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lundi 1 janvier 2024

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en décembre 2023

Fréquentation très exceptionnelle en décembre, la meilleure de l'année 2023, et de loin, est-ce à dire que fort de ce succès, le blog va continuer en 2024 ?
Ben non, le blog s'arrête ici définitivement, merci de m'avoir lu pendant toutes ces années ...

Mes meilleurs voeux et bonne et heureuse année 2024

  1. Val d'Oise : Deux fermetures administratives, une boulangerie à L'Isle-Adam et un restaurant à Sarcelles en raison de manquements aux règles d'hygiène
  2. Rappel de pâtes & salades poulet crudités de marque Auchan en raison de la non déclaration d'un allergène
  3. Meuse : Fermeture administrative d'un restaurant à Verdun après deux cas d’intoxication alimentaire
  4. 2023 : Top 10 de la sécurité des aliments en France
  5. Rappels de sept références de semi-conserves pour cause de risque d'intoxication par arrêté préfectoral
  6. Un avis de rappel 'oublié' par RappelConso en France mais pas par le Luxembourg, étonnant, non ?
  7. Indre-et-Loire : Fermeture administrative d'une boulangerie-pâtisserie à Ambillou pour non-respect des règles d'hygiène
  8. Sécurité des aliments en France : Chronique d'un rappel de lardons fumés en retard
  9. A propos des bactéries productrices de toxines
Commentaire
Comme vous pourrez le constatez, les aventures de la légende, le préfet du Val d'Oise, et les trop nombreux rappels sont omni présents dans les articles du blog, c'est une espèce de feuilleton auquel on a du mal à s'habituer ... 
Je pense aussi que malgré le nombre élevé de fermetures administratives, ici et là, on est encore très loin de la réalité. 
Par ailleurs, les suspicions, voire les réelles intoxication alimentaires continuent hélas à bien se porter dans notre pays après un bond en 2022, il faut dire que le repas de Noël chez Airbus va de nouveau y contribuer en 2023 ...
Enfin, la police unique sanitaire avec ou sans des auxiliaires, des supplétifs privés, n'atteindra pas loin s'en faut les chiffres de 2012, c'est dire, hélas, où l'on est tombé, un remake du grand bond en arrière ...

mardi 26 décembre 2023

Police sanitaire unique, tenez bons, les renforts arrivent !

Selon le ministère de l’Agriculture du 18 décembre 2023, «Réforme de la sécurité sanitaire des aliments : la police sanitaire unique de l’alimentation pleinement effective au 1er janvier 2024.»

… certains contrôles et prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et de contrôle seront délégués à des opérateurs publics et privés afin d’accroître l’action de l’État en matière de protection des consommateurs :

- dans les établissements effectuant de la remise directe au consommateur (distribution, métiers de bouche, restauration commerciale, marchés...) ;

- pour les contrôles de l’effectivité de la mise en œuvre des retraits et des rappels dans les points de vente à la suite d’alertes sanitaires ;

- pour une partie des prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et plans de contrôle.

Le blog est en mesure de vous informer que les renforts arrivent ...

A l’issue d’un appel à candidatures publié en mai 2023 et d’un processus de sélection, les organismes suivants ont été retenus en région Auvergne-Rhône-Alpes :

- le BUREAU VERITAS EXPLOITATION pour la réalisation des inspections dans le secteur de la remise directe au consommateur, ainsi que pour les contrôles de l’effectivité des retraits et rappels suite à alerte sanitaire,

- le groupement momentané d’entreprises constitué du GIP TERANA, du LDA 01 et du LIDAL, dont le mandataire est le GIP TERANA, pour la réalisation de prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et de contrôle.  
Source préfecture du Puy de Dôme du 15 décembre 2023, «Mise en place d’une police unique sanitaire des aliments – délégation à des organismes tiers».

Le blog a tenté de verifier si l’information est aussi présente dans quelques départements témoins, Finistère, Val d’Oise, Hérault, Indre et Loire, Gard, Nord, Rhône, Val de Marne, Deux Sèvres, Seine Saint-Denis, Loire et Cher, Bouches du Rhône, mais sans succès …
A suivre ...

On lira ce passage d'un communiqué de la DGCCRF du 15 décembre 2023, une sorte de requiem ...

