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jeudi 3 août 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juillet 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juillet 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Les biofilms de Pseudomonas constituent une menace pour la sécurité des aliments : selon une étude, ces biofilms peuvent favoriser la survie de cellules de Listeria monocytogenes même après désinfection. Le danger constitué par les Pseudomonas pour la sécurité des aliments est souvent négligé, parce que ces germes sont associés à la détérioration des aliments plutôt qu’aux maladies d’origine alimentaire. Or, les résultats d’une étude suggèrent que ces bactéries peuvent constituer une menace directe pour la sécurité des aliments dans l’environnement de transformation. FoodSafetyMag, 4 pages. (26.06.2023). Publication originale : Microorganisms.

Le lait maternel - une voie potentielle de transmission du virus de l’encéphalite à tiques (TBEV) : si les piqûres de tiques constituent le principal mode de transmission du TBEV, de nouvelles données suggèrent que le lait maternel pourrait transmettre le virus d’une mère infectée à son nourrisson. Un article de revue publié récemment donne un aperçu des connaissances actuelles sur la transmission du virus par le lait maternel. Cureus, 6 pages. (09.07.2023).

Trouver le juste milieu entre la durabilité et l’hygiène : diverses actions peuvent contribuer à rendre les procédures d’assainissement plus durables. Dans cet article, les auteurs examinent l’efficacité, les difficultés de mise en œuvre et les conséquences pour le produit final d’un certain nombre de ces actions. En substance, les résultats et les principes de ces actions sont universellement applicables à l’ensemble de l’industrie alimentaire. FoodSafetyMag, 8 pages. (12.06.2023).

Rôles des bactéries dans l’initiation, la promotion et la progression des cancers : seuls quelques microorganismes ont été identifiés comme étant directement à l’origine du développement d’une tumeur ou comme étant capable de déjouer la surveillance du système immunitaire et de créer un milieu favorable à la tumeur. Les rôles des bactéries dans les tumeurs malignes et les cancers du tractus gastro-intestinal ont été décrits dans une revue qui présente l’évolution de la compréhension de ces mécanismes. Nat. Rev. Cancer, 10 pages. (03.07.2023).

Le choléra revient-il en Sardaigne ? Un cas de choléra est survenu en Sardaigne. La maladie avait disparu de l’île depuis 50 ans. Le service d’hygiène publique a signalé un cas chez un retraité de 71 ans. Le vecteur possible de l’infection est probablement la consommation de fruits de mer. L’ECDC considère qu’il s’agit d’un cas sporadique de la maladie provoqué par des vibrions non cholériques. Donna, 2 pages. (11.07.2023). Informations complémentaires : Italy 24 News.

Chimie

Farine de tara «tara flour» - un nouvel ingrédient et ses conséquences : un PDG s’exprime pour la première fois sur la farine de tara qui a rendu malades des centaines de personnes aux États-Unis. Ces évènements ont donné lieu à des poursuites judiciaires et révélé de graves problèmes de sécurité alimentaire aux États-Unis. Bien que la farine de tara soit presque certainement la cause principale, la raison pour laquelle cet ingrédient provoque ces symptômes n’est pas claire. La revue Chemical Research in Toxicology suggère que la farine de tara contient des niveaux élevés d’acides aminés non protéiques connus sous le nom de baikiain, qui peuvent avoir des effets néfastes, en particulier chez les personnes ayant un patrimoine génétique spécifique. FC, 12 pages. (22.06.2023). Publication originale : Chem. Res. Toxicol.

Des ingrédients protéiques d’origine végétale contaminés par de l’acrylamide : une étude récente menée par des chercheurs de l’Université de Bari Aldo Moro (Italie) a soulevé de l’inquiétude en raison de la présence d’acrylamide dans des ingrédients protéiques d’origine végétale disponibles dans le commerce. L’étude a révélé une variabilité significative de la teneur en acrylamide dans ces ingrédients produits par différentes technologies de transformation. Affidia, 2 pages. (23.06.2023). Publication originale : Foods.

Récipients à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre et microparticules : une étude a porté sur des simulateurs d’aliments aqueux, acides et gras, afin d’analyser la migration des microparticules provenant du récipient à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre. Les résultats ont montré que les aliments acides provoquaient la dégradation des fibres de canne à sucre et constituaient les aliments qui libéraient le plus grand nombre de microparticules. Foods, 10 pages. (27.06.2023).

Des niveaux élevés de PFAS dans les populations du Groenland : l’étude a montré que, bien qu’ils vivent loin des sources de contamination par les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), 92 % des habitants d’Ittoqqortoormiit ont dans leur organisme une quantité de PFAS bien supérieure à celle recommandée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour éviter les dommages au système immunitaire. EurekAlert!, 5 pages. (12.07.2023). Publication originale : Lancet Planetary Health.

Un nouveau rapport révèle que la plupart des échantillons de chou frisé aux États-Unis contiennent des PFAS : les tests ont porté sur des choux frisés conventionnels et biologiques achetés dans des épiceries à travers le pays, et ont été réalisés après que des analyses de la FDA menées entre 2019 et 2021 ont conclu à l’absence de contamination par les PFAS. Sept des huit échantillons de choux frisés américains récemment analysés contenaient des niveaux élevés de ces composés toxiques. The Guardian, 5 pages. (30.06.2023). Publication originale : ANH.

Suisse - un échantillon d’eau du robinet sur deux est contaminé par des PFAS : une étude menée dans toutes les régions de Suisse montre que près d’un échantillon d’eau potable sur deux contient des PFAS. Le magazine de consommateurs suisse-allemand « K-Tipp » a analysé près de 1000 échantillons d’eau potable provenant de toutes les régions de Suisse. Sur les 872 échantillons analysés, 400 étaient contaminés. 20Min, 2 pages. (21.06.2023). Publication originale : K-Tipp.

La moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS : une étude nationale menée par l’Institut des études géologiques (USGS) a révélé que près de la moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS, également connues sous le nom de produits chimiques éternels. L’exposition alimentaire aux PFAS est une question de plus en plus préoccupante en raison du nombre croissant de preuves concernant la nocivité de ces substances chimiques pour la santé humaine. FoodSafetyMag, 3 pages. (11.07.2023). Publication originale : Environ Int.

La FDA fait le point sur les travaux de réévaluation de la sécurité chimique : suite à l’annonce d’un nouveau cadre pour la réévaluation systématique des produits chimiques utilisés dans l’alimentation après leur mise sur le marché, la FDA a publié un inventaire public de certains ingrédients et additifs alimentaires dont l’utilisation dans les aliments est jugée dangereuse, parce qu’ils ne sont pas autorisés, ainsi que des listes de certains produits chimiques qui font actuellement l’objet d’un examen de la part de l’agence. FoodSafetyMag, 4 pages. (12.07.2023). Publication originale : FDA.

Nutrition

Différencier les avantages et les risques des différents types de viande : Un numéro spécial de «Foods» illustre trois grands domaines liés à la viande : la viande et la santé humaine, les effets du régime alimentaire des animaux sur les caractéristiques nutritionnelles de la viande et l’attitude des consommateurs à l’égard de l’achat et de la consommation de viande d’origine cellulaire. Les deux premiers domaines sont liés, tandis que le troisième soulève d’importantes préoccupations des consommateurs concernant les nouvelles technologies alternatives de production de viande. Foods, 4 pages. (14.06.2023).

Quand les étiquettes « faible teneur en matières grasses » font plus de mal que de bien : selon une étude réalisée en Allemagne, lorsque les fabricants annoncent que leurs produits sont «allégés en matières grasses», de nombreux consommateurs supposent qu’ils contiennent également moins de sucre, même si la teneur réelle en sucre de nombreux produits allégés diffère peu de celle d’autres produits. Food Navigator, 2 pages. (28.06.2023). Publication originale : Food Qual. Prefer.

Allergies

L’agriculture moléculaire suscite de nouvelles préoccupations en matière de gestion des allergènes : la FDA des États-Unis a publié une lettre ouverte pour avertir les jeunes entreprises du secteur émergent de l’agriculture moléculaire que l’expression de protéines animales telles que les œufs et les protéines laitières dans des cultures génétiquement modifiées telles que le soja nécessitera une gestion stricte des allergènes. Allergen Bureau, 2 pages. (26.06.2023). Publication originale : FDA.

Aliments et compléments alimentaires contenant du soja : de plus en plus de personnes adoptent un régime alimentaire à base de plantes. Celui-ci repose en partie sur des substituts de viande ou de lait à base de soja. Pour le Bundesinstitut für Risikobewertung (BfR) allemand, ce régime alimentaire présente des risques pour la santé pour certains groupes de population en raison de sa teneur en isoflavones et autres substances semblables à des hormones, ainsi que de son potentiel allergénique. BfR, 10 pages. (28.06.2023).

samedi 1 juillet 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juin 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juin 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Helicobacter pullorum : l’agent pathogène zoonotique émergent Helicobacter pullorum colonise souvent le tractus gastro-intestinal des volailles et provoque des gastro-entérites. La bactérie peut être transmise à l’être humain par de la viande contaminée et causer des colites et des hépatites. Malgré la prévalence élevée de H. pullorum, très peu d’études ont été menées sur cette bactérie. FrontMicr, 8 pages (10.04.2017).

Formation de salmonelles sur des fraises fraîches : une étude démontre pour la première fois la capacité d’une bactérie entéropathogène à former un biofilm à la surface de fraises. Salmonella enterica subsp. Enterica du sérovar Thompson a en effet réussi à survivre et à former un biofilm à la surface de fraises stockées à température ambiante (20 °C) pendant 72 heures et à des températures de réfrigération (7 et 4 °C) pendant 240 heures. Food Control, 5 pages. (05.06.2023).

Une augmentation des infections dues à E. coli O26 observée en Angleterre : des chercheurs ont examiné le complexe clonal (CC) 29 des STEC O26:H11. Entre les mois de janvier 2014 et décembre 2021, l’Agence britannique de sécurité sanitaire a procédé au séquençage de 834 isolats provenant de 724 patients et appartenant au CC 29. En 2021, le nombre de STEC O26:H11 détectées était huit fois plus élevé qu’en 2014. FSN, 2 pages. (26.05.2023). Publication originale : J. Infect.

Contamination de fruits, de légumes et de légumes-feuilles par des parasites : une étude en Equateur évalue la fréquence des contaminations des denrées précitées par des parasites dans les Andes équatoriennes. La présence de parasites a été détectée dans 63,4% des échantillons, les légumes verts à feuilles étant les plus contaminés (76,9%). Les protozoaires ont été détectés plus fréquemment (49,6%) que les helminthes (15,5%). F1000 Research, 10 pages. (23.05.2023).

Facteurs de risques d’infection par Escherichia coli producteurs de shigatoxines non-O157 : Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) provoquent des maladies diarrhéiques aiguës. Afin de déterminer les facteurs de risque d’infection par des E. coli producteurs de shigatoxines non-O157, une étude cas-témoins a été menée aux États-Unis auprès de 939 patients et d’un groupe de contrôle composé de 2464 personnes en bonne santé. La consommation de salade ou de tomates ainsi que les repas pris dans des fast-foods représentent respectivement 39%, 21% et 23% des fractions attribuables dans la population pour les infections contractées dans le pays. EID , 3 pages. (06.2023).

