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jeudi 30 novembre 2023

Trois raisons qui expliquent pourquoi le bio est plus cher

mercredi 29 novembre 2023

mercredi 25 octobre 2023

Dans la série, il n'y a pas de pesticides dans le bio, E. Leclerc rappelle des courges butternut pour risque de présence de pesticides

Rappe
l le 25 octobre 2023 de c
ourge butternut bio de la marque Bio Village, commercialisée chez E.Leclerc pour risque de présence de résidus phytosanitaire (chlordane). Il s’agit d’un produit phytosanitaire ou pesticide non autorisé.
Le chlordane est un pesticide interdit depuis octobre 1992 en France. 

A noter que l’avis de rappel a été imposé par arrêté préfectoral.

Le produit a été commercialisé du 18/10/2023 au 21/10/2023.

Seuls les produits portant le code emballeur EMB 29259L avec les lots COP J 18 ; COP J 19 ou COP J 20 sont concernés par ce rappel.

Mise à jour du 27 octobre 2023

Le rappel du 25 octobre 2023 a été effacé des tablettes de RappelConso et ce rappel est devenu celui du 27 octobre 2023. Tour de passe-passe ? Pas d'explication.
Pourquoi ? Comment ?
La revue 60 Millions de consommateurs rapporte bien, comme le blog, le rappel de courge butternut le 25 octobre 2023.

A signaler aussi que lors d'un rappel de lait UHT, RappelConso signale qu'il s'agit d'une Mise à jour du rappel conso du 23/10 : ajout de la pièce jointe permettant de communiquer les numéros de lots associés Suite à une remontée de nos consommateurs et consommatrices portant sur un défaut organoleptique (goût et/ou odeur).
Le Problème est qu'il n’y a pas eu de rappel par RappelConso le 23 octobre 2023 ou bien il a été bien caché, donc pas de mise à jour !

mercredi 4 octobre 2023

Le bio est-il meilleur sur le plan nutritionnel et pour la santé ? La science dit non !

Même si les aliments bio sont présentés comme des choix alimentaires de grande valeur, il existe peu de preuves permettant de confirmer s'ils sont réellement meilleurs pour les consommateurs. Harvard

Mise à jour du 10 octobre 2023
On lira l’article publié sur le blog d’André Heitz, «Le bio est-il meilleur ? Pas si l'on s'en tient aux preuves, selon un chercheur, source The Harvard Gazette.» 

samedi 23 septembre 2023

Une fake news du journal Le Monde : Une alimentation bio réduit de 25% les risques de cancer versus l'agriculture conventionnelle

Il faudrait arrêter avec le pseudo terme, journal de référence, référence de quoi, sans doute à un passé très lointain, je me le demande avec ce journal qu’est devenu Le Monde, c’est sans doute triste, mais c’est ainsi ... 

On se rappelera le communiqué de presse de l’Académie nationale de médecine, «Rôle de l’alimentation «bio» sur le cancer, l’Académie nationale de médecine alerte sur l’interprétation trop rapide des résultats épidémiologiques.»

Mise à jour du 24 septembre 2023

Un petit mensonge commis par un écologiste de service ...

mercredi 6 septembre 2023

Il était une fois le glyphosate et le lobby bio

mercredi 9 août 2023

Le mildiou et l'agriculture biologique. Des solutions existent pourtant ...

Le Bio et ses erreurs de communication

mardi 1 août 2023

Souveraineté alimentaire : Rendements agriculture bio versus agriculture conventionnelle

Madame Ducros de L'Opinion, rapporte, «Avec des prix 30%, 50% ou 100% plus chers selon les produits. Il faut vraiment s'interroger sur la durabilité de ce modèle de riches et sur la pertinence de sous-utiliser les surfaces agricoles ( planétairement, la généralisation du bio est intenable à cause de la déforestation).»

mercredi 26 juillet 2023

A propos du label Haute Valeur Environnementale

Lu dans les nouvelles fraîches du 25 juillet 2023 de l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou, un article intitulé «Encore une charge contre le Label HVE

