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mercredi 29 novembre 2023

Un traitement favorisant la glisse des cuvettes de toilettes fait aussi glisser les bactéries

Légende. Un revêtement polymère facile à appliquer a rendu la cuvette des toilettes de gauche plus glissante que celle de droite non traitée.

«Un traitement favorisant la glisse des cuvettes de toilettes fait aussi glisser les bactéries», source ACS News du 28 novembre 2023.

En entrant dans les toilettes publiques, il est difficile de ne pas s'attarder sur les germes que les utilisateurs précédents ont laissés dans la cuvette des toilettes. Imaginez plutôt un système autonettoyant qui ne nécessite pas de gel de couleur vive. Des chercheurs rapportant dans ACS Applied Materials & Interfaces ont développé un revêtement simple et transparent qui rend les surfaces, comme la porcelaine, plus hydrofuges. Ils montrent comment ce traitement de surface empêche efficacement les bactéries de coller à l’intérieur d’une cuvette de toilettes.

Des revêtements peuvent être appliqués sur le verre et la porcelaine pour garantir que les gouttelettes d'eau glissent facilement, empêchant ainsi la formation de buée ou de films bactériens, par exemple. Pour ajouter cette propriété hydrofuge aux surfaces, les scientifiques conçoivent généralement des structures microscopiques, comme des minuscules barbes et crochets sur les plumes des oiseaux, pour emprisonner l'air ou l’huile entre la surface et les gouttelettes d'eau.

Mais cette approche demande généralement beaucoup de travail et peut modifier l’apparence de la surface. Une autre approche consiste à greffer des chaînes de polymères glissants sur une surface, et ces polymères agissent comme une marée noire permanente. Cependant, cette technique peut impliquer des produits chimiques agressifs et n’est pas réalisable pour une utilisation sur des objets du quotidien. Ainsi, Mustafa Serdar Onses et ses collègues ont voulu trouver un moyen plus pratique de faire en sorte que les surfaces greffées en polymère repoussent l'eau et empêchent la croissance des films bactériens.

L'approche choisie consistait à broyer du poly(diméthylsiloxane) (PDMS), une huile de silicone, dans un broyeur à boulets pendant une heure. Dans le broyeur, de petites billes de carbure de tungstène bombardaient l'huile à grande vitesse, brisant certaines liaisons chimiques du polymère et formant de nouvelles molécules. L’équipe a émis l’hypothèse que le PDMS broyé se grefferait rapidement sur des surfaces telles que le verre ou la porcelaine, formant une couche huileuse durable.

Les chercheurs ont appliqué l'huile broyée sur un côté de l'intérieur de la cuvette des toilettes stérilisées, laissant l'autre moitié non traitée. Ensuite, ils ont versé de l’urine humaine stérile combinée à des bactéries E. coli et S. aureus dans les toilettes, puis ont tamponné ce qui restait sur les deux moitiés de la cuvette. Les tests de culture bactérienne ont montré que la zone traitée au PDMS inhibait 99,99% de la croissance bactérienne par rapport à la zone non traitée.

Des expériences supplémentaires ont montré que les surfaces en porcelaine et en verre recouvertes de PDMS broyé repoussaient fortement l'eau, ce qui suggère que, lors du premier test, l'urine et les bactéries glissaient jusqu'au fond de la cuvette des toilettes traitée. Les chercheurs disent que leur méthode de traitement transparente et incolore des cuvettes des toilettes pourrait être un moyen pratique d’auto-désinfecter les surfaces partagées pour des applications de santé publique.

Référence

Une vidéo propose le glissement facile de l'urine.

lundi 25 septembre 2023

Des aliments sûrs commencent par une conception sûre et hygiénique, selon EHEDG

Le 21 septembre 2023, le blog vous avait proposé un résume du congrès de l’EHEDG ici.

L’EHEDG, qui a tenu son dernier congrès les 13 et 14 septembre 2023, a eu la bonne idée de publier les principaux points à retenir sous forme de compte-rendu, ici.

Voici ci-dessous quelque éléments que le blog a retenu.

La conception hygiénique est considérée de manière très restrictive, ressemblant davantage à la conception hygiénique d'une vanne ou d'une pompe, et non à celle d'un site entier ou d'un cycle de nettoyage. Mais le changement arrive ! En 2020, la Global Food Safety Initiative (GFSI) a publié un ensemble d’exigences d’analyse comparative de haut niveau en matière de conception hygiénique dans le but d’améliorer la sécurité des aliments de la ferme à l’assiette.

Ces exigences en matière de conception hygiénique des bâtiments alimentaires et des équipements de transformation ont été publiées sous le titre de portée JI (pour les constructeurs de bâtiments et les fabricants d'équipements) et de portée JII (pour les utilisateurs de bâtiments et d'équipements). Vous pouvez télécharger le livre blanc de l'EHEDG ici. Document de 59 pages.

- JI : Pour les constructeurs de bâtiments et les fabricants d'équipements, il couvre les exigences relatives à la mise en place d'un système de management de la conception hygiénique, y compris la conception hygiénique, la management des dangers et des risques et des exigences en matière de bonnes pratiques industrielles.

- JII, pour les utilisateurs des bâtiments et des équipements, peuvent être considérées comme des exigences de conception hygiénique s'ajoutant au champ de reconnaissance auquel les utilisateurs des bâtiments et des équipements se conformeront déjà. Il s’agit d’intégrer la conception hygiénique dans les systèmes de management de la sécurité des aliments existants.

jeudi 21 septembre 2023

Des professionnels de l'hygiène partagent leur expertise lors du congrès de l'EHEDG

De gauche à droite
: Patrick de Wilde, Matilda Freund, Georg Kalss et Peter Overbosch.

«Des professionnels de l'hygiène partagent leur expertise lors du congrès de l'EHEDG», source article de Joe Whitworth paru le 21 septembre 2023 dans Food Safety News.

L'importance d'équipements et d'usines alimentaires conçus de manière hygiénique a été soulignée lors du récent congrès en ligne de l'EHEDG 2023.

