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mardi 19 décembre 2023

Les micro-organismes multitâches pourraient améliorer l’économie des biocarburants et l’impact climatique

Dans une nouvelle étude en microbiologie parue dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l’ASM, des chercheurs ont conçu des microbes pour produire deux produits précieux à partir de fibres végétales, améliorant ainsi l'économie des biocarburants et l'impact climatique. Lire l'article de GLBioénergie sur les microbes multitâches. Découvrez comment GL Bioenergy les a formés pour faire à la fois deux choses précieuses.

Des microbes multitâches pourraient améliorer l'économie des biocarburants et l'impact climatique. Les scientifiques de l'University of Wisconsin–Madison conçoivent des bactéries pour fabriquer deux produits précieux à partir de fibres végétales.

mercredi 13 décembre 2023

On donne vraiment la parole à n'importe qui

Surtout ne tenez pas compte de l'avis de ce triste Monsieur ...

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

lundi 20 novembre 2023

Solutions microbiennes pour réduire les émissions de méthane

«Un nouveau rapport présente des solutions microbiennes pour réduire les émissions de méthane», source ASM News.

L'Académie américaine de microbiologie, groupe de réflexion scientifique et honorifique d’experts de l'American Society for Microbiology (ASM), a publié un nouveau rapport intitulé Le rôle des microbes dans la médiation des émissions de méthane ou The Role of Microbes in Mediating Methane Emissions. Le rapport met en évidence des recommandations visant à approfondir la compréhension de la communauté scientifique des processus microbiens de production et de consommation de méthane afin d’atténuer les émissions de méthane et de lutter contre le changement climatique.

Les microbes peuvent influencer le changement climatique grâce à des cycles biogéochimiques qui consomment ou produisent des gaz à effet de serre. L’augmentation des niveaux de méthane est l’un des principaux moteurs de la hausse des températures mondiales. Le pouvoir réchauffant du méthane est environ 80 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone sur une période de 20 ans. La réduction des émissions de méthane est un moyen efficace de ralentir la hausse des températures mondiales à court terme. Les microbes sont d’importants consommateurs et producteurs de méthane. Comprendre les diverses capacités métaboliques des microbes peut donc aider les scientifiques à mieux développer des solutions microbiennes permettant de résoudre le problème des émissions de méthane.

«En comprenant le rôle des microbes dans la médiation des émissions de méthane, nous ouvrons un large éventail de solutions prometteuses pour relever le défi climatique», a dit Vanessa Sperandio, présidente des gouverneurs de l'Académie. «Plus que jamais, la communauté scientifique doit travailler ensemble pour proposer de toute urgence ces solutions.»

Le rapport est le résultat des discussions et délibérations des experts participants au colloque des 31 mai et 1er juin 2023, organisé par l'ASM et l'American Geophysical Union, avec le soutien supplémentaire de la Soil Science Society of America. L’expertise des participants couvrait une variété de disciplines et de secteurs. Ils ont identifié des lacunes dans les connaissances qui doivent être explorées davantage et ont mis en évidence des stratégies potentielles pour lutter contre les émissions de méthane. Les recommandations du rapport visent à contribuer au développement de solutions qui exploitent les microbes pour réduire les émissions de méthane provenant de 4 sources principales : la fermentation entérique chez les ruminants (comme les vaches ou les moutons), les déchets animaux, les rizières et les décharges.

On lira :


Complément

mercredi 2 août 2023

Eté pluvieux : Plébiscite pour les bassines ?

samedi 10 juin 2023

Irlande : Le gouvernement entend éliminer 200 000 bovins d'ici 3 ans pour atteindre l'objectif de l'UE. Et si on éliminait les politiciens ?

Apparement on cherche des noises aux éleveurs et aux agriculteurs en Europe, jugez plutôt ...

Après les Pays-Bas (1 et 2), et d’une certaine manière en France avec le ‘fameux’ rapport de la Cour des comptes (1, 2 et 3) sur la réduction de l’élevage de bovins, voici venir l’Irlande …

Voici donc «L'Irlande pourrait abattre des bovins pour le climat», source article de Jim Romahn paru le 9 juin sur son blog Agri 007.

Le ministre irlandais de l'Agriculture a déclaré que l'abattage de 200 000 bovins au cours des trois prochaines années était l'une des options envisagées par le gouvernement pour l'aider à atteindre l'objectif de l'Union européenne de devenir neutre en carbone.

Le ministre de l'Agriculture, Charlie McConalogue,  a déclaré à RTE Morning Ireland, une émission de radio, que c'est l'une des différentes façons de réduire les émissions de méthane.

Le coût est estimé à 640 millions de dollars.

Les agriculteurs s'y opposent.

