Ce nouvel article paru dans Applied
and Environmental Microbiology explore comment intégrer des
analyses basées sur le microbiome dans les cadres médico-légaux
existants pour fournir des sources de preuves alternatives et
améliorer la qualité des investigations sur les scènes de crime.
Les avancées récentes dans les technologies de séquençage de
nouvelle génération (NGS) associées à l'apprentissage automatique
ont démontré le potentiel des analyses basées sur le microbiome
dans des domaines appliqués tels que les diagnostics cliniques et
les sciences médico-légales. En particulier en médecine légale,
les marqueurs microbiens dans les taches biologiques laissées sur
une scène de crime peuvent fournir des informations précieuses pour
la reconstruction des cas de scène de crime, car ils contiennent des
informations sur l'origine corporelle, le temps écoulé depuis le
dépôt et le ou les donneurs de la tache. Il est important de noter
que les analyses basées sur le microbiome fournissent une approche
complémentaire ou alternative aux méthodes actuelles lorsque
celles-ci sont limitées ou non réalisables. Malgré les résultats
prometteurs de recherches récentes, les analyses de taches basées
sur le microbiome ne sont pas encore utilisées dans les cas de
routine. Dans cette revue, nous soulignons les deux principales
lacunes qui doivent être comblées avant de pouvoir intégrer avec
succès les analyses basées sur le microbiome dans les domaines
appliqués avec un accent particulier sur les cas médico-légaux :
l'une est une évaluation complète des forces et des limites de la
méthode, et l'autre est l'établissement d'un mode opératoire
standard. Pour ce dernier, nous fournissons une feuille de route
mettant en évidence les étapes de décision clés et proposant des
recommandations de laboratoire et de flux de travail bioinformatique,
tout en délimitant les aspects qui nécessitent des tests
supplémentaires. Notre objectif est de faciliter la rationalisation
des analyses basées sur le microbiome dans le cadre médico-légal
existant afin de fournir d'autres sources de preuves, améliorant
ainsi la qualité des investigations.