La première journée de la conférence du European Hygienic Engineering and Design Group (EHEDG) la semaine dernière s'est concentrée sur la conception hygiénique et sa contribution à la sécurité sanitaire et à la qualité des aliments. La deuxième journée a été lié la conception hygiénique aux avantages en matière de productivité et de durabilité.

Lors d'une table ronde, Matilda Freund, trésorière de l'EHEDG ; Georg Kalss de Bühler ; Peter Overbosch et Patrick de Wilde de Cargill ont parlé de la prévention des incidents liés à la sécurité sanitaire et à la qualité des aliments.

De Wilde a déclaré qu’il était important de détecter les problèmes lorsqu’ils se produisent pleinement.

«Faites la liste des leçons apprises, menez une enquête et présentez-les à toutes les différentes fonctions d'une organisation pour en tirer des leçons afin que tout le monde comprenne ce qui n'a pas fonctionné. Dans l’industrie, on voit moins d’experts et plus de généralistes.

Combien de temps les gens restent-ils en fonction ? Quelques années, puis ils passent à autre chose. C’est important, mais l’un des effets secondaires est que les personnes ne connaissent plus toujours les détails, ni ne voient les risques.

Modification des dangers et des pressions

Overbosch a dit que la conception hygiénique vise à prévenir la pénétration, l’accumulation et la croissance.

«Si nous nous attendons à davantage de micro-organismes et à des températures plus élevées, le besoin d’une conception hygiénique augmentera. En termes de nettoyabilité, pouvons-nous nettoyer efficacement avec moins d’eau, moins d’énergie et moins de produits chimiques ?

L’orientation générale peut également changer. Il est probablement plus urgent que jamais de déterminer si la nature des dangers restera la même ou si elle se déplacera vers des choses venant dans notre direction ?

Kalss a déclaré qu'il était difficile de trouver de nouvelles personnes bien qualifiées pour les emplois techniques.

«Nous voyons des cas où il est possible de tirer des leçons du côté du fabriquant d'équipements et de l'utilisateur de l'équipement. Cela prend du temps et des ressources. Cela a toujours été important mais cela va grandir parce que nous perdons de l’expérience.

Freund a déclaré que parfois la conception hygiénique est négligée, ou cela l'a été dans le passé.

«Lorsque nous parlons de conception nous devons prendre en compte le produit, l'emballage, l'équipement, le processus et l'environnement dans lequel nous produisons. Nous essayons de développer un produit et un emballage robustes qui assurent la sécurité sanitaire du consommateur pendant toute la durée de conservation, avant et après ouverture. Nous recherchons un processus contrôlable qui élimine systématiquement les dangers et un environnement de production qui prévient la recontamination. Des équipements et des installations conçus de manière hygiénique peuvent gérer les dangers potentiels et garantir un nettoyage et une désinfection efficaces», a-t-elle dit.

«Un point critique à maîtriser (CCP) ne peut pas fonctionner si vous ne disposez pas de tous les programmes qui le prennent en charge. Vous ne pouvez pas avoir de CCP si vous n’avez pas les prérequis appropriés. C’est pourquoi il est si important que nous nous concentrions sur la conception hygiénique, car c’est véritablement le fondement de la sécurité des aliments.

«Les pressions économiques qui résulteront du réchauffement climatique constituent l’une des plus grandes menaces pour la sécurité des aliments depuis de nombreuses années. Nos systèmes de sécurité des aliments reposent sur des personnes qui s’efforcent de faire ce qu’il faut. Lorsque vous subissez cette pression économique, vous vous retrouvez potentiellement confronté à des personnes qui n’essaient pas de faire ce qu’il faut, et c’est une façon différente de gérer.

Aspects de productivité et de durabilité

Peter Overbosch a présenté un livre qu'il a écrit avec Yasmine Motarjemi et Huub Lelieveld : Food Safety Short Stories: A Collection ofReal-Life Experiences (Histoires courtes sur la sécurité des aliments : une collection d'expériences réelles) comprend 87 situations vécues ou vues par des professionnels de l'alimentaire. Les histoires sont toutes anonymisées mais se concentrent sur un événement important, un accident, une pratique de gestion ou une question éthique. Le livre fournit une analyse des incidents ou des quasi-accidents. Il a été publié fin 2022. (Le blog en parlé ici en janvier 2023 -aa).

L’objectif est d’aider à mieux comprendre la gestion de la sécurité des aliments, comment réduire les risques et améliorer la prise de décision en matière de sécurité des aliments. Les articles couvrent différents types de risques, tels que microbiens, chimiques et physiques, associés à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement.

Le deuxième jour de l’événement, la conception hygiénique et les avantages en termes de productivité ont été mis en avant. Une table ronde réunissait Ana Soares de Kraft Foods, James Hartley de Mondelez International, Patrick Wouters de Cargill et Olivier Couraud de Commercial Food Sanitation.

Un autre panel s'est concentré sur la conception hygiénique et les avantages en matière de durabilité. Les intervenants étaient Adam Ruskin d'Ecolab, John Donaghy de Nestlé, Jürgen Hofmann, consultant, et José Mellenbergh de Tetra Pak.

Les experts ont couvert une série de questions allant de la consommation d'eau et d'énergie aux temps d'arrêt de la production, en passant par les coûts de nettoyage en termes de produits chimiques et de ressources, la conception des équipements, le zonage et la validation du nettoyage.

Le prochain congrès de l'EHEDG est un événement physique prévu à Nantes, France, les 2 et 3 octobre 2024.