Dorénavant, l’ensemble des questions relatives à la sécurité des aliments, et notamment la gestion des crises sanitaires ou des contaminations à l’origine d’intoxications, de TIAC (toxi-infection alimentaire collective), de maladies, voire, dans de plus rares cas, de mortalité relèveront de la gestion de la DGAl. Les missions de sécurité et de loyauté des produits alimentaires étant parfois étroitement liées, les deux administrations veilleront donc à coopérer étroitement dans l’intérêt des consommateurs.

Amen. 

Commentaire
L’histoire ne dit pas ce qu’il se passera en cas de conflit d’intérêt ; un opérateur alimentaire sous contrat avec Veritas contrôlé de façon indépendante par la nouvelle police unique sanitaire composée d'un supplétiste Veritas ?

Complément
Le message n'est pas toujours passé ...

mardi 19 décembre 2023

Allemagne : Huile d’olive, 42% de non-conformités

Dans le cadre d'une récente enquête menée par l'Office d'enquête chimique et vétérinaire de Stuttgart (CVUA), plus d'une centaine de bouteilles d'huile d'olive extra vierge ont été analysées et ont révélé des irrégularités dans 40% d'entre elles. La situation était encore plus alarmante pour les huiles achetées en ligne, puisque presque toutes les bouteilles ne répondaient pas aux normes requises.

L'Office fédéral allemand pour la protection des consommateurs eu 1 er août 2022t la sécurité alimentaire (BVL) a identifié l'huile d'olive comme l'un des dix aliments les plus contrefaits en Allemagne, ce qui a incité les autorités locales à effectuer des contrôles de qualité réguliers.

Entre janvier et août 2023, le laboratoire central des huiles et graisses alimentaires du CVUA a examiné 141 échantillons d'huile d'olive extra vierge, constatant que 59 échantillons (42%) présentaient des irrégularités d'étiquetage, des défauts graves ou une pure falsification. Source Affidia.

Commentaire

La nouvelle police sanitaire unique de l’alimentation : Le compte n'y est pas du tout !

Il paraît que la «Réforme de la sécurité sanitaire des aliments : la police sanitaire unique de l’alimentation pleinement effective au 1er janvier 2024», selon un communiqué du ministère de l’Agriculture du 18 décembre 2023.
Il paraît que «Cette réforme vise également le renforcement des contrôles pour la protection des consommateurs, avec dès 2024 un accroissement de 80% du nombre d’inspections dans les établissements de remise directe et de 10% dans les établissements de fabrication de produits alimentaires.»

Une partie de la phrase a évolué depuis la publication d’un autre document du 27 septembre 2023 qui disait,
«Elle doit aussi permettre d’accroître la fréquence de contrôle des établissements de remise directe de +80% (commerces de bouches, détaillants, GMS, restaurants commerciaux, etc.) se traduisant par la réalisation de 100 000 contrôles annuels.»

Les 100 000 contrôles annuels étaient alléchants, oui mais patatras, ils sont passés à la trappe, car il faut bien le dire, on ne va se mentir, on ne récolte que la politique de ses moyens, à défaut d’avoir les moyens de sa politique. Bien triste en réalité, la sécurité des aliments n’échappe donc pas à la déliquescence de l'Etat, ici aussi «on marche sur la tête» ...

Alors, faisons un calcul simpe, basons-nous sur les données actuellement disponibles, celles de 2022, où il y a eu 48 960 inspections en sécurité des aliments dont,
- 15 720 dans les établissements d’abattage, de transformation et d’entreposage. C’est cela qui est sensé augmenter de 10%, soit pour 2024, 17 292 inspections à venir ...
- 9 570 en restauration collective, 15 020 en restauration commerciale et 8 650 dans les commerces, soit un total de 33 240 inspections. C’est cela qui est sensé augmenter de 80%, soit 59 832 inspections à venir pour 2024.

Si vous additionnez ces deux totaux (17 292 + 59 832 = 77 124), nous obtenons un chiffre qui reste très nettement inférieur à celui de 2012 avec 86 239 inspections, 2013 avec 82 729 inspections ou encore 2014 avec 78 000 inspections. 
Vous voyez donc contrairement à ce qu'on rapporte le ministère de l'Agriculture, la police sanitaire unique de l’alimentation sera sans doute pleinement effective au 1er janvier 2024 mais avec moins de moyens qu’en 2012, cherchez l’erreur ...

Vous lirez donc ce document du ministère à tête reposée entre Noël et le jour de l’An, car rien ne presse, mais en attendant, le consommateur lambda a bien du mal à comprendre ce qui se passe ...

