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vendredi 8 décembre 2023

Brasseurs et microbrasseurs : plus de 6 sur 10 ont au moins une anomalie

«Brasseurs et microbrasseurs : encore des anomalies à corriger», source DGCCRF du 6 décembre 2023.

La DGCCRF a notamment mené des contrôles en matière de loyauté, d’étiquetage et de commercialisation. Ses investigations ont donné lieu au contrôle de 280 établissements, dont 163 présentaient au moins une anomalie, soit plus de 6 sur 10.
NB : Dans l’article de la DGCCRF, il est rapporté 295 établissements contrôlés.

Le constat d’une réglementation insuffisamment maîtrisée
Les enquêteurs ont vérifié le respect des règles protectrices du consommateur de la présentation des bières à leur distribution, notamment en cas de vente à distance. Plusieurs lacunes ont été constatées dans ces différents domaines.  

En matière d’étiquetage, les contrôles ont consisté à vérifier la conformité des mentions obligatoires (présence, exactitude, visibilité et lisibilité des mentions prévues par la réglementation), l’emploi approprié des dénominations, mais aussi la véracité des mentions et allégations commerciales.

Quand l’étiquette est imparfaite
Pour vérifier la loyauté des étiquetages, les enquêteurs ont fait analyser des échantillons et ont noté, parmi les non-conformités :
- 39 cas de titre alcoométrique volumique erroné
- 4 cas de bières bio contenant des résidus de pesticide
- 1 cas de présence de gluten dans une bière sans gluten
- 1 cas de présence d’alcool dans une bière sans alcool
- 6 cas de problèmes liés aux arômes
- 1 cas où la bouteille contenait moins que la quantité nette indiquée
- 2 cas de bières présentant du CO2 exogène, c’est-à-dire non-issu de la fermentation du moût et devant donc apparaître dans la liste des ingrédients.

Les enquêteurs ont aussi fait certaines constations visuellement et ont notamment relevé :
- 26 cas d’allergènes pas ou mal indiqués
- 28 cas de titre alcoométrique volumique mal présenté
- 5 cas d’absence de date de durabilité minimale (DDM)
- 8 cas d’absence de numéro de lot
- 1 cas d’absence de langue française

Au total, sur 128 échantillons analysés, 52 étaient «conformes», soit à peine plus de 40%. 30% des échantillons présentaient un titre alcoométrique volumique (TAV) différent de celui indiqué.

A l’issue de ces investigations, 126 avertissements ont été adressés au total pour les manquements relevés. Par ailleurs, ces contrôles ont donné lieu à 41 injonctions et une transaction de 13 000 euros pour étiquetage non conforme et mise sur le marché de bières importées contenant un colorant interdit dans les bières.

lundi 23 octobre 2023

Chine : Un employé du fabricant de bière Tsingtao aurait uriné dans un conteneur de malt

Il s'agit d'une vidéo virale montrant comment un employé présumé de la Tsingtao Beer Factory 3 escalade un mur sur le site de production de matières premières et commence à uriner. Beaucoup de gens pensent qu'il s'agit d'une opération d'infiltration menée par une entreprise concurrente : une personne a fait pipi, une autre a divulgué la vidéo ... 

Le brasseur chinois Tsingtao a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête après qu’une vidéo montrant un employé de l’usine urinant sur des matières premières est devenue virale cette semaine.

Les images, publiées en ligne jeudi, montrent prétendument un ouvrier d’un entrepôt de Tsingtao Brewery Co., l’un des plus grands fabricants de bière de Chine, grimpant dans un grand conteneur et se soulageant sur son contenu.

La vidéo a largement circulé sur les réseaux sociaux chinois, enregistrant des dizaines de millions de vues sur la plateforme populaire Weibo.

Tsingtao a indiqué vendredi avoir contacté la police au sujet de l’incident et qu’une enquête était en cours.

«Notre société attache une grande importance à la vidéo de la brasserie Tsingtao n°3 qui a été diffusée le 19 octobre», a déclaré le fabricant de bière dans un communiqué.

«Nous avons signalé l’incident à la police le plus tôt possible et les organes de sécurité publique participent à l’enquête», a-t-il ajouté. «À l’heure actuelle, le lot de malt en question a été entièrement scellé. L’entreprise continue à renforcer ses procédures de gestion et à garantir la qualité de ses produits».