Impact du changement climatique sur les infections et intoxications hydriques : les changements climatiques dont les effets sont toujours plus perceptibles pourraient augmenter les risques d’infections et d’intoxications hydriques chez l’être humain, par ex. suite à une augmentation des concentrations d’agents pathogènes dans les étendues d’eau, à l’apparition de nouveaux agents pathogènes ou à d’éventuelles modifications des caractéristiques des agents pathogènes. Cet article présente des exemples d’effets possibles dus au changement climatique. Journal of Health Monitoring, 13 pages. (01.06.2023).

Risques alimentaires liés à la consommation de légumes : cette étude a montré que le pourcentage de contaminations microbiologiques et de bactéries résistantes aux antimicrobiens était plus élevé dans les légumes frais (légume verts à feuilles, légume-fruit, légume-bulbe et légume-fleur) que dans les légumes prêts à consommer (légumes verts à feuilles et salade mélangée), les contaminations aux pesticides étant à l’inverse plus fréquentes dans les derniers cités. IJFS, 1 page. (08.06.2023). Publication originale : IJFS.

Lien entre l’altération de l’ADN des aliments par la chaleur et d’éventuels risques génétiques : les régimes alimentaires riches en viande rouge et en aliments frits sont depuis longtemps associés à des risques pour la santé, notamment à celui de cancers. Une nouvelle étude menée sur des souris a révélé que la cuisson à haute température des aliments pouvait endommager l’ADN des aliments et augmenter ainsi le risque de cancer chez les consommateurs. EurekAlert!, 3 pages. (13.06.2023). Publication originale : ACS Cent. Sci..

Épidémie d’infections dues à Salmonella liée à la consommation d’une alternative végane au brie à base de noix de cajou : lors de l’analyse hebdomadaire d’isolats séquencés, le département de la santé du Tennessee a identifié, le 30 mars 2021, deux isolats de Salmonella Duisburg dont le séquençage du génome entier (WGS) avait permis de déterminer qu’ils étaient étroitement liés. Parmi les 19 patients concernés, quinze avaient mangé une alternative végétale au fromage de brie à base de noix de cajou de la même marque. Sur la base des résultats des analyses d’échantillons et de l’enquête de traçabilité de la FDA, les ingrédients à base de noix de cajou utilisés pour fabriquer les bries véganes étaient probablement à l’origine de la contamination. MMWR, 2 pages. (26.05.2023).

Profils de résistance aux antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant de grenouilles comestibles chinoises : dans le cadre de cette étude, 103 grenouilles comestibles chinoises vivantes ont été collectées sur divers marchés de produits frais à travers Hong Kong. Une antibiorésistance (multidrug resistance) a été identifiée dans 21% des isolats. Ces résultats démontrent qu’un pourcentage élevé des grenouilles vivantes destinées à la consommation humaine qui sont vendues sur des marchés de produits frais sont porteuses de Salmonella multirésistants. Foods, 10 pages. (01.06.2023).

Chimie

Prolifération de phycotoxines sur la côte est de la Floride : les algues du genre Pseudo-nitzschia spp., qui produisent la neurotoxine acide domoïque, ont la capacité de se bioaccumuler dans les réseaux alimentaires, nuisant ainsi aux êtres humains et aux animaux. Une étude moléculaire montre la présence de l’algue dans 87% des échantillons prélevés dans l’Indian River Lagoon, Floride. L’ensemble des isolats montraient des signes de toxicité et de l’acide domoïque a été détecté dans 47% des échantillons prélevés à la surface de l’eau. EurekAlert!, 3 pages. (15.06.2023). Publication originale : Harmful Algae.

Évaluation de la contamination d’un thon de l’océan Pacifique est par des microplastiques : ce travail portait sur la pollution aux microplastiques touchant une espèce de thon de l’océan Pacifique est faisant l’objet d’un commerce important, le Katsuwonus pelamis (K. pelamis). Il est appparu que 21 des 22 K. pelamis capturés dans l’océan Pacifique souffraient d’une contamination aux microplastiques. Food Chem, 8 pages. (08.06.2023).

Microplastiques fibreux et microfibres naturelles dans des poissons : cette étude a porté sur l’ingestion de microfibres synthétiques et de fibres naturelles par deux espèces de poissons de la mer Méditerranée, importantes d’un point de vue commercial, l’anchois commun et le rouget. Les premiers résultats ont montré la présence de microfibres dans 53% des anchois communs et 60% des rougets. IJFS, 1 page. (06.06.2023).

Exposition alimentaire au cadmium via la consommation de six aliments usuels, aux États-Unis : une évaluation des risques réalisée par l’Université de l’État du Michigan a conclu que les personnes appartenant aux groupes d’âge 6-24 mois et 24-60 mois étaient les plus exposées au cadmium (Cd) contenu dans les denrées alimentaires usuelles. Les nourrissons et les jeunes enfants américains appartenant à ces catégories d’âge qui consomment régulièrement du riz, des épinards, de l’avoine, de l’orge, des pommes de terre et du blé présentent une exposition moyenne au Cd supérieure à l’apport maximum tolérable fixé par l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry, ATSDR) Food Chem. Toxicol., 15 pages. (02.06.2023).