Complément
Le site Les Marchés rapporte que «Le ministère de l’Agriculture va augmenter les contrôles sanitaires. Au 1er janvier 2024, le ministère de l’Agriculture est seul compétent sur l'ensemble de la réglementation et des contrôles relatifs à la sécurité sanitaire de l’alimentation humaine et animale.»

L’augmentation, si elle a lieu, sera quoi qu’il arrive inféreure à ce qu’étaient les contrôles en 2012 !

jeudi 7 décembre 2023

JO 2024 : Tout sera-t-il under control ?

Pendant les JO 2024 à Paris, il va y avoir, me semble-t-il, une surchauffe des contrôles, jugez plutôt ...

Il semble exister une police sanitaire unique de l’alimentation, du moins c’est ce qu’on dit, qui se déploiera plus ou moins en 2024, mais voici que «La DGCCRF va doubler le nombre d’établissements contrôlés dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration en 2024 à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.», source communiqué de la DGCCRF du 6 décembre 2023.

En France, les tarifs des nuits d’hôtel sont fixés librement. Toutefois, dans le cadre de ses missions, la DGCCRF est vigilante à la protection des consommateurs et du juste équilibre des relations concurrentielles.

A l’occasion des grands évènements sportifs (Coupe du monde de rugby et JOP), la DGCCRF a donc déployé un dispositif spécifique de contrôles, en ligne et sur site, du secteur élargi de l’hôtellerie (hôtels, centres et villages de vacances). Plus de 1 700 établissements (dont 600 à Paris) ont déjà été contrôlés en 2023 notamment ceux faisant l’objet de signalements (via le site SignalConso ou par l’intermédiaire des préfectures) ou déjà connus des services. A l’issue de ces contrôles ciblés, 70% des établissements contrôlés présentent au moins une anomalie, de gravité variable qui ont conduit les services de la DGCCRF à adresser aux professionnels concernés 871 avertissements, 289 injonctions, 44 amendes administratives et à transmettre 47 procès-verbaux pénaux.

Les services de la DGCCRF ont pu notamment constater le défaut d’affichage des prix à l’extérieur et à l’intérieur des établissements, le défaut de remise de note, la caducité ou l’inexistence du classement revendiqué par l’établissement, des allégations trompeuses ou encore l’absence d’informations précontractuelles ou relatives aux conditions générales de vente. Ces manquements peuvent directement impacter le comportement du consommateur et son pouvoir d’achat ce qui conduit la DGCCRF à poursuivre ses contrôles dans le secteur.

Plus largement, en 2024, la DGCCRF contrôlera jusqu'à 10 000 établissements concernant la loyauté des services d’hébergement et de restauration (hôtels, location de meublés, campings, restaurant, café, foodtrucks…) dans le cadre des JOP et plus général de l’économie touristique, soit plus qu’un doublement des contrôles effectués en 2023 (4 300). Ces contrôles interviendront dans les établissements, auprès des sites internet des professionnels et auprès des plateformes de réservation en ligne. Cette action complète les missions de contrôles qu’elle réalise auprès des professionnels des transports et de la sécurité des produits industriels.

La DGCCRF invite les consommateurs, français et étrangers, à signaler tout problème qu’ils rencontreraient avec un professionnel sur le site et l’application SignalConso, disponible en anglais. La DGCCRF rappelle également la publication sur son site internet d’une foire aux questions, réalisée avec le Centre européen de la consommation, relative aux droits des consommateurs en matière de voyage.

Commentaire
Effort louable de la DGCCRF avec le passage de 4 300 contrôles en 2023 à son doublement en 2024. Mais la DGCCRF nous dit qu’elle ira «jusqu’à 10 000 établissements concernant la loyauté des services d’hébergement et de restauration (hôtels, location de meublés, campings, restaurant, café, foodtrucks…).»

Ces données peuvent apparaître importante, mais elles ne sont plus que la pointe émergée de l’iceberg. Songez qu’en 2018, année prise au hasard, il y a eu 111 600 établissements contrôlés, selon la DGCCRF ...

vendredi 1 décembre 2023

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en novembre 2023

Fréquentation très convenable en novembre, pratiquement identique à celle d'octobre.

Comme vous pourrez le constatez, le Val d'Oise et la Seine-Saint-Denis sont omni présents dans les articles du blog, c'est une espèce de feuilleton. Je pense aussi que malgré le nombre élevé de fermetures administratives, on est encore loin de la réalité. Par ailleurs, les suspicions d'intoxication alimentaire continuent à bien se porter dans notre pays ...