«Nous sommes la seule industrie avec une feuille de route importante et, pour être tout à fait honnête avec vous, notre troupeau n'est pas plus grand qu'il ne l'était il y a 25 à 30 ans», a déclaré Pat McCormack, président de l'Irish Creamery Milk Suppliers Association, au journal The Telegraph

«Peut-on en dire autant de l'industrie du transport, peut-on en dire autant de l'industrie aéronautique ?»

«Des rapports comme celui-ci ne font qu'alimenter davantage l'idée que le gouvernement travaille en coulisses pour saper nos secteurs laitier et de l'élevage», a déclaré Tim Cullinan, président de l'Irish Farmers 'Association, au Telegraph. 

«Bien que certains agriculteurs souhaitent peut-être quitter le secteur, nous devrions tous nous concentrer sur la création d'une voie permettant à la prochaine génération de se lancer dans l'agriculture.»

Peut-être  serait-il préférable d'éliminer (abattre : to cull) les politiciens.

Mise à jour du 14 juin 2023

La décapitalisation : L'Europe bovine à contre-courant du reste du monde, source La France Agricole
Les pays de l’Union européenne sont en proie à une décapitalisation de leurs cheptels de bovins, tandis que les effectifs continuent de progresser chez leurs concurrents internationaux.

Mise à jour du 4 juillet 2023

vendredi 28 avril 2023

Combien de temps doit durer la douche parfaite pour le climat ?

Lettre à ceux qui veulent nous apprendre à manger, à nous laver, à nous déplacer, à nous éclairer, à penser… [par J.-P. Pelras]. Source l’agri du 25 mars 2023.

«Combien de temps doit durer la douche parfaite pour le climat ?» Nous sommes samedi matin et je vois passer cette question, publiée par le Huffington Post sur le fil des actualités qui nous incitent, de façon plus ou moins subliminale, à adapter notre modus vivendi. Et c’est Florence Clément, responsable de l’information pour le grand public à l’ADEME, qui répond : «On dit aux gens de prendre une douche sans dépasser le temps d’une chanson». Autrement dit quelques gouttes si l’on écoute «You Suffer» du groupe Napalm Death pendant 1,316 secondes ou quelques millions de mètres cubes pendant 639 ans si l’on choisit «As low as possible» de John Cage, partition de huit pages où il faut attendre des mois pour passer d’une note à l’autre. Nonobstant cette amplitude musicale, je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, tous ces petits conseils commencent à m’emmerder.

Tout, absolument tout ce que l’on nous raconte est destiné à nous faire culpabiliser, à nous infantiliser. Le maçon qui quitte la poussière d’un chantier, l’agriculteur qui vient de faucher ou celui qui sort de sa serre en plein été, le boulanger qui termine sa nuit dans la chaleur du fournil, l’infirmière qui vient de panser les plaies ou le mécano qui a passé sa journée dans le cambouis ont-ils vraiment envie de se demander «combien de temps doit durer la douche parfaite pour le climat ?».

Non, pas plus qu’ils n’ont (pour la plupart d’entre eux) envie de savoir s’ils doivent tondre leur pelouse ou pas, s’ils doivent éteindre la lumière, privilégier les steaks végétaux à la viande grillée sur un barbecue, essayer la farine d’insecte, utiliser davantage son vélo, laisser la bagnole au garage, préférer la paresse aux embouteillages, mettre un couvercle sur la casserole, boire dans une gourde, acheter des frusques d’occasion, fabriquer ses produits ménagers, composter, économiser, trier, recycler, s’adapter, obtempérer et consommer. Oui, au bout du compte, consommer autre chose et, si possible, ce que les nouveaux marchands de raisonnement veulent nous fourguer.

Car c’est ce que nous devons comprendre entre deux spots météos où la gentille présentatrice nous explique comment protéger la couche d’ozone alors que, dans la seconde suivante, la même chaine de télévision nous incite à prendre l’aéroplane pour aller nous changer les idées à l’autre bout d’une planète dangereusement menacée.

Idem pour ces émissions anxiogènes où l’on nous impute la responsabilité des inondations, des pollutions et des sécheresses, entre deux spots publicitaires vantant les mérites du dernier cabriolet, les supers promos de l’hypermarché, la banque et ses taux d’intérêt, le téléphone qu’il faut absolument acheter si l’on ne veut pas passer pour un demeuré, la basket cousue/collée en Corée, le burger «koncépasouiléfabriqué», le bouquin écolo édité dans du bois d’arbre sacrifié ou le maquillage préféré de quelque mater dolorosa, préposée aux frasques du tapis rouge et du prêt à porter, toujours prompte à nous dire avec quoi nous ne devons surtout pas nous nourrir, nous déplacer ou nous habiller.

