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lundi 22 mars 2021

Madagascar : 19 personnes dont neuf enfants décèdent après avoir mangé une tortue de mer

Madagascar : 19 personnes dont neuf enfants décèdent après avoir mangé une tortue de mer, source AFP.

Au total, trente-quatre personnes ont été hospitaliées à Vatomandry, dans l'est de l'île, lundi, en raison de cette intoxication alimentaire.

Au moins 19 personnes, dont neuf enfants, sont mortes à Madagascar d'une intoxication alimentaire après avoir consommé de la viande d'une tortue de mer, un animal protégé, a appris l'AFP jeudi 18 mars de sources concordantes.

Trente-quatre personnes ont été hospitalisées à Vatomandry, dans l'est de l'île, depuis lundi, dont dix sont décédées, a annoncé l'Agence de contrôle de la sécurité sanitaire et alimentaire, sans préciser si des enfants se trouvaient parmi les morts.

La consommation de tortue marine pourtant déconseillée

Neuf autres enfants sont morts à leur domicile après avoir consommé de la chair de la même tortue, a précisé le gouverneur de la région. La consommation de tortues marines et de 24 autres espèces de poissons est fortement déconseillée par les autorités sanitaires de la Grande île pendant la saison chaude.

Ces espèces se nourrissent d'algues qui, de novembre à mars, sont toxiques pour ceux qui en mangent la chair. Chaque année, sur les zones côtières de Madagascar, une cinquantaine de familles sont intoxiquées et régulièrement des morts sont à déplorer. En janvier 2018, huit personnes étaient ainsi mortes d'intoxication dans le nord du pays, et huit autres le mois précédent.

NB : Le chelonitoxisme ou chélonitoxication est un type d'intoxication alimentaire qui résulte parfois de la consommation de tortues, en particulier de tortues marines, dans la région de l'Atlantique, Océans Pacifique et Indien.

jeudi 15 août 2019

Choses lues sur des maladies infectieuses


Madagascar: le gouvernement sur le qui-vive avec le retour de la peste bubonique, selon RFI Afrique du 9 août 2019. Extraits.

A Madagascar, la saison pesteuse a démarré. Les trois premiers cas de peste bubonique viennent d’être enregistrés à 50 km à l’ouest de la capitale. Aucun mort n’est à déplorer pour le moment mais le ministère de la Santé veille. Comme chaque année, les campagnes de sensibilisation ont débuté. Le but : éviter la propagation d’épidémies comme celle de 2017, année noire, qui avait fait plus de 200 victimes et 2 400 personnes infectées par la bactérie sur tout le territoire malgache.

« Ne pas répéter les erreurs du passé », c’est l’ambition affichée du ministère de la Santé. Contacté par téléphone, le directeur général de la médecine préventive Dr Fidiniaina Randriatsarafara indique que « les activités d’information et de sensibilisation ont débuté. » Des clips radiophoniques sont ainsi diffusés sur les radios locales pour rappeler que l’apparition de ganglions, de fièvre soudaine ou de douleurs thoraciques nécessitent une visite immédiate au centre de santé le plus proche.

« Un réflexe pas toujours évident » concède le médecin, dans un pays où les dispensaires sont parfois à plusieurs heures de marche et où les malades consultent plus facilement les tradipraticiens. »

Pour la première fois, une tique tropicale géante a transmis le typhus à un éleveur de chevaux allemand, source ATS/AGIR du 15 août 2019

En juin dernier, des chercheurs avaient annoncé que de telles tiques du genre Hyalomma avaient passé l'hiver en Allemagne.

L'agent infectieux, la bactérie Rickettsia aeschlimannii, a pu être identifié dans la tique qui a mordu l'homme fin juillet, a indiqué mercredi l'Université d'Hohenheim. Ce dernier, un éleveur de chevaux de la région de Siegen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a pu être soigné aux antibiotiques. « Nous savons maintenant avec certitude que les tiques Hyalomma mordent aussi les humains et qu'une transmission du typhus est possible », a indiqué Ute Mackenstedt, parasitologue à l'Université d'Hohenheim.

Le typhus est un groupe de maladies dû à des bactéries de la famille des rickettsies. Il peut être transmis par des poux, des puces ou également des tiques. Forte fièvre, éruption cutanée, maux de tête, frissons, toux, vomissements, sensation de brûlure et douleurs articulaires en sont les principaux symptômes. Jusqu'au milieu du XXe siècle, c'était une maladie dévastatrice pour les humains.

Ces tiques tropicales ont selon toute vraisemblance été importées d'Afrique par des oiseaux migrateurs. Les parasites du genre Hyalomma - deux à trois fois plus gros que les tiques indigènes - avaient déjà été repérés en 2018 en Allemagne. D'autres ont été trouvées ce printemps sur des chevaux en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et en Basse-Saxe, alors que les oiseaux migrateurs n'étaient pas encore de retour, ce qui indique qu'elles ont pu passer l'hiver sous nos latitudes. Au total, 50 specimens ont déjà été trouvés en Allemagne cette année, contre 35 l'année dernière. Il est possible que ces tiques survivent dans des étables ou qu'elles aient été importées via des transports de foin ou de fourrage. Elles sont très résistantes à la sécheresse, contrairement aux espèces européennes.

Les tiques Hyalomma, reconnaissables à leur taille et à leurs pattes annelées, ont en outre pour caractéristique de poursuivre activement les animaux à sang chaud sur des dizaines de mètres. Elles sont présentes dans des zones arides à semi-arides d'Afrique, d'Asie et du sud de l'Europe, Turquie, Espagne, Italie et France notamment. Elles peuvent transmettre différentes maladies, notamment la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et des rickettsioses. En Suisse également, des chercheurs de l'Université de Neuchâtel avaient signalé en 1975 déjà la présence occasionnelle de tiques Hyalomma amenées par des oiseaux migrateurs. Leurs possibilités de multiplication sont toutefois limitées du fait que pour se reproduire, le mâle et la femelle doivent se trouver sur le même animal-hôte et qu'ils n'ont qu'un cycle de reproduction par année.