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samedi 23 décembre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de décembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de décembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Prévalence élevée de Clostridium perfringens virulent, multirésistant et formant des biofilms : Au total, 280 échantillons de viande, de contenu intestinal, d’eau et d’écouvillons passés sur les mains ont été analysés pour détecter la contamination par Clostridium perfringens. L’occurrence globale de C. perfringens atteignait 22,5%. Presque tous les isolats (95,24%) étaient multirésistants et 68,25% d’entre-eux formaient des biofilms. Foods, 7 pages. (20.11.2023).

Formation de biofilms et survie à la dessiccation de Listeria monocytogenes : Cette étude visait à caractériser la croissance et la diversité dans un cocktail de souches de L. monocytogenes pendant la formation d’un biofilm sur du chlorure de polyvinyle (PVC) et de l’acier inoxydable, en l’absence et en présence de différents microbiotes de l’environnement. Les résultats montrent qu’après un nettoyage et une désinfection, L. monocytogenes est capable de former des biofilms mono-espèce et multi-espèces sur le PVC avec une grande diversité de souches. IntJFoodMicr, 10 pages. (30.11.2023).

Listeria monocytogenes dans des aliments d’origine végétale prêts-à-consommer : Des échantillons de sandwichs végétariens et végétaliens, de mélanges de légumes à feuilles fraîchement coupés et de salades multiingrédients ont été collectés sur le marché belge afin d’analyser la prévalence de L. monocytogenes (par ex. pour 25 g de nourriture). L. monocytogenes n’a pas été détectée dans les échantillons de sandwiches (0 sur 51 lots), tandis qu’elle a été mise en évidence dans 1 lot de légumes à feuilles fraîchement coupés sur 51 et dans 6 lots de salades multi-ingrédients sur 48. IntJFoodMicr 1 page. (25.11.2023).

Des lacunes en matière de sécurité des aliments dans l’agriculture en milieu contrôlé aux États-Unis : Un article a mis en évidence les lacunes et les besoins qui doivent être comblés en matière de sécurité des aliments dans le secteur de l’agriculture en milieu contrôlé. Des recherches doivent être menées en particulier dans les domaines de l’eau, des semences et des substrats sans sol, ainsi que de la conception hygiénique, du nettoyage et de la désinfection. FoodSafetyMag, 3 pages. (23.11.2023). Publication originale : JFoodProt.

Influence des nouvelles sources d’alimentation sur la sécurité des aliments : L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un résumé des conclusions d’une récente rencontre sur les aspects techniques et la réflexion prospective concernant les nouvelles sources d’alimentation et les nouveaux systèmes de production. La rencontre avait pour objectif d’évaluer les questions de sécurité des aliments liées aux produits alimentaires d’origine végétale, aux nouvelles applications de la fermentation de précision et à l’impression 3D alimentaire, ainsi que d’illustrer, par le biais d’un exercice de prospective, ce à quoi pourrait ressembler les nouveaux aliments et les nouveaux systèmes de production dans le futur. FoodSafetyMag, 5 pages. (05.12.2023). Publication originale : FAO.

Priorités de l’industrie des produits frais concernant la sécurité des aliments : Actuellement, il n’existe pas de vision globale claire des priorités définies par les membres de la communauté industrielle concernant la sécurité des aliments dans la chaîne d’approvisionnement des produits frais. Dans le cadre d’une étude, 281 participants ont classé 24 priorités en matière de sécurité des produits frais. La santé et l’hygiène, la formation, l’hygiène après la récolte, la traçabilité et l’assainissement des récoltes ont été classées parmi les cinq premières priorités en matière de sécurité des aliments. JFoodProt, 15 pages. (28.10.2023).

Bacillus cereus sensu lato isolé dans des baies crues et des produits à base de baies : On estime que Bacillus cereus est responsable de 1,4 à 12% de toutes les intoxications alimentaires dans le monde. Une étude récente s’est penchée sur le potentiel toxigène de 181 isolats de B. cereus récupérés sur différents types de baies et de produits à base de baies (fraises, framboises, mûres et myrtilles) en évaluant la présence de gènes d’entérotoxines (hblA, hblC, hblD, nheA, nheB, nheC et cytK) et d’un gène de céréulide synthétase (ces), une toxine émétique. Vingt-trois profils toxigéniques ont été trouvés. Foods, 11 pages. (03.11.2023).

Streptococcus suis dans la viande de porc : Les autorités sanitaires thaïlandaises recommandent vivement de ne pas consommer de porc cru ou pas assez cuit. Le département de contrôle des maladies a signalé qu’entre janvier et novembre 2023, 500 cas d’infection à Streptococcus suis se sont déclarés dans plusieurs provinces et 24 décès ont été constatés. Les patients ont déclaré avoir mangé du porc cru ou pas assez cuit, des repas contenant du sang de porc et avoir travaillé avec des animaux potentiellement infectés. ProMed, 3 pages. (05.11.2023). Publication originale : FSN.

Interaction entre les agents pathogènes et les produits prêts-à-consommer : Une étude récente publiée dans la revue Food Microbiology rassemble la preuve des interactions entre les bactéries entériques pathogènes et les fruits et légumes prêts-à-consommer. MedNewsToday, 5 pages. (06.11.2023). Publication originale : Food Microbiol.

