A l’heure du bilan pour l’année 2020, le constat est sans appel : à année exceptionnelle, nombre de rappels de produits exceptionnel. Malgré une baisse générale observée chez les différentes catégories de produits, seule l’alimentation fait la course en tête et vient conforter sa place de leader et explose le nombre de rappels en France.
Quelques observations en ce qui concerne cet article très documenté,
Tous produits confondus, en 2020, «1 563 produits ont été rappelés selon le décompte de Oulah!, soit 56,3% d’augmentation par rapport à 2019.»
Comme à son habitude, les catégories les plus rappelées en France sont : Alimentation, 1 105 rappels Enfants, 122 rappels et Automobiles, 97 rappels.
Selon mon décompte, j’en étais à 997 rappels pour les produits alimentaires (vs 1 105), chiffre moins élevé qui a du sans doute ne pas assez prendre en compte en détail le rappel des produits alimentaires des produits contaminés par l'oxyde d'éthylène …
Multipliez le nombre de produits par les numéros de lots et dates de durabilité minimale différentes et vous obtiendrez rapidement des milliers de références comme l’indique la liste de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Une liste qui, bien qu’imbuvable, reflète l’ampleur du désastre qui touche le consommateur.
Au 31 décembre 2020, la liste, un tableau insipide sur excel, indique 2762 rappels et déjà au 4 janvier 2021, nous en sommes à 2782. C’est un peu comme le Covid, on ne se demande quand cela finira !
Le seul point positif, si l’on veut, c’est que la France n’est pas la seule à être touchée et que c’est bien l’Europe toute entière qui doit faire face à cette contamination. Par contre la question du contrôle de la chaîne d’approvisionnement se pose à tous les niveaux, fabricants et autorités sanitaires. Comment une matière première contaminée peut traverser aussi facilement les frontières de l’Union Européenne sans que personne ne s’en aperçoive ?
Certes, «la France n’est pas la seule à être touchée», mais c’est le pays en Europe qui est le plus touché !
A la bonne question, « Comment une matière première contaminée peut traverser aussi facilement les frontières de l’Union Européenne sans que personne ne s’en aperçoive ? », pas de réponse de l’UE mais désormais un contrôle sera institué sur la recherche de pesticides selon le règlement d’exécution (UE) 2020/1540 de la Commission du 22 octobre 2020 modifiant le règlement d’exécution (UE) 2019/1793 en ce qui concerne les graines de sésame originaires de l’Inde.
Pas d’évaluation des risques au niveau européen excepté aux Pays Bas, dont on nous dit que le problème devait exister depuis un certain temps, et en dans une moindre mesure en Belgique, pays qui a lancé l'alerte le 9 septembre 2020.
Et que dire de ces nombreux produits dits Bio, touchés eux-aussi par ce pesticide ? C’est la douche froide pour les consommateurs. De nombreux commentaires sur les réseaux sociaux font part de la déception de celles et ceux qui sont adeptes du Bio et qui se sentent trahis.
Au final les industriels du Bio ne sont pas plus vigilants que les autres et c’est bien ça le drame dans nos assiettes !
Comme dirait Le Canard Enchaîné, Pan sur le bec pour les produits bio, lire à ce sujet, Il paraît qu'il y a des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticides, Ouh là là …, ce qui montre bien que les produits bio, c’est du vrai marketing et de fausses promesses, expression tirée du titre du livre de Gil Rivière-Wekstein.
Au podium des causes de rappels, sans surprise, la présence d’oxyde d’éthylène représente la cause de 69,05% des rappels, suivi de Listeria monocytogenes avec 7,51% et Salmonella avec 4,62%. Viennent ensuite, les allergènes et norovirus.
Les corps étrangers n’ont pas fait l’objet d’un classement, c’est dommage, car ils doivent représenter une part importante des rappels.
Merci qui, merci Oulah! et Franck Valayer.