“La science ne connaît ni race, ni genre, ni religion (…). Il n’y a pas de chimie queer, de physique juive, de mathématiques blanches ni d’astronomie féministe”..https://t.co/9Al12JMZBL
— François Momboisse (@fmomboisse) May 6, 2023
par @Le_Figaro
Mardi dernier (2 mai) est parue une tribune signée de 200 universitaires, intitulée: «L’antiwokisme est infiniment plus menaçant que ledit wokisme auquel il prétend s’attaquer.» Le péché impardonnable imputé aux «antiwoke» est d’avoir organisé, puis publié un colloque, «Après la déconstruction» (dont les actes ont été publiés chez Odile Jacob), qui critique les dérives des courants inspirés des cultural studies, et d’avoir fait la publicité du livre dans une vidéo.
À défaut d’argumenter, les auteurs se contentent de crier au retour des Chemises brunes ou noires et à la haine de l’étranger, épouvantail décati auquel ils sont les seuls à croire - ou à feindre de croire. Seule la quantité de signataires pouvait suppléer à l’indigence du réquisitoire. Quand la raison disparaît, la force est le seul recours et la grégarité tient lieu de vertu.
Que tant d’intellectuels puissent signer un texte aussi caricatural a de quoi inquiéter et confirmer le diagnostic de «crétinarcat» posé dans la vidéo incriminée.
Publié en 1949, le livre de Georges Orwell, 1984, le héros du roman est torturé jusqu’à ce qu’il accepte que deux et deux font cinq. Comme le dit Orwell, «Le Parti finirait par annoncer que deux et deux font cinq et il faudrait le croire. Il était inéluctable que, tôt ou tard, il fasse cette déclaration. La logique de sa position l’exigeait. Ce n’était pas seulement la validité de l’expérience, mais l’existence même d’une réalité extérieure.»
Selon les auteurs de la tribune du Figaro, « Cette prophétie prend une pertinence singulière . À l’heure où certains affirment que «2 + 2 = 4 pue le suprémacisme blanc» (Laurie Rubel Brooklyn College) et qu’«il n’y a pas d’objectivité du savoir scientifique» (Rachel Borghi Sorbonne Université.