Commentaire

Cela me rémémore que du 4 au 5 juin 1996, il y avait eu la 4e Conference Internationale ASEPT, Sécurité Alimentaire 96/Food Safety 96 à Laval (Mayenne), co-sponsorisé par l’lAMFES, qui a été suivie le 6 juin du EHEDG Symposium 1996.

lundi 28 août 2023

Sujets d’intérêt pour la rentrée scolaire : les toilettes et la restauration

C’est bientôt la rentrée !
Voici deux exemples de soucis qu’un enfant peut rencontrer au cours de sa scolarité, les toilettes et la restauration scolaire …

Pour les toilettes, l’exemple choisi est celui d’une Tribune collective signée par des élus, des représentants de parents, d’entreprises, d’associations et des spécialistes de l’enfance, publiée le 27 août 2023 dans Le Figaro, «Hygiène et sécurité des toilettes scolaires relèvent des droits les plus essentiels des enfants».

Le problème n’est pas nouveau, mais la prise de conscience quant à l’urgence de la situation est récente.

Cette tribune collective est signée par des élus, des représentants de parents, d’entreprises, d’associations et des spécialistes de l’enfance (liste complète en bas de l’article).

Huit enfants sur dix se retiennent d’aller aux toilettes à l’école (Regards croisés des enfants et des parents sur l’enjeu des toilettes à l’école). Au-delà des conséquences physiques et psychologiques, la question de l’hygiène des toilettes scolaires relève des droits les plus essentiels des enfants, et cela doit inciter les pouvoirs publics à mobiliser l’ensemble des acteurs et à mettre en place des solutions dès la rentrée 2023.

Le problème n’est pas nouveau, mais la prise de conscience quant à l’urgence de la situation, elle, est récente. Alors que l’Éducation nationale a publié un guide d’aménagement et que de nombreuses collectivités ont engagé la rénovation de leurs toilettes scolaires, le problème persiste pour plusieurs raisons: l’enjeu est traité en silo alors qu’il devrait être coordonné entre les instances locales et nationales ; la rénovation des toilettes se limite souvent à une rénovation à l’identique du bâti au détriment d’une réflexion globale basée sur les besoins des enfants ;

La suite est réserévée aux abonnés …

Pour la restauration scolaire, l’exemple est pris chez nos amis belges avec «Rentrée scolaire – L’AFSCA déconstruit les nombreux mythes qui circulent à propos de l'alimentation à l'école

Acheter du nouveau matériel scolaire, renouveler les abonnements de transports en commun, s'inscrire aux activités parascolaires, ... la liste des choses à faire à la veille de la rentrée est longue. C’est également le moment de penser à la façon dont vos enfants prendront leur pause de midi, aux pâtisseries que vous apporterez pour l'anniversaire de votre enfant et à ce qui sera servi lors de la fête de l'école. L'AFSCA est à vos côtés pour vous donner quelques conseils importants.


Sont traités les sujets suivants :
- La pause de midi : un repas scolaire ou une lunch box faite maison
- Une pâtisserie pour un anniversaire ou une soupe maison pour les élèves de la classe, bien sûr!
- Contrôles et formations gratuites par l'AFSCA
Un restaurant scolaire est contrôlé par l'AFSCA tous les 2 à 4 ans, selon que les repas sont préparés sur place ou non. En 2022, l'AFSCA a effectué 1 305 inspections dans les cuisines scolaires et a délivré un PV dans seulement 1,2% des cas.

Outre ces contrôles, l'AFSCA joue également un rôle important dans le domaine de la prévention, de la formation et de la sensibilisation aux risques sanitaires. Nous offrons des formations gratuites au personnel des cuisines professionnelles sur la sécurité, l'hygiène, l'étiquetage, la traçabilité et les allergènes. En outre, il existe également un e-learning pour les personnes qui travaillent dans l’HoReCa et les cuisines de collectivité qui peut être suivi à la maison, à son propre rythme.

En France, la rentrée scolaire n’est souvent que synomyme de prix, 1 et 2.

Mise à jour du 30 août 2023

L'Anses nous indique dans un communiqué, Comment bien préparer sa rentrée ?
- Que trouve-t-on dans les fournitures scolaires ?
- Laver les vêtements neufs avant de les porter
- Anti-poux : ne pas utiliser des traitements destinés aux animaux sur les enfants
- Plus d’activité physique pour une meilleure santé
- Pour la pause de midi, privilégier la restauration collective

lundi 21 août 2023

Les problèmes à l'approche des JO 2024 de Paris sont toujours la qualité de l'eau de la Seine et les rats

Les problèmes à l'approche des JO2024 de Paris sont la qualité de l'eau de la Seine et les rats  ...., écoutez ce reportage ...
Complément

mardi 11 juillet 2023

L'Organisation panaméricaine de la santé met en garde contre les infections liées au tourisme médical

«L'Organisation panaméricaine de la santé met en garde contre les infections liées au tourisme médical», source article de Chris Dall paru le 10 juillet 2023 dans CIDRAP News.

La semaine dernière, l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a appelé les États membres à renforcer leur capacité à détecter, gérer et prévenir les épidémies d'organismes résistants aux antimicrobiens liées au tourisme médical.

L'avertissement fait suite à une épidémie dans plusieurs Etats des Etats-Unis de méningite fongique liée à deux cliniques privées de chirurgie esthétique au Mexique.

Dans une mise à jour épidémiologique, l'OPS a déclaré que l'épidémie avait touché 35 résidents américains qui se sont rendus dans les cliniques et ont subi des procédures sous anesthésie péridurale. Dix des patients américains ont confirmé des cas de méningite fongique et 8 sont décédés, selon la dernière mise à jour du Centers for Disease Control and Prevention.

Sur les 547 personnes qui ont subi des interventions dans les deux cliniques de janvier à avril de cette année, 237 (43%) étaient des résidents américains. L'OPS estime que le nombre de résidents américains qui recherchent des soins de santé à l'extérieur du pays est passé de 750 000 à 1,4 million par an de 2007 à 2017, un nombre qui devrait augmenter de 25% par an.

Les principales destinations des touristes médicaux sont le Mexique, le Canada et les pays d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud et des Caraïbes. La plupart des procédures qu'ils recherchent sont liées à la chirurgie esthétique et cosmétique. Les motivations incluent des coûts inférieurs, le désir d'éviter de longues listes d'attente ou l'accès à des procédures qui ne sont pas disponibles dans le pays de résidence.

