« Plus
d'empoisonnements au Brésil liés à la bière, les autorités
appellent à une extrême prudence », source Food
safety News.
Plus
de 20 personnes sont soupçonnées d'avoir été empoisonnées et
quatre sont décédées au Brésil après avoir bu des lots de bière
contaminés. Des analyses ont trouvé du diéthylène glycol dans 32
lots de 10 bières de marque Backer.
Les
responsables du département de la santé de l'État du Minas Gerais
ont recommandé qu'aucune bière produite par Backer ne soit
consommée. L'agence a conseillé aux personnes qui ont des bières
fabriquées par Backer de ne pas les jeter dans les éviers ou les
toilettes ou de les mettre aux ordures. Elles
devraient être identifiés par une inscription telle que « Ne
pas ingérer. Produit impropre à la consommation »,
stocké séparément des autres aliments et à
ramener
à un point de réception désigné.
Au
total, 22 cas suspects d'empoisonnement par le diéthylène glycol,
un produit chimique toxique utilisé dans
de l’antigel,
ont été signalés, dont 19 hommes et trois femmes. Ils vivent à
Belo Horizonte, Capelinha, Nova Lima, Pompéu, São João Del Rei,
São Lourenço, Ubá et Viçosa, selon le ministère de la santé
de l'État du Minas Gerais.
Quatre
ont été confirmés et les 18 restants sont sous investigation
car ils présentaient des symptômes suggérant une intoxication par
le diéthylène glycol et ont déclaré avoir le produit.
Pour
l'un des quatre décès, la présence de diéthylène glycol dans le
sang a été confirmée. L'homme a été admis à l'hôpital de Juiz
de Fora et est décédé le 7 janvier 2020. Les trois autres décès
sont un homme décédé le 15 janvier à Belo Horizonte; un autre
homme décédé le lendemain à Belo Horizonte et une femme décédée
le 28 décembre 2019 à Pompéu mais la cause du décès n'a pas été
déterminée.
La
première personne a été admise à l'hôpital le 30 décembre 2019,
souffrant d'insuffisance rénale aiguë et de problèmes
neurologiques. Cependant, les autorités sanitaires ont également
été informées de deux cas présentant des symptômes similaires à
une intoxication par le diéthylène glycol avec exposition avant
octobre 2019 et une enquête est en cours.
Bières
rappelées et interdites
Le
ministère de l'agriculture,
de l'élevage
et de l'approvisionnement
(Mapa) a révélé que des analyses
ont trouvé du diéthylène glycol dans 32 lots de 10 bières de
marque Backer.
Les boissons concernées sont Belorizontina, Capixaba, Capitão
Senra, Pele Vermelha, Fargo 46, Backer Pilsen, Brown, Backer D2,
Corleone et Backer Trigo. Le monoéthylène glycol a également été
retrouvé
dans certains lots de bières de marque Belorizontina. Seul le
monoéthylène glycol, moins toxique, est utilisé dans les
opérations, selon l'entreprise.
Les
responsables de la brasserie ont déclaré qu'elle collaborait au
rappel, aux enquêtes officielles et aux enquêtes internes sur le
problème.
L'Agence
brésilienne de réglementation de la santé (Anvisa) a
provisoirement interdit toutes les bières Backer à travers le pays
avec une date d'expiration à partir d'août 2020. L'interdiction
durera jusqu'à ce que l'entreprise prouve l'absence de diéthylène
glycol et de monoéthylène glycol dans ses bières et que le site de
production de Três Lobos à Belo Horizonte reste fermé.
La
bière de marque Belorizontina avec les lots L1 1348, L2 1348 et L2
1354 et la bière Capixaba L2 1348 sont interdites et doivent être
collectées par Backer car la contamination a été prouvée. Des
mesures préventives ont été prises pendant 90 jours sur tous les
lots d'un certain nombre d'autres bières dont la date est
postérieure à août 2020, de sorte qu'elles ne peuvent pas être
livrées au consommateur et doivent être retirées des rayons.
Des
analyses
effectuées
par MAPA ont confirmé la contamination de l'eau utilisée par Backer
pour fabriquer ses bières.
Plusieurs
voies d'enquête sont suivies, notamment les fuites, l'utilisation
abusive de monoéthylène glycol et le sabotage possible par un
employé.
En
moyenne, des symptômes gastro-intestinaux tels que des nausées, des
vomissements et des douleurs abdominales apparaissent 72 heures après
avoir bu des produits contaminés avant une insuffisance rénale ou
des signes neurologiques, notamment une paralysie faciale, un flou
visuel, des changements sensoriels et des convulsions.