Décidément, le Label HVE est pris pour cible par certains promoteurs du Bio. Après la tribune publiée dans l’Obs le 12 juillet (voir le blog-notes du 19 juillet, La voilence des mots), c’est au tour de Claude Gruffat, député européen EELV (et ancien président de Biocoop de 2004 à 2019) de taper sur le Label. Dans une interview à Euractiv du 21 juillet, il explique que la crise du bio a « commencé en 2018, avec la mise en place du label HVE. Ce concurrent du bio (.) a profondément troublé les consommateurs et brouillé le message ». Et ajoute-t-il «HVE n’a pas de cahier des charges», «même si cela  s’améliore avec le niveau 3» précise-t-il.

Alors, rappelons que :

1) la Haute Valeur Environnementale, créée en 2012 et non en 2028, est le 3e niveau (le plus élevé) de la certification environnementale des exploitations agricoles, les niveaux 1 et 2 ne sont pas HVE ;

2) HVE est une « mention valorisante au même titre que ‘produit de montagne’ ou encore ‘produit à la ferme’ indique le ministère de l’Agriculture. Ces deux dernières mentions doivent elles aussi être condamnées au titre de la défense du Bio ?

3) il n’y a pas de ‘cahier des charges’ HVE, c’est exact, le label est encadré par un référentiel soumis à une réglementation nationale ;

4) à la différence du Bio, c’est la totalité d’une exploitation qui doit être HVE, et non pas telle ou telle parcelle, ou tel ou tel atelier ;

5) de nombreux agriculteurs ont à la fois un label HVE et Bio. Ce sont des traitres ? 12 balles dans la peau ?

Petit apparté avec le remaniement du gouvernement, Marc Fesneau reste à l’Agriculture. On aura évité la nomination d’un sixième ministre de l’Agriculture en 6 ans. C’est déjà ça !

lundi 24 juillet 2023

Les experts et les surfaces agricoles utilisées en bio

Les experts peuvent être hors sol ...
SAU : surface agricole utilisée

samedi 8 juillet 2023

Manger bio signifie-t-il manger mieux ?

mercredi 28 juin 2023

Qui est l’un des plus grands experts de la listéria dans l’agroalimentaire ?

Le texte du titre est issu d’un article du Parisien qui traite surtout de l’état d’esprit d’une femme enceinte, victime de la listériose en raison de la consommation de fauxmages de chez Jay&Joy, et aussi de la suite de l’entreprise qui a été reprise ...

Le 30 mai 202, je vous faisais déjà part d’un Retour sur les spécialités végétales et bio de Jay&Joy contaminées par Listeria, après un reportage sur RMC. Nos impôts ont été très mal utilisés !

Concernant ces produits, des fauxmages ou des spécialités végétales bio, le communiqué de la direction générale de la Santé du 20 janvier 2023 indiquait,

Les autorités sanitaires ont été informées de la survenue en France de 5 cas graves de listériose, dont 4 chez des femmes enceintes ayant présenté des accouchements prématurés. Ces 5 personnes, infectées par la même souche de Listeria, ont signalé des symptômes entre avril et décembre 2022.

Voici donc un intéressant reportage dans Le Parisien de Stéphanie Forestier, Le «préjudice effroyable » de Fanny, contaminée par la listeria découverte dans les produits Jay&Joy.

Cette mère de famille de Lyon (Rhône) fait partie des quatre femmes enceintes qui ont accouché prématurément après avoir consommé des produits de la crémerie végane de l’Oise. Elle raconte ce qu’elle a vécu et réagit à l’annonce de la reprise de la production dans cette entreprise.

Près d’un an après son hospitalisation en urgence à Lyon (Rhône), Fanny, 36 ans, ne peut oublier ce qu’elle a vécu. «Je consommais régulièrement des produits végétaux, je ne me suis pas méfiée une fois enceinte, au contraire.» Mais en juillet 2022, à 8 mois de grossesse, elle ressent des crampes, puis perd littéralement le contrôle de son corps. «En trois jours, j’ai eu les ongles des doigts violets, j’étais en train de partir.»

Les médecins pensent à une septicémie, puis diagnostiquent une listériose. «Je pleurais, je me disais que ma plus grande allait devenir orpheline.» La jeune femme accouche prématurément, un mois avant le terme. Si aujourd’hui, tout le monde se porte bien, «j’étais dévastée», raconte-t-elle.

«On a mis ma parole en doute en me traitant de menteuse»

L’Agence régionale de santé la contacte ensuite, pour savoir où elle était allée, ce qu’elle a mangé, et lui conseille de consulter la liste des produits rappelés par les autorités. Quand elle découvre que Jay&Joy est concernée, cela fait tilt. «C’était le même produit, les mêmes dates, la même souche de bactérie», soupire-t-elle.

On apprend aussi que «la crémerie végane Jay&Joy va relancer sa production».

Leader en Europe du fromage végane bio en 2022, cette entreprise a son site de production installée à Lacroix-Saint-Ouen (Oise). En avril puis en juillet 2022, deux produits ont été rappelés, une partie de la production stoppée pendant l’été et «cinq cas graves» de listériose, la maladie causée par la listéria, ont été détectés parmi les consommateurs, dont quatre femmes enceintes qui ont accouché prématurément. Parmi elles, Fanny. La jeune femme décide alors de contacter la crémerie Jay&Joy. Difficilement, elle parvient à les avoir. «Je voulais qu’ils communiquent pour que ça n’arrive pas à d’autres, mais on m’a embrouillée au téléphone, c’était odieux. On a mis ma parole en doute en me traitant de menteuse.» Si elle et son enfant vont bien, «mon préjudice moral est effroyable», estime Fanny.

La production doit reprendre cet été chez Jay&Joy

Fin janvier 2023, la Direction départementale de la protection de la population (DDPP) a réalisé un nouveau contrôle et découvert la persistance de la bactérie sur une spatule de confection des fromages. Toute la production a alors été arrêtée. Depuis, un nouveau directeur a pris les rênes de l’entreprise et entend relancer la production dès cet été, après l’aval de la DDPP. César Augier promet des contrôles internes récurrents et assure être conseillé par « l’un des plus grands experts de la listéria dans l’agroalimentaire ».

«Je n’ai plus confiance en rien»

Pas de quoi rassurer Fanny. «Désormais, dès que je fais des courses, je n’ai plus confiance en rien, jure la mère de famille, qui n’est pas pour autant revancharde. J’ai appris que Jay&Joy avait été reprise. Ces gens ne sont pas responsables de ce qu’il s’est passé avant. Ils ne doivent pas payer pour les autres. Mais ils vont devoir être plus transparents.»

Commentaire

Si les anciens dirigeants de Jay&Joy ne paraissaient pas très compétents et voulaient surfer sur la vague végan, sans réelle maîtrise du risque de contamination microbiologique des produits fabriqués au sein de l'usine, que dire du nouveau directeur ?

Le nouveau directeur «promet des contrôles internes récurrents». Les contrôles internes récurrents sont une obligation réglementaire, il n’y a donc rien à promettre, mais à les faire, et si possible s’intéresser à l’environnement de fabrication ...

Le nouveau directeur «assure être conseillé par «l’un des plus grands experts de la listéria dans l’agroalimentaire». Dans une autre interview, le nouveau directeur a dit «on a un expert qualité à la pointe». J’avoue ne pas savoir qui c’est, mais si c’est «l’un des plus grands experts de la listéria», chapeau bas, et les Listeria ne tarderont à s’en aller, peut-être …

Enfin, last but not the least, l’entreprise a levé 2 millions d’euros auprès de auprès de High Flyers Capital (un fonds spécialisé dans le futur de l’alimentation). J’espère cette fois-ci que bpiFrance n’y a pas participé, mais rien n’est sûr. 