Merci aux lecteurs de continuer à me suivre dans ce monde toujours aussi trouble et où les repères s'estompent...
  1. Val d'Oise : Fermeture administrative d'un restaurant à Sarcelles en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire
  2. La fin des boucheries chevalines à Paris, vraiment ?
  3. Seine-Saint-Denis : Fermeture administrative d'un restaurant du centre commercial O'Parinor (Aulnay-sous-Bois) pour raison d'hygiène
  4. Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de novembre 2023
  5. L’Allemagne enregistre une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2022
  6. Val d'Oise : Fermeture administrative d'un restaurant à Enghien-les-Bains en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire
  7. Suède : Près de 1,2 millions de volailles vont être euthanasiées parce qu’on ne sait pas éradiquer Salmonella des poulaillers
  8. Seine-Saint-Denis : Fermeture administrative d'une boulangerie à La Courneuve. Un rat était présent lors de l'inspection …
  9. Trois décès liés à une intoxication alimentaire dans un Ehpad d’Ille-et-Vilaine
  10. Octobre 2023 : Excellent bilan de la sécurité des aliments en France

mercredi 8 novembre 2023

Contrôles des produits chimiques, biocides et détergents : 41% des établissements en anomalies et plus de 50% des échantillons contrôlés son non-conformes

La DGCCRF rapporte dans un communiqué du 8 novembre, «
Produits chimiques, biocides et détergents : la DGCCRF relève d’importants manquements en matière d’étiquetage».
C’est le moins que l’on puisse dire, jugez plutôt …

Ce plan annuel de contrôle a eu lieu en 2021 et a concerné 1 742 établissements et environ 6 200 références de produits soit 2 251 produits biocides, 1 439 détergents, 433 nettoyants désinfectants et 2 069 autres produits chimiques. Les principaux produits contrôlés sont les désinfectants et les insecticides (tous deux des produits biocides).

Dans le cadre des contrôles annuels des produits chimiques, biocides et détergents, la DGCCRF a contrôlé en 2021 près de 6 200 références de produits. Des anomalies ont été relevées dans 41% des 1 742 établissements contrôlés. Les anomalies les plus fréquemment rencontrées concernent, le non-respect de mesures d’étiquetage relatif aux potentiels dangers encourus par le consommateur, que ce soit des dangers physiques, pour sa santé ou pour l’environnement.

Sur les 342 échantillons analysés en laboratoire, 177 ont été déclarés non-conformes dont 51 non-conformes et dangereux. Ces prélèvements ont été ciblés sur les produits pour lesquels les analyses sont le plus susceptible de révéler des dangerosités, notamment du fait d’incohérences liées à leur emballage, à leur étiquetage ou à leur présentation. Les taux d’anomalie et de dangerosité présentés sont donc nettement supérieurs à ceux de l’ensemble de produits présents sur le marché.

Anomalies en série

Quels que soit les produits considérés (biocides, détergents, peintures, e-liquides …), les anomalies les plus fréquemment rencontrées (56%) restent celles liés à l’application du règlement CLP (car relatif à la classification, à l'étiquetage – labelling - et à l'emballage - packaging - des produits chimiques), en particulier en matière d’étiquetage. Or, un étiquetage conforme est indispensable pour assurer une bonne information des consommateurs sur les dangers présentés par le produit et les précautions d’emploi correspondantes.

- 485 avertissements, notamment pour des questions d’étiquettage,

- 208 mesures de police administrative c’est-à-dire des mesures de retrait ou rappel des produits, ou des demandes de ré-étiquetage,
- 4 procès-verbaux administratifs, 1 consignation et 3 saisies de produits,
- 33 procès-verbaux pénaux, par pour le présence en rayon de produits biocides dont les dates de péremption étaient dépassées.

mercredi 1 novembre 2023

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en octobre 2023

Fréquentation moins bonne qu'en septembre et en août, même s'il y a eu ici et là quelques pics élevés de fréquentation.

Le préfet du Val d'Oise est encore présent dans ce Top10 et je dirais que c'est tant mieux pour la sécurité des aliments en France. Mais ils sont où les autres préfets ?

Merci aux lecteurs de continuer à me suivre dans ce monde de plus en plus trouble ...

