Avec le coronavirus, les transformateurs enregistrent des baisses de commandes de 25 à 80 %. Le Conseil national des appellations d’origine laitières (Cnaol) réclame des aides.
Depuis
ça ne s’est pas arrangé … d’où
une « Opération
sauvetage pour le fromage de tradition », source
O.-F.
du 2 mai 2020.
Depuis le confinement, la filière des fromages AOP aurait perdu 157 millions d’euros de chiffre d’affaires. Un collectif de soixante personnalités de la société civile appelle à soutenir les producteurs.
Du Saint-Nectaire au Rocamadour en passant par le Munster, l’Ossau-iraty, le Neufchâtel ou le Reblochon, les commandes ont baissé en moyenne de 60% pour l’ensemble des fromages AOP et IGP laitières. Les consommateurs se sont détournés de ces produits « plaisir » et les points de vente se sont fermé les uns après les autres (restaurants, cantines, marchés, vente directe en zone touristique). Les rayons à la coupe, qui ont été fermés dans les supermarchés, pèsent 38% des ventes des fromages de tradition. Sur la période du 15 mars au 30avril 2020, la pandémie pourrait avoir occasionné une perte de chiffre d’affaires d’au moins 157 millions d’euros, selon le Cnaol (Conseil national des appellations d’origine laitières).
Pour Michel
Lacoste, président du Cnaol, « il
est urgent de permettre aux Français de retrouver leurs habitudes
alimentaires d’avant la crise. »
D’où l'appel à un engagement militant lancé par la filière
laitière (à travers le Cniel, le Cnaol, le conseil des appellations
d’origines et l’Anicap) en produisant, transformant, affinant,
distribuant et consommant des fromages AOP et IGP avec
« Fromagissons »: une campagne de communication nationale
clé en main à 360° déclinable en magasin, en drive, en opérations
évènementielles...
« Le
fromage n’est pas qu’alimentaire… c’est l’identité de la
France, son patrimoine, son histoire, des savoir-faire particuliers
et uniques, des terroirs parfois difficiles »
!
Mise à jour du 8 mai 2020. Certaines vaches rient, d’autres se battent pour « sauver la gastronomie », source AFP du 8 mai 2020, dépêche citée par Agri-mutuel.
Mise à jour du 8 mai 2020. Certaines vaches rient, d’autres se battent pour « sauver la gastronomie », source AFP du 8 mai 2020, dépêche citée par Agri-mutuel.
Pendant le confinement, certaines vaches ont bien ri, d'autres ont pleuré : la crise du coronavirus a propulsé la consommation des fromages industriels pré-emballés, et sévèrement fragilisé les fromages de terroir, qui ont décidé de faire front commun pour « sauver la gastronomie » française et européenne.