«Alors que la plupart des patients recherchent des soins de santé dans le pays dans lequel ils résident, il y a une proportion croissante de personnes qui voyagent pour des soins médicaux, dentaires ou chirurgicaux de diverses manières», a déclaré l'OPS. «Ce type de soins médicaux peut présenter un risque à la fois pour la santé publique et pour la vie de la personne qui sollicite ce type de soins.»

Infections liées à une prévention «sous-optimale» des infections

Selon le rapport de l’OPS, les complications les plus courantes des procédures de tourisme médical sont les infections des plaies chirurgicales et les bactériémies, dont certaines sont causées par des organismes résistants aux antibiotiques. Ces infections sont souvent liées à des pratiques sous-optimales de prévention des infections nosocomiales (stérilisation inadéquate du matériel et réutilisation des seringues), à l'épidémiologie locale des micro-organismes résistants aux antibiotiques et à une utilisation inappropriée des antibiotiques chez les prescripteurs et les patients.

Outre l'épidémie de méningite fongique, d'autres épidémies ont été signalées parmi les touristes médicaux dans la région, notamment une épidémie d'infections du site opératoire en 2019 causée par Pseudomonas aeruginosa multirésistant. Cette épidémie a touché 38 patients américains qui s'étaient rendus à Tijuana pour une chirurgie bariatrique.

Pour prévenir les épidémies de micro-organismes résistants liées au tourisme médical, l'OPS recommande que les responsables de la santé publique de la région mènent des enquêtes rapides et opportunes sur les épidémies après la détection initiale des premiers cas, mettent en œuvre des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections et une stratégie de communication pour diffuser les informations sur les épidémies, et signaler immédiatement les découvertes aux autorités du pays où l'infection est susceptible d'être contractée.

Le rapport de l'OPS appelle également les laboratoires cliniques à mettre en œuvre un protocole régional pour la détection des souches résistantes et à former le personnel de laboratoire à la détection des agents pathogènes associés aux soins de santé le plus souvent acquis à partir de destinations internationales.

Pour prévenir ces infections, l'OPS exhorte les établissements de santé qui traitent les touristes médicaux à assurer la mise en œuvre adéquate d'une stratégie multimodale d'hygiène des mains, à mettre en œuvre des mesures de prévention des infections des plaies chirurgicales et à nettoyer, décontaminer et stériliser correctement tous les équipements et dispositifs médicaux. selon les directives en vigueur.

En finir avec les rats dans les bâtiments agricoles, mais aussi ailleurs ...

«En finir avec les rats dans les bâtiments agricoles»,
source Agri-Mutuel.

Cet article peut être utile à lire pour tout entreprise souhaitant éliminer les rats de leur entreprise alimentaire. Dans ce cadre, pas de régulation des rats, une seule solution leur élimination et/ou en les empêchant de pénétrer dans des locaux alimentaires.

Malgré le succès du dessin animé «Ratatouille», les rongeurs n’en demeurent pas moins nuisibles. Pertes économiques, dégradation des infrastructures voire transmission de maladies… mieux vaut ne pas expérimenter la cohabitation ! Boris Boubet, vétérinaire et directeur de Farago Creuse, nous explique comment se débarrasser des rats, souris et autres rongeurs.

Les rats sont des animaux très prolifiques. Leur temps de gestation est court (20 à 24 jours), et la maturité sexuelle vite atteinte (6 semaines). «En conditions optimales, une rate peut avoir jusqu’à 6 portées par an, avec une dizaine de petits à chaque fois», insiste Boris Boubet, vétérinaire pour Farago Creuse. Avec une telle prolificité, on peut vite se laisser dépasser ! D’autant que les dégâts sont conséquents. Un rat peut consommer jusqu’à 150 kg d’aliment par an, et détériorer nombre d’infrastructures. Il s’attaque à tout ce qui peut être rongé, câbles électriques, matériel d’isolation… Sans compter que l’urine de rongeur n’apporte rien de bon aux structures des bâtiments !

L’évolution sociétale qui veut que l’on prohibe les produits chimiques, et que l’on cherche à cohabiter avec les rats nous conduit à de graves problèmes sanitaires.

Mais le principal enjeu est peut-être sanitaire. Pour le vétérinaire, le doute n’est pas permis «les rats sont des nuisibles». Leur urine peut être vectrice de leptospirose ou de salmonelles, et «les deux sont des zoonoses». Sans compter qu’elles ne sont pas les seules maladies transmises par le rongeur. Florence Ayral, vétérinaire et enseignante-chercheuse en pathologie infectieuse a justement réalisé une thèse sur la question en 2019. Résultat, 48 agents zoonotiques ont été retrouvés parmi les rats des villes, et 20 parmi les rats des champs. Ils peuvent également être porteurs de bactéries antibiorésistantes. «Cela montre bien qu’il y a un enjeu de santé publique derrière la dératisation, mais aussi un enjeu de santé vétérinaire. Si le rat noir est vecteur de 20 maladies transmissibles à l’homme, il est potentiellement porteur de maladies transmissibles aux animaux d’élevage», commente le vétérinaire.

La lutte contre les rongeurs fait donc partie intégrante des mesures de biosécurité à mettre en place dans un élevage. Car souvent, « lorsqu’on commence à voir des rongeurs, c’est qu’il y a déjà beaucoup d’animaux ». Les rats étant de nature discrète, en voir un peu signifie que 20 à 30 sont déjà présents !

Nettoyer les abords de l’exploitation

«Avant d’intervenir, il est essentiel d’identifier le type de rats présents sur l’exploitation.» Car il existe bien un rat des villes, et un rat des champs. Le rat noir (ratus ratus), qui concerne plutôt la ruralité, vit dehors l’été, et a tendance à rentrer dans les bâtiments durant l’automne. Discret, il est plus peureux que son cousin, le rat norvégien (Ratus norvegicus), qui vit davantage au contact des humains.

