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jeudi 14 décembre 2023

Il était une fois, les pathogènes, les fromages et l’Anses

Du 6 au 14 décembre 2023, 28 fromages ont été rappelés pour cause de présence de STEC, mais comme l’on dit sans transition, voici que l’Anses nous informe le 15 décembre 2023, «Fabriquer des fromages pour étudier les risques sanitaires»

Pour étudier les risques de transmission d’organismes pathogènes via la consommation de fromages, plusieurs équipes de l’Anses vont en fabriquer en laboratoire. Une tâche rendue complexe par les précautions nécessaires pour éviter toute contamination extérieure par les microorganismes étudiés.

Deux projets portant sur les risques de transmission de microorganismes pathogènes de l’animal à l’être humain via la consommation de fromages ont été initiés ces derniers mois.

- virus de l’encéphalite à tiques : comprendre les différences entre fromage de chèvre et de vache
- Brucella melitensis : évaluer le risque de contamination du reblochon

Pour les autres pathogènes, prière de vous adresser à l’Anses ...

Complément du 17 décembre 2023
Selon ce RappelConso, il y a eu, à ce jour, 99 avis de rappel de fromages pour cause de présence de STEC et 653 avis de rappels (tous produits confondus) pour cause de présence de Listeria monocytogenes ...

vendredi 8 décembre 2023

Royaume-Uni : Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises

Le blog vous en avait déjà parlé ici, mais voyons en détail ce qu’il en est. «Les cas d’infections à Salmonella suscitent un nouveau warning sur les volailles polonaises», source article de Joe Whitworth paru le 8 décembre 2023 dans Food Safety News.

Les agences alimentaires du Royaume-Uni ont de nouveau exprimé leur inquiétude concernant la présence de Salmonella dans la volaille et les ovoproduits de Pologne.

La Food Standards Agency (FSA), la Food Standards Scotland (FSS) et la UK Health Security Agency (UKHSA) ont demandé aux consommateurs de faire preuve de prudence lors de la manipulation et de la cuisson des produits de poulet, de dinde et de canard à la maison.

Il y a eu cette année plus de 200 cas de salmonellose causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis liées à des produits avicoles tels que la viande et les œufs de Pologne.

Problèmes passés avec la volaille
La FSA est en discussion avec des responsables polonais et européens pour garantir que des mesures sont prises pour améliorer la sécurité sanitaire des volailles et des œufs polonais. En 2022, 190 notifications au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE liées à la présence de Salmonella concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

En 2020, plusieurs épidémies au Royaume-Uni ont été causées par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Après l’application de mesures de contrôle renforcées en 2021, la situation s’est améliorée. Cependant, en 2023, six foyers liés à des volailles et des ovoproduits réfrigérés en provenance de Pologne ont fait l'objet d'une enquête de l'UKHSA.

Les produits de viande de poulet sont également la source probable d'une épidémie dans plusieurs pays de l’UE causée par trois types de Salmonella Enteritidis. Les données de traçabilité alimentaire concernent principalement des producteurs polonais, mais aucune preuve microbiologique de contamination dans leurs installations n'a été retrouvée. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 cas.

Les conseils de la FSA incluent de se laver soigneusement les mains après avoir manipulé des produits de volaille crue, de ne jamais laver de volaille crue et d'utiliser ou de congeler les produits avant leur date limite de consommation.

«Cuire les aliments à la bonne température et pendant la bonne durée tuera toutes les bactéries dangereuses. Dans le même temps, assurez-vous que toutes les surfaces et équipements qui entrent en contact avec les aliments soient propres afin d’éviter les risques de contamination croisée et lavez-vous toujours les mains avant et après avoir manipulé des aliments», a dit Tina Potter, responsable des incidents à la FSA.

«Un certain nombre de cas concernaient la consommation d'œufs produits en Pologne et utilisés dans les repas des restaurants et des cafés. Nous demandons donc aux autorités locales de rappeler aux entreprises du secteur alimentaire l’importance des bonnes pratiques d’hygiène.»

Utilisation industrielle des œufs
Une cuisson inadéquate et une contamination croisée dans la cuisine lors de la préparation des aliments peuvent conduire à la salmonellose. La bactérie peut également se propager d’une personne à l’autre.

Même si les consommateurs peuvent contribuer à réduire le risque de tomber malade à cause des produits de volaille vendus au détail, les épidémies liées aux œufs ont principalement été attribuées aux entreprises de restauration.

British Lion Eggs (une marque britannique de qualité et de sécurité sanitaire des œufs -aa) a appelé les fabricants de produits alimentaires, les distributeurs, les traiteurs et les consommateurs à utiliser des œufs britanniques.

Gary Ford, directeur général adjoint du British Egg Industry Council, a dit : «Il y a des problèmes persistants de sécurité des aliments avec les œufs non britanniques depuis des années. Une fois que l’on s’éloigne des contrôles complets de sécurité des aliments proposés par le British Lion Code of Practice, les entreprises qui choisissent d’utiliser des œufs importés jouent non seulement avec la santé de leurs clients, mais mettent également en jeu leur réputation durement gagnée.»

«Nous exhortons fortement les entreprises responsables à s'approvisionner en œufs de British Lion, clairement marqués du petit lion rouge sur l'emballage et la coquille, pour garantir qu'elles vendent et servent des œufs sûrs.»

lundi 27 novembre 2023

Toulouse : Ce n'était pas un E. coli inoffensif mais un STEC à la crèche

Toulouse : E. coli STEC à la crèche ! Enfin, un communiqué de l’ARS Occitanie qui parle bien de E. coli producteurs de shigatoxines ou STEC ...