Tsingtao, deuxième brasseur de Chine, est l’une des marques de boissons les plus connues du pays, et ses grandes bouteilles de bière blonde sont présentes dans la plupart des bars et restaurants d’Asie de l’Est. Source Le journal de Québec.

mardi 1 août 2023

Brésil : Accord conclu pour les personnes atteintes dans l'affaire de la contamination de la bière

«Brésil : Accord conclu pour les personnes atteintes dans l'affaire de la contamination de la bière», source article de Food Safety News du 1er août 2023.

Le Brésil a accepté d'indemniser les personnes touchées par l'incident d'intoxication à la bière par du diéthylène glycol en 2020.

L'accord entre le ministère public de Minas Gerais (MPMG) et Cervejaria Três Lobos porte sur l'indemnisation des victimes malades après avoir consommé une bière produite par l'entreprise Cervejaria Backer.

Dix personnes sont décédées et des dizaines d'autres ont été atteintes de cécité et de paralysie faciale.

L'accord couvre les frais médicaux et autres traitements, les paiements de salaire avant la maladie, la perte de revenus, les frais d’alimentation et de transport et l'argent pour les autres dépenses encourues.

Pour avoir droit à une indemnisation, le lien de causalité entre la bière contaminée par du diéthylène glycol et/ou du mono éthylène glycol et l'atteinte à la santé de chacun doit être reconnu et confirmé par une unité du MPMG.

Cervejaria Três Lobos paiera 456 500 euros à chaque victime et 95 780 euros à chaque parent éligible.

L'usine de Belo Horizonte a été fermée en janvier 2020. En 2022, le Ministry of Agriculture, Livestock and Supply (Mapa) a permis le redémarrage de la production et des ventes. L'entreprise a remplacé le fluide frigorigène de son procédé par une solution hydroalcoolique contenant de l'eau et de l'alcool.

Une autre partie, Empreendimentos Khalil, allouera 244 lots de sa propriété, située à Perdigão, pour contribuer aux paiements. La majorité du produit de la vente des propriétés sera utilisée pour payer les victimes, faisant partie du fonds géré par l'Associação das Vítimas de Intoxicação por Dietilenoglicol.

Origine de la bière contaminée

Des enquêtes menées par la police dans l'État de Minas Gerais ont confirmé la présence de diéthylène glycol, utilisé dans le processus de refroidissement des boissons, dans des échantillons de bière de marque Belorizontina. La société a déclaré qu'elle n'avait jamais acheté de diéthylène glycol, mais qu'elle utilisait du monoéthylène glycol. Un trou dans un réservoir a provoqué une fuite qui a permis au liquide réfrigérant circulant dans un système externe de se mélanger à la boisson à l'intérieur du bidon.

Fernando Ferreira Abreu, le procureur de la protection des consommateurs de Belo Horizonte, a déclaré que l'accord met fin à l'action civile complexe résultant de l'événement traumatisant.

«Loin de réparer les dommages les plus intimes aux victimes et à leurs familles, dus à une impossibilité physique absolue, l'accord assure le droit de verser des indemnités, seul moyen existant de réparer les dégâts», a-t-il dit.

Dans le cadre d'un plan de redressement proposé, Cervejaria Três Lobos maintiendra un fonds correspondant à 5% de son revenu net comme alternative au paiement intégral des victimes. Il doit également verser 292 000 euros au Fonds d'État pour la protection et la défense des consommateurs.

Les procureurs ont déposé une plainte contre 11 personnes au sujet de l'incident, et bien que certaines audiences aient eu lieu, cette procédure pénale est en cours.

jeudi 20 avril 2023

2 352 canettes de bière américaine portant l'inscription «The Champagne of Beers» détruites par les douanes belges

«Plus de 2 300 canettes de bière détruites par les douanes», source AFP du 18/04/2023.

Une cargaison de 2 352 canettes de bière américaine portant l'inscription «The Champagne of Beers», représentant une infraction à l'appellation d'origine protégée «Champagne», a été détruite par les douanes à Ypres (Belgique), a annoncé mardi le Comité Champagne dans un communiqué.

Le Comité Champagne et l’Administration générale belge des douanes et accises ont fait détruire lundi cette cargaison interceptée début février dans le port d’Anvers, précise le communiqué. À la suite de cette saisie des douanes belges, le Comité Champagne – l’organisme interprofessionnel qui regroupe les Maisons et Vignerons de Champagne et dont l’un des rôles fondateurs est la protection de l’appellation Champagne partout dans le monde – avait «demandé la destruction des marchandises illicites».

«Le destinataire des marchandises en Allemagne a été informé et n’a pas contesté cette décision», précise le Comité Champagne.

Dans un premier temps, «la retenue douanière» avait été effectuée «sur la base de la réglementation européenne, laquelle considère que les marchandises qui portent atteinte à une appellation d’origine dans l’État membre où elles se trouvent constituent des contrefaçons», a-t-il expliqué.

Dans un second temps, le Comité Champagne «a confirmé aux douanes la nature illicite des marchandises sur la base de l’atteinte à l’appellation d’origine».

«Cette destruction est le résultat d’une collaboration réussie entre les autorités douanières belges et les services du Comité Champagne. Elle confirme l’importance que l’Union européenne attache aux appellations d’origine et récompense la détermination des Champenois à protéger leur appellation», s’est félicité Charles Goemaere, directeur général du Comité Champagne, cité dans le communiqué.

Selon Euractiv, La célèbre bière américaine utilise depuis longtemps ce slogan pour s’approprier l’image chic et festive du pétillant champenois.

«En trois ans, la nouvelle bière a gagné le surnom de ‘Le champagne de la bière en bouteille'», peut-on lire sur le site internet du brasseur.

Cet usage de la marque ne pose aucun problème aux États-Unis, car l’appellation n’est pas reconnue de l’autre côté de l’Atlantique.

«On retrouve aux États-Unis, mais aussi en Russie, des vins mousseux qui utilisent l’appellation champagne. Nous n’avons pas de moyen juridique de nous protéger dans ces deux pays», précise Marie-Anne Humbert-Genand, responsable du service protection de l’appellation au Comité Champagne.

jeudi 6 octobre 2022

Des microbiologistes améliorent le goût de la bière

«Des microbiologistes améliorent le goût de la bière», source ASM News du4 octobre 2022.

Des chercheurs belges ont amélioré la saveur de la bière contemporaine en identifiant et en concevant un gène responsable d'une grande partie de la saveur de la bière et de certaines autres boissons alcoolisées. L’étude est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

Pendant des siècles, la bière a été brassée dans des cuves ouvertes et horizontales. Mais dans les années 1970, l'industrie est passée à l'utilisation de grands récipients fermés, beaucoup plus faciles à remplir, vider et nettoyer, permettant de brasser de plus grands volumes et de réduire les coûts. Cependant, ces méthodes modernes produisaient une bière de qualité inférieure, en raison d'une production de saveur insuffisante.

Pendant la fermentation, la levure convertit 50% du sucre de la purée (mash) en éthanol et les 50% restants en dioxyde de carbone. Le problème : le dioxyde de carbone pressurise ces récipients fermés, atténuant la saveur.

Johan Thevelein, professeur émérite de biologie cellulaire moléculaire à la Katholieke Universiteit, et son équipe ont été les pionniers de la technologie d'identification des gènes responsables de traits commercialement importants chez la levure. Ils ont appliqué cette technologie pour identifier le(s) gène(s) responsable(s) de la saveur de la bière, en criblant un grand nombre de souches de levures pour évaluer celles qui réussissaient le mieux à préserver la saveur sous pression. Ils se sont concentrés sur un gène pour une saveur de banane «parce que c'est l'une des saveurs les plus importantes présentes dans la bière, ainsi que dans d'autres boissons alcoolisées», a dit Thevelein, qui est également fondateur de NovelYeast, qui collabore avec d'autres entreprises en biotechnologie industrielle.

«À notre grande surprise, nous avons identifié une seule mutation dans le gène MDS3, qui code pour un régulateur apparemment impliqué dans la production d'acétate d'isoamyle, la source de la saveur de banane qui était responsable de la majeure partie de la tolérance à la pression dans cette souche de levure spécifique», a dit Thevelein.

Thevelein et ses collègues ont ensuite utilisé CRISPR/Cas9, une technologie révolutionnaire d'édition des gènes, pour concevoir cette mutation dans d'autres souches de brassage, ce qui a également amélioré leur tolérance à la pression du dioxyde de carbone, permettant une saveur complète. «Cela a démontré la pertinence scientifique de nos découvertes et leur potentiel commercial», a dit Thevelein.

