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dimanche 14 mars 2021

COVID-19, un an après : un coup d'œil dans le retro

Dessin paru dans l'Opinion.
Le Figaro du 13 mars 2021 a eu la bonne idée de dresser un portatrait de quelques médecins présents, un peu, beaucoup, etc., à la télévision,dans «Covid-19: quand les médecins envahissent les plateaux de télévision»

Ils ont parfois délaissé l’hôpital pour rejoindre nos écrans. On les a écoutés avec passion, on les a comparés. Ils nous ont éclairés, lassés, scandalisés. Certains ont été adulés. Portrait de groupe en sept familles.

Il est tout aussi savoureux de lire le tweet de François Monboisse du 14 mars 2021 à propos de ce qu'on disait de nos amis Anglais à cause du Brexit et surtout du Covid ...

Voir aussi ce qui était écrit comme article dans The Guardian, il y a 11 mois ... 

Enfin, le 11 mars 2020, l'OMS, profondément préoccupée, déclarait la pandémie du Covid-19 ...

lundi 11 mai 2020

COVID-19 : Les masques et les médecins généralistes


« Coronavirus : les médecins généralistes, maillon clef du déconfinement », rapporte le journal Les Echos du 6 mai 2020.
Les médecins généralistes vont jouer un rôle primordial après le 11 mai pour diagnostiquer les cas potentiels de Covid-19 et identifier les contacts de ceux qui auront été testés positifs.

« Stratégie de déconfinement : les médecins généralistes seront en première ligne », source MG France du 29 avril 2020.
MG France se félicite des propos du premier ministre soulignant que les professionnels de santé de soins primaires, et notamment les médecins généralistes et les infirmiers libéraux, seraient en première ligne lors de cette phase de déconfinement.
Ce rôle est logique, tant il aurait été incompréhensible de se passer de ce tissu professionnel que tous les patients connaissent et à qui ils accordent une grande confiance.  
MG France regrette que ce rôle de première ligne n'ait pas été considéré par le gouvernement dès les premiers stades de l'épidémie. Alors que le premier ministre a reconnu la pénurie initiale en masques dont il a déduit la nécessité de les réserver aux « soignants », cette absence de reconnaissance et donc d'équipements de protection, a conduit ces professionnels à s'exposer et à exposer leurs patients et leur famille au risque de contamination. 
MG France salue la mémoire des nombreux soignants tombés au front. 

Ainsi aussi, « Covid-19 : les libéraux de santé furieux du « rationnement » des masques, un collectif de médecins porte plainte contre Buzyn et Philippe », selon Le Quotidien du Médecin du 19 mars 2020.

Dans un article, « On a laissé tomber les médecins de ville », la colère du fils du Dr Paul Alloun décédé du Covid-19 », Le Quotidien du Médecin rappelle qu’« Au moins vingt-neuf médecins libéraux sont décédés du Covid-19 », selon les donées de la CARMF du 4 mai 2020.
Le témoignage de son fils est émouvant, « On a abandonné les médecins qui exercent seuls comme lui. On les a laissés sans protection, sans consignes précises face à l’épidémie, s’insurge le jeune homme. Il avait demandé à plusieurs reprises des masques à la pharmacie avant même le début du confinement. La réponse a toujours été négative. » Le généraliste ne recevra ses premiers masques chirurgicaux qu’après le début du confinement, alors qu’il avait probablement déjà été contaminé. Son état de santé s’est dégradé vers le 20 mars. Il sera hospitalisé une semaine plus tard à l’hôpital d’Eaubonne, avant d’être transféré à l’hôpital Bichat où il décédera après trois semaines.

Peu avant son hospitalisation, le Dr Alloun avait adressé un message à un ami proche, dans lequel il confiait qu’il « était très malade », qu’« il n’avait pas eu le matériel » qu’il attendait, « pas des FFP2, seulement des masques chirurgicaux, qui sont de vraies passoires ».

