Trois exemples d'objets artisanaux en bois testés dans cette étude. (A) Planche à découper en bois utilisée dans la préparation des aliments en provenance de Chine, avec une pourriture alvéolaire blanche étendue évidente. (B) Bol des Philippines utilisé avec de l'écorce présente. (C) Bol d'Indonésie affichant des lignes de décomposition et des zones indiquant une décomposition et une colonisation fongique avancée.
Cette étude, Transcontinental Dispersal of Nonendemic Fungal Pathogens through Wooden Handicraft Imports, parue dans mbio, est la première du genre, à démontrer le risque d'importation de champignons étrangers non endémiques sur l'artisanat en bois aux États-Unis, malgré l'application de protocoles de désinfection. L’article est disponible en intégralité.
Résumé
Cette étude a examiné la viabilité et la diversité des
champignons hébergés dans des produits artisanaux en bois importés
vendus dans six magasins de détail en Floride, États-Unis. Bien
qu'elle soit soumise à des réglementations commerciales qui exigent
divers protocoles de stérilisation/fumigation, notre étude démontre
une survie et une diversité élevées des champignons dans des
produits du bois provenant d'au moins sept pays sur trois continents.
Parmi ces champignons figuraient des agents pathogènes végétaux et
humains non endémiques, ainsi que des producteurs de mycotoxines.
Plusieurs produits vendus pour être utilisés dans la préparation
et la consommation d'aliments hébergeaient un nouveau pathogène
végétal et humain (pour l'Amérique du Nord), Paecilomyces
formosus. De plus, un grand nombre d'espèces isolées étaient
thermophiles et comprenaient des espèces halophiles, ce qui suggère
une adaptabilité et une sélection par le biais des protocoles
actuels de traitement du bois qui utilisent la chaleur et/ou la
fumigation au bromure de méthyle. Cette étude suggère que les
directives fédérales actuelles pour les importations de produits en
bois ne sont pas suffisantes pour éviter le transit d'agents
pathogènes vivants potentiels et démontre la nécessité
d'augmenter les garanties aux points d'origine et d'entrée pour la
biosécurité contre l'introduction d'espèces fongiques
envahissantes dans les produits du bois. Les futurs règlements
d'importation devraient tenir compte des champignons vivants, de leur
tolérance aux conditions extrêmes et de leur survie potentielle
dans des substrats solides. Les efforts de réduction peuvent
nécessiter des étapes supplémentaires telles que des stratégies
de fumigation et/ou de stérilisation plus strictes et la limitation
de l'utilisation du bois qui n'a pas été traité pour éliminer
l'écorce et la pourriture.
Importance
Cette étude, la première du genre, démontre le risque
d'importation de champignons étrangers non endémiques sur les
objets artisanaux en bois aux États-Unis malgré l'application de
protocoles sanitaires. Les précédentes évaluations des risques des
produits du bois importés se sont concentrées sur le potentiel
d'introduction d'arthropodes envahissants (et de leurs symbiotes
fongiques) ou se sont concentrées sur d'autres catégories de
produits du bois (bois, meubles en bois, produits de jardin, etc.).
Peu ou pas d'attention a été accordée aux objets artisanaux en
bois et aux agents pathogènes fongiques (des plantes et des humains)
qu'ils peuvent transporter. En raison de la grande taille et de la
diversité de ce marché, le risque d'introduction d'agents
pathogènes potentiellement dangereux est important, comme
l'illustrent les résultats de cette étude.
Aux lecteurs du blog
La
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censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles
initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur
le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de
la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue
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revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions
du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !