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samedi 6 mai 2023

Quand l’idéologie woke nous menace tous les jours

Le blog avait déjà publié, Quand l’idéologie woke menace jusqu’à la science, mais voici qu’il y a du nouveau ...
L’«antiwokisme», dernier épouvantail de la gauche intellectuelle par Emmanuelle Henin, Pierre-Henri Tavoillot et Xavier-laurent Salvador, article paru dans Le Figaro le 6 mai 2023.
Dans une tribune, les auteurs répondent, en dénonçant la cécité d’une partie de l’intelligentsia française. Article est réservée aux abonnés ...

Mardi dernier (2 mai) est parue une tribune signée de 200 universitaires, intitulée: «L’antiwokisme est infiniment plus menaçant que ledit wokisme auquel il prétend s’attaquer.» Le péché impardonnable imputé aux «antiwoke» est d’avoir organisé, puis publié un colloque, «Après la déconstruction» (dont les actes ont été publiés chez Odile Jacob), qui critique les dérives des courants inspirés des cultural studies, et d’avoir fait la publicité du livre dans une vidéo.

À défaut d’argumenter, les auteurs se contentent de crier au retour des Chemises brunes ou noires et à la haine de l’étranger, épouvantail décati auquel ils sont les seuls à croire - ou à feindre de croire. Seule la quantité de signataires pouvait suppléer à l’indigence du réquisitoire. Quand la raison disparaît, la force est le seul recours et la grégarité tient lieu de vertu.

Que tant d’intellectuels puissent signer un texte aussi caricatural a de quoi inquiéter et confirmer le diagnostic de «crétinarcat» posé dans la vidéo incriminée.

Publié en 1949, le livre de Georges Orwell, 1984, le héros du roman est torturé jusqu’à ce qu’il accepte que deux et deux font cinq. Comme le dit Orwell, «Le Parti finirait par annoncer que deux et deux font cinq et il faudrait le croire. Il était inéluctable que, tôt ou tard, il fasse cette déclaration. La logique de sa position l’exigeait. Ce n’était pas seulement la validité de l’expérience, mais l’existence même d’une réalité extérieure.»

Selon les auteurs de la tribune du Figaro, « Cette prophétie prend une pertinence singulière . À l’heure où certains affirment que «2 + 2 = 4 pue le suprémacisme blanc» (Laurie Rubel Brooklyn College) et qu’«il n’y a pas d’objectivité du savoir scientifique» (Rachel Borghi Sorbonne Université.

jeudi 4 mai 2023

Quand l’idéologie woke menace jusqu’à la science

«L’idéologie woke menace jusqu’à la science» par Andreas Bikfalvi est un article paru le 4 mai 2023 dans Le Figaro.

Un groupe de scientifiques ont signé un article dans une revue universitaire pour alerter sur l’idéologie déconstructioniste, qui cherche à substituer au critère du mérite une logique identitaire, explique le professeur de biologie cellulaire et moléculaire à l’université de Bordeaux.

Vingt-neuf scientifiques de différentes nationalités, dont moi-même, se sont levés pour s’opposer aux attaques contre le mérite dans les sciences. Dans un article publié dans la revue à comité de lecture Journal of Controversial Ideas, nous mettons en lumière l’attaque idéologique contre la science qui se déroule dans les coulisses des universités, des maisons d’édition scientifiques et des instituts et agences de financement tels que l’Institut national de la santé (NIH) et la Fondation nationale des sciences américaine (NSF).

La notion de mérite est devenue politiquement incorrecte car elle perpétuerait des inégalités notamment en excluant des minorités sociales (ethniques, sexuelles ou genrées, religieuses, etc.) de divers secteurs de la société et en particulier des universités et des institutions scientifiques.

Dans le résumé de l’article publié dans le Journal of Controversial Ideas, il est rapporté,

Le mérite est un pilier central de l'épistémologie libérale, de l'humanisme et de la démocratie. L'entreprise scientifique, fondée sur le mérite, s'est avérée efficace pour générer des avancées scientifiques et technologiques, réduire la souffrance, réduire les écarts sociaux et améliorer la qualité de vie dans le monde. Cette perspective documente les tentatives continues de saper les principes fondamentaux de l'épistémologie libérale et de remplacer le mérite par des critères non scientifiques et politiquement motivés. Nous expliquons les origines philosophiques de ce conflit, documentons l'intrusion de l'idéologie dans nos institutions scientifiques, discutons des dangers de l'abandon du mérite et proposons une approche alternative, centrée sur l'humain, pour lutter contre les inégalités sociales existantes.  

M.  Andreas Bikfalvi explique bien comment les auteurs en sont venus à demander à différentes revues scientifiques et interdisciplinaires comme Nature, Science ou Proceedings of the National Academy of Science (PNAS) de publier l'article.

Nous avons tenter de publier dans cette dernière, en contrepoint à plusieurs articles publiés par la revue, qui adoptaient le point de vue de la «justice sociale». Mais on nous a conseillé de retirer le mot «mérite» du titre, car selon le comité de rédaction de la revue, «le concept de mérite, comme les auteurs le savent sûrement, a été largement et légitimement attaqué comme étant creux». L’article a été finalement rejeté par cette revue pour des raisons étranges, notamment parce qu’il serait «nuisible» aux minorités. Cela nous a incité à mentionner à la fin de notre article que «non seulement la méritocratie en science est une idée controversée, mais dans certains cercles académiques, l’existence même du mérite en tant que concept est remise en question».