Point de situation suite à une infection à la crèche des Minimes (Toulouse), source communiqué du 23 novembre 2023 de l’ARS Occitanie.

Suite à des diarrhées importantes, 6 jeunes enfants fréquentant la crèche des Minimes à Toulouse, ont du être hospitalisés au CHU de Toulouse. A ce jour, 2 d’entre eux restent hospitalisés. Leur état clinique s’améliore progressivement, mais les équipes médicales restent vigilantes.

L’information des familles a été accompagnée de recommandations médicales afin de surveiller l'apparition de symptômes et de consulter rapidement dans ce cas. La crèche a été fermée quelques jours, avant de réouvrir ce matin.

Des coprocultures effectuées chez des enfants ont mis en évidence une infection à Escherichia coli, bactérie qui peut être productrice de shiga-toxines. Cette infection peut mener à de rares complications graves, qui touchent principalement les jeunes enfants. Des prélèvements sur les surfaces utilisées ont également été réalisés au sein de cet établissement et des analyses des repas ont été effectuées.

Un nettoyage approfondi des locaux a été réalisé. Les protocoles de nettoyage de l’établissement ont été renforcés avec l'appui et l’intervention du Centre d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPIAS).

Le retour dans l'établissement des enfants et agents reste conditionné à un résultat négatif de dépistage d’E. coli producteurs de shigatoxines, afin d’éviter un nouveau foyer de contamination.

A ce stade, les équipes de l’ARS, appuyées par celles de Santé publique France, poursuivent leurs investigations en collaboration avec les services de l’Etat (DDPP) et de la Mairie de Toulouse, pour déterminer l’origine de cette contamination.

Commentaire

Il faut souhaiter que ces enfanst s'en sortent le plus rapidement possible.

jeudi 23 novembre 2023

Toulouse : Contamination de la crêche par E. coli, trois enfants encore hospitalisés

Il s’agit d’une suite du précédent article du blog. «Toulouse. Bactérie E. coli à la crèche : trois enfants encore hospitalisés», source actu du 22 novembre 2023.

Alors que six enfants ont été hospitalisés après avoir été contaminés à la bactérie E. coli, dans une crèche municipale de la Ville rose, et que trois d’entre eux le sont toujours ce mercredi 22 novembre 2023, l’opposition accuse la majorité de manque de «transparence» dans ce dossier.

«Des économies budgétaires sont-elles réalisées au détriment de la sécurité des enfants ?», interrogent ainsi les élus du groupe écologiste au conseil municipal de Toulouse, quand la majorité déplore une «polémique politicienne, sur le dos de la santé des plus petits».

Six enfants hospitalisés au départ, trois à ce jour

Au lendemain de l’annonce d’une contamination à la bactérie E. coli à la crèche des Minimes, l’ARS annonce ce mercredi 22 novembre 2023 que parmi six enfants hospitalisés à l’Hôpital Purpan, trois le restent à ce jour.

D’après nos informations, une petite dizaine d’enfants de cette crèche, qui en accueille au total 57, aurait au total été contaminée par ladite bactérie, à divers degrés.

«Suite à des diarrhées importantes, six jeunes enfants fréquentant la crèche des Minimes à Toulouse, ont dû être hospitalisés au CHU de Toulouse. À ce jour, trois d’entre eux restent hospitalisés. Leur état clinique s’améliore progressivement, mais les équipes médicales restent vigilantes», selon l'ARS Occitanie.

L’ARS fait également état d’une «évolution favorable» de la situation d’un de ces trois enfants, dont «la sortie d’hospitalisation prévue en fin de semaine». Retranchées derrière le secret médical, les autorités - municipales et sanitaires - n’en disent pas davantage sur l’état de santé des autres enfants concernés. Au grand dam de l’opposition, qui a interpellé mardi lesdites autorités.

Comment la bactérie est-elle entrée à la crèche ?

Après avoir «immédiatement informé toutes les familles de la situation», la mairie avait pris la décision de fermer la crèche du lundi 13 au mardi 21 novembre inclus, «le temps nécessaire pour faire des analyses, en lien avec l’ARS et le laboratoire départemental».

Commentaire

Mauvaise com de la Ville et de l’ARS et après on tente de rattraper les chose comme on peut.
Il faut souhaiter un prompt rétablissement à ces trois petits. Le spectre STEC planne sur la contamination de la crêche, mais personne ne veut en parler ...

mardi 21 novembre 2023

Toulouse : Plusieurs enfants hospitalisés dans une crèche après une contamination à E. coli

Source France 3 régions du 21 novembre 2023. La mairie de Toulouse a fermé une crèche suite à la découverte de plusieurs cas d'enfants atteints par la bactérie E. coli. Si les nouvelles des enfants se veulent rassurantes, l'origine de la contamination reste inconnue.

Que s'est-il passé à la crèche des Minimes de Toulouse ? C'est sur cette question que planchent les experts de l'ARS Occitanie après la découverte de plusieurs enfants atteints par la bactérie Escherichia coli.

Les premiers symptômes se sont déclarés, vendredi 10 novembre 2023, chez plusieurs enfants. Rapidement prévenus, les services de la mairie de Toulouse et du CCAS décident la fermeture de la crèche et alertent les parents des 54 enfants accueillis dans l'établissement.

Réanimation

«Nous avons mis en place un dispositif d'astreinte dès le week-end afin d'informer en temps réel les familles ainsi que le personnel de la crèche», explique Laurence Katzenmayer, adjointe en charge de la petite enfance et des crèches à la mairie de Toulouse.