Cette débauche de conseils, parfois puérils, désormais dispensés des bancs de la maternelle aux amphis d’université, répétés à longueur de journée sur tout ce que nous voyons et derrière tout ce que nous écoutons, conditionne insidieusement notre quotidien et notre façon de penser. L’écologie est devenue une mode à laquelle il faut souscrire si l’on ne veut pas être ostracisé, désigné, accusé. Ou comment le type qui roule en C15 (Citroën, utilitaire méconnu de ceux qui n’ont jamais mis les pieds sur terre) doit être sanctionné ou interdit de circuler, alors que le citadin équipé d’un véhicule hybride japonais dûment sponsorisé doit être subventionné, remercié, encouragé, glorifié, considéré comme étant indispensable au bon fonctionnement de nos petites sociétés. Ces petites sociétés, contraintes et calibrées condamnées à avancer dans la «sobriété». Tristes, obéissantes, dépendantes, résilientes, resignées, emmerdées !

mardi 7 février 2023

Lidl entend réduire les produits carnés dans ses magasins

«Lidl
entend réduire les produits carnés dans ses magasins», source Meatingplace.

La chaîne européenne Lidl cherchera à réduire la quantité de produits carnés vendus dans ses magasins en faveur de sources alternatives de protéines, selon un article dans un média allemand, Lebensmittel Zeitung, consacré à l'industrie alimentaire et des boissons du pays.

Christoph Graf, acheteur en chef du supermarché discount allemand, a déclaré à la publication que Lidl avait l'intention de «réduire considérablement» la proportion de produits d'origine animale vendus dans leurs magasins.

L'acheteur a déclaré qu'il ne s'attendait pas à une augmentation immédiate des ventes, mais qu'il considérait cela comme un «élément de différenciation» positif tout en soutenant les objectifs climatiques de l'entreprise.

«Il est important pour chacun de nous de se nourrir d'une manière qui respecte les limites planétaires afin que la planète ait suffisamment de ressources pour dix milliards de personnes», aurait déclaré Graf. «Cela ne peut réussir que si la proportion de viande consommée diminue.»

Pour atteindre cet objectif, Graf a déclaré que, dès cette année, le pourcentage de protéines animales et végétales dans la gamme de produits Lidl sera publié dans le rapport de développement durable de la chaîne, et la proportion d'origine végétale sera «en augmentation continue» chaque année.

La conversation a eu lieu pendant la Semaine verte internationale de Berlin, un événement commercial appelé «Le Davos de l'agro-industrie».

La décision de Lidl suit de près le Forum économique mondial annuel de Davos, en Suisse, où de nombreux chefs d'entreprise ont célébré une évolution vers un régime alimentaire à base de plantes, qui comprend des analogues de viande.

La société exploite quelque 12 000 magasins dans 31 pays, dont les États-Unis, Hong Kong et une grande partie de l'Europe.

NB : La réponse polie du blog à Lidl est dans la photo.

Mise à jour du 17 mars 2023

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

dimanche 1 janvier 2023

Une curiosité, quel est le pourcentage de CO2 dans l’atmosphère ?

Petite précision pour éviter toute erreur dans la vidéo ci-dessous, M. Dana Rohrabacher est celui qui pose la question. Celle qui répond est la chef de l’EPA, Mme Gina Mccarthy.
Selon Wikipédia, M. Dana Rohrabacher est un ancien homme politique américain.
Un internaute ajoute «Le CO2 ne fait pas varier la température sur terre. Aucune corrélation entre les deux évènements. C'est le soleil qui régit le climat sur tout le système solaire.»

Une autre internaute a dit, «Une question !! Une seule !!! Et toute l’arnaque des mesures climatiques est dévoilée.»

lundi 5 décembre 2022

Sortir de la tyrannie de la transition écologique, énergétique, agronomique, climatique, équitable, etc.

Parmi la série des mots  magiques à la mode, figure aujourd’hui celui de «transition». Accompagné d’un adjectif – écologique, énergétique, agronomique, climatique, équitable –, celui-ci est désormais devenu incontournable dans les communiqués de presse distillés par les cabinets de com’. À tort et à travers, tout le monde en use et en abuse, comme ce fut déjà le cas avec l’expression «développement durable», élément de langage également partagé par le monde écologique et celui de l’industrie, à partir de 1992, date à laquelle se tint, à Rio, le fameux Sommet de la Terre.

Source «Sortir de la tyrannie de la transition», un article de Gil Rivière-Wekstein paru le 2 décembre dans agriculture et environnement.

Le titre est le fait du blog.

lundi 28 novembre 2022

Nouveaux conseils nutritionnels au Danemark, il paraît qu'il faut manger sain et en respectant le climat ...

Selon le ministère de
l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche du Danemark, «Le CO2 doit baisser avec de nouveaux conseils diététiques officiels»

Pour la toute première fois, les directives diététiques officielles du Danemark guident non seulement les Danois vers une santé plus saine, mais aussi vers une planète plus saine. Le ministre de l'Alimentation et du Climat qualifie le lien d'évident.