«La mutation est le premier aperçu de la compréhension du mécanisme par lequel une pression élevée de dioxyde de carbone peut compromettre la production d'arômes de bière», a dit Thevelein, qui a noté que la protéine MDS3 est probablement un composant d'une voie de régulation importante qui peut jouer un rôle dans l’inhibition du dioxyde de carbone dans la production de saveur de banane, ajoutant, «comment cela se fait n’est pas clair.»

La technologie a également réussi à identifier des éléments génétiques importants pour la production d'arôme de rose par des levures dans les boissons alcoolisées, ainsi que d'autres caractéristiques commercialement importantes, telles que la production de glycérol et la thermotolérance.

mercredi 2 mars 2022

De la présence de microplastiques dans des boissons: le cas de la bière, de l'eau minérale et du thé, selon une étude

«Une enquête microscopique sur les microplastiques dans les boissons: le cas de la bière, de l'eau minérale et du thé», source article paru dans Analyst.

Résumé
Il a été rapporté que les microplastiques existent de manière omniprésente dans les environnements aquatiques et terrestres. Les enquêtes sur les microplastiques dans divers aliments quotidiens à forte consommation pouvant contenir des microplastiques ont des implications essentielles pour clarifier les voies de contamination, l'évaluation des risques pour la santé et ainsi prévenir la pollution alimentaire. Compte tenu de la dépendance de la pollution microplastique à l'environnement régional, à la production et au transport, il reste en outre une question ouverte sur le nombre, la distribution par taille et le type de microplastiques dans les aliments de différents pays du monde. Ici, nous montrons que les boissons quotidiennes produites dans le monde, y compris la bière, l'eau minérale et le thé, sont toutes polluées par des microplastiques sans exception. Le nombre de microplastiques étudiés dans ce travail se situe entre 20 et 80 ml-1 pour les bières, 10 ml-1 pour l'eau minérale en bouteille et 200-500 g-1 pour les feuilles de thé. Les particules quasi-sphériques et les fragments irréguliers dominent la forme des microplastiques dans la bière et l'eau minérale, tandis que les feuilles de thé portent de nombreuses fibres microplastiques. Par identification par spectroscopie Raman, nous avons observé la présence de microplastiques de polystyrène (PS) et de polypropylène (PP) dans les bières, de PP dans l'eau minérale en bouteille et de polyéthylène (PE) et de polyéthylène téréphtalate (PET) dans les feuilles de thé. Les sources de contamination possibles comprennent les matières premières, l'atmosphère, les outils et les conteneurs qui libèrent des microplastiques. Compte tenu de l'adsorption facile des métaux lourds et des antibiotiques sur les microplastiques dans les boissons, le public peut s'inquiéter de l'accumulation de microplastiques dans la chaîne alimentaire et de leur effet dangereux synergique. Ainsi, nos résultats devraient inspirer de nouveaux efforts susceptibles de contribuer à l'élimination et à l'enlèvement des microplastiques des aliments.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

jeudi 22 avril 2021

Combien y a-t-il de bulles de CO2 dans un verre de bière?

«Ouvrir le mystère du nombre de bulles dans un verre de bière», source ACS.

Bonne question, mais au fait «Combien y a-t-il de bulles de CO2 dans un verre de bière?», source ACS Omega.

Après avoir versé de la bière dans un verre, des jets de petites bulles apparaissent et commencent à monter, formant une tête mousseuse. Au fur et à mesure que les bulles éclatent, le dioxyde de carbone gazeux libéré confère la saveur souhaitable à la boisson. Mais combien de bulles y a-t-il dans cette boisson? En examinant divers facteurs, les chercheurs rapportant dans ACS Omega estiment qu'entre 200 000 et près de 2 millions de ces minuscules sphères peuvent se former dans une bière blonde légèrement versée.