La crainte est alors réelle de devoir affronter une contamination massive parmi ce public d'enfants vulnérables. D'autant plus que cette crèche s'intègre dans un projet intergénérationnel avec un EHPAD voisin au cours duquel seniors et enfants sont quasi quotidiennement en contact.

Dans les heures qui suivent, certains enfants malades voient leur état s'aggraver et sont hospitalisés, certains au service de réanimation de Purpan, selon une source proche des faits. Ils y resteront plusieurs jours avant d'être remis sur pieds. Aucun autre cas de contamination n'est alors à déplorer.

Origine de la contamination encore inconnue

Pendant ce temps, des équipes spécialisées procèdent à des prélèvements dans la crèche avant de les mettre en culture. «Une fois les prélèvements effectués, nous avons procédé à un nettoyage de fond et rigoureux», précise l'élue.

À l'heure de la publication de cet article, les investigations se poursuivent afin de trouver l'origine de la contamination. Seule certitude, la bactérie ne vient pas de l'alimentation. Les enfants touchés n'avaient en effet pas mangé les mêmes choses et les analyses sont restées vierges.

La crèche devrait rouvrir ces portes ce mercredi. «Aucun dysfonctionnement n'a été relevé», déclare Laurence Katzenmayer avant de poursuivre : «nous avons également procédé au dépistage de tous les enfants et de leurs familles ainsi que du personnel de l'établissement. Tout le monde est négatif, ce qui nous a conduits à prendre la décision de réouverture

Un soulagement pour le personnel, selon l'élue, qui souligne l'investissement des équipes d'accueil de la petite enfance et l'état de choc dans lequel cette contamination les a plongés. Un accompagnement psychologique a d'ailleurs été mis en place afin d'aider ces agents à traverser ces moments.

Commentaire

On ne connaît pas avec avec précision le nombre d’enfants touchés, étonnant, non ?
Escherichia coli signifie-t-il ici Escherichia coli producteurs de shigatoxines ? Personne n’en parle …
Pas d’information sur le site de l’ARS Occitanie.
Le fait que l’on ne trouve rien dans les aliments ne signifie pas qu’il n’y pas de E. coli dans l’environnement.

jeudi 9 novembre 2023

Suède : Près de 1,2 millions de volailles vont être euthanasiées parce qu’on ne sait pas éradiquer Salmonella des poulaillers

Cela montre à quel point il doit être difficile d’éradiquer Salmonella une fois qu’elle arrive sur place. Ce n’est pas la première fois que des volailles sont abattues.

Ce n’est pas un foyer d’inflenza aviaire hautement pathogène mais cela y ressemble, «Le plus grand producteur d'œufs de Suède va abattre tous ses poulets suite à d’épidémies récurrentes à Salmonella», source AP News du 8 novembre 2023.

Le plus grand producteur d'œufs de Suède, qui possédait près de 1,2 million de poules, soit 20% de toutes les poules pondeuses du pays avant l'épidémie à Salmonella, a reçu l'ordre de les euthanasier toutes afin que l'installation puisse être entièrement nettoyée.

Le Conseil suédois de l'agriculture a renoncé à tenter de nettoyer les poulaillers de CA Cedergren, qui a connu des épidémies récurrentes à Salmonella au cours de l'année écoulée, a annoncé mercredi le principal média agricole suédois, ATL.

Les autorités suédoises ont tenté de nettoyer les poulaillers infectés de l'entreprise du sud de la Suède. «Cela n'a pas réussi et maintenant que nous avons une réinfection, nous devions faire quelque chose de différent», a déclaré à ATL Katharina Gielen, responsable du contrôle des infections au Conseil.

On ne savait pas combien de poulets seraient tués. CA Cedergren n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

Commentaire

A une échelle plus petite, s’agissant d’un équipement de transformation des aliments bien identifié qui présente des contaminations récurrentes par des pathogènes, si le nettoyage-désinfection ne suffit pas, il faut alors se résoudre à changer d’équipement, dure réalité, mais cela montre que le nettoyage-désinfection seul ne suffit pas car il n’a rien de magique ...

Mise à jour du 11 novembre 2023
Décidément, la Suède a encore des soucis avec Salmonella et ces nouveaux rappels d'œufs ...

L'EFSA évalue les dangers liés à l'utilisation de l'eau dans le secteur des fruits et légumes

«L'EFSA évalue les dangers liés à l'utilisation de l'eau dans le secteur des fruits et légumes», source article de Food Safety News paru le 8 novembre 2023.

Des experts de l'EFSA ont examiné la qualité de l'eau utilisée lors des opérations dans le secteur des produits frais et surgelés.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a demandé au groupe scientifique sur les dangers biologiques (BIOHAZ) un avis scientifique sur les dangers microbiologiques associés à l'utilisation de l'eau dans la manipulation et la transformation après récolte des fruits, légumes et herbes frais et surgelés.

L'utilisation de l'eau pendant la récolte et la transformation constitue un facteur de risque important de contamination de ces produits. Les risques microbiens pertinents comprennent Listeria monocytogenes, Salmonella, E. coli et des virus tels que le norovirus.

De grands volumes d’eau sont utilisés pour le lavage, le rinçage, le transfert hydraulique, la réfrigération, le nettoyage général et la désinfection. Par exemple, de grandes quantités d’eau sont nécessaires pour produire des salades en sachet. La plupart des transformateurs après récolte préfèrent utiliser la même eau pendant de nombreuses heures de fonctionnement afin d'économiser de l'eau et de l'énergie, car l'accès à l'eau potable peut être limité ou coûteux.

