Affichage des articles dont le libellé est diéthylène glycol. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est diéthylène glycol. Afficher tous les articles

vendredi 24 janvier 2020

Plus de cas d'empoisonnement au Brésil liés à de la bière, les autorités appellent à une extrême prudence


« Plus d'empoisonnements au Brésil liés à la bière, les autorités appellent à une extrême prudence », source Food safety News.

Plus de 20 personnes sont soupçonnées d'avoir été empoisonnées et quatre sont décédées au Brésil après avoir bu des lots de bière contaminés. Des analyses ont trouvé du diéthylène glycol dans 32 lots de 10 bières de marque Backer.

Les responsables du département de la santé de l'État du Minas Gerais ont recommandé qu'aucune bière produite par Backer ne soit consommée. L'agence a conseillé aux personnes qui ont des bières fabriquées par Backer de ne pas les jeter dans les éviers ou les toilettes ou de les mettre aux ordures. Elles devraient être identifiés par une inscription telle que « Ne pas ingérer. Produit impropre à la consommation », stocké séparément des autres aliments et à ramener à un point de réception désigné.

Au total, 22 cas suspects d'empoisonnement par le diéthylène glycol, un produit chimique toxique utilisé dans de l’antigel, ont été signalés, dont 19 hommes et trois femmes. Ils vivent à Belo Horizonte, Capelinha, Nova Lima, Pompéu, São João Del Rei, São Lourenço, Ubá et Viçosa, selon le ministère de la santé de l'État du Minas Gerais.

Quatre ont été confirmés et les 18 restants sont sous investigation car ils présentaient des symptômes suggérant une intoxication par le diéthylène glycol et ont déclaré avoir le produit.

Pour l'un des quatre décès, la présence de diéthylène glycol dans le sang a été confirmée. L'homme a été admis à l'hôpital de Juiz de Fora et est décédé le 7 janvier 2020. Les trois autres décès sont un homme décédé le 15 janvier à Belo Horizonte; un autre homme décédé le lendemain à Belo Horizonte et une femme décédée le 28 décembre 2019 à Pompéu mais la cause du décès n'a pas été déterminée.

La première personne a été admise à l'hôpital le 30 décembre 2019, souffrant d'insuffisance rénale aiguë et de problèmes neurologiques. Cependant, les autorités sanitaires ont également été informées de deux cas présentant des symptômes similaires à une intoxication par le diéthylène glycol avec exposition avant octobre 2019 et une enquête est en cours.

Bières rappelées et interdites
Le ministère de l'agriculture, de l'élevage et de l'approvisionnement (Mapa) a révélé que des analyses ont trouvé du diéthylène glycol dans 32 lots de 10 bières de marque Backer. Les boissons concernées sont Belorizontina, Capixaba, Capitão Senra, Pele Vermelha, Fargo 46, Backer Pilsen, Brown, Backer D2, Corleone et Backer Trigo. Le monoéthylène glycol a également été retrouvé dans certains lots de bières de marque Belorizontina. Seul le monoéthylène glycol, moins toxique, est utilisé dans les opérations, selon l'entreprise.

Les responsables de la brasserie ont déclaré qu'elle collaborait au rappel, aux enquêtes officielles et aux enquêtes internes sur le problème.

L'Agence brésilienne de réglementation de la santé (Anvisa) a provisoirement interdit toutes les bières Backer à travers le pays avec une date d'expiration à partir d'août 2020. L'interdiction durera jusqu'à ce que l'entreprise prouve l'absence de diéthylène glycol et de monoéthylène glycol dans ses bières et que le site de production de Três Lobos à Belo Horizonte reste fermé.

La bière de marque Belorizontina avec les lots L1 1348, L2 1348 et L2 1354 et la bière Capixaba L2 1348 sont interdites et doivent être collectées par Backer car la contamination a été prouvée. Des mesures préventives ont été prises pendant 90 jours sur tous les lots d'un certain nombre d'autres bières dont la date est postérieure à août 2020, de sorte qu'elles ne peuvent pas être livrées au consommateur et doivent être retirées des rayons.

Des analyses effectuées par MAPA ont confirmé la contamination de l'eau utilisée par Backer pour fabriquer ses bières.

Plusieurs voies d'enquête sont suivies, notamment les fuites, l'utilisation abusive de monoéthylène glycol et le sabotage possible par un employé.

En moyenne, des symptômes gastro-intestinaux tels que des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales apparaissent 72 heures après avoir bu des produits contaminés avant une insuffisance rénale ou des signes neurologiques, notamment une paralysie faciale, un flou visuel, des changements sensoriels et des convulsions.