 Une intervention du premier ministre à l’Assemblée Nationale le 28 avril 2020 indiquant :
..., réserver le stock existant aux personnels hospitaliers, pour garantir la fourniture de ces masques à ceux qui, en première ligne, auraient à soigner les malades. Il est arrivé que nous doutions de notre capacité à garantir cet approvisionnement dans la durée. Réserver les masques aux soignants, c’était, mécaniquement, refuser de les distribuer à d’autres : c’est un choix difficile ; c’est un choix contesté ; c’est un choix que j’ai estimé nécessaire.

mercredi 22 avril 2020

COVID-19 et Académie nationale de médecine : Aux masques citoyens !


J’avais récemment dans un article critiqué les très nombreux communiqués de l’Académie nationale de médecine parce que j’estimais que cette institution n’avait pas assez rappelé que les médecins généralistes pouvaient et devaient jouer un rôle dans l’épidémie de COVID-19, les cabinet des généralistes étant le plus souvent vides …
Aux masques citoyens!, est-ce le nouveau slogan du chef de l'état ?
Mais je me rattrape avec ce dernier et très utile communiqué du 22 avril 2020, 


Dans l’attente de l'arrivée incessante de masques le 11 mai ou plus tôt, ou plus tard ou encore ...
Le principe « altruiste » de ce type de masque a été souligné en rappelant qu’il n’était pas destiné à protéger la personne qui le porte, mais les personnes alentour selon le principe « Un pour tous, tout pour un ». Pour être efficace, le port du masque anti-projections doit être généralisé dans l’espace public. Cette mesure ne peut avoir un impact épidémiologique sur la circulation du virus que si tout individu s’astreint à l’appliquer dès qu’il sort de son domicile. Une simple recommandation ne peut suffire, chacun devant se considérer comme potentiellement porteur du virus et contagieux, même quand il se sent en bonne santé. Veiller à ne pas contaminer les autres n’est pas facultatif, c’est une attitude « citoyenne » qui doit être rendue obligatoire dans l’espace public. Il est possible, dans chaque famille, de confectionner des masques en tissu « artisanaux », « alternatifs », « écrans » ou « barrières », lavables et réutilisables à partir de matériaux courants non onéreux.
Malgré l’évidente nécessité d’une telle mesure, malgré son acceptabilité attestée par l’anticipation de nombreuses personnes qui ne sortent que masquées, des objections de principe retardent sa mise en œuvre et favorisent la persistance d’une transmission du virus dans la communauté. Restreindre le port du masque dans les seuls transports en commun, c’est négliger tous les espaces publics où le risque demeure. Subordonner cette obligation à la fourniture gratuite de masques par l’État, c’est conforter la population dans une situation d’assistance et de déresponsabilisation. Enfin, attendre la date du 11 mai pour faire porter le masque aux Français, c’est accorder 3 semaines de répit au SARS-CoV-2 pour qu’il continue de se transmettre, c’est accepter plusieurs milliers de nouvelles infections, donc plusieurs centaines d’hospitalisations et plusieurs dizaines de morts supplémentaires.
C’est pourquoi, la France ayant déclaré la guerre au Covid-19, l’Académie nationale de médecine recommande fortement une mobilisation citoyenne pour le port du masque.

On ne saurait mieux dire ...

Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !

Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,

Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.

lundi 20 avril 2020

COVID-19 et l'Académie nationale de médecine : 16 communiqués en 16 jours, pour quoi faire ?


Les communiqués de presse rappellent, chaque fois que l’actualité le nécessite, une prise de position ou une information déjà exprimée par l’Académie.En revanche les communiqués de l’Académie sont des textes brefs sur une question d’actualité qui apportent un avis ou une recommandation et ont été approuvés en séance par l’assemblée.

Mais qui lit les communiqués de presse de l’Académie nationale de médecine ? 
Ils sont généralement pertinents.