Selon les pratiques actuelles, l'eau potable est utilisée pour remplir les équipements et les réservoirs pendant la première heure du matin et n'est pas remplacée avant plusieurs heures, voire plusieurs jours dans certains cas, période pendant laquelle de grands volumes de fruits, légumes et herbes peuvent être traitées, selon le rapport paru le 3 novembre 2023.

Traitement de l'eau

La contamination de l'eau de traitement dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de produit traité, la durée de l'opération et le transfert de micro-organismes du produit à l'eau et vice versa.

Pour éviter la contamination croisée du produit due à l'utilisation d'eau contaminée, des traitements de désinfection de l'eau sont nécessaires pour éliminer ou réduire les micro-organismes à un niveau acceptable, mais ils ne doivent pas nuire à la qualité et à la sécurité sanitaire du produit.

L'efficacité des traitements de désinfection dépend des conditions spécifiques de l'opération de transformation, notamment de la qualité initiale de l'eau et du type de traitement.

Les désinfectants à base de chlore et l'acide peroxyacétique sont des traitements courants de désinfection de l'eau. La validation, la surveillance opérationnelle et la vérification pour démontrer les performances sont nécessaires. Les pratiques d'hygiène comprennent l'entretien des infrastructures, la formation du personnel et le refroidissement de l'eau de traitement après récolte.

Gestion de l'eau

Les efforts des experts comprenaient une revue de la littérature, des données de surveillance des épidémies et une enquête auprès de l'industrie.

La maîtrise de l’eau basé uniquement sur un programme de conditions préalables de base (PRP) n’est pas réalisable et une approche HACCP est nécessaire pour la gestion de l’eau. Les bonnes pratiques de fabrication (BPF) et les bonnes pratiques d'hygiène (BPH) liées à un plan de gestion de l'eau et à la mise en œuvre d'un système de gestion de l'eau sont essentielles.

D'après les réponses à l'enquête de l'industrie, trois bonnes pratiques ne sont pas encore bien mises en œuvre : le remplacement des infrastructures pour éviter la formation de biofilm, la recherche de la formation de biofilm dans le système de gestion de l'eau et le refroidissement par l’eau. Les réponses ont montré que la surveillance de la qualité de l’eau de traitement était absente ou faible.

Lors de certaines éclosions de listériose, les enquêtes ont révélé que la contamination s'était produite à l'usine de transformation ; cependant, des bactéries peuvent également pénétrer dans l’usine à partir de la production primaire. Malgré les enquêtes menées sur l'épidémie, la voie de contamination a rarement été confirmée.

Les pratiques agricoles émergentes telles que la culture hydroponique, l'agriculture verticale et l'agriculture urbaine peuvent introduire des agents pathogènes dans la chaîne alimentaire, même si l'ampleur de ce phénomène devrait être inférieure à celle de l'agriculture conventionnelle, selon le rapport.

Le groupe BIOHAZ a recommandé que davantage d'informations soient incluses dans les rapports d'enquête sur les épidémies et que des lignes directrices claires soient disponibles pour les entreprises afin de clarifier les exigences sur la manière dont les traitements de désinfection de l'eau peuvent être utilisés pour maintenir la qualité microbiologique de l'eau utilisée dans la manipulation et le traitement après récolte. de fruits, légumes et herbes.

Commentaire

Quand on lit le rapport, les experts semblent sous le charme de l’ariculture urbaine, hydroponique et autres fermes verticales. Auant de billvesées qui ne recouvrent le marché actuellement. Sinon, trien de bien neuf et je suggère aux experts de passer une semaine dans des usines de transformation de fruis et de légumes ...

mercredi 1 novembre 2023

Suspicion de botulisme en Italie. Une personne décédée. L'huile épicée pour pizza semble avoir été contaminée par l'agent du botulisme

Intoxication alimentaire après avoir consommé une pizza : elle perd la vie, il est hospitalisé à l’hôpital Monaldi. Source Napoil Today.

Une tragédie pour Gerardina Corsato et Angelo Meninno. L'hypothèse est que l'huile épicée utilisée était contaminée par l’agent du botulisme.

Huile épicée sur une pizza mangée peu de temps auparavant. Cela pourrait être la cause du décès de Gerardina Corsato, une femme de 46 ans d'Ariano Irpino. Son mari, Angelo Meninno, 52 ans, présentait également des symptômes d'intoxication alimentaire et est actuellement hospitalisé à Cotugno, à Naples, un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses et les urgences en matière de maladies infectieuses. 


Complément
On lira ce document de l’Anses du 26 octobre 2023, «Le botulisme : de quoi s’agit-il et comment s’en prémunir ?»

dimanche 22 octobre 2023

Japon : E. coli atypique, responsable de maladies diarrhéiques, dans du lait lié à une importante épidémie d'origine alimentaire

«E. coli dans du lait à l'origine d'une importante intoxication alimentaire au Japon», source article de Food Safety News du 22 octobre 2023 complété par mes soins -aa.

Des chercheurs ont donné un aperçu d'une vaste épidémie au Japon liée à du lait servi dans les écoles.

L’étude, «Atypical diarrhoeagenic Escherichia coli in milk related to a large foodborne outbreak» est parue dans Epidemiology & Infection. L’article est disponible en intégralité.

L’épidémie à E. coli en juin 2021 a impliqué plus de 1 800 cas dans 25 écoles, mais aucun décès n’a été enregistré.

