Décidément, le Label HVE est pris pour cible par certains promoteurs du Bio. Après la tribune publiée dans l’Obs le 12 juillet (voir le blog-notes du 19 juillet, La voilence des mots), c’est au tour de Claude Gruffat, député européen EELV (et ancien président de Biocoop de 2004 à 2019) de taper sur le Label. Dans une interview à Euractiv du 21 juillet, il explique que la crise du bio a « commencé en 2018, avec la mise en place du label HVE. Ce concurrent du bio (.) a profondément troublé les consommateurs et brouillé le message ». Et ajoute-t-il «HVE n’a pas de cahier des charges», «même si cela s’améliore avec le niveau 3» précise-t-il.
Alors, rappelons que :
2) HVE est une « mention valorisante au même titre que ‘produit de montagne’ ou encore ‘produit à la ferme’ indique le ministère de l’Agriculture. Ces deux dernières mentions doivent elles aussi être condamnées au titre de la défense du Bio ?
3) il n’y a pas de ‘cahier des charges’ HVE, c’est exact, le label est encadré par un référentiel soumis à une réglementation nationale ;
4) à la différence du Bio, c’est la totalité d’une exploitation qui doit être HVE, et non pas telle ou telle parcelle, ou tel ou tel atelier ;
5) de nombreux agriculteurs ont à la fois un label HVE et Bio. Ce sont des traitres ? 12 balles dans la peau ?
Petit apparté avec le remaniement du gouvernement, Marc Fesneau reste à l’Agriculture. On aura évité la nomination d’un sixième ministre de l’Agriculture en 6 ans. C’est déjà ça !