L’exposition chronique à des métaux augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire : dans le monde entier, la plupart des gens sont régulièrement exposés à des niveaux faibles ou modérés de plomb, de cadmium et d’arsenic dans l’environnement, ce qui renforce le risque de maladie coronarienne, d’AVC et de maladie artérielle périphérique. EurekAlert!, 5 pages. (12.06.2023). Publication originale : JAHA.

Nutrition

Valeurs nutritionnelles des substituts végétaux au fromage : ces substituts se sont désormais fait leur place dans les rayons des supermarchés. Après avoir examiné de près 17 de ces produits, la Verbraucherzentrale de Hambourg est parvenu la conclusion suivante : d’un point de vue nutritionnel, les substituts végétaux ne sont pas aussi intéressants que le vrai fromage, car ils contiennent en règle générale très peu de protéines et quasiment pas de calcium. FoodAktuell, 1 page. (11.05.2023). Publication originale : VZ.

Allergies

Rappels de produits en Australie - les problèmes liés aux allergènes persistent : selon des données récentes publiées par la Food Standards Autralia New Zealand (FSANZ), les allergènes étaient à l’origine de près de la moitié des rappels de produits alimentaires en Australie en 2022. Affidia, 2 pages. (17.05.2023). Publication originale : FSANZ.

Des œufs génétiquement modifiés pour mettre fin à cette allergie : une équipe de chercheurs japonais a eu recours au génie génétique pour éliminer la protéine la plus allergène de l’œuf. Si les chercheurs considèrent ces œufs modifiés comme «moins allergènes», ces derniers ne sont pas complètement sûrs pour les personnes allergiques aux œufs. Futura Sciences, 3 pages. (20.05.2023). Publication originale : Food Chem. Toxicol..

Prévalence des allergies alimentaires – des différences constatées en fonction de l’appartenance raciale et ethnique et de la réalité socio-économique : cette étude portant sur un échantillon représentatif au niveau national suggère qu’aux États-Unis la prévalence des allergies alimentaires est plus élevée chez les Asiatiques, les Hispaniques et les personnes noires d’origine non-hispanique que chez les personnes blanches d’origine non-hispanique. EurekAlert!, 2 pages. (14.06.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Fraude et tromperie

Pureté et qualité de l’huile d’avocat : une étude de l’Université de Californie, à Davis, a découvert que 69% des huiles d’avocat vendues au détail contenaient des impuretés ou étaient mélangées à d’autres huiles moins chères. De plus, une grande partie des échantillons d’huile analysés présentaient un taux d’oxydation élevé, indiquant que l’huile était en train de devenir rance. New York Post, 1 page. (25.05.2023). Publication originale : Food Control.

vendredi 26 mai 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mai 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de mai 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Foyer sévère de Streptococcus equi ssp. zooepidemicus : entre novembre 2021 et mai 2022, une enquête a permis de recenser 37 cas cliniques d’infection à Streptococcus equi ssp. zooepidemicus dans le centre de l’Italie. Il ressort des études épidémiologiques et du séquençage du génome entier que des produits laitiers frais non pasteurisés étaient à l’origine du foyer. EID, 3 pages. (05.2023).

Des mycotoxines dans le pollen d’abeille vendu dans le commerce : le pollen d’abeille est un produit naturel populaire. Cependant, nombre de questions subsistent quant à son innocuité. Pour la première fois, une étude a été menée pour évaluer la présence de cinq mycotoxines (aflatoxine B1, ochratoxine A, zéaralénone, déoxynivalénol et toxine T2) dans 80 échantillons. Résultat : 100% de ces derniers présentaient des niveaux quantifiables de mycotoxines, le déoxynivalénol dépassant la limite de sécurité et la concentration d’aflatoxine B1 étant jugée très préoccupante dans 28% et 84% des cas analysés. Food Control, 10 pages. (03.05.2023).

Espagne – des bactéries multirésistantes dans de la viande vendue en supermarché : des E. coli multirésistants ont été détectés dans 40% des échantillons de viande vendue en supermarché testés dans le cadre d’une étude espagnole. Par ailleurs, l’étude a mis en évidence la présence, très fréquente, de E. coli susceptibles de provoquer des infections graves. EurekAlert!, 3 pages. (15.04.2023). Publication originale : Food Control.

Présence du virus de l’hépatite E dans des produits à base de viande de porc et évaluation de l’exposition : une étude a permis d’évaluer la contamination de produits par le virus de l’hépatite E (VHE) et l’exposition globale à celui-ci en Belgique. Les produits prêts à consommer à base de porc sont ceux affichant la contamination par le VHE la plus élevée. L’ARN du VHE a été détecté dans 17 des 54 échantillons (31%), et tous les VHE identifiés étaient du génotype 3, sous-type 3c. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.07.2023).

Maladies fongiques dans les cultures – l’urgence grandit : des centaines de maladies fongiques touchent les 168 cultures classées comme importantes pour l’alimentation humaine par la FAO. Malgré l’utilisation généralisée de fongicides et la plantation de cultivars sélectionnés pour mieux résister aux maladies, les producteurs à travers le monde perdent chaque année entre 10% et 23% de leurs récoltes à cause de maladies fongiques. À cela s’ajoutent 10% à 20% de pertes post-récolte. Il est essentiel de sensibiliser davantage les décideurs politiques et l’opinion au problème des maladies fongiques touchant les récoltes afin d’écarter une menace majeure pour la sécurité alimentaire mondiale. Nature, 5 pages. (02.05.2023).

Prévalence et transmission du Cryptosporidium dans les exploitations laitières d’Europe occidentale : Cryptosporidium parvum est un parasite entérique souvent responsable de l’entérite aiguë chez les veaux à travers le monde et qui représente une charge économique importante pour les éleveurs. Il constitue une menace majeure pour la santé publique du fait de sa transmissibilité à l’être humain. Sa prévalence variait de 23,3% à 25% dans les élevages de vaches laitières testés en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Vet. Parasitol., 10 pages. (06.2023).