Les antigènes O de la plupart des isolats de E. coli étaient non typables (OUT pour O-untypable). Bien que les principales toxines et agents pathogènes d'origine alimentaire n'aient pas été détectés, une souche spécifique de E. coli, de sérotype OUT (OgGp9): H18, a été isolée dans des prélèvements de lait liés à l'épidémie et retrouvés chez des patients. Les souches provenant de prélèvements de lait et de selles de patients ont été identifiées comme étant le clone exact.

Les briques de lait faisaient partie des repas scolaires en juin 2021 dans la ville de Toyama, Japon ; le lait pasteurisé a été produit par l’usine laitière T produit dans l’usine de Toyama.

Lien vers le lait

Les symptômes comprenaient des douleurs abdominales, de la diarrhée, des vomissements et de la fièvre. Ils concordaient avec ceux d’une infection diarrhéique à E. coli. Le génotype O des souches OUT a été typé OgGp9 composé des génotypes O, O17, O44, O73 et O106. Les souches ont été testées pour les sérums anti-O17, O44, O73 et O106, mais aucune réaction positive pour l'agglutination n'a été observée, ont indiqué les scientifiques.

La souche était étroitement apparentée à certaines souches de E. coli entéroagrégatives (EAEC), mais ne possédait pas de facteurs de virulence typiques des EAEC.

E. coli OUT (OgGp9):H18 a été isolé chez 61 des 64 patients. E. coli O18 et O68 ont été isolés chez les trois autres personnes malades.

Les responsables de la santé publique ont déterminé que les briques de lait produites par l'usine laitière T et servies dans les repas scolaires pendant deux jours en juin étaient à l'origine de l'épidémie. E. coli a été principalement isolé dans des briques de lait présentes pour les repas scolaires les jours à l'origine de l'épidémie, mais pas dans ceux qui devaient être servis les autres jours. Voir les détails dans l’article -aa.

Dix-neuf prélèvements de lait analysés positifs qui étaient positifs pour E. coli OUT (OgGp9): H18 ont été évalués quantitativement pour le niveau de contamination.

Cause pricipale inconnue dans l’usine

L'usine laitière T produisait 6 000 à 7 000 briques de 200 ml, 10 à 20 briques de 500 ml et 20 briques par jour de 1 600 à 1 800 kg de lait cru. Celui-ci a été pasteurisé à 128°C pendant deux secondes. Le site a produit 6 851 briques de 200 mL le 11 juin et 7 840 le 14 juin.

Aucune différence significative n'a été observée parmi les populations bactériennes viables dans les briques de lait du 14 au 16 juin. Les résultats ont indiqué qu'une contamination aurait pu se produire après les étapes de pasteurisation.

La contamination du lait s'est produite le 14 juin et s'est poursuivie pendant les deux jours suivants. Le manque de nettoyage des chaînes de fabrication ou des travaux sanitaires pourrait être une des causes de cette contamination continue, estiment les scientifiques.

L’origine de la souche épidémique et les facteurs de contamination des briques de lait et de contamination continue n’ont pas été clarifiés.

Après l'épidémie d'origine alimentaire, l'usine de lait T a été inspectée pour identifier les points critiques, conduisant à une contamination par E. coli OUT (OgGp9):H18, et des mesures pour prévenir une telle récidive ont été recommandées par le gouvernement de la ville de Toyama et le ministère du Travail, de la Santé, et du Bien-Être. Bien que l'origine de E. coli OUT (OgGp9):H18 et les facteurs de contamination des briques de lait et de contamination continue n'aient pas été clarifiés, une inspection a révélé que la contamination croisée du lait pasteurisé avec le lait cru due à une manipulation non sanitaire, un nettoyage insuffisant des réservoirs de lait cru et des équipements de conditionnement en brique, une défaillance de la maîtrise de la température du lait pasteurisé et des défauts structurels des réservoirs tampons pour le lait pasteurisé constituaient un risque potentiel. facteurs de contamination bactérienne. Cela fait beaucoup ...

L'Association japonaise de l'industrie laitière a fourni des conseils techniques à l'usine laitière T pour améliorer son processus de fabrication.

NB : La photo est issue de ce blog qui cite le nom de l'entreprise laitière.

samedi 23 septembre 2023

Scènes de la sécurité des aliments en Inde, un lézard dans un yaourt !

Amul est une entreprise coopérative indienne de transformation et de distribution de produits laitiers située à Anand dans le Gujarat (Ouest de l’Inde, juste au-dessus de Mumbay).

Ce consommateur a de quoi être choqué et dégoûté de trouver un lézard dans une sorte de yaourt de chez Amul Aujourd’hui !

Il s’agit d’un grave problème de sécurité des aliments qui nécessite une attention immédiate. S'il vous plaît, tout le monde, soyez prudent avec ce que vous consommez !

Bien entendu, les autorités indiennes font des actions de contrôles, des raids très médiatisés, mais cela ne semble pas suffisant ...

vendredi 15 septembre 2023

Belgique : Plusieurs cas de contamination par Shigella dans un restaurant

Ce n’est pas une histoire belge, mais plus sérieusement la présence de
Shigella qui a contaminé de nombreuses personnes à deux reprises. Dans ces conditions, l’AFSCA a ordonné une fermeture temporaire par ‘précaution’. Apparemment le nettoyage serait à l’origine de la contamination puisqu’il est exigé par une entreprise extérieure. Je ne crois que cela soit une garantie d’efficacité, bref, nous verrons ...

«Contaminations par la Shigella dans l’établissement Zandberghoeve à Beernem: L’AFSCA et le Departement flamand Zorg ferment l’établissement par précaution et mènent une enquête approfondie pour identifier la source de contamination», source communiqué de l’AFSCA du 14 septembre 2013.

