Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« 11 entreprises font l’objet d’une investigation pour activités illégales avec un chiffre d'affaires annuel de 9 millions d'euros », selon un communiqué d’Europol du 19 décembre 2019.
Une
investigation sur le trafic de clams
contaminées a abouti au démantèlement d'un vaste réseau de
criminalité organisée impliquant des braconniers, des
intermédiaires et des sociétés de distribution responsables de
l'intoxication alimentaire d'au moins 27 personnes en Espagne.
L'investigation
a impliqué l'Autorité portugaise de sécurité économique et
alimentaire (Autoridade de Segurança Alimentar e Económica - ASAE),
le réseau de lutte contre la fraude alimentaire (FFN) de la DG SANTE
(Commission européenne) et était dirigée par la
SEPRONA
espagnole (division nature et environnement de la Guardia Civil) et
coordonnée
par Europol.
L'opération
a abouti à 43 arrestations (39 en Espagne et 4 du Portugal), la
saisie de 38,5 tonnes de palourdes d'une valeur de 350 000 euros et
80 000 euros en espèces et la localisation de cachettes où ils
stockaient des palourdes capturées au Portugal. En outre, six
perquisitions et sept inspections ont eu lieu, ce qui a conduit à
l'investigation dans 11 sociétés.
9
millions d'euros de profit sur 1 000 tonnes de clams
Le
réseau criminel a été actif pendant au moins un an, gagnant
jusqu'à 9 millions d'euros, avec plus de 1 000 tonnes de clams
capturées illégalement qui ont ensuite été saisies auprès
des
11 sociétés espagnoles faisant l'objet de l'investigation. Les
clams
illégales
ont été récoltées au Portugal puis déplacées en Espagne pendant
les saisons les plus lucratives - l'été et les fêtes de fin
d'année. Après un bref nettoyage, les clams
contaminées ont été vendues sur
les marchés et aux
restaurants. Le lavage des
clams permet de se
débarrasser
des bactéries (E.
coli),
mais n'a pas éliminé les virus (norovirus de
génovroupes
I et II et
le virus de
hépatite A).
Europol
a coordonné les activités opérationnelles dès le début de
l'investigation, facilité l'échange d'informations et a
fourni
un soutien analytique opérationnel et une expertise technique. Le
jour de l'action, Europol a déployé une présence
sur
place pour recouper les informations opérationnelles en temps réel.