A moins de 20 jours de l’ouverture du salon de l’Agriculture, les agriculteurs se mobilisent et manifestent à Paris. Avec un slogan : «Macron liquide l’agriculture».
A l’origine, il y a l’annonce par le syndicat des betteraviers (CGB), et les FNSEA et JA du Grand bassin parisien, d’une manifestation à Paris, le 8 février, sur l’esplanade des Invalides. Il s’agissait de protester contre «la suppression continue des moyens de production en agriculture, la mise en œuvre de contraintes réglementaires intenables (ZNT, nitrates, énergie, engrais, retour de la jachère dans la nouvelle PAC, …) et récemment l’interdiction des néonicotinoïdes sur la betterave sucrière », écrivaient ces organisations le 1er février dans un communiqué commun.
Le slogan retenu est explicite «Macron liquide l’agriculture #Sauvetonpaysan». Mais en quelques jours, ce qui aurait pu n’être qu’un rassemblement régional prend la tournure d’un rendez-vous national.
L’UNPT (Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre ) à son tour, au nom notamment des producteurs de pommes de terre de fécule, appelle à rejoindre le mouvement. «Comment la France liquide à bas bruit une filière agricole souveraine ?» demande l’Union des producteurs de pommes de terre. Le 3 février, la FNSEA aussi annonce sa décision et «appelle tout son réseau et l’ensemble de ses filières à se mobiliser à partir du 8 février à Paris et jusqu’au 20 février dans toute la France».
C’est donc désormais l’ensemble du réseau FNSEA qui s’engage dans cette protestation. «Sauvegardons notre agriculture ! Produisons en France ! Préservons notre souveraineté alimentaire ! N’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas !» sont les mots d’ordre.
«Toutes les productions agricoles sont impactées. Toutes les régions sont concernées. Le moral des agriculteurs est affecté» écrit la FNSEA. En venant manifester à Paris, et en écrivant «Macron liquide l’agriculture», le monde agricole décide de s’adresser directement au président de la République. A moins de 20 jours du Salon de l’agriculture, ce dernier est désormais en première ligne.