Ces deux derniers week-ends, des personnes ont été infectées par la bactérie Shigella après une réception au sein de l’établissement Zandberghoeve de Beernem. Afin de protéger le consommateur, une fermeture temporaire de l’ensemble de l’établissement est imposée par mesure de précaution. L’AFSCA exige également un nettoyage de l’ensemble du bâtiment par une firme externe et prélève des échantillons de l’environnement de travail. Le Departement Zorg étend l’analyse des échantillons de selles à l’ensemble des membres du personnel.

Joris Moonens, porte-parole du Departement Zorg : «Au départ, les contaminations semblaient se limiter à un groupe d’une cinquantaine de personnes ayant participé à une fête organisée à la «Zandberghoeve» le week-end du 2 septembre. Après un suivi actif du Departement Zorg, aucune autre personne malade n’a été signalée parmi les autres groupes présents dans les salles de la Zandberghoeve ce week-end-là. Mais dans un groupe de 8 personnes ayant fréquenté le restaurant de la Zandberghoeve samedi dernier, nous comptons désormais 6 personnes présentant des symptômes de la shigellose. Chez l’une d’entre elles, ce diagnostic a été confirmé avec certitude. Il est possible que d’autres cas soient identifiés dans d’autres groupes du week-end dernier. Cela indiquerait la présence d’une source de contamination au sein de la Zandberghoeve. Il peut s’agir d’une personne ou d’une denrée alimentaire ou un objet contaminé.».

Hélène Bonte, porte-parole de l’AFSCA : «Nous enquêtons sur la source de contamination en collaboration avec le Departement Zorg. Dans ce contexte, nos contrôleurs ont prélevé des échantillons de nourriture ainsi que des échantillons de l’environnement. À ce jour, l’AFSCA et le Departement Zorg ne sont pas encore parvenus à une conclusion. Afin de protéger le consommateur, nous sommes dès lors contraints de procéder à la fermeture temporaire de l’ensemble de la «Zandberghoeve». L’exploitant est tenu de faire désinfecter l’ensemble des lieux par une entreprise de nettoyage professionnel.»

Le Departement Zorg poursuit son enquête en parallèle afin de détecter d’éventuelles contaminations parmi le personnel. Après la première série de contaminations, des échantillons de selles avaient déjà été prélevés chez les membres du personnel ayant servi ce groupe. L’analyse de ces échantillons par le laboratoire national de référence et Sciensano est en cours. Plusieurs échantillons de selles vont désormais être prélevés chez tous les membres du personnel. Ces derniers ne pourront reprendre le travail que si ces échantillons de selles montrent qu’ils ne sont pas contaminés. Le Departement Zorg va également interroger le personnel et les invités au sujet des points communs et contacts communs entre les groupes au sein desquels des cas de maladie apparaissent.

Sur base des résultats des échantillons prélevés dans l’environnement et auprès du personnel, et après le nettoyage des lieux par une firme externe, l’AFSCA évaluera, en concertation avec le Departement Zorg, quand la Zandberghoeve pourra rouvrir ses portes au public.

samedi 2 septembre 2023

Covid-19 : après les fêtes de Bayonne, un pic de contamination à la Braderie de Lille ?

«Covid-19 : après les fêtes de Bayonne, un pic de contamination à la Braderie de Lille ?», source TF1.

La Covid-19 pourrait se rappeler au bon souvenir des habitants des Hauts-de-France. Alors que deux millions de visiteurs sont attendus pour la Braderie de Lille 2023, la menace d'un rebond épidémique, similaire à celui qui a été observé, selon Santé publique France, après les fêtes de Bayonne, plane sur l'événement. Le plus grand marché aux puces de France doit se tenir samedi 3 et dimanche 4 septembre, sans aucune restriction sanitaire prévue à ce stade.

La vigilance toujours de mise

Comme l'an dernier, la situation épidémiologique reste relativement calme. Dans son dernier bulletin de situation daté du 30 août, Santé publique France faisait état un niveau d'incidence de 18 à 24 cas cas confirmés en laboratoire pour 100 000 habitants. Un taux largement inférieur à ceux des premières années de la pandémie, mais en nette augmentation (+33%) par rapport à la semaine précédente.

L’adhésion aux mesures de prévention reste nécessaire

Le respect des gestes barrières est toujours de rigueur. L’isolement en cas de test positif pour la COVID-19 et/ou de symptômes et le maintien de l’application des gestes barrières restent recommandés : le port du masque, notamment en présence de personnes âgées ou en cas de promiscuité dans les espaces fermés (dont transports en commun) ou lors de grands rassemblements, ainsi que le lavage des mains et l’aération des lieux clos. 

La vaccination contre la COVID-19 avec administration d’une dose de rappel pour les personnes les plus fragiles reste importante pour prévenir des formes sévères en cas de circulation active du virus et la campagne conjointe grippe et COVID-19 fera l’objet d’une prochaine communication.


samedi 19 août 2023

Royaume-Uni : La menace de la contamination de l'approvisionnement alimentaire mentionnée dans le registre des risques

«Royaume-Uni : La menace de la contamination de l'approvisionnement alimentaire mentionnée dans le registre des risques», source article de Food Safety News paru le 19 août 2023.

La probabilité et l'impact de la contamination de l'approvisionnement alimentaire au Royaume-Uni ont été évalués dans un registre des risques mis à jour.

