Selon
une
nouvelle parue le 13 janvier 2020 dans la
revue PROCESS
Alimentaire, s’agissant de la « Détection
des norovirus, il
y aurait
des
pistes qui pourraient réduire l’ampleur des rappels » (article réservé aux abonnés).
De nombreuses zones de production conchylicoles ont été fermées suite à la présence de norovirus. Une catastrophe économique inédite pour cette filière. L’UMT Actia VIROcontrol poursuit les investigations pour développer une méthode permettant de discriminer les norovirus infectieux des non infectieux. De quoi réduire le nombre de références rappelées.
J’avoue
ma méconnaissance de la discrimination des norovirus infectieux des
non-infectieux …, je pensais, mais je ne dois pas être le seul à croire que
les norovirus étaient tous infectieux ….
Gros coup dur pour la filière conchylicole. Depuis début décembre 2019, 179 suspicions de toxi-infections alimentaires collectives (Tiacs), liées à la consommation d'huîtres ont été signalées aux Agences régionales de santé et aux Directions départementales de la protection des populations de plusieurs régions. 23 zones conchylicoles ont été fermées (2 zones en Charente Maritime ; 2 zones en Ille et Vilaine ; 8 zones dans le Morbihan ; 2 zones dans la Manche ; 3 zones en Loire Atlantique ; 4 zones dans l’Hérault et 2 zones dans le Calvados) et plus de 400 entreprises sont concernées par les mesures de restrictions et par une succession de rappels produits. Et cela en pleine saison des huîtres !
« Cela n’est jamais arrivé dans la filière. Plusieurs facteurs critiques ont conduit à cette crise d’une ampleur inédite : l’épidémie hivernale de gastro-entérite, qui a beaucoup touché les régions du littoral, une pluviométrie importante et un assainissement parfois insuffisant des eaux usées, qui ont contribué au rejet de norovirus dans les cours d’eau puis en mer », commente Nicolas Boudaud, responsable des projets virologie pour Actalia.
Selon les études publiées, un individu malade développant des symptômes de gastro-entérite rejette entre 105 et 1010 particules de norovirus par gramme de selles, autant susceptibles d’être concentrées par les organismes filtreurs si les eaux usées ne sont pas traitées. L’inconnue de cette équation est le caractère infectieux de ces norovirus, ces derniers n’étant pas cultivables en routine en laboratoire.
L’Anses
évoque jusqu’à 1011 particules/g de selles ...
L’enjeu est donc de déterminer si le génome du norovirus l’est ou non. « Le principal point faible de la norme ISO 15216 pour la détection du génome concerne l’absence d’information sur leur caractère infectieux lorsque leur génome est détecté. Ce qui entraîne le retrait potentiellement injustifié de lots du marché par application du principe de précaution dès lors que du génome est détecté, alors même que le risque sanitaire pour le consommateur n’est pas prouvé », rappelle le responsable des projets virologie.
L’Action
de l’UMT Virocontrol concerne la mise au point d’une méthode
directe ou indirecte pour discriminer les virus infectieux des virus
non infectieux dans les aliments à risque (coquillages vivants,
végétaux frais), qui soit précise, sensible et économiquement
compétitive.
C’est
une piste intéressante, mais une étude britannique de 2012 n’avait
pas été concluante, « A
Critical Review of Methods for Distinguishing Infectious and
Non-Infectious Norovirus »,
à
suivre ...
Un
dernier point, quand il y a rappel, cela n’est pas fait en
application du principe de précaution, mais par mesure de
précaution, nuanace
de taille … voir cet article
à ce sujet ...