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lundi 14 décembre 2020

Glyphosate: ne rien y connaître n'empêche pas d'asséner une déclaration péremptoire, n'est-ce pas Mme Laurence Tubiana

Lu dans un article de seppi

Mme Laurence Tubiana* sur France Inter sur le glyphosate : ne rien y connaître ne l'empêche pas d'asséner une déclaration péremptoire... et, quand une décision stupide est prise, il faut la tenir...

*coprésidente du comité de gouvernance de la Convention Citoyenne pour le Climat.

Quand j'écoute cette personne au demeurant très estimable, il me revient en ma mémoire cette phrase d'Yvan Audiard, un peu familière certes, mais qui résume tellement la situation, dans Le Pacha de Georges Lautner, «Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner».

la teneur des propos de Madame Laurence Tubiana restent cependant déconnectés de la réalité, des promesses électorales ne sont pas des connaissances agronomiques ; venir voir les sols avec glypho avant de juger.

Ou encore cet autre tweet d'un agriculteur,

Et oui c est en labourant que l'on va restauré la fertilité des sols
Pour la première fois de l'histoire agricole, nous savons régénérer la fertilité des sols👏👏
Un sol nu = sol foutu
Il faut intensifier la production végétale (couvert interculture)
Un sol couvert = un sol prospère

Complément du 21 décembre 2020. Lu dans Alerte EnvironnementSNCF : l’alternative au glyphosate va coûter un bras aux contribuables…et à l’environnement. 

jeudi 1 octobre 2020

A propos de l'enfer vert

Paru dans Le Figaro du 1er octobre 2020, découvrez l'épisode « L'enfer vert » par Gaëtan de Capèle dans le podcast de L'édito du Figaro ; c'est à écouter, ici.

Voici un extrait,
C’était, paraît-il, novateur et d’une habileté politique sans pareille: confier à 150 Français tirés au sort - mais cornaqués par quelques experts engagés - le soin d’élaborer tout un programme pour préserver l’environnement. Cent cinquante propositions décapantes et une poignée de victoires écologistes aux municipales plus tard, le piège se referme. Voilà Emmanuel Macron sommé de retranscrire noir sur blanc dans la loi, comme il s’y est imprudemment engagé, les idées saugrenues de la Convention citoyenne, pimentées d’un fumet vert-rouge. Nous quittons ici le registre des loufoqueries locales - haro sur le sapin de Noël et sur le Tour de France, coupables de contrarier la bonne marche de la planète - pour entrer dans le dur. La liste des exigences des nouveaux apôtres du climat fait frémir: refus de la 5G, interdiction totale des pesticides, sortie du nucléaire, taxation des voitures et des avions, restriction de la consommation de viande, bannissement de la publicité, limitation du transport aérien sur le territoire national. Bienvenue dans l'enfer vert.

jeudi 2 juillet 2020

Convention citoyenne sur le climat ou une farce faite aux citoyens

Convention citoyenne, vous avez dit convention citoyenne ...

58,4% des Français, selon les chiffres officiels du ministère de l’intérieur, n’ont pas voté aux élections municipales, mais notre président se réjoui du ‘succès’ de la convention citoyenne de 150 citoyens tirés au sort ...