Le gouvernement britannique a évalué la contamination de l'approvisionnement alimentaire à quatre sur cinq pour la probabilité et à trois sur cinq pour l'impact dans le registre national des risques de 2023. Cela signifie que la probabilité de contamination de l'approvisionnement alimentaire est considérée comme comprise entre 5% et 25% et que son impact serait «modéré» sur une échelle allant de «mineur» à «catastrophique».

Le registre des risques a été publié pour la dernière fois en 2020 et bien que les aliments aient été mentionnés, le même système de notation n'a pas été utilisé.

Informations sur la chaîne d'approvisionnement

Leo Parkington et Zoe Betts, du cabinet d'avocats Pinsent Masons, ont dit que la contamination de l'approvisionnement alimentaire présente un risque réglementaire et de réputation pour les entreprises.

Parkington a dit que le registre des risques mis à jour devrait inciter les producteurs alimentaires à s'assurer qu'ils connaissent leur chaîne d'approvisionnement.

«En pratique, cela signifie entreprendre une diligence raisonnable appropriée sur les fournisseurs tout au long de la chaîne d'approvisionnement pour comprendre, par exemple, quelles exploitations agricoles produisent certains produits, les conditions d'usine dans lesquelles les produits sont transformés et comment ils sont stockés et transportés», a-t-il dit.

Il est également important d'inclure des clauses dans les contrats des fournisseurs obligeant les fournisseurs à se conformer à la législation, à coopérer dans les rappels de produits, les audits et les enquêtes réglementaires, et à se conformer aux exigences opérationnelles et procédurales détaillées, telles que les températures de réfrigération lorsque les marchandises sont en transit, ainsi comme spécifications d'étiquetage pour informer les consommateurs et les entreprises hôtelières sur la manière d'utiliser et de stocker le produit.

La contamination peut se produire pendant la production, la transformation, la distribution et la préparation et peut résulter d'une contamination croisée, d'une mauvaise hygiène, d'un stockage inapproprié ou de déchets animaux.

Le pire scénario est basé sur un incident impliquant un agent pathogène dans la chaîne alimentaire entraînant une maladie, une hospitalisation et des décès possibles chez un nombre modéré à élevé de personnes. On a supposé que le type et la source de contamination ne seraient pas identifiés immédiatement et que la traçabilité du produit en cause serait complexe et prendrait du temps.

La réponse pour gérer efficacement un tel événement inclurait la Food Standards Agency (FSA) et les agences de santé publique, ainsi que la réduction du risque de perte généralisée de confiance des consommateurs.

Conséquences potentielles

Betts a dit que les entreprises doivent comprendre les conséquences de la contamination et ce qu'il faut faire si les aliments sont touchés. Elle a ajouté que la société pourrait être tenue d'agir immédiatement, quelle que soit la faute, si son intervention pouvait protéger les consommateurs.

«Tous les exploitants du secteur alimentaire doivent disposer d'un ensemble de politiques et de procédures complètes pouvant être mises en œuvre rapidement en cas de problème lié à l'alimentation. Les plans et les équipes de gestion de crise doivent être adaptés à la nature et à la taille de l'entreprise, y compris les détails de tout contact transfrontalier si des produits ont été vendus sur des marchés étrangers», a-t-elle dit.

Le plan devrait faire l’objet d’une formation pour les membres du personnel qui auraient besoin de répondre à la crise, et il devrait également être régulièrement testé et mis à jour - notamment pour s'assurer que les membres clés de l'équipe travaillent toujours pour l'organisation.»

Le registre des risques couvre également la santé humaine, animale et végétale, y compris le risque d'épidémies ainsi que la contamination chimique des aliments ou de l'eau.

dimanche 13 août 2023

France : Du fromage au lait cru suspecté dans une éclosion à Campylobacter fetus

«France : Du fromage au lait cru suspecté dans une éclosion à Campylobacter», source article de Food Safety News du 13 août 2023.

Une éclosion d'un type rare de Campylobacter en France a été causée par du fromage au lait cru (non pasteurisé), selon une étude.

En juin 2021, sept cas d’infection à Campylobacter fetus sont survenues dans un centre de rééducation du Sud-Ouest de la France. Tous les patients étaient des femmes et l'âge médian était de 79 ans avec une fourchette de 70 à 90 ans.

Les motifs de présence au centre étaient la rééducation post-chirurgie orthopédique chez cinq personnes et une insuffisance cardiaque post-aiguë pour une personne ou la rééducation après chimiothérapie leucémique aiguë myéloïde chez une autre personne.

Campylobacter jejuni et Campylobacter coli sont responsables de la majorité des campylobactérioses. Une petite proportion est causée par Campylobacter fetus, mais les éclosions sont rares. Bien que Campylobacter fetus puisse occasionnellement provoquer une diarrhée, il est davantage associé à une maladie systémique et à une bactériémie. De telles infections sont plus fréquemment signalées chez les patients âgés et immunodéprimés, selon l'étude, Campylobacter fetus foodborne illness outbreak in the elderly, publiée dans la revue Frontiers in Microbiology.

Tous les patients avaient une diarrhée aqueuse légère sans nausées, ni vomissements. Cinq ont eu de la fièvre mais tous se sont rétablis. Le séquençage du génome entier des différentes souches de Campylobacter fetus a confirmé une origine commune.

Chez cinq patients ont eu une hémoculture, Campylobacter fetus n'a été isolé que dans le sang de trois patients et dans le sang et les selles de deux d'entre eux.

Les suspicions portent sur du fromage au lait cru

Les études épidémiologiques ont retrouvé trois malades début juin suivis de quatre infections plus tard en juin. Une investigation sur les aliments consommés par cinq patients a révélé la consommation de fromage non pasteurisé au lait de vache de la variété Tomme des Pyrénées.