Composition bactérienne des réfrigérateurs domestiques : une étude menée en Corée s’est penchée sur le microbiote de l’air et de surface des réfrigérateurs. Résultat : il existe des différences significatives entre les échantillons prélevés dans les appareils équipés d’un bac à légumes et ceux prélevés dans des réfrigérateurs sans bac à légumes. De plus, des bactéries pathogènes ont été mises en évidence, parmi lesquelles Staphylococcus aureus, considérée comme un des principaux agents dangereux présents dans l’air. Food Microbiol., 10 pages. (28.04.2023).

Corée – des bactéries antibiorésistantes détectées dans des produits frais : en Corée, une récente étude révèle qu’il existe une faible possibilité de transfert, via des produits frais, de l’antibiorésistance par des entérobactéries potentiellement pathogènes. Les auteurs concluent qu’en ce qui concerne la santé publique et la sécurité des consommateurs, les produits frais devraient faire l’objet d’une surveillance continue afin de détecter l’apparition de pathogènes d’origine alimentaire et d’empêcher le transfert de gènes d’antibiorésistance potentiellement présents dans ces bactéries. Microorganisms, 16 pages. (08.05.2023).

Chimie
Californie – 40% des pesticides testés contiennent des PFAS : selon une étude réalisée par le Center for Biological Diversity et Public Employees for Environmental Responsibility, des insecticides et des pesticides largement utilisés en Californie contiennent des niveaux élevés de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces produits chimiques contaminent des millions d’hectares de terres agricoles dans la vallée centrale de la Californie, où ils sont utilisés sur des cultures telles qu’amandes, raisin, pêches et pistaches. Affidia, 2 pages. (10.05.2023). Publication originale : CBD.

Singapour – exposition aux PFAS et fertilité chez les femmes : une étude cas-témoins menée à Singapour auprès de femmes en âge de procréer qui essayaient de tomber enceintes a révélé qu’une exposition élevée aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) était associée à une baisse de la fertilité. Infosperber, 4 pages. (24.04.2023). Publication originale : SciTotalEnviron.

Agents de synthèse de maturation des fruits : l’Autorité indienne de la sécurité sanitaire des aliments et des normes alimentaires (FSSAI) a émis un avis demandant aux départements de sécurité sanitaire des aliments des États de prendre des mesures contre l’utilisation non autorisée d’agents de synthèse de maturation des fruits. À cet égard, elle a interdit l’utilisation du carbure de calcium, communément appelé «masala». FNB News, 1 page. (27.04.2023). Publication originale : FSSAI.

De l’alternariol dans du ketchup : le magazine allemand de défense des consommateurs Öko-Test a récemment analysé en laboratoire plusieurs marques de ketchup à la tomate. Résultat : des teneurs en alternariol inquiétantes, bien supérieures aux valeurs recommandées par l’UE, ont été mises en évidence chez l’une des marques les plus connues. Affidia, 1 page. (03.03.2023). Publication originale : Öko.

Italie – plusieurs régions demandent à utiliser un pesticide interdit : pour faire face à la flavescence dorée, une maladie de la vigne qui conduit à la mort des ceps touchés, certaines régions du Nord de l’Italie ont demandé à utiliser, à titre extraordinaire, du chlorpyrifos, un pesticide interdit par l’Union européenne en 2020 et connu pour ses graves conséquences sur la santé, en particulier celle des enfants. Leur requête est examinée par le Ministère italien de la santé. Affidia, 2 pages. (19.04.2023). Publication originale : Corriere Del Veneto.

Gommes à base de mélatonine : une étude révèle que les gommes à base de mélatonine, vantées pour favoriser l’endormissement, contiendraient des niveaux potentiellement dangereux de l’hormone ainsi que du cannabidiol (CBD), une substance qui n’apparaît pas sur l’emballage. Autres résultats : 88% des gommes examinées étaient mal étiquetées, et seulement 12% contenaient, à plus ou moins 10% près, la quantité indiquée sur l’emballage. Kron, 2 pages. (27.04.2023). Publication originale : Jama Neurol.

Du mercure dans les œufs de poules pondeuses dans une zone minière en Colombie : l’étude met en évidence la variabilité des concentrations de mercure relevées dans plusieurs localités et les risques liés à la consommation d’œufs. Les scientifiques ont établi que la teneur en mercure mesurée dans les œufs dépassait la dose hebdomadaire tolérable et que, par conséquent, une exposition quotidienne était susceptible de provoquer des effets indésirables non cancérogènes au cours de la vie d’un individu. Emerg. Contam., 15 pages. (20.04.2023).

De l’utilisation de nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires : ayant fait le constat que seul un petit nombre d’études se penchent sur la question de l’utilisation des nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires, des chercheurs concluent, dans un article de synthèse, à la nécessité de s’intéresser davantage à ces substances qui auraient des effets indésirables sur la santé humaine. Foods, 8 pages. (03.05.2023).

Les nanoparticules utilisées dans les additifs alimentaires pourraient avoir un effet néfaste sur la santé intestinale : les résultats d’une recherche menée sur le tractus intestinal d’un poulet suggèrent que certaines nanoparticules d’oxydes métalliques utilisées comme additifs alimentaires, notamment le dioxyde de titane et le dioxyde de silicium, peuvent avoir un effet néfaste sur le fonctionnement de l’instestin. Les doses de nanoparticules testées correspondent à la quantité généralement ingérée par l’être humain. EurekAlert!, 2 pages. (09.05.2023). Publication originale : Antioxidants.

