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lundi 12 septembre 2022

Influence de différents finis de surface en acier inoxydable sur la formation de biofilm de Listeria monocytogenes

De nombreux articles, notamment de l’EHEDG (European Hygiénic Engineering and Design Group), préconisent une certaine rugosité de surface. Cela étant, il vaut souvent mieux une conception globalement hygiénique ou nettoyable d’un équipent que d’avoir seulement un fini de surface lisse.

Les spécialistes des biofilms le savent ou s’en doutent, mais un article le confirme, les valeurs de la rugosité d’une surface en acier inoxydable ne peuvent pas être utilisées pour prédire le degré d'attachement de L. monocytogenes à une surface spécifique.

Voici donc «Influence de différents finis de surface en acier inoxydable sur la formation de biofilms de Listeria monocytogenes», source Journal of Food Protection.

Résumé
La formation de biofilms de L. monocytogenes sur de l'acier inoxydable, une surface abiotique largement utilisée dans l'industrie agroalimentaire, a été étudiée, en se concentrant sur la tendance à la fixation et au comportement de L. monocytogenes 08-5578 sur huit traitements de surfaces différentes en acier inoxydable : microbillage par billes de verre (rugueux et fin), ébavurage (Timesavers), ébavurage et polissage, décapage, décapage et polissage, polissage électrolytique et laminage à froid (témoin non traité).

L'objectif était de voir s'il existe des finitions avec une fixation bactérienne significativement plus faible. Les propriétés de rugosité de surface (Ra, Rt, Rz, RSm ; déterminées par interférométrie) ont également été comparées au nombre de cellules adhérentes pour détecter d'éventuelles corrélations.

La culture de biofilms de L. monocytogenes a été réalisée à l'aide d'un réacteur à biofilm CDC avec 1% de TSB à 20°C pendant 4, 8 et 24 h. De plus, un essai de culture a été réalisé avec un flux continu de nutriments (1% TSB, 6,2 ml/min) pendant 24 h.

Les résultats sur huit heures ont montré une différence significative (P < 0,05) dans le nombre de cellules du biofilm dans les biofilms entre les surfaces microbillées (respectivement 3,23 et 3,26 log UFC/cm2 pour les états de surface lisses et rugueux,) et la surface ébavurée (Timesavers) (2,57 log UFC/cm²) ; entre la surface ébavurée et polie et la surface ébavurée (Timesavers) (3,41 vs 2,57 log UFC/cm2) ; entre la surface décapée et polie et la surface décapée (3,41 contre 2,77 log UFC/cm2). Les données obtenues après 4, 24 h et la culture en flux continu supplémentaire de 24 h n'ont montré aucune différence significative d'attachement entre les surfaces. Aucune corrélation entre les données de rugosité et l'attachement n'a été trouvée après les 4 temps d'incubation, ce qui suggère que les valeurs de rugosité, à ces plages, sont insuffisantes pour déterminer l'affinité des surfaces avec les bactéries. Cette étude suggère que les valeurs de rugosité ne peuvent pas être utilisées pour prédire le degré d'attachement de L. monocytogenes à une surface spécifique en acier inoxydable.

Commentaire
Dans un document de 2000 de l’ancêtre de l’Anses, Rapport de la Commission d’étude des risques liés à Listeria monocytogenes, il était rapporté que «Le lien entre la rugosité de la surface et l’adhésion de L. monocytogenes est moins net et la microtopographie des matériaux semble plus déterminante dans le comportement d’adhésion.»

NB : L'image de biofilms de L. monocytogenes est issue de cet article.

samedi 9 janvier 2021

La croissance et la survie de la Listeria attachée sur de la laitue et de l'acier inoxydable varient selon la souche et le type de surface

«La croissance et la survie de la Listeria attachée sur de la laitue et de l'acier inoxydable varient selon la souche et le type de surface», source article paru Journal of Food Protection.

Résumé

Listeria monocytogenes, pathogène d'origine alimentaire, vit comme un saprophyte dans la nature et peut adhérer et se développer sur des surfaces aussi diverses que des feuilles, des sédiments et de l'acier inoxydable. Pour discerner les mécanismes utilisés par L. monocytogenes pour l'attachement et la croissance sur diverses surfaces, nous avons étudié les interactions entre le pathogène sur de la laitue et de l'acier inoxydable.

Un panel de 24 souches (23 de Listeria monocytogenes et 1 L. innocua) a été étudié pour l'attachement et la croissance sur de la laitue à 4°C et 25°C et sur l’acier inoxydable à 10°C et 37°C. La croissance pendant la nuit des cellules attachées a entraîné une augmentation de 0 à 3 log sur de la laitue, selon la souche et la température. Parmi les souches les moins performantes sur la laitue, deux provenaient d'une importante épidémie de melons cantaloups, ce qui indique que les facteurs importants pour les interactions avec le cantaloup peuvent être différents de ceux requis sur les tissus de laitue. Les souches qui se cultivaient le mieux sur la laitue appartenaient aux sérotypes 1/2a, 1/2b et 4b et provenaient de fromages, de pommes de terre et d'eau/sédiments à proximité des champs de production.

La microscopie confocale de L. monocytogenes marquée avec une protéine fluorescente verte exprimée de manière constitutive a indiqué des associations avec les bords coupés et les veines des feuilles de laitue. Sur les coupons en acier inoxydable, il y avait une augmentation de 5 à 7 log à 10°C après 7 jours et une augmentation de 4 à 7 log à 37°C après 40 h.

Statistiquement, la croissance sur la surface en acier inoxydable était meilleure pour les souches de sérotype 1/2a que pour les souches de sérotype 4b, même si certaines souches du sérotype 4b se sont bien développées sur les coupons en acier inoxydable. Ces dernières comprenaient des souches provenant de produits et d'eau/sédiments. Certaines souches étaient adaptées aux deux environnements, tandis que d'autres présentaient une variabilité entre les deux surfaces différentes.

Une analyse plus approfondie de ces souches devrait révéler les facteurs moléculaires nécessaires à l'adhérence et à la croissance superficielle de L. monocytogenes sur différentes surfaces biotiques et abiotiques.