Dans le monde entier, la bière est l'une des boissons alcoolisées les plus populaires. Les lagers légèrement aromatisées, qui sont particulièrement appréciées, sont produites par un processus de fermentation froide, convertissant les sucres des grains maltés en alcool et en dioxyde de carbone. Lors du conditionnement commercial, plus de carbonatation peut être ajoutée pour obtenir le niveau de pétillement souhaité. C’est pourquoi les bouteilles et les canettes de bière sifflent lorsqu’elles sont ouvertes et libèrent des bulles d’un micromètre de large lorsqu'elles sont versées dans une verre. Ces bulles sont des éléments sensoriels importants de la dégustation de la bière, similaires aux vins effervescents, car elles transportent des composés d'arômes et d'odeurs. La carbonatation peut également chatouiller le nez du goûteur. Gérard Liger-Belair avait précédemment déterminé qu'environ 1 million de bulles se formaient dans une flûte de champagne, mais les scientifiques ne connaissaient pas le nombre créé et libéré par la bière avant qu'elle ne soit plate. Alors, Liger-Belair et Clara Cilindre ont voulu le savoir.

Les chercheurs ont d'abord mesuré la quantité de dioxyde de carbone dissoute dans une bière blonde commerciale juste après l'avoir versée dans un verre incliné, comme le ferait un serveur pour réduire sa mousse de surface. Ensuite, en utilisant cette valeur et une température de dégustation standard de 7°C, ils ont calculé que le gaz dissous s'agrégerait spontanément pour former des courants de bulles partout où les crevasses et les cavités du verre avaient plus de 1,4 µm de largeur. Ensuite, des photographies à grande vitesse ont montré que les bulles augmentaient de volume lorsqu'elles flottaient à la surface, capturant et transportant du gaz dissous supplémentaire dans l'air au-dessus de la boisson. Au fur et à mesure que la concentration de gaz résiduelle diminuait, le bullage cesserait finalement. Les chercheurs ont estimé qu'il pourrait y avoir entre 200 000 et 2 millions de bulles libérées avant qu'une demi-pinte de bière ne disparaisse. Étonnamment, les défauts dans un verre influenceront la bière et le champagne différemment, avec plus de bulles se formant dans la bière par rapport au champagne lorsque de plus grandes imperfections sont présentes, disent les chercheurs.

Les auteurs remercient le financement par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

samedi 9 janvier 2021

Présence de contamination microbienne et de biofilms sur une ligne de production de remplissage de canettes de bière

«Présence de contamination microbienne et de biofilms sur une ligne de production de remplissage de canettes de bière», source Journal of Food Protection.

Résumé

La contamination de la bière survient dans 50% de tous les événements aux derniers stades de la production, la zone de remplissage. Ainsi, des biofilms, qui sont des consortiums de micro-organismes intégrés dans une matrice composée de substances polymériques extracellulaires, jouent un rôle critique. À ce jour, la plupart des études se sont concentrées sur la présence de micro-organismes (formant un biofilm) dans cet environnement de remplissage.

Notre objectif était de caractériser le statut microbien ainsi que la présence d'éventuels biofilms sur une ligne de remplissage de canettes de bière en déterminant la présence de micro-organismes et de leurs composants matriciels associés (glucides, protéines et l’ADN extracellulaire (eDNA). La qPCR ciblée a confirmé la présence de micro-organismes sur dix sites pendant l'opération et trois après nettoyage (sur 23 sites respectivement). L'évaluation des glucides, de l'eDNA et des protéines a montré que 16 sites étaient positifs pour au moins un composant pendant le fonctionnement et quatre après le nettoyage.

Nous avons identifié un hotspot potentiel de biofilm, à savoir l'entretoise sous le remplisseur, hébergeant des charges élevées de bactéries et de levures, d'eDNA, de glucides et de protéines. Le profil des protéines était différent de celui de la bière. Ce travail approfondit notre compréhension des biofilms et des micro-organismes retrouvés sur la ligne de remplissage des boissons de type bière sur des points critiques pour la production.

jeudi 12 novembre 2020

Rappel de Guinness 0,0% pour cause de contamination microbiologique. Sans alcool, la fête microbiologique est plus folle !

Wikipédia nous apprend ce qu'est une
bière sans alcool,
C'est une bière à faible titre alcoolique dont la valeur est fixée par la règlementation du pays. En France, le titre alcoolique doit être inférieur à 1,2° (à titre de comparaison, le vin dit sans alcool présente un titre alcoolique de moins de 7°). Ce taux correspond au taux de l'Union européenne.
Grace à la technique d'osmose inverse ou de microgrillage, il est aujourd'hui possible de produire des références au titre « 0,0% » d'alcool ABV (Alcool by volume).