Je n’ai pas lu dans les prises de position de nos autorités sanitaires une quelconque allusion à ces communiqués. Des tribunes dans les médias y font, par contraste, beaucoup référence, pour inciter à suivre ces recommandations, syndrome du yakafokon, c’est possible, mais cette débauche d’énergie de la part de l’Académie nationale de médecine (16 communiqués en 16 jours) ne veut-elle pas tout simplement dire, nous sommes entre experts, épidémiologistes, virologues, statisticiens, modélisateurs, etc, et vous les médecins et notamment les médecins généralistes, svp, restez dans votre coin ...

Pour illustrer mon propos, j’ai entendu dimanche 19 avril le ministre de la santé et des solidarités (merci encore une fois pour la solidarité avec les personnes âgées dans les EHPAD) indiquer que les cabinets des médecins généralises avaient perdu près de 40 % de leurs patients, ce qui, bien sûr, n’est pas normal, et d’inciter les patients à y retourner. 

On s’est rendu compte de ce problème et nos autorités ont lancé des appels il y a quelques temps mais le mal était fait … car, dès le départ, on avait écarté les médecins généralistes de tout ce qui touche au COVID-19 ...

Je pense en fait que la perte de patients est bien plus élevé, si j’en juge par des échanges que j’ai eu avec mon propre médecin généraliste qui est en relation avec nombre de ses confrères … querelle de chiffres, mais, ce qui m’étonne avec l’Académie nationale de médecine, c’est qu’elle n’est pas pris le temps de faire un communiqué pour indiquer cet état de fait et d’alerter au plus tôt les autorités …

Voici ci-dessous la liste des communiqués parus à ce jour de l’Académie nationale de médecine :

18 avril 2020
17 avril 2020
15 avril 2020
14 avril 2020
12 avril 2020
10 avril 2020
9 avril 2020
8 avril 2020
7 avril 2020
5 avril 2020
2 avril 2020

lundi 16 mars 2020

Coronavirus : Le mur du çon franchi par un soi-disant journaliste accusant les médecins, ils «nous ont amenés dans le mur»


On s’en souvent, il y a peu, le mur du çon avait été atteint avec cette proposition de mettre les brebis sous calmant pour qu'elles gèrent leur stress lors des attaques de loup … cette proposition a depuis été abandonné et l'individu en question était tout de même un préfet de région ... 

En cette période de pandémie liée au coronavirus, le mur du çon vient de nouveau être franchi à très grande vitesse par quelqu’un qui se qualifie de journaliste, c’est dire dans quels abîmes cette profession est tombée …et qui n'a sûrement jamais rencontré de scientifiques de sa vie'...
Ce qui est consternant, c'est que de tels propos aient pu être tenus sur une chaîne du service public, ce qui en dit long sur la responsabilité de l'animateur et de la chaîne ...

Fort heureusement il existe un médecin pour répondre à cet énergumène médiatiquement  dangereux … 

mercredi 5 février 2020

Un moyen discutable de réduire le cholestérol: les compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge doivent être prises uniquement sur avis médical, selon un avis du BfR


« Un moyen discutable de réduire le cholestérol: les compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge doivent être prises uniquement sur avis médical », source avis du BfR n°003/2020 du 15 janvier 2020.

La levure du riz rouge a son origine traditionnelle en Chine. La levure de riz rouge est fabriqué en fermentant du riz blanc bouilli avec un type de moisissure du genre Monascus. Cela produit des substances qui teignent le riz en rouge vif. En Asie de l'Est en particulier, la levure de riz rouge est donc utilisé comme colorant alimentaire. Le processus de fermentation conduit également à la production de composés qui peuvent avoir des effets pharmacologiques (comme des médicaments) et qui peuvent également être dangereux pour la santé.

Les monacolines sont importantes dans ce contexte: ce sont des composés chimiques qui se produisent naturellement dans certains types de moisissures. On trouve également des monacolines dans la levure de riz rouge et elles peuvent inhiber une enzyme dans le foie dont le corps a besoin pour fabriquer du cholestérol. La monacoline K est particulièrement importante, car la levure de riz rouge contient des quantités considérables de ce composé. En termes de structure et d'activité, la monacoline K est identique à la substance médicamenteuse la lovastatine.