Pour l'alimentation d'aujourd'hui, il n'y a pas d'argent, mais pour l'alimentaion du futur, oui, quelle tristesse de perdre son argent ainsi ...

NB : Merci à Joe Whitworth d'avoir signalé cette information.


Complément
Où est la justice dans cette affaire ?

vendredi 16 juin 2023

Dans la série, il n'y a pas de pesticides dans le bio, Biocoop rappelle des concombres pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides

On pourrait intituler cet article ‘un juste retour des choses’.

En effet, depuis des années, une chaîne de magasins, Biocoop, clame sur tous les tons qu’elle n’utile pas de produits phytosanitaires ou pesticides, et là voilà pris la main dans le sac, si l’on peut dire …

Petit retour en arrière, le blog avait publié récemment, Des pesticides dans le bio ? Mais c'est connu depuis des années !

On n’oublie pas nom plus la campagne de dénigrement des agriculteurs conventionnels lors de l’élection présidentielle, orchestrée par Biocoop.

Il faut donc marteler que s’agissant des Pesticides dans les aliments au sein de l’UE : 96,1% dans les limites autorisées par la loi, sauf des concombres vendus sous la marque Biocoop, dont il va être question ci-après ...

En effet, RappelConso nous informe le 15 juin 2023 que Biocoop rappelle des concombres noa de la marque Biocoop en raison de la détection pesticide au dessus du seuil de la LMR fixé par la réglementation.


- Les produits ont été commercialisés entre le 09/06 et le 15/06/2023.
- Risques encourus par le consommateur : produits phytosanitaires non autorisés. Et dépassement des limites autorisées de pesticides.
- Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer, Ne plus utiliser le produit Rapporter le produit au point de vente.

Commentaire

Ce n’était donc pas une légende, il y aurait des produits phytosanitaires dans le bio ? Oh, la la ...
Mise à jour du 18 juin 2023
Il ne s’agit pas du seul rappel de Biocoop pour cause de présence de pestides.
- Le 5 mai 2023, rappel du «complex 4+ Foie radis noir amp» de la marque Flora Natura suite à la détection de deux pesticides.
- Le 11 avril 2023, rappel de prêle des champs ampoule (20) 300ml de la marque Flora Natura suite à la détection de trois pesticides.  

mardi 6 juin 2023

Des pesticides dans le bio ? Mais c'est connu depuis des années !

Le blog-botes d’Olivier Masbou traite d’une information un peu particulière, Elice Lucet «Alerte sur le bio».

«Alerte sur le bio !» : ce n’est pas le titre d’un journal productiviste, ou d’un organe dépendant de l’agro-industrie. Non c’est le titre du prochain numéro de ‘Cash investigation’ , diffusé ce 6 juin sur France 2.

«Bio ne signifie pas sans pesticide. Des centaines de produits d’origine naturelle sont autorisés en agriculture biologique pour les traitements. Et tous ne sont pas sans danger» peut-on lire dans le communiqué présentant l‘émission. Selon ce communiqué, l’équipe d’Elise Lucet fait des tas de ‘découvertes’. Ainsi, le pyrèthre (un biopesticide) ne serait pas « aussi naturel qu’il y paraît». Quelle surprise !
Le reportage sera suivi d’un débat avec notamment : Rémi Dumas, viticulteur, vice-président de Jeunes Agriculteurs ; Sophia Majnoni, déléguée générale de la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) ; Charles Hervé-Gruyer, co-responsable des programmes de recherches de la ferme du Bec Hellouin, professeur de permaculture ; Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture à l’INRAE ; Stéphane Marie, animateur de l’émission « Silence ça pousse » (France 5).
Une vidéo de Gil Rivière-Wekstein en parlait il y 7 ans déjà ... 

vendredi 2 juin 2023

Nouvel effet bio : La part des aliments bio dans les achats des Français a diminué de 5,1% en 2022

mardi 30 mai 2023

Retour sur les spécialités végétales et bio de Jay&Joy contaminées par Listeria, après un reportage sur RMC. Nos impôts ont été très mal utilisés !