Des métaux toxiques détectés dans des boissons non alcoolisées : cinq des 60 boissons disponibles dans le commerce qui ont été testées contenaient des niveaux de métaux toxiques supérieurs aux normes fédérales applicables à l’eau potable. Deux jus mélangés présentaient des niveaux d’arsenic supérieurs à la limite standard fixée par la Food and Drug Administration (FDA). Un jus de canneberge, un jus de carotte et de fruits mélangés et un lait d’avoine dépassaient la limite standard applicable au cadmium. EurekAlert!, 2 pages. (04.05.2023). Publication originale : J. Food Compos. Anal.

Du cadmium détecté dans des asperges : le magazine de consommateurs Markt de la NDR a fait analyser plusieurs échantillons d’asperges (blanches et vertes) originaires d’Espagne, de Grèce, du Pérou et d’Allemagne à la recherche d’éventuels contaminants (pesticides, chlorates et métaux lourds tels qu’arsenic et cadmium). Aucun pesticide ni chlorate n’a été trouvé. La teneur en cadmium des légumes originaires du Pérou et de l’Espagne était supérieure à la valeur limite autorisée en Allemagne. NDR, 2 pages. (08.05.2023). Publication originale : Öko.

Foyer de toxi-infection alimentaire imputable à la consommation de morilles : aux États-Unis, un foyer de toxi-infection alimentaire s’est déclaré dans un restaurant et a touché au moins 30 personnes qui y avaient mangé. Selon un communiqué du Département de la santé, trois malades se sont retrouvés dans un état grave, deux d’entre eux sont décédés. Une enquête préliminaire a révélé que des morilles cultivées en Chine et expédiées à un distributeur californien étaient probablement à l’origine du foyer. ProMed, 3 pages. (09.05.2023). Publication originale : BDC.

Nutrition
L’ingestion de microplastiques augmenterait de 145% l’absorption des graisses : en utilisant un modèle d’intestin grêle humain, les chercheurs ont découvert que les micro- et nanoplastiques (MNP) présents dans les aliments riches en graisses augmentent de manière significative l’absorption des graisses. La présence de MNP a augmenté la digestion des graisses de 33% et leur absorption de 147% et 145% respectivement 1 et 2 heures après exposition. New Scientist, 2 pages. (31.03.2023). Publication originale : EnvSciTech.

Allergies
Aliments non préemballés – absence d’étiquetage sur les allergènes : aux Pays-Bas, les exploitants du secteur alimentaire sont tenus de fournir aux consommateurs des informations sur les allergènes présents dans les aliments non préemballés. Or, selon l’Autorité néerlandaise de sécurité sanitaire des aliments et des produits de consommation (NVWA), environ six entreprises sur dix ne fournissent pas correctement ces informations. FSN, 2 pages. (20.04.2023). Publication originale : NVWA.

Aliments vendus sur internet – le manque d’information pourrait nuire à la santé : le magazine de défense des consommateurs saldo a recensé de nombreux produits disponibles dans des boutiques en ligne qui n’étaient pas pourvus de liste d’ingrédients ni d’informations sur les allergènes. saldo, 2 pages. (29.04.2023).

Tromperie
Italie – aliments achetés en ligne sans étiquetage nutritionnel : une étude menée par l’Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Venezie (IZSVe) visait à évaluer l’exactitude de l’étiquetage nutritionnel des produits alimentaires achetés en ligne. Résultat : les informations nutritionnelles sur les sites de commerce en ligne sont parfois incomplètes, inexactes ou fausses, en particulier pour les aliments produits localement. 35% des 80 aliments transformés achetés sur une plateforme de e-commerce populaire ne comportaient pas d’étiquetage nutritionnel. Affidia, 3 pages. (27.04.2023). Publication originale : IZSVe.

dimanche 30 avril 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'avril 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro d'avril 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Épidémie de Salmonella Virchow ST16 touchant plusieurs pays : depuis le mois de juin 2017, une épidémie de Salmonella Virchow ST16 sévit de manière ininterrompue dans cinq pays de l’Union européenne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Au total, 210 cas ont été recensés. La plupart des personnes contaminées avaient consommé de la viande de kebab servie dans des restaurants. D’ici à ce que des investigations plus poussées soient entreprises pour identifier les sources et les points de contamination le long de la chaîne de production de la viande de poulet, de nouvelles infections risquent de survenir. EFSA, 16 pages. (30.03.2023).

Des Enterobactéries positives au gène tet(X4) mises en évidence pour la première fois dans des légumes vendus au détail : dans le cadre d’une nouvelle étude, 113 échantillons de légumes provenant de marchés de producteurs ont été analysés afin de détecter la présence de souches résistantes à la tigécycline (tet (X4)). Dix Escherichia coli (deux ST195, deux ST48 ainsi qu’une ST10, une ST58, une ST88, une ST394, une ST641 et une ST101) et une Klebsiella pneumoniae (ST327) provenant de neuf échantillons de légumes (8 %) ont été identifiées comme étant porteuses du tet(X4). Int J. Food Micr, 10 pages. (16.04.2023).

Staphylococcus argenteus entérotoxinogène identifié pour la première fois comme agent pathogène d’origine alimentaire : une étude récente a caractérisé deux staphylocoques non pigmentés à coagulase positive impliqués dans deux foyers distincts survenus en France. Les deux isolats ont été identifiés, par séquençage du génome entier, comme étant des Staphylococcus argenteus. Les résultats ont mis en lumière les propriétés entérotoxinogènes de S. argenteus et soulignent l’importance de surveiller S. argentus en tant qu’agent pathogène émergent d’origine alimentaire. Int J FoodMicr, 10 pages. (02.06.2023).