Les conseils diététiques officiels – bons pour la santé et le climat
- Mangez du végétal, varié
- Mangez plus de légumes et de fruits
- Mangez moins de viande – choisissez des légumineuses et du poisson
- Mangez des aliments avec des grains entiers
- Privilégiez les huiles végétales et les produits laitiers allégés
- Mangez moins d'aliments sucrés, salés et gras
- Étanchez votre soif d'eau

Les conseils diététiques doivent aller jusque dans les cuisines des consommateurs. C'est pourquoi l'administration vétérinaire et alimentaire danoise lance maintenant le cercle des directives diététiques - un guide visuel des directives diététiques officielles, qui permet de voir plus facilement, par exemple, comment les légumineuses sont nourrissantes par rapport à la viande, si vous voulez manger sain et respectueux du climat.

Nous le savons bien. Il faut manger plus de légumes, moins de viande, et il faut se souvenir des légumineuses ! Mais quelle place, la viande doit-elle avoir par rapport aux légumes ? Et que représentent réellement les légumineuses dans une alimentation saine et respectueuse du climat ?

Il peut être difficile d'évaluer si vous préparez vos aliments de manière saine et respectueuse du climat. C'est pourquoi l'Agence danoise de l'alimentation lance le cercle des directives diététiques, qui aide les consommateurs à voir combien les différents aliments prennent les uns par rapport aux autres lorsqu'ils veulent manger selon les directives diététiques officielles.

Par exemple, le cercle indique la quantité de légumes et de fruits que vous devez consommer par rapport à la viande, aux céréales et aux légumineuses.

Le cercle de conseils diététiques est un guide visuel sur la façon dont vous pouvez élaborer votre régime alimentaire sur une période de, par ex. quelques semaines, explique Anne Pøhl Enevoldsen, chef d'unité à l'administration vétérinaire et alimentaire danoise :

«Nous souhaitons rendre les conseils diététiques les plus concrets possibles pour le consommateur, afin qu'il soit facile de les suivre. C'est un long et difficile mouvement pour changer une culture alimentaire. J'espère que le Diet Advice Circle trouvera sa place dans de nombreux foyers danois et qu'il inspirera comment mettre en place une alimentation saine et respectueuse du climat», dit-elle. Source Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen)

Commentaire
Ce sera bien entendu sans moi ! 
Ce régime alimentaire triste sera effectif jusqu'à ce que le taux de CO2 ait significativement baissé au Danemark ...
Du Danemark, je préfère retenir ce film dont voici un extrait ...

jeudi 10 novembre 2022

Climat, la part d’incertitude ou Stop à la panique climatique!

«La montée du niveau des mers va provoquer une inondation des côtes.»
«Les ouragans et les tornades deviennent plus violents et plus fréquents.»
«Le changement climatique sera un désastre économique.»

Nous sommes abreuvés de ce type de message angoissants, tous présentés comme des faits établis. Pourtant, ce livre, Climat, la part d’incertitude, nous rappelle qu’en l’état actuel de nos connaissances, ces affirmations sont profondément inexactes.

Au sujet du changement climatique, médias, responsables politiques et parfois d’éminents scientifiques ont tendance à clore tout débat en affirmant que «la science a parlé», que le consensus est total. En réalité, de la recherche fondamentale aux analyses journalistiques en passant par les rapports d’évaluation du GIEC, cet ouvrage montre comment le circuit de l’information est l’objet de grandes incompréhensions et parfois même de désinformation. Des questions essentielles restent sans réponse. Le climat est en train de changer, mais le pourquoi et le comment ne sont pas aussi clairs qu’on le croit, pas plus que la mesure exacte de la responsabilité humaine.

Voci donc «Stop à la panique climatique!», article de Charles Jaigu paru le 10 novembre 2021 dans Le Figaro.

Le livre du climatologue Steven Koonin est un bol d’air frais dans le débat enfiévré sur le réchauffement climatique. Il ne nie pas, il relativise. Et c’est déjà beaucoup.

Le ton apocalyptique qui règne désormais à propos de la crise climatique est-il le bon? Le livre de Steven Koonin nous explique que non. Il a été l’un des pontes de la modélisation informatique des systèmes physiques complexes. Cela l’a amené à participer aux programmes de simulation du climat. Il a aussi été, pour le pétrolier BP, chargé de réfléchir aux alternatives au tout pétrole, et enfin il a été pendant trois ans sous-secrétaire d’État à la Science de l’Administration Obama sur les questions climatiques. Il est aujourd’hui professeur à l’Université de New York (NYU) et à Caltech (Institut de technologie de Californie), où il enseigne la climatologie. Koonin n’est donc pas un ultra du Parti républicain. Mais il a été amené à dépiauter les rapports du Giec. Il estime que leurs analyses sont «le plus souvent exactes». Le problème est ailleurs : «Quand je fais lire le rapport à mes étudiants et que je leur demande de le comparer avec les synthèses officielles, puis avec les Unes dans les médias. Ils ont les yeux écarquillés.»