Cela étant, cette affaire a commencé avec déjà un rappel en retard en juillet 2022 comme le rapporte le blog ici.

Il s’agissait de spécialités végétales bio se présentant comme des ‘fauxmages’ bio et on en sait un peu plus sur cette éclosion à Listeria avec des produits Jay&Joy en France, comprenant des personnes malades et les anciens membres du personnel, avec ce reportage que l’on peut lire sur RMC, «Fromages Jay&Joy contaminés à la listeria: des victimes témoignent, des ex-salariés dénoncent».

Contaminée à la bactérie Listeria, l’usine Jay&Joy, dans l’Oise, a produit des fromages vegan qui ont provoqué 5 cas graves de listériose entre avril et décembre 2022. Quatre de ces cas sont des femmes qui ont accouché prématurément.

RMC a pu retrouver deux d'entre elles, dont Fanny. En juillet dernier, elle est enceinte de sept mois quand tout bascule. «J'ai commencé à avoir des grosses sueurs, de la fièvre, une toux très forte. Je n'arrivais vraiment plus à marcher, et je me sentais partir en fait», raconte-t-elle.

Après son passage entre les mains des médecins, le diagnostic est posé. «La bactérie a été identifiée, c'était donc la listériose. J'avais tout un protocole d'antibiotiques à suivre, donc là je suis restée alitée, j'ai très peu bougé tout le reste de ma grossesse», poursuit-elle.

Fanny a accouché un mois avant le terme. Les tests menés par l’Agence régionale de santé ont prouvé qu’elle a été infectée par la même souche de Listeria que celle retrouvée dans l’usine Jay&Joy. Aujourd’hui, elle va bien, son bébé de 8 mois aussi, malgré les angoisses de mort qui perdurent.

Si Fanny a décidé de prendre la parole, c’est pour dénoncer l’attitude de la marque. En effet, dès qu’elle a appris sa contamination à la listéria, Fanny a pris contact avec Jay&Joy pour leur demander de diffuser des alertes sur les risques liés à leur produit. Fanny s'est toutefois opposée au refus catégorique de la marque.

«J'ai appris qu'il y avait une femme qui avait vécu les mêmes choses que moi, qui avait fait les mêmes démarches auprès d'eux en avril, soit trois mois avant. Je ne comprends pas comment on ne peut pas se dire 'Mon dieu, potentiellement des femmes vont mourir avec mes produits, il faut qu'il se passe quelque chose', c'est ça que je ne comprends pas», déplore la mère de famille.

En avril 2022, suite au premier cas de listériose, un rappel de produits est décidé. Mais la vente reprend un mois plus tard. Et aucune campagne de prévention à destination des femmes enceintes n’est lancée par Jay&Joy. Bien avant cette date, l’entreprise avait déjà rencontré de graves problèmes d’hygiène. Une ancienne salariée a accepté de témoigner de son histoire, sous couvert d’anonymat. Son témoignage, exclusif, est confirmé par d’autres ex-employés avec qui RMC est en contact.

Cette employée, Assia, est entrée chez Jay&Joy en 2019, au lancement de la marque et avant l’ouverture de leur usine dans l’Oise. Elle a travaillé plus d’un an dans leurs locaux parisiens.

Cette ancienne employée nous a transmis des photos et des vidéos hallucinantes, dans lesquels on y voit notamment une cave de 15m2 installée sous la boutique, sans fenêtres, sans issue de secours et infestée de rongeurs. «Tous les matins, il fallait que je cherche là où il y avait les pièges pour retirer les souris mortes», relate la jeune femme.