Cette substance est utilisée dans les médicaments soumis à autorisation, pour abaisser le taux de cholestérol

Les effets secondaires possibles de la lovastatine comprennent des maux de tête, des nausées, de la diarrhée, une faiblesse, des éruptions cutanées et des crampes musculaires. Dans de rares cas, elle peut également perturber la fonction rénale et hépatique ou endommager le muscle squelettique (connu sous le nom de 'rhabdomyolyse'). Les médicaments contenant un ingrédient actif, la lovastatine, nécessitent une ordonnance. Dans tous les cas, le médecin évaluera les risques versus bénéfices afin de décider s’il est judicieux pour un patient de recevoir un médicament contenant de la lovastatine.

En Asie, la levure de riz rouge est consommée depuis longtemps en raison de sa capacité à abaisser le cholestérol et aussi pour traiter les problèmes digestifs ainsi que les troubles cardiaques et vasculaires. Les compléments alimentaires contenant diverses quantités de levure de riz rouge sont également commercialisés au sein de l'UE.
La monacoline K contenue dans ces produits peut également provoquer les mêmes effets secondaires que ceux énumérés ci-dessus. Cela étant, Les personnes ne consultent généralement pas leur médecin avant de prendre ces compléments alimentaires.

Dans certaines circonstances, la substance toxique citrinine peut également être formée lors du processus de fermentation. Cette substance peut déclencher des mutations génétiques et peut également nuire aux reins et à l'enfant à naître. La concentration maximale autorisée de citrinine dans les compléments alimentaires à base de riz a été abaissée par la Commission européenne de 2000 microgrammes par kilogramme (µg/kg) à 100 µg/kg, et cela s'appliquera à partir du 1er avril 2020.

La Commission européenne a récemment commandé une évaluation de la sécurité sanitaire de la monacoline K dans les compléments alimentaires
àl'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L'avis de l'EFSA n'a pas pu d'identifier un apport alimentaire en monacolines qui ne suscite pas de préoccupations concernant les effets sur la santé. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) est d'accord avec ces travaux.

En mars 2019, une méta-analyse a été publiée sur la tolérabilité et la sécurité sanitaire des produits de levure de riz rouge contenant de la monacoline K vendus comme compléments alimentaires (Fogacci et al.).

L'une des conclusions tirées par les auteurs est qu'il n'y a pas de risque accru de survenue de plaintes musculaires. Le BfR a examiné ce document et est d'avis qu'il présente un certain nombre de limites-clés: ses conclusions globales ne peuvent donc pas être considérées comme concluantes. En conséquence, cette méta-analyse n'offre aucune base appropriée pour réfuter des problèmes de santé concernant les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge contenant de la monacoline K.

En Allemagne, aucune autorisation officielle n'est requise pour la commercialisation des compléments alimentaires car ils ne sont pas soumis à la loi pharmaceutique mais à la loi sur les aliments. Cependant, avant d'être mis sur le marché pour la première fois, ils doivent être enregistrés auprès de l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL).

En raison de sérieuses questions sur leur sécurité sanitaire, le BfR déconseille la consommation de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge. Quiconque souhaite toujours utiliser un tel complément alimentaire ne doit le faire que sous surveillance médicale ou après avoir consulté son médecin. En particulier, les consommateurs devraient faire attention ) ce que les taux de monacoline K dans les compléments peuvent varier considérablement d'un produit à l'autre.


dimanche 20 octobre 2019

Un médecin britannique de 47 ans est radié après avoir gagné 72 000 £ en signant plus de 400 faux certificats maladie pour des vacanciers



Voici qu’on apprend qu’« Un médecin britannique de 47 ans est radié après avoir gagné 72 000 £ en signant plus de 400 faux certificats maladie pour des vacanciers », source Doug Powell du barfblog.