(...) Ce livre est donc important. Important notamment pour la France, où le débat sur l’écologie a pris un tour hystérique depuis qu’Emmanuel Macron s’est mis en tête d’arriver le premier au concours de décarbonation. Pourquoi pas, si c’est renucléariser massivement la France. Mais la partie n’est pas gagnée, et le président est coupable de ne pas avoir imposée celle-ci dès le début de son premier mandat.

Pourquoi en revanche faire preuve de tant de zèle en imposant, au niveau européen la fin du moteur thermique en 2035 ? La France n’en a pas besoin. Elle est est de loin la meilleure élève de la classe en matière d’émissions pour des raisons très antérieures à l’instauration d’une politique climatique. Rappelons que les éoliennes et les panneaux solaires ont absorbé inutilement 150 milliards d’euros depuis 15 ans. Et cela n’a pas servi à mieux décarboner le pays.

Les positions horriblement disruprtives de Koonin lui ont valu de se brouiller avec pas mal de monde, et d’être ignoré des journaux bien pensants, le New York Times et le Washington Post, qui se sont abstenus de le commenter ou de le faire apparaître dans leur liste des meilleures ventes, 200 000 exemplaires. Souhaitons à Koonin, qui sera sans doute ignoré en France aussi, le même succès dans les libraires françaises.

La suite est réservée aux abonnés ou aux lecteurs du Figaro.

mercredi 12 janvier 2022

L'agence suédoise de sécurité des aliments constate une baisse des notifications de maladies d'origine alimentaire, peut-être à cause de la pandémie

«L'agence suédoise de sécuirté des aliments constate une baisse des notifications de maladies d'origine alimentaire, peut-être à cause de la pandémie», source article de Joe Whitworth paru le 12 janvier 2022 dans Food Safety News.

Les produits de boulangerie étaient liés au plus grand nombre de maladies en 2020, selon une analyse des intoxications alimentaires signalée à l'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket).

Les catégories d'aliments à l'origine des maladies comprenaient les produits de boulangerie avec 210 cas, le poulet avec 155 personnes malades et les aliments de la mer avec 164 cas. Les produits de boulangerie tels que les gâteaux ont été une source d'infection dans des épidémies à norovirus et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) avec respectivement 200 et 10 cas,.

Campylobacter chez le poulet a été à l'origine de 155 cas. Lorsque la source d'infection était des aliments provenant de la mer, norovirus dans les huîtres a causé 124 cas de maladies, suivi de Vibrio parahaemolyticus dans les algues avec 50 cas de malades et de l'histamine provenant de poissons avec 34 cas.

Un nouveau formulaire en ligne d'enregistrement des incidents a été lancé en janvier 2020 pour améliorer la qualité des données. Les autorités de contrôle municipales, les conseils administratifs des comtés et l'Agence suédoise de santé publique (Folkhälsomyndigheten) mènent des enquêtes épidémiologiques sur les épidémies d'origine alimentaire et envoient les résultats à l'Agence suédoise de l'alimentation.

Causes des épidémies et déclin du nombre de cas de maladie
Il y a eu 173 rapports de foyers de cas d’intoxication alimentaire suspectée ou confirmée avec 1 314 cas de maladie. Dans 160 rapports, deux personnes ou plus ont été infectées par la même source.

Comparé aux 314 épidémies avec 2 835 cas en 2019, le nombre de notifications et de maladies a presque diminué de moitié en 2020. Cette réduction pourrait être due aux restrictions et recommandations introduites pendant la pandémie de la COVID-19. Par exemple, il y avait moins de personnes fréquentant les restaurants, une meilleure hygiène des mains chez les manipulateurs d'aliments et les événements publics où des aliments auraient pu être servis ont été annulés.

Pour la plupart des rapports, la cause était inconnue, mais pour 44% des cas signalés, un certain type de virus a été cité. Cela est dû à 23 foyers épidémiques avec 571 cas de maladies. Norovirus a causé 22 foyers épidémiques avec 513 cas, Campylobacter était à l'origine de quatre foyers épidémiques avec 158 cas et Vibrio parahaemolyticus a été associé à un foyer épidémique avec 50 patients.

L'histamine a causé 10 foyers, tandis que STEC, Salmonella, Cryptosporidium et Listeria monocytogenes ont été responsables de quelques incidents.

Les notifications d'intoxication alimentaire étaient les plus élevées entre janvier et mars en 2020, avec 63 notifications et 634 cas de maladie. Cela est dû à plusieurs épidémies liées aux huîtres et au fait que moins d'événements se sont produits pendant le reste de l'année en raison des mesures liées à la pandémie, selon le rapport.

