J’avais récemment dans un article
critiqué les très nombreux communiqués de l’Académie nationale
de médecine parce que j’estimais que cette institution n’avait
pas assez rappelé que les médecins généralistes pouvaient et
devaient jouer un rôle dans l’épidémie de COVID-19, les cabinet
des généralistes étant le plus souvent vides …
Aux masques citoyens!, est-ce le nouveau slogan du chef de l'état ? |
Mais je me rattrape
avec ce dernier et très utile communiqué
du 22 avril 2020,
Dans
l’attente de l'arrivée incessante de masques le 11 mai ou plus tôt, ou plus tard ou encore ...
Le principe « altruiste » de ce type de masque a été souligné en rappelant qu’il n’était pas destiné à protéger la personne qui le porte, mais les personnes alentour selon le principe « Un pour tous, tout pour un ». Pour être efficace, le port du masque anti-projections doit être généralisé dans l’espace public. Cette mesure ne peut avoir un impact épidémiologique sur la circulation du virus que si tout individu s’astreint à l’appliquer dès qu’il sort de son domicile. Une simple recommandation ne peut suffire, chacun devant se considérer comme potentiellement porteur du virus et contagieux, même quand il se sent en bonne santé. Veiller à ne pas contaminer les autres n’est pas facultatif, c’est une attitude « citoyenne » qui doit être rendue obligatoire dans l’espace public. Il est possible, dans chaque famille, de confectionner des masques en tissu « artisanaux », « alternatifs », « écrans » ou « barrières », lavables et réutilisables à partir de matériaux courants non onéreux.
Malgré l’évidente nécessité d’une telle mesure, malgré son acceptabilité attestée par l’anticipation de nombreuses personnes qui ne sortent que masquées, des objections de principe retardent sa mise en œuvre et favorisent la persistance d’une transmission du virus dans la communauté. Restreindre le port du masque dans les seuls transports en commun, c’est négliger tous les espaces publics où le risque demeure. Subordonner cette obligation à la fourniture gratuite de masques par l’État, c’est conforter la population dans une situation d’assistance et de déresponsabilisation. Enfin, attendre la date du 11 mai pour faire porter le masque aux Français, c’est accorder 3 semaines de répit au SARS-CoV-2 pour qu’il continue de se transmettre, c’est accepter plusieurs milliers de nouvelles infections, donc plusieurs centaines d’hospitalisations et plusieurs dizaines de morts supplémentaires.
C’est pourquoi, la France ayant déclaré la guerre au Covid-19, l’Académie nationale de médecine recommande fortement une mobilisation citoyenne pour le port du masque.
On ne saurait mieux
dire ...
Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !
Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.