Un autre fromage non pasteurisé à base de lait de vache, un camembert, était également consommé avant la maladie pour certains patients. Il n'a pas été possible d'incriminer clairement l'un des deux différents fromages au lait cru. Ils ont été servis dans le cadre d'une stratégie de la ferme à la fourchette récemment mise en œuvre. De telles stratégies ont été poursuivies mais les produits laitiers non pasteurisés ont été évités.

Les autorités françaises de santé publique ont constaté de graves problèmes d'hygiène dans les cuisines, le non-respect des directives de la chaîne du froid ayant conduit à leur fermeture à la mi-juin 2021. Cependant, aucune analyse des aliments n'a été effectué. Cela signifie que la source des infections n'a pas été prouvée en raison du manque d'analyse microbiologique des échantillons des aliments suspectés.

La bactériémie Listeria monocytogenes chez un patient fait également soupçonner que le fromage au lait cru était à l'origine de l'infection. Cela démontre également clairement à quel point les personnes âgées ou les patients immunodéprimés sont sensibles à ce type d'infection d'origine alimentaire, ont dit les scientifiques.

Les fromages au lait cru ont été suspectés car il n'y avait pas de consommation d'autres sources plausibles d'infection.

«Cela souligne l'importance des mesures d'hygiène de routine pour prévenir la transmission dans les établissements hébergeant des personnes à risque. Même si la source d'infection n'était que suspectée et non confirmée, la consommation de produits laitiers non pasteurisés devrait également être évitée dans ces populations spécifiques», ont dit les chercheurs.

Commentaire

Il est regrettable que Santé publique France n’est pas listée cette publication dans ses actualités sur les maladies infectieuses d’origine alimentaire, d’autant que le Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en France en 2021 n’en parle pas.

mardi 1 août 2023

Comment le lait est frelaté au Pakistan ? Consternant !

Alerte! Le lait frelaté au Pakistan pose un grave risque pour la santé ! Consommateurs, attention ! Il est crucial d'assurer la propreté et la sécurité sanitaire du lait que nous consommons. Exigeons des actions strictes contre ceux qui compromettent notre santé …
Regardez cette vidéo qui montre comment sont nettoyés les bidons de lait, c’est consternant ! 

Brésil : Accord conclu pour les personnes atteintes dans l'affaire de la contamination de la bière

«Brésil : Accord conclu pour les personnes atteintes dans l'affaire de la contamination de la bière», source article de Food Safety News du 1er août 2023.

Le Brésil a accepté d'indemniser les personnes touchées par l'incident d'intoxication à la bière par du diéthylène glycol en 2020.

L'accord entre le ministère public de Minas Gerais (MPMG) et Cervejaria Três Lobos porte sur l'indemnisation des victimes malades après avoir consommé une bière produite par l'entreprise Cervejaria Backer.

Dix personnes sont décédées et des dizaines d'autres ont été atteintes de cécité et de paralysie faciale.

L'accord couvre les frais médicaux et autres traitements, les paiements de salaire avant la maladie, la perte de revenus, les frais d’alimentation et de transport et l'argent pour les autres dépenses encourues.

Pour avoir droit à une indemnisation, le lien de causalité entre la bière contaminée par du diéthylène glycol et/ou du mono éthylène glycol et l'atteinte à la santé de chacun doit être reconnu et confirmé par une unité du MPMG.

Cervejaria Três Lobos paiera 456 500 euros à chaque victime et 95 780 euros à chaque parent éligible.

L'usine de Belo Horizonte a été fermée en janvier 2020. En 2022, le Ministry of Agriculture, Livestock and Supply (Mapa) a permis le redémarrage de la production et des ventes. L'entreprise a remplacé le fluide frigorigène de son procédé par une solution hydroalcoolique contenant de l'eau et de l'alcool.

Une autre partie, Empreendimentos Khalil, allouera 244 lots de sa propriété, située à Perdigão, pour contribuer aux paiements. La majorité du produit de la vente des propriétés sera utilisée pour payer les victimes, faisant partie du fonds géré par l'Associação das Vítimas de Intoxicação por Dietilenoglicol.

Origine de la bière contaminée

Des enquêtes menées par la police dans l'État de Minas Gerais ont confirmé la présence de diéthylène glycol, utilisé dans le processus de refroidissement des boissons, dans des échantillons de bière de marque Belorizontina. La société a déclaré qu'elle n'avait jamais acheté de diéthylène glycol, mais qu'elle utilisait du monoéthylène glycol. Un trou dans un réservoir a provoqué une fuite qui a permis au liquide réfrigérant circulant dans un système externe de se mélanger à la boisson à l'intérieur du bidon.

Fernando Ferreira Abreu, le procureur de la protection des consommateurs de Belo Horizonte, a déclaré que l'accord met fin à l'action civile complexe résultant de l'événement traumatisant.

«Loin de réparer les dommages les plus intimes aux victimes et à leurs familles, dus à une impossibilité physique absolue, l'accord assure le droit de verser des indemnités, seul moyen existant de réparer les dégâts», a-t-il dit.

Dans le cadre d'un plan de redressement proposé, Cervejaria Três Lobos maintiendra un fonds correspondant à 5% de son revenu net comme alternative au paiement intégral des victimes. Il doit également verser 292 000 euros au Fonds d'État pour la protection et la défense des consommateurs.

Les procureurs ont déposé une plainte contre 11 personnes au sujet de l'incident, et bien que certaines audiences aient eu lieu, cette procédure pénale est en cours.