Chers Lecteurs,
1. Les rappels de produits alimentaires continuent sur leur lancée, après une baisse toute relative en 2023 et 2024, voici que 2025 a été un bon cru. Voici les chiffres sur ces cinq dernières années :
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
Chers Lecteurs,
1. Les rappels de produits alimentaires continuent sur leur lancée, après une baisse toute relative en 2023 et 2024, voici que 2025 a été un bon cru. Voici les chiffres sur ces cinq dernières années :
Sécurité des aliments en France : rappels des produits alimentaire sur 5 ans, selon Rappel Conso.
La prévision de plus de 2 000 rappels est donc acquise pour 2025 comme en 2022, 2023 et 2024.
Rien ne change, donc tout va bien ?
Selon Santé publique France,
Le nombre de toxi-intoxications alimentaires collectives (TIAC) notifiées en 2022 est le plus élevé enregistré depuis la mise en place de la surveillance en 1987. Il a dépassé le précédent record de 2019 après une diminution en 2020-2021 dans le contexte de la pandémie de Covid-19. »
Comme l’on dit, le « précédent record » se doit être battu, c’est désormais fait ...
Mais d’où proviennent ces informations ? Elles sont issues du EU One Health Zoonoses Report de l’EFSA, publiées le 10 décembre 2024.
Un constat, les TIAC sont en nette augmentation aussi en 2023 !
Tout va donc bien ?
Comme le rapporte les autorités de santé,
Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux, est important et était estimé à entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année sur la période 2008-2013.
Et que dire des inspections en sécurité des aliments :
Fréquentation très exceptionnelle en décembre, la meilleure de l'année 2023, et de loin, est-ce à dire que fort de ce succès, le blog va continuer en 2024 ?Mes meilleurs voeux et bonne et heureuse année 2024
Si vous aviez l’intention de réveillonner dans le restaurant ci-dessous, à mon avis, changez vite vos plans !
🔴 #santé | Fermeture administrative décidée par @prefet95 du restaurant « Pizza Must » situé 122 avenue Jean Jaurès à @VilleArgenteuil :
— Préfet du Val-d'Oise (@Prefet95) December 29, 2023
❌ denrées dont les dates de consommation sont dépassées
❌ locaux sales
❌ denrées conservées dans des conditions inadéquates
❌ bonnes… pic.twitter.com/Lq946E56LB
Il est noté :
Les toxi-infections alimentaires causées par les Norovirus se traduisent par des troubles gastro-intestinaux souvent accompagnés des symptômes de gastro-entérite aiguë (apparition brutale de vomissements, nausées et/ou diarrhées parfois associés à des crampes abdominales, fièvre modérée, frisson, courbature et maux de tête).Ces symptômes apparaissent après 10 à 50 heures après consommation.Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives à ces symptômes, ainsi que les personnes immunodéprimées, les enfants en bas âge et les personnes âgées.
Pour l’instant, en France, pas de rappel via RappelConso, mais cela peut évoluer, et pas de message non plus de nos autorités sanitaires, ministères de l’Agriculture et de la Santé. Le communiqué du préfet de Gironde du 27 novembre 2023, «Interdiction temporaire de la pêche, de la récolte et de la commercialisation en vue de la consommation de l’ensemble des coquillages du Bassin d’Arcachon et du banc d’Arguin», doit sans doute suffire ...
Par ailleurs, il devrait y avoir, mais ce n’est pas certain, une notification au RASFF de l’UE ...
Cécile Dindar, préfète de l’Aube, a pris la décision de fermer, «en urgence», le restaurant Maï-Lan situé place Jean-Jaurès à Troyes. Lors d’une inspection, la présence de nuisibles et des manquements aux règles d’hygiène ont été constatés.
À la suite d’un signalement et après inspection de la part des services de l’État à plusieurs reprises, l’établissement avait déjà été fermé entre le 11 octobre et le 5 décembre 2023, communique la préfecture. «Une nouvelle inspection a été diligentée dans le cadre du suivi des mesures sanitaires. À la suite de cette nouvelle inspection, Cécile Dindar, préfète de l’Aube, a pris la décision de fermer, en urgence, le restaurant ‘‘Maï-Lan’ situé place Jean-Jaurès à Troyes.»
«Ces nombreux manquements présentent un danger grave pour la santé publique entraînant des risques de contamination et développement de micro-organismes», estime la préfecture. La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur, après contrôle.
Ces rappels font suite à une notification par l’Allemagne au RASFF de l’UE le 22 décembre 2023 de la présence de Salmonella dans des baies de goji bio séchées de Chine via l’Autriche.
Le produit a été distribué dans 11 pays, Autriche, Belgique, Croatie, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Luxembourg, Roumanie, Slovénie, Suisse.
L’analyse microbiologique a été réalisé le 11 septembre 2023 et le résultat est la présence de Salmonella dans 125 g.
