Extrait.
«Un niveau dégradé de la maîtrise de l'hygiène
alimentaire»
Le préfet du Nord avait, effectivement, interdit
par un arrêté préfectoral le 1er avril la production de pizzas
au sein de l'usine de Caudry, après «deux inspections d'hygiène
approfondies» menées les 22 et 29 mars par des agents de la
Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du
Nord et de la direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ces
inspections «ont mis en évidence un niveau dégradé de la
maîtrise de l'hygiène alimentaire», précisait alors
l'arrêté. Elles avaient notamment pointé «la présence de
rongeurs et l'absence de moyens de protection contre l'entrée des
nuisibles et de lutte contre les nuisibles efficaces et adaptés à
une activité alimentaire», ainsi que le «manque
d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication, de stockage et
de passage».
Interpellé par la journaliste Apolline de Malherbe sur le fait
qu'une première alerte sanitaire avait eu lieu en 2020 pour cette
usine, le ministre de la Santé a expliqué: «lorsque vous avez
un contrôle, vous avez forcément une contre-visite. Pour
ce qui est de Buitoni, peut-être que les mesures avaient été bien
prises et que l'avis de la contre-visite avait donné quelque chose.
Je ne sais pas car cela ne relève pas de mon périmètre
ministériel», reconnaît-il.
Un constat édifiant, mais
aucune action, «car cela ne
relève pas de mon périmètre ministériel.» Ce sarait la faute de
qui alors ?
Source de l’image.
Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord. Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL.
Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).
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