Par ailleurs, on apprenant le 26 octobre 2020, « Guinness fait le buzz et lance la Guinness 0.0, une bière sans alcool ». Une innovation qui divise les habitués de la célèbre 'black stuff'. Ça c'était il y a un peu moins d'un mois.

Mais patatras, voici que voilà selon la Food Standards Agency du Royaume-Uni et la Food Safety Authority of Ireland du 11 novembre 2020:
Diageo rappelle les lots ci-dessus de Guinness Draft 0,0% en raison de la présence possible de moisissures dans les produits. Cela peut rendre les produits dangereux à boire. Les lots concernés n'ont pas été vendus directement aux consommateurs en République d'Irlande, mais une petite quantité des lots concernés a été mise à disposition à titre gratuit.

Le communiqué de Guinness est le suivant:

Avis de rappel de Produit
À nos Consommateurs
Nous voulions vous faire savoir que par mesure de précaution, nous rappelons la Guinness 0.0 en Grande-Bretagne en raison d'une contamination microbiologique qui peut rendre certaines boîtes de Guinness 0.0 dangereuses à consommer.
La Food Standards Agency a maintenant terminé son évaluation et publié ses conclusions. Veuillez trouver l'évaluation complète ici.
Si vous avez acheté de la Guinness 0.0, ne la consommez pas. Veuillez plutôt renvoyer le produit à votre point d'achat pour un remboursement complet. Vous pouvez également contacter Diageo Consumer Careline sur consumercare.gbandireland@diageo.com ou 0345 601 4558 avec les détails de votre achat pour recevoir un bon de remboursement avant de jeter le produit.
Nous sommes désolés que cela se soit produit.
A noter que le communiqué de Guiness ne parle pas du rappel en Irlande ...

Dans un autre article de presse, on peut lire,
«Nos équipes travaillent d’arrache-pied pour en déterminer la cause», précisant qu’«aucune autre variante de Guinness ou marque ne sont concernées».
Que s'est-il passé à mon avis ?

L’osmose inverse est une technologie utilisée pour éliminer une grande majorité de contaminants de l’eau en poussant l’eau sous pression à travers une membrane semi-perméable.

Si un système d'osmose inverse n’est pas nettoyé et désinfecté régulièrement , il y a un potentiel pour la présence de bactéries et de moisissures dans la cuve de rétention, sur la membrane, et sur la paroi de la citerne. 

La contamination biologique, issue d'impuretés concentrées peuvent se déposer sur les membranes, surtout à l'arrêt. La croissance microbiologique sur les membranes, l'échec du prétraitement ou l'échec du dosage chimique peuvent également salir les membranes des osmoseurs.

lundi 11 mai 2020

COVID-19: Pandémie et corona au Mexique


« Les Mexicains privés de bière », source La presse.ca.
Avec la propagation de la COVID-19 au Mexique, boire une bière est devenu une gageure, la boisson s’avérant de plus en plus coûteuse et difficile à trouver.
Les plus grands producteurs du pays, Grupo Modelo (du géant belge Anheuser-Busch InBev) qui fabrique la célèbre Corona, et Heineken, qui produit les bières Tecate et Sol, sont à l’arrêt depuis début avril.
Un temps, les magasins ont pu écouler les stocks disponibles. Mais leurs réfrigérateurs sont désormais à moitié vides et ce qui reste est vendu très cher.
En plus des «caguama», certains revendeurs proposent des canettes de 475 ml à 25 pesos (1,50 $), alors qu’elles ne coûtent généralement que 17 pesos (1 $).
Les consommateurs continuent pourtant d’acheter, « quel qu’en soit le prix, c’est comme un cigare », explique Diana López, 47 ans, commerçante dans un quartier central de la capitale.
« C’est absurde. Tout le monde se plaint de la hausse du prix des œufs, mais pas de la bière », s’étonne Jorge Puente, 33 ans.

Le 1 er avril, le gouvernement de l'État du Nuevo Leon (nord), où se trouve le siège du brasseur néerlandais-mexicain Heineken Cuauhtémoc Moctezuma au Mexique, a déclaré que la production et la distribution de bière dans l'État ne devait pas être considéré comme une activité essentielle. Une annonce qui avait provoqué une ruée sur les étals de bière.

NB : L'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

vendredi 24 janvier 2020

Plus de cas d'empoisonnement au Brésil liés à de la bière, les autorités appellent à une extrême prudence


« Plus d'empoisonnements au Brésil liés à la bière, les autorités appellent à une extrême prudence », source Food safety News.