Un précédent rapport sur les maladies infectieuses chez les animaux et les humains a révélé une baisse globale des infections d'origine alimentaire en Suède en 2020.

Facteurs de contamination
Pour près des deux tiers des cas signalés à l'Agence suédoise de l'alimentation, la source était des aliments contaminés au début de la chaîne de production, comme des installations industrielles, à partir de là, les aliments étaient largement distribués dans l'industrie ou la production primaire. Pour réduire le nombre d'intoxication alimentaire, il est important de disposer de bons systèmes de sécurité des aliments dans la production primaire et dans ces installations, ont déclaré des responsables.

Le facteur contributif le plus souvent mentionné était un stockage incorrect en ce qui concerne le temps et la température. Cela peut faire référence à une température inappropriée lors du maintien de l’aliment au chaud, ou à une température insuffisante dans un entrepôt frigorifique. Le second problème le plus courant était un ingrédient contaminé.

La communication d'informations sur le pays d'origine des aliments contaminés est facultative. Des exemples de foyers localisés dans des pays hors d'Europe comprennent neuf foyers liés au thon, un à norovirus provenant de framboises congelées et un à Vibrio parahaemolyticus provenant d'algues. Un certain nombre de foyers à norovirus étaient liés à des huîtres de France et certains foyers ont été attribués à des produits suédois.

Impact du changement climatique
Pendant ce temps, une nouvelle analyse de l'Agence de santé publique de Suède montre comment la santé dans le pays pourrait être affectée par le changement climatique.

L'analyse des risques et de la vulnérabilité décrit 17 risques différents sur la base de la probabilité estimée entre 2021 et 2050, différentes conséquences sur la santé et la vulnérabilité et la capacité actuelles.

Les plus grands risques pour la santé, en termes de gravité et de probabilité, sont les vagues de chaleur et les maladies transmises par les tiques. Selon le rapport, il existe une forte probabilité que le changement climatique entraîne une dégradation de la qualité de l'eau potable et une augmentation des infections d'origine hydrique et alimentaire.

Le changement climatique peut augmenter le risque d'infection d'origine alimentaire en raison d'un risque plus élevé d'utilisation d'eau d'irrigation contaminée sur les fruits et légumes en Suède et également via des aliments importés.

Pendant les mois chauds d'été, les agents infectieux ont des conditions de croissance plus favorables et des maladies sont souvent signalées en raison d'une mauvaise manipulation des aliments par temps chaud. Par exemple, de plus en plus de personnes organisent des pique-niques et des barbecues, mais les conseils sur la manipulation des aliments, la conservation au froid et l'hygiène ne sont pas toujours suivis. Cela signifie que les étés attendus plus longs et plus chauds pourraient entraîner la maladie d'un plus grand nombre de personnes.

L'agence suédoise de sécurité des aliments a également récemment examiné comment le changement climatique pourrait affecter la sécurité microbiologique des aliments à l'avenir, constatant que la prévalence de la plupart des dangers augmenterait probablement.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie !

dimanche 11 avril 2021

Putain de métier ! (Par Jean-Paul Pelras)

Voici un édito de Jean-Paul Pelras, Putain de métier ! paru dans l'agri le 10 avril 2021.

Putain de métier, répètent en boucle ces jours-ci celles et ceux qui ont une nouvelle fois tout perdu, car quelques petits degrés ont eu la mauvaise idée d’aller se balader au-dessous de zéro. Putain de métier, quand les rivières débordent et emportent tout sur leurs passages, car le paysan n’est plus autorisé à les nettoyer, quand le vent souffle un peu trop fort et arrache les bâches des tunnels ou des multi-chapelles, quand le ciel, plus souvent sans Dieu que sans nuages, menace les semis et les plantations, quand une neige lourde et inattendue fait s’effondrer des hectares de serres, quand la lumière pulvérulente de l’été dévore tout ce qui pousse dans les champs, dans les prés, dans les vignes, dans les vergers, quand une épidémie oblige à faire abattre le troupeau, quand la grêle en quelques minutes détruit une année de travail, quand le loup égorge l’agneau, quand les marchandises importées viennent usurper les marchés traditionnels, quand les contraintes administratives deviennent inadaptables et inadaptées, quand la maladie, l’insecte, le ravageur, les éléments ou les caprices du destin  ne laissent pas le temps de récolter, quand le dépôt de bilan pousse à l’irréparable ceux qui ne peuvent supporter l’inacceptable, quand les écologistes stigmatisent le paysan et dictent leurs dogmes pour faire accélérer la disparition de ce putain de métier.  Putain de métier où ceux qui veulent imposer un changement de modèle depuis Paris, ne connaissent de l’outil, ni l’usage, ni le prix.  Putain de métier que seulement 400 000 français osent encore pratiquer. 400 000 rescapés d’une érosion qui progresse un peu plus chaque année.