  1. Des scientifiques utilisent CRISPR pour rendre des poulets résistants à l’influenza aviaire
  2. Restaurants : Après le «fait maison» sur le menu, voici le «non fait maison» …
  3. Val d'Oise : Fermeture administrative d'un restaurant à Us après le signalement d’une intoxication alimentaire collective de 35 personnes
  4. Inactivation de Listeria monocytogenes par exposition à la lumière bleue à différentes longueurs d'onde et sur différents matériaux
  5. Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'octobre 2023
  6. 30 millions d’euros de saisies au cours de l’opération OPSON Europe
  7. Morbihan : Le directeur du Super U de Sarzeau condamné suit à un contrôle sanitaire
  8. 2 040 tonnes de pesticides illégaux saisis et 21 suspects arrêtés lors d’une opération mondiale
  9. Agribashing en France : Des actions de sabotage contre des agriculteurs dans la Manche
  10. Le bio est-il meilleur sur le plan nutritionnel et pour la santé ? La science dit non !

lundi 16 octobre 2023

Suisse : Les PFAS dans l'eau potable, selon l’Association des chimistes cantonaux

«PFAS dans l’eau potable : derniers résultats de l’Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS), 12 octobre 2023.

Fabriquées par l’industrie depuis des décennies, les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) forment un groupe de produits chimiques difficilement dégradables. Parmi elles, on peut citer les PFOS (acide perfluorooctane sulfonique et ses sels) et les PFOA (acide perfluorooctanoïque et ses sels), deux composés entièrement fluorés. En raison de leurs propriétés techniques, ces deux substances ont été utilisées pendant de nombreuses années dans divers processus et produits industriels, notamment dans les textiles, les appareils électroniques, les enduits pour le papier, les peintures, les mousses anti-incendie et les farts. Elles se distinguent par leur stabilité biologique, chimique et thermique ainsi que par leurs propriétés hydrofuges et antigraisse. Bien que l’UE ait entre-temps largement interdit l’utilisation des PFOS et des PFOA afin de réduire les risques potentiels pour la santé et l’environnement, ces substances sont toujours décelées dans l’environnement, la chaîne alimentaire et le corps humain.

Les PFAS s’accumulent notamment dans les aliments d’origine animale et l’eau potable. Des valeurs maximales pour certaines PFAS, tels les PFOS et les PFOA, ont déjà été définies dans l’ordonnance sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public (OPBD). L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) prévoit par ailleurs de reprendre la valeur maximale applicable à la «somme PFAS» introduite dans la directive de l’UE sur l’eau potable 2020/2184. Englobant 20 PFAS considérées comme préoccupantes pour l’eau destinée à la consommation humaine, cette valeur maximale cumulée a été fixée à 0,1 µg/l.

Des analyses menées par les laboratoires cantonaux ces trois dernières années ont révélé que, en Suisse, l’eau potable pouvait contenir des PFAS. L’Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS) a réalisé en 2023 une évaluation complète sur la présence de PFAS dans l’eau potable en Suisse. Ses objectifs ? Se faire une idée de la situation à l’échelle nationale et pouvoir, si nécessaire, prendre des mesures avant même l’introduction de valeurs maximales plus strictes.

Campagne 2023 de l’ACCS sur l’eau potable : résultats

Cinq laboratoires cantonaux ont analysé 564 échantillons d’eau potable prélevés dans toute la Suisse et dans la Principauté de Liechtenstein. Ces prélèvements couvraient l’approvisionnement en eau potable d’environ 70% de la population suisse.

Les analyses n’ont décelé aucun résidu de PFAS dans 306 échantillons (54%). Tous les échantillons étaient conformes aux valeurs maximales qui figurent dans l’OPBD. Seuls cinq échantillons sur 564 (0,9%) dépassaient la valeur maximale européenne (directive sur l’eau potable 2020/2184) pour la «somme PFAS» (0,1 µg/l), qui n’est à l’heure actuelle pas contraignante en Suisse. À noter que des voies d’apport ponctuelles de PFAS, comme les terrains d’entraînement à la lutte contre le feu, peuvent souvent expliquer une légère augmentation des teneurs mesurées.

Les résultats indiquent que l’eau potable issue des eaux souterraines présente des valeurs de PFAS légèrement plus élevées que celle provenant des eaux de surface. Le bilan de cette campagne est comparable aux chiffres obtenus par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) dans ses analyses des eaux souterraines.

Et ensuite ?

