J'indiquais dès le début de l'article,
Je ne suis pas un spécialiste du glyphosate, loin s’en faut, mais tout de même, je me pose des questions.
Comment va procéder l’Anses ?
En effet, je trouve assez comique ce qui va être réalisé par l’Anses, qui sait bien que le glyphosate est autorisé en Europe, mais l’Anses tente ainsi de ne pas trop heurter la susceptibilité gouvernementale française, même si par ailleurs, l’avis de l’Anses sur le caractère cancérogène pour l’homme du glyphosate est, à mon sens, favorable au glyphosate.
Le gag continue le 9 octobre 2020 car voici que l'Anses à propos du « Glyphosate : l’Anses publie les résultats de son évaluation comparative avec les alternatives non chimiques disponibles ».
Je vous précise comme indiqué plus haut que les alternatives non chimiques au glyphosate sont encore et toujours l'huile de de coude … quelle hypocrisie !
L'Anses indique donc aux agriculteurs ce qu'ils doivent faire … ainsi dans les situations où le glyphosate peut être remplacé, l'Anses rapporte :
L’analyse de ces travaux révèle que des alternatives à l’utilisation de cet herbicide sont déjà couramment utilisées sans présenter d’inconvénient pratique ou économique majeur. C’est notamment le cas de l’usage du désherbage mécanique pratiqué entre les rangs des vignes et des arbres fruitiers, ou encore le recours à des zones enherbées.
On peut lire aussi dans les usages non agricoles,
La réduction de l’usage du glyphosate dans ces différentes situations ne peut donc relever d’une restriction fixée dans les autorisations de mise sur le marché, mais doit s’envisager dans le cadre d’une évolution des pratiques de désherbage.
Le commentaire de vrais spécialistes du sujet est ci-dessous :
Ubuesque en effet ! En plus les propositions de l’Anses ne sont pas conforment avec les recommandations de la COP21 @Anses_fr @RogerGenet @ChLambert_FNSEA https://t.co/ANDPCpByev
— GRW (@AEGRW) October 9, 2020
Un communiqué de l'Association Générale des Producteurs de Blé et autres céréales du 9 octobre indique,
Une nouvelle décision unilatérale de la France grevant encore la compétitivité des céréaliers.
Le rapport de l’Anses confirme que la sortie du glyphosate ne sera pas possible et met en évidence que les principales alternatives ne sont pas compatibles avec les engagements de la COP21.
La publication tant attendue du dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) concernant les résultats de son évaluation comparative entre le glyphosate et ses alternatives non chimiques ne peut être perçue que comme un aveu de l’impossibilité de « sortir du glyphosate ».