Pour les traquer, il faut comprendre leur fonctionnement. «Les rats sont des animaux sociaux, organisés, et féroces entre eux.» Ils s’organisent en colonie autour d’une rate (leur cheffe de clan), et élisent domicile à proximité d’une ressource alimentaire. «Les colonies les plus fortes sont celles qui se trouvent au plus près de la ressource», décrypte Boris Boubet.

Le premier angle d’attaque consiste donc à leur retirer le couvert. Mais le vétérinaire en convient, «c’est parfois difficile à mettre en place sur une exploitation agricole». La seconde option revient à leur supprimer le gîte. Les travaux de dératisation en élevage débouchent généralement sur un travail autour de l’hygiène globale du site. «Ils n’aiment pas être exposés aux quatre vents. Ils préféreront toujours un terrier proche d’un buisson, d’un tas de ferraille…». Bref, plus la ferme est rangée, moins le rat aura d’occasions de s’installer.

Poser des postes d’appâtage

Mais en cas d’infestation, le nettoyage ne suffit pas. L’utilisation d’un raticide est généralement recommandée. Attention toutefois à ne pas l’appliquer n’importe comment et n’importe où. «Ce qui tue un rat peut tuer un chat ou un chien. Et même un homme avec des quantités importantes», met en garde le directeur de Farago Creuse.

Pour ce faire, on utilise généralement des postes d’appâtage. Ces petites boîtes fermées à clé avec des trous pour que le rongeur s’y faufile, permettent de manipuler les rodenticides (produits destinés à l’élimination des rongeurs) en toute sécurité. Si cette technique a fait ses preuves dans l’industrie agroalimentaire, le rat noir, majoritairement présent dans les exploitations, donne du fil à retordre. Assez méfiant, «il ne rentre pas dans une boîte». Préférer des parpaings retournés, pour présenter les rodenticides sans qu’il ne se répande. Privilégier également les combles où les rongeurs aiment à se réfugier.

Opter pour un poison à base d’anticoagulant

Attention également au produit utilisé. «Les rodenticides sont généralement à base d’anticoagulant, et mettent une dizaine de jours à agir». Un procédé qui permet de contourner l’organisation sociale des rats. «Les animaux les plus âgés envoient les plus jeunes goûter la nourriture lorsqu’une nouvelle ressource est découverte. Le reste de la colonie va alors se pencher sur l’aliment au bout de 5 ou 7 jours, s’il voit que les jeunes n’ont aucun symptôme». L’utilisation d’un poison à effet immédiat aurait pour effet d’éveiller les soupçons sur le poste d’appâtage.

 Mais les appâts ne servent pas qu’à présenter du poison. «Si l’on pense que l’on n’a pas (ou peu) de rongeurs, il peut être bon de les alimenter pour surveiller l’évolution de la population». Car en exploitation agricole, le zéro rat est «impossible à tenir» insiste le vétérinaire. «On travaille plutôt dans une logique de régulation de la population. Le zéro rongeur est plutôt réservé pour les métiers de bouche. Avec des stabulations ouvertes et du stockage d’aliment, c’est difficile de prétendre éliminer totalement les nuisibles. L’essentiel est de contrôler la population pour ne pas se laisser dépasser».

Ne pas hésiter à appeler un professionnel

Si des produits de dératisation existent en vente libre, préférer les produits à destination des professionnels. Ces derniers sont dosés à 50 ppm, contre 25 pour les rodenticides destinés aux particuliers. Mais l’utilisation de ces produits n’est pas sans danger. Les professionnels de la dératisation bénéficient d’un certibiocide qui leur permet de manipuler ces poisons. Pour Boris Boubet, «rien ne vaut l’expertise du dératiseur». Car ça n’est pas tout d’avoir le produit, mais encore faut-il savoir où l’appliquer. «Il va savoir à quelle espèce on a affaire, où poser les postes d’appâtage et surtout quel produit et sur quel appât l’appliquer». Le savoir-faire du dératiseur permet également de limiter la quantité de produit utilisée. «On compte souvent entre 4 et 5 fois moins de rodenticides utilisés pour un même résultat». 

D’autant que la prestation n’est pas très onéreuse. Compter dans les 250 à 300 euros pour un contrat de base chez Farago Creuse. Une formule qui comprend un passage par trimestre, avec la pose et le relevé des appâts. «Ça peut paraître assez espacé, mais le dératiseur connaît la quantité de produit à placer sur les appâts pour cette durée. On pourrait être plus efficace en passant chaque mois, mais ça n’est pas forcément nécessaire de revenir plus souvent en exploitation, on n’est pas sur les mêmes contraintes que dans l’industrie ou pour des métiers de bouche.».

Commentaire

«L’évolution sociétale», dont il est question, ne concerne qu’une poignée de bobos parisiens idéologues (pléonasme) et hors sol, qui pensent que l’on peut cohabiter avec des rats (ou surmulots) notamment à Paris. Grosse erreur !

mercredi 7 juin 2023

Seine-Saint-Denis : Déjections de rongeurs, manquements graves à l’hygiène à Aulnay-sous-Bois, deux restaurants d’O’Parinor fermés en urgence

«Déjections, manquements graves à l’hygiène : à Aulnay-sous-Bois, deux restaurants d’O’Parinor fermés en urgence», source Le Parisien du 6 juin 2023.

Les restaurants Quick et Spread du centre commercial d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) sont fermés depuis une semaine sur arrêté préfectoral, à la suite d’un contrôle de la direction départementale de la protection des populations.

Coralie, 23 ans, est déçue : le restaurant Quick dans lequel elle a l’habitude de manger lorsqu’elle vient faire son shopping à O’Parinor, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), est fermé, ce lundi midi. Face au store métallique resté désespérément clos, Amina, 33 ans, est pour sa part étonnée d’apprendre la raison de la fermeture du fast-food préféré de ses deux enfants de 4 et 11 ans. La maman vient régulièrement avec eux du Blanc-Mesnil, pour « leur faire plaisir ».