Les laboratoires cantonaux compétents ont informé les distributeurs d’eau des résultats. Ils ont recommandé aux cinq distributeurs d’eau potable concernés par une teneur en PFAS supérieure au futur plafond «somme PFAS» de 0,1 µg/l d’en avertir les consommateurs. Étant donné que la Confédération devrait reprendre les valeurs maximales plus strictes de l’UE, les distributeurs d’eau seront dans l’obligation de déterminer quelles mesures leur permettront de respecter la nouvelle valeur maximale cumulée.

Si la campagne s’est soldée par un constat réjouissant en ce qui concerne les résidus présents dans l’eau potable en Suisse, l’ACCS estime cependant que des substances difficilement dégradables ne devraient pas se retrouver dans l’environnement, et encore moins dans l’eau potable. Ce n'est qu'en protégeant consciencieusement les ressources en eau potable que l'on peut éviter des processus de traitement de l'eau complexes et coûteux. Les distributeurs d’eau potable et l’ACCS maintiendront un suivi régulier de l’évolution des teneurs en PFAS de l’eau de nos robinets

Complément

Selon la directive précité,

Par «Somme PFAS», on entend la somme des substances alkylées per- et polyfluorées qui sont considérées comme préoccupantes pour les eaux destinées à la consommation humaine et dont la liste figure à l’annexe III, partie B, point 3. Il s’agit d’un sous-ensemble des substances constituant le Total PFAS qui contiennent un groupement de substances perfluoroalkylées comportant trois atomes de carbone ou plus (à savoir, –CnF2n–, n ≥ 3) ou un groupement de perfluoroalkyléthers comportant deux atomes de carbone ou plus (à savoir, –CnF2nOCmF2 m–, n et m ≥ 1). 

Mise à jour du 25 octobre 2023

La Royal Society of Chemistry (RSC) a appelé le gouvernement britannique à mettre en œuvre des réglementations plus strictes concernant les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans l'eau potable. L'appel de la RSC fait suite aux preuves croissantes de la nature répandue et persistante des PFAS, communément appelés «produits chimiques éternels», dans l'environnement et de leurs effets néfastes sur la santé humaine. 

jeudi 12 octobre 2023

Danemark et sécurité des aliments : Nouvelle démarche pour les smileys au Danemark

«Danemark et sécurité des aliments : Nouvelle démarche pour les smileys au Danemark», source Føedevarestyrelsen.

Depuis 2001, le programme smiley de la Food and Drug Administration danoise guide les consommateurs sur tout, depuis l'hygiène et la traçabilité jusqu'au

Le système de smileys aura chauffage et à la climatisation dans les cafés, magasins et restaurants. un nouveau design en 2023.

À partir d'octobre 2023, vous, en tant que consommateur, rencontrerez un nouveau smiley sur la porte d'entrée du restaurant ou de l'entreprise au lieu du rapport complet d'inspection.

Le nouveau badge smiley indique :

- Un grand smiley. Il affiche le résultat et la date du dernier contrôle
- Historique des contrôles. Deux petits smileys avec les dates des deux contrôles précédents. 
- Code QR. Il forunit les derniers rapports d'inspection de l'entreprise sur findsmiley.dk
L'objectif est de permettre au consommateur de décoder plus facilement le résultat du contrôle.

Pourquoi changer le système des smileys ?

Il a été décidé en 2020 de simplifier le système des smileys, vieux de 20 ans, au profit à la fois des entreprises et de l'information des consommateurs. La nouvelle image des smileys présente un design accrocheur et facile à déchiffrer pour le consommateur.

Le smiley aide le consommateur

Neuf consommateurs sur dix connaissent le système des smileys grâce à la scène de rue. Le smiley montre à quel point une entreprise respecte les règles de manipulation des aliments. Toutes les entreprises qui vendent des produits alimentaires aux consommateurs sont incluses dans le programme des smileys.

Cela pourrait être, par exemple :

- cafés
- restaurants
- boulangeries
- supermarchés

Une meilleure hygiène avec le système smiley

Le programme des smileys a conduit à une meilleure hygiène et à une plus grande sécurité des aliments dans les entreprises danoises. Plus de 80% de tous les contrôles aboutissent à un smiley satisafait ou heureux. Au début du programme en 2001, ce chiffre n'était que d'environ 70%.

