«Un guide de la FAO soutient le passage au contrôle numérique des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 26 août 2022 dans Food Safety News.
La FAO a fourni des conseils aux pays souhaitant créer ou mettre à jour des systèmes numériques d'alerte alimentaire.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié des lignes directrices sur la manière de concevoir et de mettre en œuvre un système de notification électronique pour le contrôle des aliments, en tenant compte des besoins et des ressources d'un pays. Il couvre la base juridique, la structure et les points opérationnels du système, ainsi que les besoins en infrastructure et en ressources humaines.
Plus d'un tiers des exportations alimentaires traversent les frontières au moins deux fois avant d'atteindre le consommateur et la complexité de la chaîne d'approvisionnement s'accroît. Les aliments qui ont été produits, transformés et distribués par plusieurs entreprises peuvent poser des risques accrus pour la sécurité sanitaire, et tracer l'origine des aliments dangereux est également plus complexe et prend plus de temps, selon le document.
Esther Garrido Gamarro, responsable des pêches à la FAO, a dit que les orientations aideraient les pays à passer à la numérisation des systèmes de contrôle alimentaire.
Le public cible sont les autorités des pays qui cherchent à mettre en œuvre un système de notification électronique dans le cadre des contrôles alimentaires existants et leur support informatique.
Une liste de contrôle des éléments à prendre en compte lors de l'utilisation d'une plate-forme de notification électronique est fournie, ainsi que quatre exemples de systèmes actuels du Canada, du Chili, de la Commission européenne et du Japon. L'un d'entre eux est le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE.
«La notification électronique peut considérablement accélérer le commerce et réduire les coûts des transactions, quand et où elle est mise en place et intégrée de manière appropriée dans les secteurs public et privé», a dit Markus Lipp, responsable principal de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO.
«Il est important de fournir une base de connaissances accessible au public à toutes les parties intéressées afin que non seulement les détails techniques, mais aussi la gouvernance des systèmes de notification électronique puissent être traités de manière appropriée dès le début.»
Un système de notification électronique peut aider à identifier les problèmes qui nécessitent des actions immédiates pour protéger la santé publique et éclairer les inspections basées sur les risques en identifiant les dangers importants, persistants ou s'aggravant qui nécessitent une surveillance et une évaluation continue. Les données peuvent également être utilisées pour définir des contrôles d'importation.
La plupart des pays disposent de systèmes de contrôle des importations alimentaires, mais leur complexité varie. Bien qu'ils offrent une protection contre l'importation d'aliments dangereux, ils peuvent également entraver le commerce. De nombreux pays en voie de développement ont du mal à se conformer à ces exigences, ce qui entraîne des rejets aux frontières et la destruction de produits.
La traçabilité des données est nécessaire et le format doit permettre l'échange international d'informations. Selon le document de recherche, les données du portail doivent être vérifiées pour garantir leur exactitude et mises à jour en cas de nouvelles informations ou de changements de circonstances.
La maintenance et la sécurité des systèmes informatiques sont également essentielles pour les maintenir opérationnels et garantir que les données sensibles, telles que celles relatives à la société importatrice, ne soient pas accessibles par des utilisateurs non autorisés ou des pirates.
Toute analyse de rentabilisation pour un système de notification électronique nouveau ou amélioré pour le contrôle des aliments doit inclure les ressources nécessaires pour mettre à niveau le système, le faire fonctionner au fil du temps et le mettre à jour régulièrement.
Autre exemple récent, notification par la France au RASFF de l’UE le 16 août de crevettes d’Equateur pour cause de présence de Vibrio vulfinicus, mais rappel auprès des consommateurs via RappelConso en France le 23 août, vous trouvez cela ‘rapide’ !