Plus de 20 personnes sont soupçonnées d'avoir été empoisonnées et quatre sont décédées au Brésil après avoir bu des lots de bière contaminés. Des analyses ont trouvé du diéthylène glycol dans 32 lots de 10 bières de marque Backer.

Les responsables du département de la santé de l'État du Minas Gerais ont recommandé qu'aucune bière produite par Backer ne soit consommée. L'agence a conseillé aux personnes qui ont des bières fabriquées par Backer de ne pas les jeter dans les éviers ou les toilettes ou de les mettre aux ordures. Elles devraient être identifiés par une inscription telle que « Ne pas ingérer. Produit impropre à la consommation », stocké séparément des autres aliments et à ramener à un point de réception désigné.

Au total, 22 cas suspects d'empoisonnement par le diéthylène glycol, un produit chimique toxique utilisé dans de l’antigel, ont été signalés, dont 19 hommes et trois femmes. Ils vivent à Belo Horizonte, Capelinha, Nova Lima, Pompéu, São João Del Rei, São Lourenço, Ubá et Viçosa, selon le ministère de la santé de l'État du Minas Gerais.

Quatre ont été confirmés et les 18 restants sont sous investigation car ils présentaient des symptômes suggérant une intoxication par le diéthylène glycol et ont déclaré avoir le produit.

Pour l'un des quatre décès, la présence de diéthylène glycol dans le sang a été confirmée. L'homme a été admis à l'hôpital de Juiz de Fora et est décédé le 7 janvier 2020. Les trois autres décès sont un homme décédé le 15 janvier à Belo Horizonte; un autre homme décédé le lendemain à Belo Horizonte et une femme décédée le 28 décembre 2019 à Pompéu mais la cause du décès n'a pas été déterminée.

La première personne a été admise à l'hôpital le 30 décembre 2019, souffrant d'insuffisance rénale aiguë et de problèmes neurologiques. Cependant, les autorités sanitaires ont également été informées de deux cas présentant des symptômes similaires à une intoxication par le diéthylène glycol avec exposition avant octobre 2019 et une enquête est en cours.

Bières rappelées et interdites
Le ministère de l'agriculture, de l'élevage et de l'approvisionnement (Mapa) a révélé que des analyses ont trouvé du diéthylène glycol dans 32 lots de 10 bières de marque Backer. Les boissons concernées sont Belorizontina, Capixaba, Capitão Senra, Pele Vermelha, Fargo 46, Backer Pilsen, Brown, Backer D2, Corleone et Backer Trigo. Le monoéthylène glycol a également été retrouvé dans certains lots de bières de marque Belorizontina. Seul le monoéthylène glycol, moins toxique, est utilisé dans les opérations, selon l'entreprise.

Les responsables de la brasserie ont déclaré qu'elle collaborait au rappel, aux enquêtes officielles et aux enquêtes internes sur le problème.

L'Agence brésilienne de réglementation de la santé (Anvisa) a provisoirement interdit toutes les bières Backer à travers le pays avec une date d'expiration à partir d'août 2020. L'interdiction durera jusqu'à ce que l'entreprise prouve l'absence de diéthylène glycol et de monoéthylène glycol dans ses bières et que le site de production de Três Lobos à Belo Horizonte reste fermé.

La bière de marque Belorizontina avec les lots L1 1348, L2 1348 et L2 1354 et la bière Capixaba L2 1348 sont interdites et doivent être collectées par Backer car la contamination a été prouvée. Des mesures préventives ont été prises pendant 90 jours sur tous les lots d'un certain nombre d'autres bières dont la date est postérieure à août 2020, de sorte qu'elles ne peuvent pas être livrées au consommateur et doivent être retirées des rayons.

Des analyses effectuées par MAPA ont confirmé la contamination de l'eau utilisée par Backer pour fabriquer ses bières.

Plusieurs voies d'enquête sont suivies, notamment les fuites, l'utilisation abusive de monoéthylène glycol et le sabotage possible par un employé.

En moyenne, des symptômes gastro-intestinaux tels que des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales apparaissent 72 heures après avoir bu des produits contaminés avant une insuffisance rénale ou des signes neurologiques, notamment une paralysie faciale, un flou visuel, des changements sensoriels et des convulsions.