La suite est réservée aux abonnés …

Le préfet a pris la décision de fermer l’établissement sans tarder. Depuis le mardi 30 mai 2023, le Quick du centre commercial O’Parinor à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est sous le coup d’une fermeture administrative. En cause : de graves problèmes d’hygiène relevés à l’occasion d’une visite de contrôle réalisée le 25 mai.  Souce actu.fr.

Souris et absence de nettoyage

« Au cours d’une visite effectuée le 25/05/2023, les services de la direction départementale de la protection des populations de Seine-Saint-Denis ont constaté dans cet établissement de graves manquements aux règles d’hygiène et d’entretien général des lieux et des installations », établit Jacques Witkowski dans son arrêté.

Pêle-mêle, il cite la présence de rongeurs et de déjection de souris, une hygiène manuelle insuffisante « y compris à la sortie des toilettes » ou encore un nettoyage des équipements jugé lacunaire. «Les denrées alimentaires sont manipulées dans des locaux mal aménagés, malaisés à nettoyer et à désinfecter, comportant une source d’insalubrité et dont les revêtements sont souillés, pouvant être source de contamination par des gènes pathogènes», rapporte le préfet. 

Fermeture jusqu’à nouvel ordre

L’établissement de restauration rapide restera fermé « jusqu’à nouvel ordre ». Sa réouverture est conditionnée à la réalisation des prescriptions et des travaux réclamés par la préfecture. 

Selon la notification préfectorale, la réouverture est conditionnée à la fourniture de plusieurs garanties comme :

des attestations de formation en hygiène alimentaire des membres du personnel, des preuves de la mise en place d’un plan de lutte efficace contre les nuisibles, du nettoyage et de la maintenance de l’ensemble des locaux, de la maintenance des enceintes réfrigérées de l’ensemble du commerce ou encore les certificats médicaux des employés stipulant l’aptitude à manipuler les denrées alimentaires.

Ce n’est pas le seul restaurant de la galerie marchande à avoir échoué lors du contrôle. Quelques mètres plus loin, le fast-food Spread est aussi fermé administrativement jusqu’à nouvel ordre. Les inspecteurs ont constaté des problèmes d’hygiène importants et l’absence de traçabilité des produits. 

mercredi 24 mai 2023

Des gérants d'un restaurant agressent un inspecteur de l'hygiène, fermeture de 30 jours !

Gray : des gérants d'un restaurant agressent un inspecteur de l'hygiène, fermeture de 30 jours

Lors d’un contrôle sanitaire réalisé par des agents de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), des faits de violences verbales et physiques ont été exercés à l'encontre des inspecteurs par les gérants du restaurant Istanbul situé rue Victor Hugo à Gray.

Au regard de ces faits de violences dont ont été victimes des agents de l'Etat, Michel Vilbois, le préfet de la Haute-Saône, a ordonné la fermeture administrative du restaurant pour une durée de 30 jours. «En outre, durant le contrôle effectué, plusieurs constats ont mis en évidence des non-conformités», indique la préfecture.

Le préfet rappelle que «les inspecteurs de la DDETSPP interviennent pour assurer la protection des consommateurs et de ce fait, notamment la qualité des produits. Toute agression verbale ou physique d’un agent de l’État est inadmissible».

A noter que le gérant du restaurant entend contester cette fermeture pour raisons d’hygiène sur sa page Facebook, mais cela ne changera pas les non-conformités observées et encore moins les agressions contre les agents chargés des inspections. 

Plein soutien à nos agents ! Plainte doit être déposée M. Le Préfet !

jeudi 11 mai 2023

Espagne : Plus de 16 tonnes d'aliments impropres à la consommation saisis

«Des tonnes d'aliments potentiellement dangereux saisis en Espagne », source Food Safety News du 11 mai 2023.
Les autorités espagnoles ont confisqué plus de 16 tonnes de nourriture qui, selon elles, était impropre à la consommation humaine.

La Guardia Civil et des responsables de la région d'Aragon ont fait la découverte dans un entrepôt de distribution de produits alimentaires.

Une personne a été arrêtée et accusée de crimes contre la santé publique, de fraude et de falsification de documents.

À la mi-avril, les autorités d'Aragon ont demandé l'aide du Service de protection de la nature (SEPRONA) de la Guardia Civil de Calatayud lors d'une inspection en cours dans un entrepôt de la zone comprenant un espace de stockage et des chambres froides.

Les agents de SEPRONA ont trouvé une série de problèmes liés au stockage des produits et aux conditions. Ceux-ci comprenaient des rongeurs morts dans différentes parties de l'entrepôt et leurs excréments, des insectes, de la saleté à l'intérieur des chambres froides, des aliments dont la durée de conservation a expiré, des étiquettes avec des dates de péremption modifiées et un manque de documents de traçabilité des produits.

Les produits comprenaient des boissons, des conserves, des produits à base de viande, des fruits à coques et divers types de sucreries. Les inspections se sont déroulées sur plusieurs jours en raison du grand nombre d'articles entreposés dans l'entrepôt. Le poids total était de 16 500 kg.

Des enquêtes sont en cours pour déterminer dans quels établissements les produits en cause auraient pu être vendus.

Vol d'olives
La Guardia Civil a également enquêté sur divers vols de plus de 17 tonnes d'olives dans la région de Las Vegas en Espagne.

Cinq personnes ont fait l'objet d'une enquête et 16 ont été arrêtées, dont les responsables de deux moulins qui ont reçu les olives. Les suspects sont âgés de 20 à 57 ans.

L'opération Kalabrea s'est concentrée sur six vols dans des fermes de la région. L'enquête a commencé en janvier lorsqu'une plainte a été reçue d'un agriculteur, qui s'est fait voler 8 400 kg d'olives dans diverses fermes.

Les enquêtes ont révélé que cela était lié à d'autres incidents présentant des caractéristiques similaires dans lesquels les propriétaires de différentes fermes de la région de Las Vegas subissaient des vols de grandes quantités d'olives.

