Pour la première fois, un rapport
fait la synthèse de tous les contrôles à la frontière de denrées
alimentaires effectués au regard de leur innocuité.
Le contrôle à la frontière est une mission dévolue aux autorités
fédérales. Fondé sur les risques, il est conduit par la douane à
tous les postes frontières ainsi que par le Service vétérinaire de
frontière aux aéroports de Zurich et de Genève. Par ailleurs,
depuis octobre 2020, certains aliments d’origine végétale en
provenance d’une liste de pays font l’objet de contrôles
renforcés au regard de risques spécifiques dans les deux aéroports.
Le rapport en fait également état pour la première fois.
Avec ces contrôles effectués par échantillonnage, l’OSAV entend
vérifier que les denrées alimentaires et les objets usuels importés
sont conformes à la législation sur les denrées alimentaires.
Les échantillons sont prélevés à la frontière par les douanes ou
le Service vétérinaire de frontière (SVF) pour être ensuite
analysés par les autorités cantonales de contrôle des denrées
alimentaires ou par un laboratoire mandaté. En cas de résultats non
conformes, les autorités de contrôle compétentes prennent les
mesures d’exécution qui s’imposent.
Programme mené avec les douanes
En 2021, 343 échantillons ont été prélevés à la frontière et
analysés par les laboratoires cantonaux dans le cadre de dix
programmes prioritaires (SPP). Parmi ces échantillons, 44 (13%) ont
été contestés, dont 4 échantillons d’épices, 17 échantillons
de fruits et de légumes, 22 échantillons de thé noir et thé vert
et 1 échantillon de chocolat.
Campagne de contrôles à la frontière : du bore dans les eaux
minérales
22 échantillons d’eau minérale naturelle ou aromatisée provenant
de Turquie, d’Allemagne et de France ont été prélevés en 2021
en vue de mesurer leur teneur en bore (prélèvements effectués en
fonction des risques). Dix échantillons (45%) présentaient une
concentration en bore supérieure à la limite maximale ; ils ont
donc été contestés et refusés à la frontière.
Contrôles renforcés de denrées alimentaires d’origine
végétale aux aéroports
Sur un total de 259 échantillons ayant fait l’objet d’une
analyse officielle, 2% ont été analysés pour détecter la présence
d’aflatoxines et 98% pour détecter la présence de résidus de
pesticides.
Contrôle vétérinaire aux frontières en cas d’importation de
denrées alimentaires d’origine animale en provenance de pays tiers
En 2021, 157 échantillons ont fait l’objet d’analyses dans le
cadre du programme de contrôles par échantillonnage en fonction des
risques, dix dans le cadre de contrôles renforcés et un sur la base
d’un soupçon. Parmi les envois examinés, deux ont été jugés
non conformes dans le cadre des contrôles renforcés, la présence
de Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC) ayant été
détectée aussi bien dans un lot de viande d’agneau de
Nouvelle-Zélande que dans un lot de viande de bœuf d’Argentine.
Le cas des épices séchées
Les analyses ont porté sur la recherche de mycotoxines,
(aflatoxines B1, B2, G1, G2 et ochratoxine A.
Trente et un échantillons ont été reçus au laboratoire dont 4
(12,9%) ont été contestés pour un dépassement de valeur maximale
en mycotoxine(s).
Pourcentage de non-conformité des 10 dernières années (de 2012 à
2021)
On peut en conclure que durant ces 10 dernières années :
- l’épice la plus représentée est le piment (45%)
- le pays de production le plus concerné est l’Inde (35%)
- une surveillance reste indispensable au niveau cantonal et national
et que des contrôles ponctuels par sondage directement à
l’importation est recommandable.