets frontaliers associés contribuent aux pertes et au gaspillage alimentaires, selon une note de synthèse.
Le G20 est un forum de 19 pays et de l'Union européenne qui traitent des questions économiques. Il a pour rôle de coordonner l'échange d'informations entre les pays concernant les normes et réglementations relatives aux denrées alimentaires commercialisées au niveau international.
La plateforme G20 Insights est une initiative du réseau Think20, qui sont des groupes de réflexion qui proposent des propositions politiques au G20. Think20 fait partie de la Global Solutions Initiative.
La note de synthèse de l'Université IPB en Indonésie propose trois initiatives. Premièrement, au niveau national, il est important d'investir dans des contrôles de qualité et de sécurité des aliments avant l'exportation des produits.
Deuxièmement, un centre mondial d'échange d'informations entre les partenaires commerciaux sur les procédures liées aux mesures non tarifaires doit être établi en développant des portails commerciaux nationaux et en créant des services d'assistance gérés par les gouvernements dans les pays exportateurs et importateurs. Troisièmement, il est nécessaire de renforcer les accords internationaux sur l'échange d'informations concernant les normes de sécurité des aliments qui contribuent à réduire les risques de rejet par les pays importateurs.
La quantité de nourriture rejetée par les pays importateurs dans le monde a atteint 649 000 tonnes pour une valeur de près de 1,13 milliard de dollars par an, selon la note.
Des conditions particulières peuvent être imposées par les importateurs aux pays d'origine des produits refusés. Ceux-ci peuvent devenir des obstacles au commerce qui augmentent les refus et diminuent la valeur des produits, ce qui finit par contribuer à la perte d’aliments. Les produits refusés peuvent être réimportés dans le pays d'origine et modifiés, vendus localement, transformés en aliments pour animaux ou détruits.
La première proposition fait référence à la chaîne de valeur agroalimentaire au niveau national. Les facteurs associés à la perte d’aliments avant la récolte comprennent les dommages aux produits dus à des facteurs tels que les ravageurs et la contamination microbiologique, les produits chimiques et les problèmes physiques tels que la mauvaise manipulation ou le traitement en raison d'un manque de technologies appropriées après la récolte.
Les lacunes dans les infrastructures et les installations, y compris les entrepôts frigorifiques, restent un problème, en particulier dans les zones reculées. L'augmentation des importations en provenance des pays en développement dans lesquels nombre d'entre eux n'ont pas créé de normes alimentaires détaillées contribue aux rejets dans les pays importateurs.
Les acteurs de la chaîne d'approvisionnement au niveau national doivent accroître le contrôle de la qualité et la gestion de la sécurité des produits alimentaires en améliorant les infrastructures d'exportation, notamment les installations de débarquement, les systèmes de gestion de la chaîne du froid et les laboratoires. Il est également important de renforcer la capacité à mettre en œuvre les meilleures pratiques, telles que les bonnes pratiques de manipulation et les bonnes pratiques de fabrication (BPF), selon la note.
Chaque pays a son propre niveau de normes et les pays développés appliquent généralement des normes plus strictes que les pays en développement. Cette situation est exacerbée par l'absence d'institutions qui aident et supervisent les exportateurs pour qu'ils respectent les normes établies par d'autres pays. La différence d'utilisation de la technologie entre les pays développés et les pays en développement dans les activités d'exportation et d'importation a le potentiel d'augmenter les cas de rejet.
Pour réduire le taux de rejet des produits alimentaires dans le commerce international, les chercheurs ont suggéré des mesures de facilitation des exportations via la numérisation, l'augmentation de la transparence des portails commerciaux nationaux par des certificats phytosanitaires électroniques et la mise en place de services d'assistance qui fournissent des informations relatives aux réglementations dans les pays exportateurs.
La troisième proposition stipule que pour réduire le volume d'aliments rejetés, la coopération entre les pays partenaires commerciaux doit être renforcée en appliquant des normes internationales, telles que celles du Codex Alimentarius. Cependant, certaines directives ne traitent le problème qu'après le rejet des aliments commercialisés et ne fournissent pas de mesures de réduction pour éviter que le problème ne se produise.
Un risque qui doit être réduit est la lenteur de la notification des réglementations récemment mises à jour sur les normes de sécurité des aliments dans les pays importateurs. Il faut souvent trop de temps pour notifier les changements de réglementation aux pays exportateurs. Pour réduire ce risque, il est important d'améliorer l'échange d'informations. Le risque peut également être réduit en développant des forums pour discuter des nouvelles méthodes et technologies d'assurance de la sécurité des aliments mises en œuvre dans les pays importateurs.