Des résidus de pesticides dans le vin chaud : un risque de gâcher les fêtes de fin d’année ?, source BfR du 8 décembre 2023.
La période de Noël est la période du vin chaud. A l'heure des fêtes de fin d'année, un magazine grand public a testé différents vins chauds. Le vin chaud étant populaire à cette période de l'année, non seulement auprès des consommateurs mais aussi auprès des toxicologues, les résultats présentent un intérêt particulier pour l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR).
Il est donc d’autant plus réjouissant que les résultats ne soulèvent aucune préoccupation toxicologique. C’est-à-dire au-delà des effets généralement connus et, dans ce contexte, les plus probables de l’alcool. Cela s'applique aussi bien à l'ajout signalé d'arômes qu'aux traces détectées de substances actives provenant de produits phytopharmaceutiques (ci-après dénommés pesticides). Toutefois, l'absence de concentrations spécifiques a posé certains problèmes en ce qui concerne l'exigence standard d'une évaluation détaillée des risques.
Des traces de pesticides ont été retrouvées dans 18 des 24 vins chauds testés. Le magazine ne précise pas s'il a également testé les résidus de substances actives autorisées pour la culture biologique et fréquemment utilisées en viticulture biologique. Le magazine fait référence aux traces comme résidus de substances actives dans une plage de 0,01 mg/kg ou plus. Parmi les vins biologiques, quatre sur sept ont été testés sans substances actives pesticides.
Deux des 18 vins produits de manière conventionnelle se sont révélés exempts de résidus de pesticides. Parmi les autres, deux autres échantillons contenaient des résidus de trois substances actives différentes, explicitement mentionnées dans le rapport : l'iprovalicarb et le diméthomorphe. L’utilisation de ces deux produits est actuellement approuvée dans l’UE.
En ce qui concerne les échantillons analysés, le rapport ne précise pas si une limite maximale de résidus (LMR) spécifique pour les raisins a été dépassée. Cependant, étant donné que seules des traces ont été détectées, cela semble peu probable.
En ce qui concerne les résidus de pesticides signalés, le BfR conclut donc qu'il est peu probable que les résultats de pesticides signalés dans les vins chauds testés constituent un risque pour la santé. Bien que cela ne soit pas abordé plus en détail dans le rapport, des effets néfastes sur la santé sont plutôt attendus d'un autre ingrédient : l'éthanol (également mieux connu sous le nom d'alcool). Il est contenu dans le vin chaud à des concentrations moyennes de 100 g/kg (≈ 12,5% en volume). L'éthanol est connu pour avoir des effets aigus sur le système nerveux ainsi que divers effets chroniques. Bien que cela soit probablement en contradiction avec l’expérience souhaitée, les consommateurs souhaitant protéger leur santé pourraient donc envisager de consommer de manière responsable.