Trois symboles souriants

Le système des smileys se compose aujourd'hui de trois symboles : le smiley à la bouche heureuse, le smiley à la bouche droite et le smiley à la bouche en colère.
Commentaire
Rappelons qu’en France selon le système Alim’confiance, il existe quatre niveaux d’hygiène, très satisfaisant, satisfaisant, à améliorer et à corriger de manière urgente. Signalons aussi que dans le site internet d’Alim’confiance, de nombreux liens ne fonctionnent plus, raison de plus pour améliorer le système.
Si la nouvelle police sanitaire pouvait s'en inspirer ...

mardi 10 octobre 2023

Hérault : Nouveau préfet et déjà deux fermetures administratives

Ici, il ne s’agit pas de contrôles sanitaires, mais de contrôles sur des ventes illicites de tabac et d'alcool dans deux épiceries de l‘Hérault …

Ces exploitants d’épiceries n’ont semble t-il, pas tenu compte de contrôles, lors de la venue des policiers et des gendarmes. Dans la lignée de son prédécesseur, Hugues Moutouh, le nouveau préfet de l’Hérault qui a pris ses fonctions lundi 9 octobre 2023 prévient qu’avec la Ville de Montpellier, il va appliquer une tolérance zéro. Source actu.fr dans l’Hérault.

Dans un précédent article sur des contrôles sanitaires dans l’’Hérault, j’indiquais à propos de l'ancien préfet, «A mon sens, le préfet de l'Hérault a été plus bienveillant que ferme ...».  

 Il va y avoir du changement dans l'Hérault et une tolérance zéro, tant mieux !

dimanche 1 octobre 2023

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en septembre 2023

Il s'agit de la meilleure fréquentation de l'année 2023, après août, elle est a son plus haut niveau ...

Merci aux lecteurs et peut-être aussi merci au préfet du Val d'Oise qui a fait que trois articles issus de ce département sont aux trois premières places et cinq dans le Top10 !

Le feuilleton de ce qui se pase dans ce département 'hors normes' est assez démonstratif de ce qu'on attendrait ailleurs. La vraie question n'est donc pas le Val d'Oise, mais pourquoi ailleurs, il ne se passe rien, pas de communication, pas d'information et pas de transparence.

Du travail en perspective pour la nouvelle police sanitaire ...
  1. Argenteuil (Val d'Oise) : Fermeture administrative du supermarché Casino pour des raisons d’hygiène des aliments
  2. Val d'Oise : Fermeture administrative d'une boulangerie à Eaubonne
  3. Val-d'Oise : Fermeture administrative de la boulangerie - pâtisserie de l’hypermarché CORA à Garges-les-Gonesse
  4. Royaume-Uni : Des plans de prélèvements détectent des problèmes d'adultération et d'allergènes
  5. Val d'Oise : Nouvelle fermeture administrative d'une boulangerie à Montmagny
  6. La majorité des maladies infectieuses d'origine alimentaire a augmenté en 2022 aux Pays-Bas
  7. Contrôles sanitaires à la braderie de Lille : Le record de nourriture détruite de 2022 sera-il dépassé ?
  8. France : Rôle des mesures d’hygiène dans une usine de transformation de viande face au SRAS-CoV-2
  9. Des professionnels de l'hygiène partagent leur expertise lors du congrès de l'EHEDG 
  10. Val d'Oise : Fermeture administrative d'un fast food à Sarcelles

mercredi 13 septembre 2023

Une agence de l'ONU appelle à se concentrer sur la corruption dans le secteur alimentaire

«Une agence de l'ONU appelle à se concentrer sur la corruption dans le secteur alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 12 septembre 2023 dans Food Safety News.

Le risque de corruption existe à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, selon une analyse de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

La publication de l'ONUDC met en évidence certains des principaux risques potentiels tout au long de la chaîne d'approvisionnement et explique comment ils pourraient être atténués. Il mentionne également comment ce problème peut affecter la confiance du gouvernement, affaiblir les systèmes de contrôle et menacer les relations commerciales.

Les pratiques de corruption vont du plus haut niveau dans la mise en œuvre d'intérêts économiques au-dessus de la santé publique jusqu'au plus petit pot-de-vin versé à un inspecteur pour délivrer de manière incorrecte un certificat d'hygiène alimentaire, qui peut être utilisé pour donner la fausse impression que des mesures adéquates de sécurité des aliments sont en place et les systèmes de contrôle sont adaptés à leur usage.