«Forcément, il y avait des excréments partout, sur ma table de travail, sur les emballages de fromages, sur les cartons et aussi les matières premières. Je ne supportais plus de travailler dans ces conditions de saleté là», explique Assia, ancienne employée

Assia a donc alerté l’inspection du travail avant de quitter définitivement l’entreprise. Le 15 juillet 2020, des inspecteurs se sont rendus sur place. Dans un échange de mails que RMC a pu se procurer, l’inspectrice du travail explique que «compte-tenu du déménagement imminent des locaux dans l’Oise, mon action sera très limitée concernant l'hygiène et la sécurité car l'entreprise ne sera plus sur mon secteur.»

Le 26 décembre dernier, c’est justement dans la nouvelle usine de l’Oise que la bactérie listeria est découverte sous une plinthe.

Du côté de la marque Jay&Joy, on assure que pour des raisons financières, la marque a cessé la production et qu’elle a demandé son placement en redressement judiciaire le 8 mars dernier. Elle rappelle qu’elle a présenté ses excuses aux victimes, «cette situation est une souffrance», explique la direction, qui affirme qu'à «aucun moment» la société a «menti».

Commentaire
Reportage décevant de RMC qui continue à appeler fromages ce qui est en fait des fauxmages.
Pour le reste, rappelons qu’à ma connaissance, il y a eu huit personnes qui ont été atteintes de listériose, cinq cas en France comme le relatait Santé publique France et trois cas supplémentaires ont été identifiés en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas.

On apprend aussi que la société a été placé en redressement judiciaire.

La liste des soutiens financiers est très importante, on peut même dire que l'entreprise a tapé aux bonnes portes. Cela étant, il vous faut savoir que bpiFrance, la banque publique d'investissement française, a soutenu le projet de Jay&Joy, c’est-à-dire en quelque sorte nos impôts qui ont été une nouvelle fois bien mal utilisés. On lira sur le site de bpiFrance, Jay&Joy, les « vromages » qui s’exportent en Europe. Parmi les autres soutiens financiers, il y aurait la Nef, pour une banque éthique, quelle farce !

Cette affaire n’est pas sans rappeler une autre entreprise de fausse viande pour laquelle récemment le ministre de l'économie a fait de la pub ! Si j’étais cette entreprise, je me méfierais des coups de pouce financiers publics, ça porte malheur ...

Enfin, le site Internet de Jay&Joy semble toujours exister, comme si de rien n’était, mais je n’ai pas trouvé trace ni de rappels, ni d’excuses. Comportement de start-up gavée de subventions !

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

vendredi 19 mai 2023

Le sulfate de cuivre et les problèmes de santé. Que va faire l'agriculture bio ?

Le sulfate de cuivre est l'un des 10 pesticides associés à la maladie de Parkinson, à la fois à partir d'analyses épidémiologiques et in vitro. Personne n'appellera à l'interdiction des produits bio ; le CuSo4 est un protecteur clé des cultures. Ils ne devraient pas l’utiliser. Mais si cela avait été le cas du glyphosate ... Source Des chercheurs identifient 10 pesticides toxiques pour les neurones impliqués dans la maladie de Parkinson. L’article original est paru dans Nature Communications.

lundi 24 avril 2023

France : Rappel de pois chiche bio en conserve pour cause de présence de Clostridium botulinum

Dans la série des rappels non proactifs, RappelConso informe le 24 avril 2023 de pois chiche bio en conserve de marque Desfarges.

- Conditionnement : pot en verre 600g
- Date début/Fin de commercialisation : du 22/11/2022 au 23/03/2023
- Température de conservation : produit à conserver à température ambiante
- Informations complémentaires : produit issu de l'agriculture biologique
- Zone géographique de vente :  Ain (01), Isère (38), Rhône (69)
- Motif du rappel : échantillon instable après incubation, l'echantillon ne satisfait pas aux exigences de l'article 14 du règlement (CE) n°178/2002.
- Risques encourus par le consommateur : Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme)
- Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer. Rapporter le produit au point de vente.

