Deux études chinoises sont parues
récemment dans parue dans Emerging
Infectious Diseases, le
journal du CDC des Etats-Unis.
Le
blog vous propose la présentation du résumé et des conclusions de
ces deux études, sachant que
la seconde étude a été
médiatiquement
très commentée
avec un chiffre de ≈4
m ...
A
mon sens, ce sont des études
d’observations qui ne remettent pas en cause les travaux parus dans
le New
England Journal of Medicine
dont le blog vous avait
entetenu ici.
Voir aussi cet article
utile.
Dans
la
première
étude chinoise
intitulée, « COVID-19
Outbreak Associated with Air Conditioning in Restaurant, Guangzhou,
China, 2020 »
(Eclosion
de COVID-19 associée avec l’air conditionné dans un restaurant de
Guanzhou, Chine, 2020)
Résumé
Du
26 janvier au 10 février 2020, une épidémie de la
nouvelle
maladie à coronavirus en 2019 dans un restaurant climatisé de
Guangzhou, Chine, a impliqué trois
cas groupés ou clusters
familiaux. La direction du flux d'air était cohérente avec la
transmission des gouttelettes. Pour éviter la propagation du virus
dans les restaurants, nous recommandons d'augmenter la distance entre
les tables et d'améliorer la ventilation.
Les
auteurs notent :
Notre
étude a ses limites. Nous n'avons pas mené d'étude expérimentale
simulant la voie de transmission aéroportée. Nous n'avons pas non
plus effectué d'études sérologiques avec
un écouvillon des membres de la famille asymptomatiques et d'autres
convives pour estimer le risque d'infection.
Nous
concluons que dans cette éclosion, la transmission des gouttelettes
a été provoquée par une ventilation climatisée. Le facteur clé
de l'infection était la direction du flux d'air. Il convient de
noter que le patient ‘B3’
n’était pas fébrile et
que
1%
des patients de cette éclosion étaient asymptomatiques, ce qui
constituait une source potentielle d'éclosion parmi le public.
Pour
éviter la propagation du COVID-19 dans les restaurants, nous
recommandons de renforcer la surveillance de la température,
d'augmenter les
distances
entre les tables et d'améliorer la ventilation.
Dans
la seconde
étude chinoise intitulée,
« Aerosol
and Surface Distribution of Severe Acute Respiratory Syndrome
Coronavirus 2 in Hospital Wards, Wuhan, China, 2020 »
(Distribution d’aérosols
et des surfaces
du SRAS-CoV-2
dans des
locaux
hospitaliers, Wuhan, Chine, 2020).
Résumé
Pour
déterminer la distribution du SRAS-CoV-2
dans
des
locaux
hospitaliers de Wuhan, en Chine, nous avons analysé des prélèvements
d'air et de surfaces. La contamination était plus importante dans
des
unités de soins intensifs que dans des
services généraux. Le virus a été largement distribué sur les
sols, les souris d'ordinateur, les poubelles et les mains courantes
de lit de malade et a été détecté dans l'air ≈4 m des patients.
Conclusion
Cette
étude a conduit à trois
conclusions. Premièrement, le SRAS-CoV-2
a été largement distribué dans l'air et sur les surfaces des
objets à la fois en untiés
de soins intensifs
et dans
des
locaux généraux,
ce qui implique un risque d'infection potentiellement élevé pour le
personnel médical et d'autres contacts étroits.
Deuxièmement,
la contamination de l'environnement était plus importante dans les
unités de soins intensifs
que dans des
locaux
généraux;
ainsi, des mesures de protection plus strictes devraient être prises
par le personnel médical travaillant dans les
units de soins intensifs.
Troisièmement,
les caractéristiques de distribution des aérosols du SRAS-CoV-2
dans les
locaux généraux
indiquent que la distance de transmission du SARS-CoV-2 pourrait être
de 4 m.
Au
30 mars, aucun membre du personnel de l'hôpital de Huoshenshan
n'avait été infecté par le SRAS-CoV-2, ce qui indique que des
précautions appropriées pourraient prévenir efficacement
l'infection. De plus, nos résultats suggèrent que l'isolement à
domicile des personnes soupçonnées de COVID-19 pourrait ne pas être
une bonne stratégie de contrôle. Les membres de la famille n'ont
généralement pas d'équipement de protection individuelle et n'ont
pas de formation professionnelle, ce qui conduit facilement à des
clusters ou des cas groupés d’infections familiales.
Au
cours de l'épidémie, le gouvernement chinois s'est efforcé dans
toute la mesure du possible d'isoler tous les patients soupçonnés
de COVID-19 par des actions telles que la construction d'hôpitaux
mobiles à Wuhan, qui ont veillé à ce que tous les patients
suspects de maladie soient soignés par un personnel médical
professionnel et que la transmission du virus a été effectivement
interrompue. Fin mars, l'épidémie de SRAS-COV-2 en Chine était
bien maîtrisée.
Notre
étude a deux
limites.
Premièrement,
les résultats des
essais
d'acide nucléique n'indiquent pas la quantité de virus viable.
Deuxièmement,
pour la dose infectieuse minimale inconnue, la distance de
transmission des aérosols ne peut pas être strictement déterminée.
Dans
l'ensemble, nous avons constaté que l'air et les surfaces des objets
dans des
locaux
de
COVID-19 étaient largement contaminés par le SRAS-CoV-2. Ces
résultats peuvent être utilisés pour améliorer les pratiques de
sécurité sanitaire.
NB : Des particules virales peuvent se trouver jusqu'à 4 mètres de hauteur, mais on ne sait combien il y en a et s'il est viable, alors ...