Emmanuel Macron a compris le message et a repris la quasi totalité des 150 propositions de la convention citoyenne (seuls trois propositions ont été rejetées). Il va y avoir un suivi rigoureux de ces travaux, plusieurs textes de loi, deux référendums. Le tout en 18 mois maximum. Le président prend goût à ces conventions. Il a annoncé une réforme du Conseil économique social et environnemental pour en faire « la chambre des conventions citoyennes ». « Il y aura d’autres conventions citoyennes » a indiqué Emmanuel Macron. Si l’on se souvient qu’il y a aussi une Commission du débat public (qui organise en ce moment un débat sur la réforme de la Pac) on n’a pas fini de faire marcher la machine à produire des idées. Idées qui vont toutes dans le même sens : l’écologie a tous les étages. On veut du vert, du vert et encore du vert. Il va falloir s’y habituer.
Sinon, la question de ce lundi matin est de savoir s’il va y avoir un remaniement. Mais à quoi sert désormais un gouvernement alors qu’une bonne convention citoyenne…
Bien entendu, je me méfie de cette convention citoyenne, mais aussi de celles à venir, et pour s’en convaincre de cet ersatz de démocratie, je recommande la lecture dans Le Figaro de l’article de Raphaël Doan, «Non, le tirage au sort de la Convention citoyenne sur le climat n’a rien à voir avec la démocratie athénienne». A lire et à méditer, car contrairement à la démocratie athénienne,
La convention citoyenne sur le climat repose sur des principes opposés. Les tirés au sort ne sont pas censés administrer la cité, mais formuler de grandes propositions politiques. Loin d’arracher le monopole de l’expertise à ceux qui l’exercent traditionnellement, comme à Athènes, le hasard du recrutement renforce le rôle des experts. Au-delà des 150 citoyens par définition novices en matière climatique, la convention est supervisée par un «comité de gouvernance», composé de membres de think-tanks, de militants, d’agents du ministère de la Transition écologique, de chercheurs et d’autres personnalités qualifiées. Ce sont eux qui donnent le cadre des problèmes à résoudre aux tirés au sort, leur indiquent des solutions, et se chargent de transcrire leurs idées dans le droit. Autant dire qu’ils s’occupent de l’essentiel, en amont comme en aval.
Selon l’édito dans l’agri de Jean-Paul Pelras, L’écologie des villes va-t-elle imposer l’écologie des champs ?
Il faut, à ce titre, se rendre sur le site de la consultation citoyenne pour le climat où 82% des 150 personnes tirés au sort sont issues de communes appartenant à un grand pôle urbain ou à sa couronne. 150 personnes qui n’ont pas été élues mais qui, à en juger par l’importance que vient de leur accorder le premier d’entre nous, pourraient bien influencer le débat. Dans ce panel d’anonymes nous retrouvons seulement 4% d’artisans, commerçants ou chefs d’entreprises et… 1% d’agriculteurs. De qui se moque-t-on ? Si ce n’est de cette minorité rurale qui ne représente plus rien dans les urnes mais qui continue tout de même à nourrir la population et à générer une induction sur l’ensemble du territoire. Quantité négligeable, condamnée à subir la «légitimité» des environnementalistes via cette convention citoyenne et les gadgets coercitifs qui vont en découler en suggérant de nouveaux dogmes tout autant inapplicables qu’inadaptés. Résultat des courses, nos campagnes vont devoir composer avec les fantaisies d’une poignée de bobos qui confondent le rêve et la réalité, quelque part entre bricolages et opportunités.
L’édito de Gil-Rivière-Wekstein dit aussi bien les choses, me semble-t-il, quand il parle de « La grande farce de la Convention citoyenne pour le climat ».
Extraits
La publication des 149 propositions sorties de la Convention citoyenne pour le climat ressemble à s’y méprendre au programme décroissant de la mouvance écologiste totalement déconnectée des réalités économiques et sociales du pays. Alors que les plans de licenciements se succèdent à un rythme préoccupant et qu’une crise économique d’une gravité inouïe se dessine à l’horizon, ces 150 citoyens tirés au sort ne proposent rien d’autre qu’« une logique de décroissance, de contraintes et de punitions », constate le chef de file des Républicains, Christian Jacob, tandis que, de son côté, Arnaud Grossement, avocat spécialisé dans les affaires environnementales, déplore que ce rapport ne propose rien d’autre qu’« une série d’adaptations souvent assez tièdes de mesures déjà existantes ou déjà discutées ». (…)
Un élu de la FNSEA, a été le seul candidat porteur de la voix des agriculteurs à être auditionné. Y a-t-il donc lieu de s’étonner si les propositions retenues concernant ce sujet déclinent un catalogue d’idées reçues sur la promotion des circuits courts et de la bio, la taxation des aliments ultratransformés, l’interdiction des « graines génétiquement modifiées [sic] » et la réduction pour moitié de l’usage des pesticides, ou encore l’objectif d’atteindre 50 % d’exploitations en agroécologie en 2040 ? Comme si ces mesures allaient vraiment permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre…
Ainsi que le note avec pertinence le philosophe et député européen François-Xavier Bellamy: « On se retrouve à la fin avec des propositions tellement éloignées des aspirations de début qu’on voit bien qu’il ne suffit pas de tirer des gens au sort pour avoir une idée de ce que les Français veulent. » Mais ça, on le savait déjà, non ?
Mise à jour du 7 juillet 2020. On lira cet article du Figaro.fr, «En France, l’autorité est dénigrée en bas et embourbée en haut» de Éric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot.
Et que dire des citoyens entre eux, quand on voit on voit une Convention de 150 citoyens tirés au sort ne faire aucune confiance aux 60 millions de leurs congénères pour relever les défis du changement climatique ? Leurs propositions le révèlent : il faut punir ces ignorants pour leur bien et les forcer à entrer dans l'écologie décroissante ! Il faut bouleverser la Constitution pour contraindre les politiques à tout jamais.
Mise à jour du 16 septembre 2020. On lira cet article de Jean-Paul PelrasLa solitude de l’agriculteur face à l’indifférence de l’État.