A noter que le 22 décembre 2023, l’AFSCA de Belgique rappelle des baies de goji mais en raison de la non-mention de l’irradiation sur l‘étiquetage.
Le Bulletin de surveillance sanitaire diffusé ce jeudi relève des cas d’intoxication alimentaire survenus lors d’un repas commun au dernier Matavaa, le festival des arts des îles Marquises.
C’est une information qui sort un peu du lot, dans le dernier Bulletin de veille sanitaire, et qui vient ternir quelque peu aussi ce qui, jusqu’alors, avait pu donner un air bucolique, voire enchanteur, au dernier Matavaa, le festival bisannuel des arts des îles Marquises qui s’est tenu du 16 au 20 décembre à Nuku Hiva.
Le réseau sentinelle s’appuie sur les observations de médecins et infirmiers référents et sur les données des structures de santé publique. Selon les éléments ainsi remontés jusqu’à la Direction de la santé, au cours du festival des Marquises, dix cas de gastroenterites aiguës, dont un ayant nécessité une hospitalisation courte, sont survenus et font suspecter une toxi-infection alimentaire collective suite à un repas commun, estime le dernier bulletin de veille sanitaire. Il précise : «Aucune coproculture n’a été effectuée chez les patients. L’analyse des plats témoins de la cuisine collective a mis en évidence des germes susceptibles d’être en cause (Bacillus cereus et Clostridium perfringens) mais en quantité inférieure au seuils pathogènes. Cependant, une rupture de la chaîne du froid ou de la liaison chaude entre le service et la consommation des plats par les malades pourrait être la cause de ces intoxications.» Mis à part cela, le festival n’a donné lieu à aucun autre événement sanitaire notable.
Le réseau sentinelle montre au demeurant sur l'ensemble du territoire une stabilisation du nombre de consultations pour syndrome de gastro-entérites aiguës, en semaine 50. Du 11 au 17 décembre, on note ainsi autour de 120 consultations avec un taux de 4% des visites pour un syndrome gastro-entérite aiguë (GEA). «Le réseau sentinelle montre une stabilisation du nombre de consultations pour syndrome GEA. Le rotavirus, les Salmonella et Campylobacter sont les principaux germes identifiés.»
Les autorités de santé profitent de cet incident bénin au Matavaa 2023 pour rappeler la nécessité de conserver les plats préparés soit au froid (> 4°C), soit au chaud (> 65°C) et de les consommer rapidement par la suite. Des mesures de précautions que le bulletin rappelle à dessein en cette période de fêtes de fin d’année.
Le nombre de personnes malades suite à une éclosion d'infections à Salmonella attribuée au cantaloup est en augmentation au Canada.
Il y a maintenant 164 patients confirmés en laboratoire, contre 129 patients signalés le 7 décembre par l'Agence de la santé publique du Canada. Une personne supplémentaire est décédée, ce qui porte le nombre total de décès à sept.
L'épidémie est liée à une épidémie aux États-Unis où 302 personnes sont tombées malades et quatre sont décédées.
Dans les deux pays, des personnes sont tombées malades entre la mi-octobre et la mi-décembre. L’épidémie est considérée comme en cours et les enquêteurs s’efforcent toujours de retrouver d’autres victimes.
Dans les deux pays, les très jeunes enfants et les personnes âgées ont été les plus durement touchés. Au Canada, 36% des victimes sont des enfants de cinq ans ou moins et 45% sont des personnes de 65 ans et plus.
Un certain nombre de rappels ont été lancés dans les deux pays, deux rappels étant essentiels aux épidémies. Les melons cantaloups entiers des marques Malichita et Rudy en provenance du Mexique semblent être à l'origine du problème et ont été rappelés aux États-Unis et au Canada. Cependant, des rappels supplémentaires de produits de melons cantaloup fraîchement découpés, y compris des produits à base de fruits mélangés, font également l'objet d'un rappel car ils contiennent du melon cantaloup des marques Malichita et Rudy.
Aux États-Unis, les produits à base de cantaloup rappelés sont répertoriés ici.
L’actualité dicte les titres de la presse et en cette période plutôt ‘calme’ le saumon fumé et Listeria ont, semble-t-il fait le reste.
Cela étant, ce produit, saumon fumé Norvège tranché machine de marque SAS Le Fumoir, a été rappelé assez tardivement, le 22 décembre 2023, avec une date de début de commercialisation du 5 décembre 2023.
Cet article, ci-après, fait un peu la synthèse de ce qu’on sait, et en fait, on ne sait pas grand-chose, même s’il se termine par une note d’humour toute britannique. Les chiffres des personnes malades oscillent entre des centaines, 700 et plus de 700, c’est dire l’étendue de l’intoxication ...
«Personne n'y a échappé» : intoxication au repas de Noël d'Airbus, 700 invités malades», source L’Indépendant du 23 décembre 2023.