Commentaire
Comme vous pouvez le constater ce produit bio était en vente depuis le 22 novembre 2022, soit depuis 5 mois, il était temps !

mercredi 19 avril 2023

Etats-Unis : Les opérateurs du secteur bio avertis de la contamination potentielle des gants

Ce n’est pas la première fois que la société Eagle Project fait parler d’elle et de ses gants, en voici quelques exemples,
- 8 décembre 2022, Sécurité des aliments : Vos gants à usage unique sont-ils sûrs ?
- 21 janvier 2022,  A propos de la contamination trouvée sur différentes marque de gants à usage unique. Des soucis en perspective
- 16 août 2021, Les gants conformes aux normes alimentaires sont-ils toujours à la hauteur ?

Cette fois-ci, les opérateurs du secteur bio aux Etats-Unis ont semble-t-il de petits soucis, «ils viennent d’être avertis de la contamination potentielle de gants», source article de Coral Beach paru le 19 avril 2023 dans Food Safety News.

Un fournisseur de gants jetables met en garde les exploitations certifiées bio sur les risques de contamination par des gants.

Eagle Protect a annoncé que les manipulateurs, les transformateurs et les producteurs d'aliments certifiés biologiques pourraient faire face à une décertification et à des rappels d'aliments à cause de gants. Eagle Product rapporte que les gants peuvent être contaminés par des toxines chimiques et des agents pathogènes microbiens.

«Au cours des six derniers mois seulement, plusieurs produits liés à l'agriculture biologique ont été rappelés pour divers agents pathogènes, notamment Aspergillus, Listeria, E. coli, Salmonella et même des niveaux détectables de PFAS ou ‘produits chimiques étenels’. Pour éliminer le risque potentiel de ces rappels de produits coûteux, une gamme de gants en nitrile Eagle Protect est conforme aux directives et réglementations du National Organic Program (NOP) de l'USDA», a déclaré la société dans un communiqué.

Eagle Protect a récemment publié les résultats d'une étude de 5 ans mesurant le risque de contamination des gants. Des tests indépendants ont été utilisés pour déterminer la contamination de l'intérieur et de l'extérieur des gants de 26 marques différentes, neufs et usagés.

Les essais et l'analyse ont révélé des indicateurs fécaux sur jusqu'à 50% des gants, Listeria et E. coli, des fongicides, des pesticides et des fumigants, qui peuvent tous entraîner une contamination croisée dans les chaînes d'approvisionnement liées au bio», a rapporté la société. «De plus, un accélérateur utilisé dans le processus de fabrication des gants est également largement utilisé comme germicide et fongicide. Ce qu'il est important de noter, c'est que les normes de conformité alimentaire de la FDA ne garantissent pas un gant ‘sans danger pour les aliments’ (ou a ‘food safe’ glove), et ne résuisent pas non plus le risque de contamination pour les utilisateurs.

Steve Ardagh, PDG d'Eagle Protect, a déclaré que la prolifération et la vente de produits liés à l'agriculture biologique continuaient d'augmenter, tout comme le risque de contamination de la chaîne d'approvisionnement. Il a déclaré que les importateurs de gants jetables ne sont pas soumis à la surveillance de la FDA des États-Unis et qu'il existe donc un risque de contamination croisée dans l'industrie des aliments biologiques. Il a dit qu'Eagle Protect «est le seul fournisseur mondial de gants dont la gamme de produits est continuellement testée pour vérifier la conformité aux réglementations biologiques de l'USDA.»

«Sachant que les fabricants de produits biologiques adhèrent à des normes strictes de qualité, de santé et d'hygiène, nos clients de ce secteur d'activité peuvent être assurés que nos gants en nitrile répondent aux normes les plus strictes en matière de sécurité des aliments, de propreté et de performance», a déclaré Ardagh. «Notre processus de vérification Delta Zero est révélateur de notre engagement proactif à maintenir des normes d'assurance qualité fiables, protégeant à la fois nos clients et nos consommateurs.»