Après les beaux discours
Terrible ! Peut-être parce que les paysans ne sont pas en représentation, peut-être parce qu’ils ne confondent pas l’être et le paraître, peut-être parce qu’ils n’ont pas le temps d’idéaliser et de s’occuper des affaires des autres. Peut-être, tout simplement, parce qu’ils sont victimes de leur dignité ! Putain de métier où l’on a expliqué à leurs aïeuls voilà plus d’un siècle qu’il fallait mutualiser, cotiser, capitaliser… Putain de métier où ils regardent désormais filer les bénéfices des multinationales qu’ils ont eux-mêmes créées. Putain de métier où ceux qui sont censés le défendre confondent parfois défense et intérêt, dans le protocole de ses relations avec un pouvoir qu’il faut éviter de malmener. Putain de métier méprisé par ceux qui font pisser le chien dans le verger d’à côté, par ceux qui se servent impunément à la nuit tombée là où ils ne supportent plus, dans la journée, ni la mouche, ni la poussière du labour, ni le bruit de la benne à vendanger, ni le traitement, ni l’odeur du lisier. Putain de métier auquel, dans son immense mansuétude et à grands renforts de communication, l’Etat va accorder quelques deniers forcement dilués dans le grand boustrophédon des critères d’attributions. Putain de métier où, après les beaux discours et le temps des émotions, chacun le sait bien, les miettes de l’indemnisation seront, une fois de plus, proportionnelles à la franchise des considérations. A moins, mais nous pouvons toujours rêver, que, cette fois ci et les fois suivantes, ceux qui défendent ce « beau métier » et prétendent, dans les journaux ou devant les caméras de télévision, qu’il est impossible de s’en passer, décident une bonne fois pour toutes de le considérer pour ce qu’il est et pour ce qu’il fait.

Commentaire. Voici les propos d'un authentiquei salopard tenus sur une chaîne de télévision sans risque d'être contredit ...

dimanche 27 septembre 2020

Grand débat national sur l'agriculture à Paris: La farce continue

Le blog vous avait proposé le 2 juillet 2020, « Convention citoyenne sur le climat ou une farce faite aux citoyens », il faut donc croire qu'avec ce qui va se passer ce week-end à Paris que la farce continue ...

Surtout quand on sait que le plan de relance a réservé « 1% pour ceux qui nourrissent la France », voir l’article de Jean-Paul Pelras dans l’agri du 4 septembre 2020.

Selon Le Figaro,

L'assemblée compte 55 femmes et 79 hommes. Deux agriculteurs y participeront aux côtés de 36 « cadres et professions intellectuelles », 29 employés, 21 «professions intermédiaires », 19 artisans commerçants, 16 étudiants, neuf ouvriers, deux personnes sans étiquette et aucun inactif. Ils rendront les conclusions de leurs échanges dimanche soir.

Mise à jour du 29 septembre 2020

On lira aussi dans agri-mutuelUne centaine de Français tirés au sort proposent un « nouveau contrat social ».

jeudi 2 juillet 2020

Convention citoyenne sur le climat ou une farce faite aux citoyens

Convention citoyenne, vous avez dit convention citoyenne ...

58,4% des Français, selon les chiffres officiels du ministère de l’intérieur, n’ont pas voté aux élections municipales, mais notre président se réjoui du ‘succès’ de la convention citoyenne de 150 citoyens tirés au sort ...