En trinquant ce 14 décembre à l'occasion du traditionnel repas de Noël d'entreprise, les 2600 employés d'Airbus Atlantic réunis à l'usine de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) ne croyaient pas si bien dire.
L'ARS qui a d’ailleurs ouvert une enquête. L'objectif : déterminer ce qui a provoqué cette infection.
À première vue, les huîtres ne seraient pas en cause, puisqu'il n'y en avait pas au buffet. Les fromages ont été pointés du doigt sur les réseaux sociaux, selon Le Figaro. L'hypothèse d'un virus de gastro-entérite est avancée. L'ARS a effectué les prélèvements. Les résultats des analyses auront le dernier mot.
Cerise sur le gâteau, rien ne vaut un tweet de la perfide Albion, humour ...
Airbus Atlantic nightmare as 700 staff off sick after Christmas dinner https://t.co/VkjnLOW8cS pic.twitter.com/E9MjmB7DD7
— The Mirror (@DailyMirror) December 23, 2023
🔴 #santé | Fermeture administrative décidée par @prefet95 de l’enseigne « Piment Plus » situé 57 rue de Salonique à @VilleArgenteuil :
— Préfet du Val-d'Oise (@Prefet95) December 22, 2023
❌ locaux et équipements sales
❌ denrées conservées dans des conditions inadéquates
❌ bonnes pratiques d’hygiène non respectées
🔴 Du fait… pic.twitter.com/enIp9jYjAr
Du fait de ces manquements l’établissement présente un danger grave pour la santé publique en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire.
La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur.
Six images sont proposées sur Facebook
Une enquête est ouverte par Santé publique France après une suspicion d'intoxication alimentaire collective lors du repas de Noël d'Airbus, à Montoir-de-Bretagne, le jeudi 14 décembre. Pour l'instant, on ignore les causes de l'intoxication, les résultats des analyses ne sont pas encore connues.
Nos confrères de Ouest France évoquent plusieurs centaines de malades. Des personnes prises de vomissements et de diarrhées.
Des salariés d'Airbus et de ses sous-traitants auraient été touchés. Comme il s'agissait du repas de Noël, il y avait plus de monde que d'habitude, ce jour-là au restaurant d'entreprise.
Les articles du ministère de l’Agriculture en matière de sécurité sanitaire des aliments sont rares, bien trop rares, c'est dommage, et donc il faut savoir profiter de ce premier article de 2023 sur «Sécurité sanitaire des aliments : tout sur la chaîne du froid». Cet article vient d'être republié le 19 décembre 2023 -aa.
La réglementation sanitaire qui fixe les températures optimales de conservation de denrées s’appuie sur des bases scientifiques traditionnelles. Elle prend en compte l’évolution des habitudes de consommation, les progrès techniques agroalimentaires et leurs risques inhérents, son objectif étant de garantir la sécurité du consommateur.La chaîne du froid : à vos thermomètres !Le froid positif permet de conserver une denrée sans atteindre son point de congélation, ce qui risquerait d’en dégrader certaines qualités organoleptiques, comme sa texture.Le froid négatif vise, au contraire, à conserver les denrées à l’état congelé et à une température suffisamment basse pour bloquer tout réaction biologique. Les denrées peuvent ainsi être conservées pendant plusieurs semaines voire des mois.
Intéressant le sous-titre de ce paragraphe «La chaîne du froid : à vos thermomètres», car, s’agissant de la cuisson des aliments, nos autorités sanitaires indiquent des températures de cuisson, sans évoquer «à vos thermomètres», étonnant, non ?
Autre intérêt de ce paragraphe, des exemples illustrent les différences de températures de conservation,
Les denrées conservées en froid positif doivent l’être à des températures d’autant plus basses qu’elles sont fragiles : les mollusques vivants (huîtres, moules) peuvent être stockés à des températures dépassant les 10°C tandis que la viande hachée doit l’être à moins de 2°C.
Toujours ce souci de la température et donc du thermomètre ...
Enfin, parmi les références citées, on trouve le guide des bonnes pratiques d’hygiène à destination des consommateurs, version mai 2013.
Ce guide a mal vieilli, à mon sens, jugez plutôt, car il va aussi s’agir de thermomètre, mais pour la cuisson,
Pour les enfants de moins de 15 ans, veiller à bien cuire à cœur les steaks hachés, à une température supérieure à +63°C (cela correspond visuellement à une viande non rosée à cœur).
En revanche, ce qui existe, ce sont des recommandations de Santé
publique France, «La
prévention du syndrome hémolytique et urémique chez l’enfant âgé
de moins de 15 ans en France».Encore une histoire de thermomètre ...
Dans un récent rappel de bifteck haché de bœuf pour cause de STEC du 20 décmbre 2023, RappelConso indique dans la fiche de rappel :
... les autorités sanitaires rappellent que par précaution pour les populations plus sensibles comme les enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées, les femmes enceintes, il est recommandé de cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.