Mise en évidence dans des aliments prêts à être consommés de Listeria monocytogenes résistante aux antimicrobiens : une étude réalisée en Afrique du Sud a évalué la sensibilité de L. monocytogenes trouvé dans des aliments prêts à être consommés aux agents antimicrobiens utilisés pour le traitement contre la listériose et aux risques potentiels de résistance aux antimicrobiens. Une résistance élevée (> 50 %) à l’amoxicilline, à la pénicilline, à l’ertapénem, à l’érythromycine, au sulfaméthoxazole, au céfotétan, à la ceftriaxone, au triméthoprime, à la streptomycine, à l’oxytétracycline et à la vancomycine a été observée. Foods, 14 pages. (22.03.2023).

Maladie du dépérissement chronique des cervidés dans des exploitations aux États-Unis : la maladie du dépérissement chronique des cervidés (MDC), est une encéphalopathie spongiforme transmissible à prion qui touche les cervidés. Le nombre de cas est en augmentation depuis 5 ans. Les scientifiques américains estiment que, comme dans le cas de l’ESB, un risque d’infection existe pour l’être humain. Le 11 avril 2023, les autorités de santé animale du Texas ont annoncé que la MCD avait été détectée chez des cervidés détenus dans des exploitations agricoles. CIDRAP, 1 page. (12.04.2023). Publication originale : TAHC.

Transmission potentielle de Vibrio parahaemolyticus par l’ingestion de produits d’eau douce : Vibrio parahaemolyticus est un agent pathogène d’origine alimentaire de plus en plus important qui provoque des gastro-entérites aiguës chez l’être humain. Cependant, la prévalence et la transmission de ce pathogène par des produits d’eau douce demeurent floues. Une étude montre que les bactéries V. parahaemolyticus sont davantage présentes dans les produits d’eau douce (56,7%) que dans les produits de la mer (38,8%). Food Microbiol., 10 pages. (08.2023).

Chimie
Risques de mod    fications génétiques involontaires liés à l’utilisation de techniques d’édition génomique : Testbiotech, une organisation à but non lucratif active dans le domaine du génie génétique, renvoie à plusieurs études mettant en garde contre les modifications génétiques non intentionnelles pouvant résulter de l’utilisation de techniques d’édition du génome, mais qui sont peu susceptibles de se produire dans le cadre d’une sélection végétale traditionnelle ou d’une mutagénèse aléatoire. Testbiotech insiste sur le fait que ces modifications pourraient avoir des effets néfastes sur la santé et l’environnement allant au-delà des effets connus de la sélection conventionnelle. Affidia, 1 page. (04.04.2023). Publication originale : Testbiotech.

Des types de PFAS « plus sûrs » utilisés dans les emballages alimentaires restent dangereux : des entreprises recourent désormais à l’utilisation de substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) plus larges pour maintenir l'imperméabilité à l'eau et à la graisse des emballages de fast-food. Ceux-ci sont présentées comme des alternatives « plus sûres », inertes et trop lourdes pour pouvoir s’échapper des produits. Cependant, une étude apporte pour la première fois l’indication que ce type de PFAS utilisées dans les emballages alimentaires pourraient se décomposer en molécules plus petites qui restent nocives et pourraient s’infiltrer dans les aliments et se répandre dans l’environnement. Food Safety Mag, 1 page. (28.03.2023). Publication originale : Environ. Sci. technol. Lett.

Pollution aux PFAS dans le sud de Lyon - présence de PFAS confirmée dans des œufs : la préfecture du Rhône a confirmé la présence de taux élevés de polluants PFAS dans des œufs prélevés près d’usines chimiques au sud de Lyon. En janvier déjà, la préfecture avait indiqué que des premiers prélèvements avaient révélé des taux de PFAS huit à 16 fois supérieurs aux valeurs réglementaires. Ces résultats ont conduit la préfecture à étendre l’interdiction de consommer des œufs à d’autres communes alentours. Le Monde, 1 page. (03.04.2023). Publication originale : Préfète du Rhône.

La présence de lithium dans l’eau potable augmente le risque de développer des troubles autistiques : le lithium naturellement présent dans l’eau potable peut affecter le développement du cerveau des enfants à naître. Des chercheurs ont comparé 8842 enfants atteints d’autisme à 43 864 enfants ne présentant pas ce genre troubles. Plus l’eau potable consommée par les mères durant leur grossesse est riche en lithium, plus le risque est élevé que l’enfant soit diagnostiqué autiste. Forschung und Wissen, 1 page. (09.04.2023). Publication originale : JAMA Pediatr.

Confitures contenant des insecticides ou des fongicides : en France, l’Institut national de la consommation (INC) a détecté 15 molécules différentes d’insecticides ou de fongicides dans 22 des 40 pots de confiture de supermarchés qu’il a analysés. Quatre pots contenaient deux pesticides dont l’usage est interdit dans l’Union européenne en raison de leur nocivité : la carbendazime et le thiophanate-méthyl. 60 Millions de consommateurs, 2 pages. (30.03.2023).

Résidus de pesticides dans des feuilles de vigne : le magazine allemand Öko-Test a analysé huit feuilles de vigne non farcies et 11 feuilles de vigne farcies avec du riz, à la recherche de résidus de pesticides. En ce qui concerne les feuilles de vigne farcies, le laboratoire a procédé à des analyses distinctes des feuilles et de la farce. Différents pesticides ont été détectés en grandes quantités dans certains produits, tandis que d’autres produits en étaient exempts. Öko, 4 pages. (05.04.2023).