Un exemple donné est celui d'un propriétaire de restaurant qui soudoie un inspecteur des aliments pour qu'il ignore les manquements en matière d'hygiène et attribue à l'établissement une note de sécurité sanitaire élevée. Cependant, le site peut alors être responsable de cas d’intoxication alimentaire chez des clients, amenant à remettre en question le système de notation. À plus grande échelle, les entreprises multinationales disposant de vastes ressources peuvent exercer une influence sur les décideurs politiques pour augmenter le niveau autorisé d'un pesticide dangereux sur les cultures, entraînant une résistance aux antimicrobiens ou des problèmes de santé chez les consommateurs.

Dangers des pratiques de corruption

Parmi les exemples concrets cités dans le rapport figurent le lait en poudre frelaté avec de la mélamine en Chine en 2008 et l'opération Carne Fraca en 2017 au Brésil, qui a révélé la corruption d'inspecteurs de l'hygiène des viandes.

La corruption peut inciter les agents chargés de l'application des lois à ignorer les opérations illégales, elle peut nuire à la concurrence dans l'industrie alimentaire en versant des pots-de-vin aux autorités compétentes, et elle peut garantir que les inspections n'auront pas lieu ou que les résultats ne seront pas communiqués, ou encore motiver les agents des douanes à autoriser la commercialisation d'aliments dangereux à passer les inspections aux frontières, selon le rapport.

La corruption peut également être utilisée par des acteurs peu scrupuleux pour contourner les mesures de sécurité des aliments et les systèmes de contrôle mis en place pour la protection du public. La corruption liée à ces mesures et systèmes de contrôle peut également contribuer à la propagation de maladies d’origine alimentaire. Cela amplifie également le risque que les aliments soient frelatés avec des ingrédients bon marché ou dangereux avant d’être proposés aux consommateurs.

Une autre raison pour laquelle l'industrie alimentaire peut être vulnérable est que la responsabilité des mesures de sécurité sanitaire et des systèmes de contrôle liés aux aliments est souvent partagée par différentes agences ou ministères dont les mandats peuvent se chevaucher, indique le rapport, citant le scandale de la viande de cheval de 2013.

Importance de réduire les risques

Au niveau de la production primaire, les agriculteurs dont les sites ne respectent pas les normes de sécurité sanitaire ou d'hygiène peuvent soudoyer les autorités compétentes pour garantir qu'aucune inspection n'ait lieu ou que les non-conformités aux normes ne soient pas signalées et que des sanctions ne soient pas appliquées. Compte tenu des grandes quantités et de la nature périssable des aliments, certains peuvent chercher des moyens non conformes pour minimiser les pertes de déchets et écouler les marchandises sur le marché.

En amont de la chaîne, les entreprises peuvent tenter d’inclure des certifications ou des logos sur les emballages même si de telles reconnaissances n’ont pas été accordées pour ce produit, puis corrompre les inspecteurs. Les entreprises cherchant à maximiser leurs profits et à minimiser leurs coûts peuvent chercher à contourner les mesures de sécurité des aliments qui impliquent d’importants investissements financiers, techniques ou en ressources humaines.

Les données d'un questionnaire de l'ONUDC de 2020 avec 32 réponses ont montré des difficultés dans la prévention de la corruption, telles qu'une législation obsolète et des capacités et des ressources limitées pour mettre en œuvre des mesures de contrôle alimentaire. Les problèmes liés à la détection et à la prévention comprenaient de faibles taux de signalement par les consommateurs et des sanctions clémentes.

Les avantages de s’attaquer à ce problème incluent la protection de la santé publique, des relations commerciales, de l’environnement et des intérêts des consommateurs, ainsi que l’instauration de la confiance dans les gouvernements.

Des mesures préventives telles que l'utilisation du processus de gestion des risques de corruption pour identifier les vulnérabilités, la promotion de la transparence et le renforcement des contrôles pourraient être utiles, selon le rapport.

Le document encourage les décideurs politiques, les autorités nationales compétentes et les principales parties prenantes du secteur alimentaire à jouer un rôle de premier plan dans la résolution du problème. Il a également été demandé que des recherches plus approfondies soient menées sur les effets de la corruption sur l'approvisionnement alimentaire mondial.

vendredi 1 septembre 2023

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en août 2023

Excellente fréquentation en août, l'une des meilleures de l'année 2023, il y a donc eu beaucoup de lecteurs studieux en ce mois estival, il est vrai que le contenu des articles était alléchant !

Les rappels, les fermetures administratives et les intoxications alimentaires ont retenu l'attention de très nombreux de lecteurs, il y a peut-être un polar à écrire ...

Un grand merci à vous et il faut souhaiter que cela se renouvelle en septembre !

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