Emmanuel Macron a compris le message et a repris la quasi totalité des 150 propositions de la convention citoyenne (seuls trois propositions ont été rejetées). Il va y avoir un suivi rigoureux de ces travaux, plusieurs textes de loi, deux référendums. Le tout en 18 mois maximum. Le président prend goût à ces conventions. Il a annoncé une réforme du Conseil économique social et environnemental pour en faire « la chambre des conventions citoyennes ». « Il y aura d’autres conventions citoyennes » a indiqué Emmanuel Macron. Si l’on se souvient qu’il y a aussi une Commission du débat public (qui organise en ce moment un débat sur la réforme de la Pac) on n’a pas fini de faire marcher la machine à produire des idées. Idées qui vont toutes dans le même sens : l’écologie a tous les étages. On veut du vert, du vert et encore du vert. Il va falloir s’y habituer.
Sinon, la question de ce lundi matin est de savoir s’il va y avoir un remaniement. Mais à quoi sert désormais un gouvernement alors qu’une bonne convention citoyenne…
Bien entendu, je me méfie de cette convention citoyenne, mais aussi de celles à venir, et pour s’en convaincre de cet ersatz de démocratie, je recommande la lecture dans Le Figaro de l’article de Raphaël Doan, «Non, le tirage au sort de la Convention citoyenne sur le climat n’a rien à voir avec la démocratie athénienne». A lire et à méditer, car contrairement à la démocratie athénienne,
La convention citoyenne sur le climat repose sur des principes opposés. Les tirés au sort ne sont pas censés administrer la cité, mais formuler de grandes propositions politiques. Loin d’arracher le monopole de l’expertise à ceux qui l’exercent traditionnellement, comme à Athènes, le hasard du recrutement renforce le rôle des experts. Au-delà des 150 citoyens par définition novices en matière climatique, la convention est supervisée par un «comité de gouvernance», composé de membres de think-tanks, de militants, d’agents du ministère de la Transition écologique, de chercheurs et d’autres personnalités qualifiées. Ce sont eux qui donnent le cadre des problèmes à résoudre aux tirés au sort, leur indiquent des solutions, et se chargent de transcrire leurs idées dans le droit. Autant dire qu’ils s’occupent de l’essentiel, en amont comme en aval.
Selon l’édito dans l’agri de Jean-Paul Pelras, L’écologie des villes va-t-elle imposer l’écologie des champs ?
Il faut, à ce titre, se rendre sur le site de la consultation citoyenne pour le climat où 82% des 150 personnes tirés au sort sont issues de communes appartenant à un grand pôle urbain ou à sa couronne. 150 personnes qui n’ont pas été élues mais qui, à en juger par l’importance que vient de leur accorder le premier d’entre nous, pourraient bien influencer le débat. Dans ce panel d’anonymes nous retrouvons seulement 4% d’artisans, commerçants ou chefs d’entreprises et… 1% d’agriculteurs. De qui se moque-t-on ? Si ce n’est de cette minorité rurale qui ne représente plus rien dans les urnes mais qui continue tout de même à nourrir la population et à générer une induction sur l’ensemble du territoire. Quantité négligeable, condamnée à subir la «légitimité» des environnementalistes via cette convention citoyenne et les gadgets coercitifs qui vont en découler en suggérant de nouveaux dogmes tout autant inapplicables qu’inadaptés. Résultat des courses, nos campagnes vont devoir composer avec les fantaisies d’une poignée de bobos qui confondent le rêve et la réalité, quelque part entre bricolages et opportunités.
L’édito de Gil-Rivière-Wekstein dit aussi bien les choses, me semble-t-il, quand il parle de « La grande farce de la Convention citoyenne pour le climat ».
Extraits
La publication des 149 propositions sorties de la Convention citoyenne pour le climat ressemble à s’y méprendre au programme décroissant de la mouvance écologiste totalement déconnectée des réalités économiques et sociales du pays. Alors que les plans de licenciements se succèdent à un rythme préoccupant et qu’une crise économique d’une gravité inouïe se dessine à l’horizon, ces 150 citoyens tirés au sort ne proposent rien d’autre qu’« une logique de décroissance, de contraintes et de punitions », constate le chef de file des Républicains, Christian Jacob, tandis que, de son côté, Arnaud Grossement, avocat spécialisé dans les affaires environnementales, déplore que ce rapport ne propose rien d’autre qu’« une série d’adaptations souvent assez tièdes de mesures déjà existantes ou déjà discutées ». (…)
Un élu de la FNSEA, a été le seul candidat porteur de la voix des agriculteurs à être auditionné. Y a-t-il donc lieu de s’étonner si les propositions retenues concernant ce sujet déclinent un catalogue d’idées reçues sur la promotion des circuits courts et de la bio, la taxation des aliments ultratransformés, l’interdiction des « graines génétiquement modifiées [sic] » et la réduction pour moitié de l’usage des pesticides, ou encore l’objectif d’atteindre 50 % d’exploitations en agroécologie en 2040 ? Comme si ces mesures allaient vraiment permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre…
Ainsi que le note avec pertinence le philosophe et député européen François-Xavier Bellamy: « On se retrouve à la fin avec des propositions tellement éloignées des aspirations de début qu’on voit bien qu’il ne suffit pas de tirer des gens au sort pour avoir une idée de ce que les Français veulent. » Mais ça, on le savait déjà, non ?
Mise à jour du 7 juillet 2020. On lira cet article du Figaro.fr, «En France, l’autorité est dénigrée en bas et embourbée en haut» de Éric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot.
Et que dire des citoyens entre eux, quand on voit on voit une Convention de 150 citoyens tirés au sort ne faire aucune confiance aux 60 millions de leurs congénères pour relever les défis du changement climatique ? Leurs propositions le révèlent : il faut punir ces ignorants pour leur bien et les forcer à entrer dans l'écologie décroissante ! Il faut bouleverser la Constitution pour contraindre les politiques à tout jamais.
Mise à jour du 16 septembre 2020. On lira cet article de Jean-Paul PelrasLa solitude de l’agriculteur face à l’indifférence de l’État.