En février, un véhicule a été détecté dans lequel cinq personnes transportaient 140 kg d'olives. Lorsqu'ils ont été arrêtés, ils n'ont pas pu prouver l'origine des produits.

Des enquêtes plus approfondies ont révélé que deux moulins des provinces de Tolède et de Guadalajara avaient reçu les olives. Des responsables de SEPRONA faisaient partie d'une équipe qui a fouillé ces sites. De nombreux documents relatifs à la vente d'olives ont été saisis et des cuves contenant de l'huile ont été retrouvées.

lundi 8 mai 2023

Un rapport souligne le rôle de l'hygiène et de la prévention des infections dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens

«Un rapport souligne le rôle de l'hygiène et de la prévention des infections dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens», source article de Chris Dall paru le 5 mai 2023 dans CIDRAP News.

Un rapport du Global Hygiene Council (GHC) appelle les gouvernements et les responsables de la santé à se concentrer davantage sur la prévention des infections dans leurs efforts pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) et d'autres menaces des maladies infectieuses.

La recommandation est l'une des quatre étapes suggérées pour améliorer et maintenir l'adoption de bonnes pratiques d'hygiène, conduire des changements dans les politiques de santé publique et renforcer la préparation aux futures pandémies. Les étapes ont été identifiées par un panel mondial d'experts convoqué par le GHC en 2022.

Les autres étapes consistent à utiliser les leçons d'hygiène tirées de la COVID-19, y compris l'importance du lavage des mains et du port du masque, pour guider les futures campagnes de santé publique, quantifier les avantages économiques de l'hygiène et établir de bonnes habitudes d'hygiène.

Les experts du GHC ont convenu lors de la réunion que les pratiques d'hygiène visant à prévenir les infections, telles que le nettoyage ciblé des surfaces des zones à fort contact dans les hôpitaux, peuvent contribuer à réduire le besoin d'antibiotiques et doivent être envisagées parallèlement aux interventions spécifiques à la RAM, telles que la gestion des antimicrobiens et le développement de nouveaux antibiotiques. Ils ont également exhorté les pays à adapter leurs plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens pour inclure les recommandations de Water, Sanitation and Hygiene (WASH) de l’OMS pour les environnements domestiques et communautaires.

Selon le rapport, seuls 11 des 77 plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens répertoriés sur le site Internet de l'OMS intègrent les recommandations WASH pour les milieux communautaires.

Le rapport exhorte les futures campagnes de santé publique et les politiques de prévention et de contrôle des infections à garantir l'accès à l'eau potable et aux ressources d'hygiène pour aider à prévenir la propagation des infections, y compris celles qui sont résistantes aux médicaments, et à fournir des informations claires et pratiques sur les pratiques fondées sur des données probantes.

«Une augmentation prévue du risque d'endémies, d'épidémies et de pandémies coïncide avec l'augmentation de la résistance aux antimicrobiens (RAM), souvent appelée la pandémie silencieuse», a dit la présidente du GHC, Elizabeth Scott, dans le rapport. «Il n'y a jamais eu autant besoin de réduire la propagation des maladies infectieuses en utilisant des pratiques d'hygiène efficaces pour protéger la santé publique.»

Les pandémies les plus mortelles au 20e et 21e siècle :

- 1918-1919 : Grippe espagnole ; décès : 40-50 millions
- 1981 à ce jour : VIH/SIDA ; décès : 40,1 millions
- 2019 : RAM ; décès : 4,95 millions
- 2020 à ce jour : COVID-19 ; décès : 6,5 millions

L’hygiène est la clé pour prévenir la transmission.

mardi 2 mai 2023

Hygiène et sécurité des aliments : Tout ce que vous avez voulu savoir sur les formations sans jamais oser le demander

Reconnaissez-vous cette situation ? Est-elle applicable à votre entreprise ?

Voici un site belge, très bien fait, qui vous aidera à réaliser des «Formations efficaces dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité alimentaire».

Je pense que le contenu de ce site doit vous aider pleinement à assurer le succès de vos formations, alors n'hésitez plus !

Êtes-vous un formateur, un responsable formation ou un responsable qualité interne ? Et souhaitez-vous mettre sur pied des formations et processus d'apprentissage efficaces sur l'hygiène et la sécurité alimentaire dans votre entreprise alimentaire ?

Ce site internet vous donne quelques conseils et astuces pour garantir et prolonger la durabilité de votre politique de formation en matière de sécurité alimentaire !

Ces conseils sont présentés par thème. Chaque thème concerne une situation problématique relative aux formations en hygiène et en sécurité alimentaire. La seule chose que vous ayez à faire est d'identifier le niveau pour lequel vous souhaitez les conseils et astuces sur un thème donné : débutant, moyen, avancé.

Vous pouvez ensuite, dans chaque thème, naviguer vers les autres niveaux,

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dimanche 16 avril 2023

Les hommes malades des animaux. Des bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient être transmises entre les chiens et les chats et leurs propriétaires

«Une étude anglo-portugaise montre que des «superbactéries» résistantes aux antibiotiques sont transmises entre les chiens et les chats et leurs propriétaires, selon une étude qui le suggère fortement», source EurekAlert!, d’après l’European Congress of Clinical Microbiology & Infectious Diseases (ECCMID) Copenhague, 15-18 avril 2023.

Des personnes au Royaume-Uni et au Portugal sont porteuses des mêmes bactéries multirésistantes que leurs animaux de compagnie ; c’est un appel à ce que les chiens et les chats soient inclus dans les évaluations de la résistance aux antibiotiques.

La preuve que des bactéries multirésistantes sont transmises entre les chats et les chiens de compagnie et leurs propriétaires sera présentée à l’ECCMID.

Selon une étude portugaise, six animaux de compagnie au Portugal et un au Royaume-Uni étaient porteurs de bactéries résistantes aux antibiotiques similaires à celles retrouvées chez leurs propriétaires.

