L’Anses
avait indiqué le 15 juin 2023, «Mieux connaître et combattre les
agents pathogènes transmis par les tiques».
Il
existe près de 1 000 espèces de tiques dans le monde, seules
quelques-unes sont vectrices d’agents pathogènes. Celles-ci
représentent néanmoins les vecteurs qui transmettent la plus grande
variété d’agents pathogènes (bactéries, virus et parasites) au
monde. Elles sont responsables de maladies infectieuses pour les
humains et les animaux et sont le principal vecteur d’agents
pathogènes pour les animaux en Europe.
Quelles
maladies sont liées aux tiques ?
Les
maladies liées aux tiques peuvent être d’origine :
-
bactérienne : maladie de Lyme, rickettsiose, tularémie,
bartonellose, etc. ;
-
virale : encéphalites à tiques, fièvres hémorragiques telle que
la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, louping-ill du mouton,
etc. ;
-
parasitaire : piroplasmose canine, babesiose bovine, anaplasmose,
etc.
En
France, la principale maladie humaine liée aux tiques est la maladie
de Lyme qui est transmise par Ixodes ricinus.
L’Anses étudie à la fois les tiques et les agents pathogènes
qu’elles transmettent, afin de les identifier, de les caractériser
et de lutter contre leurs effets nocifs.
Voici
que Santé
publique France rapporte le 7 juillet 2023 à propos de
l’«Encéphalite à tiques en France : premier bilan des cas
recensés par la déclaration obligatoire entre 2021 et 2023».
Santé
publique France publie le bilan des deux premières années de
surveillance par la déclaration obligatoire des cas d’encéphalite
à tiques (TBE) sur la période mai 2021 à mai 2023.
Chiffres
clés des encéphalites à tiques en France hexagonale sur la période
2021-2023
- 71
cas ont été notifiés entre mai 2021 et mai 2023, (30 en 2021, 36
en 2022 et 5 en 2023).
-
86% des cas était des cas d’infection «autochtone» (61 cas) et
14% (10 cas) avaient été infectés dans un pays «à risque», à
l’occasion d’un voyage ou parce qu’il s’agissait de leur lieu
habituel de résidence.
Sur
les 71 cas notifiés :
- 4
cas étaient des enfants de moins de 16 ans et 15 étaient âgés de
plus de 65 ans ;
- 94%
des cas ont été hospitalisés ;
- aucun
décès survenu au moment de la déclaration.
-
15% des cas exerçaient des professions les exposant particulièrement
à des piqures de tiques : éleveur ou famille d’un éleveur ou
ouvrier d’élevage de chevaux ou ruminants (n=7), agent de l’Office
National des Forêts (ONF) (n=1), horticulteur (n=1), forestier
(n=1), étudiant en lycée agricole (n=1).
- La
Haute-Savoie est le département ayant rapporté le plus de cas au
cours de ces deux années, alors que la reconnaissance du virus y est
beaucoup plus récente qu’en Alsace.
- La
région Auvergne-Rhône Alpes est dorénavant une zone importante de
circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque,
tels que le Forez. La zone de circulation du virus atteinte au sud
l’Ardèche, département qui devrait faire l’objet d’une
vigilance particulière.
Comment
se protéger des piqûres de tiques ?
Petites
par leur taille, les tiques sont difficiles à repérer. Lorsque l’on
se promène en forêt, dans des prés ou lorsque l’on jardine,
quelques conseils à suivre permettent de se protéger des piqûres :
- se
couvrir, en portant des vêtements longs qui recouvrent les bras et
les jambes, un chapeau et rentrer le bas du pantalon dans les
chaussettes ;
-
rester sur les chemins et éviter les broussailles, les fougères et
hautes herbes ;
-
utiliser des répulsifs cutanés.
En
rentrant chez soi après une balade en forêt ou après avoir
jardiné, il est conseillé de :
-
s’examiner et vérifier soigneusement l’ensemble de son corps ;
- en
cas de piqûre, retirer le plus rapidement possible la ou les tiques
avec un tire-tique ou à défaut une pince fine.
La
vaccination contre l’encéphalite à tiques
La
vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée chez
les voyageurs adultes et enfants exposés en pays très endémique.