Henry Martin du Daily Mail rapporte  qu'un médecin britannique qui a gagné 72 000 £ et signé 400 faux certificats maladie pour le cabinet d'avocats de son épouse a été rayé de l’ordre des médecins.

Le Dr Zuber Bux, âgé de 47 ans, a rempli de faux certificats de maladie de vacanciers réclamant une indemnisation auprès d'agences de voyages par l'intermédiaire du cabinet d'avocats de son épouse, l'avocate Sehana.

Pendant quatre ans, le Dr Bux, médecin à Blackburn dans le Lancashire, a touché environ 72 000 £, et a écrit plus de 400 rapports mais n'a informé, ni les agences de voyages, ni les tribunaux que sa femme travaillait pour le cabinet d'avocats AMS, qui l'avait instruit.

Un Medical Practitioners Tribunal Service (MPTS) de Manchester a informé le Dr Bux que son nom avait été effacé du registre médical en raison de sa « malhonnêteté » et de « la protection du public ».

Le Dr Bux a été reconnu coupable d’avoir omis de divulguer que son épouse était une administratrice d’AMS, le cabinet d’avocats qui l’avait chargé de témoigner devant le tribunal de comté.

Les faits contre le médecin ont été prouvés après une audience de trois semaines devant le MPTS.

Un voyagiste est devenu sceptique face à une plainte concernant un vacancier à l’Île Maurice en 2015, lorsque le Dr Bux avait omis de reconnaître un rapport médical établi par un médecin du centre de villégiature.

jeudi 20 juin 2019

La confiance mondiale est forte dans les domaines de la santé, des scientifiques et des vaccins mais avec des exceptions, dont la France sur les vaccins


« La confiance mondiale est forte dans les domaines de la santé, des scientifiques et des vaccins mais avec des exceptions », source CIDRAP News.

Le premier du genre, un sondage mondial sur les attitudes des personnes à l'égard de la science, a révélé la confiance accordée aux professionnels de la santé, aux scientifiques et aux vaccins, mais avec de grandes lacunes dans les connaissances, une méfiance accrue à l'égard des vaccins dans les pays plus riches et des convictions façonnées par la culture et le contexte.

Le Wellcome Global Monitor, mené dans le cadre du Gallup World Poll 2018, est conçu pour fournir une base de référence permettant d'évaluer l'évolution des attitudes au fil du temps et de guider les politiques visant à améliorer l'engagement du public sur les questions relatives à la science et à la santé. Les données ont été publiées le 19 juin 2019.

Le sondage a inclus plus de 140 000 personnes âgées de 15 ans et plus de plus de 140 pays, a annoncé Wellcome Trust dans un communiqué de presse. Il a ajouté que le sondage montre pour la première fois ce que les gens pensent des problèmes dans nombreux pays, dont la Colombie, le Nigeria, l'Afrique du Sud et le Vietnam.

Parmi les principales conclusions, citons le fait que les trois quarts de la population mondiale font plus confiance aux médecins et aux infirmières que quiconque sur les questions de santé et 72% font confiance aux scientifiques.

Scepticisme face aux vaccins dans les pays à revenu élevé
Concernant les vaccins, 8 sur 10 déclarent qu’ils sont sûrs et 9 sur 10 déclarent que leurs enfants ont été vaccinés. Cependant, ceux qui vivent dans des pays à revenu élevé ont déclaré avoir la confiance la plus faible dans les vaccins.

Seuls 72% en Amérique du Nord et 73% en Europe du Nord ont déclaré que les vaccins étaient sans danger, mais leur nombre était encore plus faible en Europe. Environ 40% des pays d'Europe orientale et 59% des pays d'Europe occidentale se sont accordés sur la sécurité sanitaire des vaccins.

De l'autre côté du spectre, deux pays à faible revenu, le Bangladesh et le Rwanda, avaient la confiance la plus forte en vaccins (respectivement 97% et 94%,). Le rapport indique que cela est attribué à l'engagement fort des deux pays en matière de vaccins.