L’exposition prénatale à des métaux lourds a un effet sur la production des hormones stéroïdiennes des enfants : une étude réalisée en Chine a constaté qu’une exposition au mercure durant la grossesse pouvait avoir des conséquences sur les hormones sexuelles des enfants et ainsi avoir des effets à long terme sur la génération suivante. Nature, 10 pages. (27.03.2023).

Corée du Sud - toxine alimentaire dans des tomates cerises : récemment, une série de cas de vomissements survenant après l’ingestion de tomates cerises ont été signalés en Corée du Sud. Un glycoalcaloïde appelé tomatine, qui a été détecté dans une nouvelle variété de tomates cerises, est soupçonnée d’en être la cause. Le Ministry of Food and Drugs vient de le confirmer. ProMed, 2 pages. (31.03.2023).

Les étiquettes thermiques apposées sur les aliments comme source d’exposition alimentaire au BPS : une équipe de recherche canadienne a analysé 140 matériaux d’emballage d’aliments frais achetés en Amérique du Nord. Ni les emballages, ni les étiquettes thermiques analysés ne contenaient de bisphénol A (BPA). Des concentrations élevées de bisphénol S (BPS) et d’autres révélateurs de couleurs ont cependant été mesurées dans les étiquettes. EnvSciTech, 10 pages. (15.03.2023).

Nutrition
Lien entre obésité infantile et exposition prénatale à des polluants environnementaux : les résultats d’une étude suggèrent que l’état nutritionnel de la mère durant la grossesse peut moduler les effets de l’exposition prénatale à des polluants sur le développement d’une obésité infantile. Les chercheurs ont constaté que des niveaux élevés de vitamine B12 sont susceptibles de renforcer l’effet obésogène de l’exposition au fongicide hexachlorobenzène. À l’inverse, la bêta-cryptoxanthine, un antioxydant alimentaire, pourrait avoir avoir un effet protecteur contre les effets obésogènes du sulfonate de perfluorooctane (PFOS). EurekAlert!, 3 pages. (22.03.2023). Publication originale : ehp.

Bubble tea – un nombre d’ingrédients plus élevé qu’attendu : d’origine taïwanaise, le bubble tea est un véritable phénomène dont les jeunes raffolent. La Fédération romande des consommateurs (FRC) a analysé certaines de ces boissons vendues en Suisse qui, d’après la recette, étaient supposé contenir uniquement les ingrédients suivants : théine, lactose et saccharose. Or, il s’est avéré qu’elles contenaient également un mélange de glucose et de fructose, des conservateurs et des colorants. Selon les fabricants, les boissons répondent aux exigences en matière de sécurité et de qualité. FRC, 3 pages. (30.03.2023). Informations supplémentaires : 20 minutes.

Les sucreries entraînent des changements dans le cerveau : les aliments gras et sucrés altèrent fortement le système de récompense du cerveau. Selon une étude, le cerveau apprend ainsi à préférer inconsciemment ces aliments. FoodAktuell, 1 page. (22.03.2023). Publication originale : Cell Metab.

La consommation de grandes quantités de sucralose, un édulcorant artificiel courant, peut affaiblir le système immunitaire : une nouvelle étude constate que, consommé en grandes quantités, le sucralose atténue les réponses immunitaires chez les souris. Davantage de recherche est nécessaire pour comprendre les effets du sucralose sur l’être humain. MedNewsToday, 3 pages. (23.03.2023). Publication originale : Nature.

Le «souffle du dragon», un bonbon en vogue sur Tiktok – des enfants se blessent en mangeant de l’azote liquide : le souffle du dragon (chiki ngebul ou chikibulis), une friandise plongée dans de l’azote liquide, produit de la vapeur qui s’échappe du nez et de la bouche de la personne qui le consomme. Le ministère indonésien de la santé a mis en garde contre les dangers de ce bonbon, rendu populaire par Tiktok, après qu’il a causé des brûlures et des intoxications alimentaires chez certains enfants. Aucun décès n’est à déplorer, mais ces incidents auraient touché près de 25 enfants dont deux auraient été hospitalisés. The Guardian, 1 page. (17.01.2023).

Fraudes / Tromperie
Suisse – du pain trop léger : en 2022, des entreprises vendaient des pains dont le poids était inférieur à celui indiqué : 86 des 761 échantillons contrôlés (11%) ne répondaient pas aux exigences légales. De plus, les prix dans les boulangeries, les pâtisseries-confiseries et les tea-rooms rattachés à ces boulangeries ou pâtisseries confiseries n’étaient pas toujours indiqués correctement. FoodAktuell, (29.03.2023). Publication originale : seco.

Alcool destiné à la production de désinfectants durant le covid utilisé dans la fabrication de champagne et de vin : la garde des finances a mis au jour une entreprise criminelle de contrebande, de falsification et de contrefaçon de boissons alcoolisées à Naples. Douze personnes ont été arrêtées et 10 millions d’euros, saisis. Durant cette opération, près de 900 bouteilles portant la mention « huile d’olive », mais qui contenaient en réalité de l’huile de graines, ont été saisies. RD, 3 pages. (16.03.2023).

Pesticides illicites : l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et les autorités bulgares ont saisi environ 11 tonnes de pesticides illicites en Bulgarie. Une partie des substances saisies sont interdites (thiaméthoxame, imidacloride, chlorpyrifos) au sein de l’UE en raison du danger qu’elles présentent pour la santé humaine et l’environnement. OLAF, 1 page. (31.03.2023).