La découverte souligne l'importance d'inclure les ménages possédant des animaux de compagnie dans les programmes visant à réduire la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

La résistance aux antibiotiques atteint des niveaux dangereusement élevés dans le monde entier. Les infections résistantes aux médicaments tuent environ 700 000 personnes par an dans le monde et, avec un chiffre qui devrait atteindre 10 millions d'ici 2050 si aucune mesure n'est prise.

L’OMS a déclaré que la résistance aux antimicrobiens était l’une des 10 plus grandes menaces pour la santé publique auxquelles se trouvait confrontée l’humanité.
L’utilisation abusive et excessive des antimicrobiens est le principal facteur ayant conduit à l’apparition de pathogènes résistants aux médicaments.

Les chiens, les chats et autres animaux de compagnie sont connus pour contribuer à la propagation d'agents pathogènes résistants aux antibiotiques qui peuvent causer des maladies humaines. Juliana Menezes et ses collègues du Laboratoire de résistance aux antibiotiques du Centre de recherche interdisciplinaire en santé animale de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Lisbonne, Portugal, ont voulu savoir si les animaux de compagnie traités avec des antibiotiques pour des infections partageaient ces agents pathogènes avec leurs propriétaires.

Les chercheurs ont testé des échantillons fécaux de chiens et de chats et de leurs propriétaires pour les entérobactéries (une grande famille de bactéries qui comprend E. coli et Klebsiella pneumoniae) résistantes aux antibiotiques courants.

Ils se sont concentrés sur les bactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération (utilisées pour traiter un large éventail d'affections, notamment la méningite, la pneumonie et la septicémie, elles sont classées parmi les antibiotiques les plus importants pour la médecine humaine par l'OMS) et les carbapénèmes (qui font partie de la dernière ligne de défense lorsque d'autres antibiotiques ont échoué). L'étude longitudinale prospective a impliqué cinq chats, 38 chiens et 78 humains de 43 ménages au Portugal et sept chiens et huit humains de sept ménages au Royaume-Uni.

Au Portugal, un chien (1 animal de compagnie sur 43, 2,3%) a été colonisé par une souche de Escherichia coli multirésistante productrice de carbapénase OXA-181. L'OXA-181 est une enzyme qui confère la résistance aux carbapénèmes.

Trois chats et 21 chiens (24/43 animaux de compagnie, 55,8%) et 28 propriétaires (28/78, 35,9%) hébergeaient des entérobactéries productrices de BLSE/Amp-C. Celles-ci sont résistantes aux céphalosporines de troisième génération.

Dans huit ménages, deux maisons avec des chats et six avec des chiens, l'animal de compagnie et le propriétaire étaient porteurs de bactéries productrices de BLSE/AmpC. Dans six de ces maisons, l'ADN des bactéries isolées des animaux de compagnie (un chat et cinq chiens) et de leurs propriétaires était similaire, ce qui signifie que ces bactéries ont probablement été transmises entre les animaux et les humains. On ne sait pas s'ils ont été transférés d'un animal de compagnie à un humain ou vice versa.

Au Royaume-Uni, un chien (1/7, 14,3%) a été colonisé par des E. coli multirésistants produisant des bêta-lactamases NDM-5 et CTX-M-15. Ces E. coli sont résistants aux céphalosporines de troisième génération, aux carbapénèmes et à plusieurs autres familles d'antibiotiques.

Des entérobactéries productrices de BLSE/AmpC ont été isolées chez cinq chiens (5/7, 71,4%) et trois propriétaires (3/8, 37,5%).

Dans deux ménages avec des chiens, l'animal et le propriétaire étaient porteurs de bactéries productrices de BLSE/AmpC. Dans l'une de ces maisons, l'ADN des bactéries isolées du chien et du propriétaire était similaire, ce qui suggère que les bactéries sont probablement passées de l'un à l'autre. La direction du transfert n'est pas claire.

Tous les chiens et chats ont été traités avec succès pour leurs infections de la peau, des tissus mous et des voies urinaires.

Les propriétaires n'avaient pas d'infections et n'avaient donc pas besoin de traitement.

Mme Menezes, doctorante, a dit : «Dans cette étude, nous apportons la preuve que des bactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération, des antibiotiques d'importance critique, sont transmises des animaux de compagnie à leurs propriétaires.»

«Les chiens et les chats peuvent contribuer à la propagation et à la persistance de ces bactéries dans la communauté et il est d'une importance vitale qu'ils soient inclus dans les évaluations de la résistance aux antimicrobiens.»

«Les propriétaires peuvent réduire la propagation des bactéries multirésistantes en pratiquant une bonne hygiène, notamment en se lavant les mains après avoir ramassé les excréments de leur chien ou de leur chat et même après les avoir caressés.»

En Allemagne
Dans une autre étude, «Des chiens et des chats pourraient transmettre des microbes résistants aux antibiotiques aux propriétaires, selon une étude», source The Guardian, d’après l’European Congress of Clinical Microbiology & Infectious Diseases (ECCMID) Copenhague, 15-18 avril 2023.

Des écouvillons prélevés sur des personnes hospitalisées ont trouvé des microbes partagés avec des animaux domestiques à la maison montrant la même résistance aux antibiotiques.

Des chiens et des chats en bonne santé pourraient transmettre des organismes multirésistants aux propriétaires hospitalisés. De plus, les humains pourraient transmettre ces microbes dangereux à leurs animaux de compagnie, selon de nouvelles recherches qui seront présentées au prochain Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses à Copenhague. Cependant, les chercheurs ont souligné que le risque d'infection croisée est actuellement faible.

L'étude de plus de 2 800 patients hospitalisés et de leurs animaux de compagnie a été réalisée par le Dr Carolin Hackmann de l'hôpital universitaire Charité de Berlin, en Allemagne, et ses collègues. «Nos résultats confirment que le partage de micro-organismes multirésistants entre les animaux de compagnie et leurs propriétaires est possible», a-t-elle dit lors de la conférence.