Le sondage a révélé que dans la plupart des régions du monde, une confiance accrue dans les systèmes de santé, les gouvernements et les scientifiques se traduisait par une grande confiance dans les vaccins, à l’exception de l’Europe, où la situation était plus compliquée, les personnes interrogées venant de France faisant état des niveaux de confiance les plus bas dans les vaccins: 33% des Français interrogés n'étaient pas d'accord sur le fait que les vaccins étaient sans danger et 10% n'étaient pas d'accord sur le fait qu'ils étaient importants pour les enfants.

Les pays ayant le pourcentage le plus élevé de parents déclarant ne pas vacciner leurs enfants sont la Chine (9%), l'Autriche (8%) et le Japon (7%).

Charlie Weller, responsable des vaccins chez Wellcome, a déclaré dans un communiqué de Wellcome: « Il est rassurant de constater que presque tous les parents du monde vaccinent leurs enfants. Cependant, il existe des poches  de perte de confiance dans les vaccins dans le monde et nous ne pouvons nous permettre de faire preuve de complaisance. »

Variations culturelles et de genre
Dans une autre conclusion principale, près de 1 personne sur 5 (19%) ont déclaré se sentir exclus des avantages de la science. Et au total, 57% des répondants du monde entier ont déclaré qu’ils ne savaient pas grand-chose sur la science.

Parallèlement à l’apprentissage des sciences à l’école ou au collège, la confiance dans les institutions nationales telles que le gouvernement, l’armée et le système judiciaire est l’un des facteurs les plus importants de la confiance dans la science.

Imran Khan, responsable de l'engagement public chez Wellcome, a déclaré que le sondage « montre clairement que les croyances des gens dans la science sont profondément influencées par leur culture, leur contexte et leurs antécédents. Nous devons nous soucier davantage de ces relations si nous voulons que tous tirent profit de la science. »

Les chercheurs ont également constaté une différence de genre dans les rapports des personnes sur leur compréhension de la science, les hommes dans presque toutes les régions du monde étant significativement plus susceptibles de rapporter un bon niveau de compréhension par rapport aux femmes. L’écart entre les sexes était le plus grand en Europe du Nord et le plus faible au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est.

Jeremy Farrar, directeur du Wellcome Trust, qui a commandé et financé le rapport, a déclaré dans le communiqué que les résultats révèlent une vision sans précédent du lien entre la science et la société.

« Peu importe la qualité de votre idée, de votre nouveau traitement, ou de la vigueur de votre science, cela doit être accepté par les personnes qui en bénéficieront », a-t-il déclaré. « Les vaccins, par exemple, sont l'un de nos outils de santé publique les plus puissants et nous avons besoin que les gens leur fassent confiance pour qu'ils soient plus efficaces. »

NB : A lire cet article paru dans le journal Le Monde du 3 juin 2019, « Les contradictions de Yannick Jadot sur les vaccins et l’homéopathie. L’écologiste a été interpellé au sujet de certaines positions de Michèle Rivasi, numéro deux de sa liste aux européennes. »


Complément du 21 juin 2019. Dans un récent article paru dans Eurosurveillance, « Perception par la population du programme de vaccination obligatoire des enfants avant sa mise en œuvre, France, 2017 », j’ai relevé ces deux extraits,

Dans notre échantillon de population française, la proportion en faveur de la vaccination était de 81,7%. Ce résultat global est cohérent avec une enquête téléphonique aléatoire menée en France, le baromètre français de la santé, qui a révélé que 75,1% des répondants étaient en faveur de la vaccination en général en 2016. Dans notre échantillon de la population française, les deux tiers étaient en faveur des nouveaux vaccins obligatoires. Nous avons constaté une nette différence entre être en faveur de la vaccination et être en faveur de la vaccination obligatoire (respectivement, 81,7% et 64,5%,), ce qui indique la réticence de la population lorsque les interventions de santé publique sont de nature obligatoire.