Présence de Salmonella dans les insectes d’élevage : Les insectes constituent une source d’alimentation durable et riche en protéines. Il convient d’étudier et de réaliser un monitoring de la présence et de l’impact des pathogènes dans cette nouvelle chaîne d’approvisionnement, comme cela se fait pour les autres animaux de rente. Les sérovars de Salmonella Wandsworth et Stanley n’ont été isolés que dans un seul échantillon de grillons prêts-àconsommer. Une deuxième étude a permis de détecter des unités taxonomiques opérationnelles (OTU) liées à S. enterica dans des farines de grillons et de vers de farine. Aucune étude utilisant des mises en culture n’a mis en évidence de Salmonella dans les vers de farine. IntJFoodMicr, 10 pages. (09.11.2023). Voir aussi FSN.

Propagation de Salmonella Infantis multirésistante le long de la chaîne agroalimentaire : Récemment, une augmentation des cas de Salmonella Infantis multirésistantes porteuses des gènes blaCTX-M impliqués dans la résistance aux céphalosporines de troisième génération a été constatée dans l’UE. En Italie centrale, une étude a signalé la présence de souches de S. Infantis hébergeant des plasmides de type pESI, porteurs des gènes blaCTX-M1, à différents points d’échantillonnage le long de la chaîne agroalimentaire. Les résultats d’analyse ont confirmé la présence de plasmides de type pESI dans 97% des 35 échantillons prélevés. Au total, 118 gènes de virulence ont été identifiés dans les isolats hébergeant le plasmide de type pESI. IntJFoodMicr, 10 pages. (17.11.2023).

Chimie
Acrylamide et composés furanoïques dans les substituts de viande : Une étude a révélé que la teneur en acrylamide et en composés furanoïques après une cuisson à la poêle était plus importante dans les substituts de viande d’origine végétale que dans la viande conventionnelle. Si l’on considère la dose tolérable calculée par le groupe scientifique de l’EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire, ces quantités ne présentent pas de risque pour la santé. Néanmoins, comme la consommation de nouveaux aliments d’origine végétale augmente, les recherches sur la formation de contaminants alimentaires dans les nouveaux aliments transformés doivent être poursuivies. FoodChem, 7 pages. (23.11.2023).

Exposition alimentaire à l’acrylamide dans les cantines espagnoles : Une étude a révélé que les pommes de terre transformées constituent la principale source d’acrylamide et que, selon la garniture choisie, le risque d’exposition peut être multiplié par plus de quatre. Le calcul de la marge des valeurs d’exposition pour les effets néoplasiques a indiqué que le risque pour la santé est important, et qu’il est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, même si l’on ne considère que le repas principal de la journée. Foods, 15 pages. (25.11.2023).

Absorption d’arsenic et accumulation dans les haricots et la laitue : Une étude s’est penchée sur l’absorption d’arsenic et son accumulation dans les haricots et la laitue. Les plantes ont ainsi été arrosée avec de l’eau contaminée par de l’arsenic à différentes concentrations. L’étude a aussi évalué le risque que présente, pour la santé humaine, la consommation de ces légumes contenant de l’arsenic. Les résultats ont montré que la concentration d’arsenic varie selon les parties de la plante, avec des concentrations plus élevées dans la laitue que dans les haricots. Environ Sci Pollut Res Int., 12 pages. (02.11.2023).

Bioaccessibilité des PFAS dans le poisson pendant la cuisson : Une étude s’est penchée sur trois types de poissons ayant différentes teneurs en matières grasses. La bioaccessibilité des PFAS pendant le traitement de cuisson (vapeur et friture) a été évaluée en utilisant une simulation gastro-intestinale in vitro. Les résultats ont révélé que la bioaccessibilité d’un PFAS individuel variait considérablement en fonction de sa structure moléculaire, allant de 26,0 à 108,1%. La cuisson peut réduire la bioaccessibilité des PFAS, et la cuisson à la vapeur est plus efficace que la friture. JAgrFoodChem, 10 pages. (20.11.2023).

Nutrition
Consommation d’aliments ultra-transformés et multimorbidité : Une étude de cohorte prospective a été réalisé dans sept pays européens auprès de 266 666 participants (dont 60% de femmes) ne présentant pas de cancer, de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2 au moment du recrutement. Après un suivi d’une durée médiane de 11,2 ans, les résultats montrent qu’une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés (∼260 g/jour sans boissons alcoolisées) est associée à un risque accru de multimorbidité comme le cancer et les maladies cardiométaboliques. Les boissons sucrées et édulcorées artificiellement, les produits d’origine animale, les sauces, les pâtes à tartiner et les condiments ont été associés à un risque accru de multimorbidité, ce qui n’est pas le cas pour d’autres produits : cela suggère qu’il faudrait réaliser des analyses plus nuancées par sousgroupes pour les aliments ultra-transformés. Lancet Reg. Health - Eur., 20 pages. (01.12.2023).

Les marqueurs d’ultra-transformation sont plus fréquents dans les produits de viande végétale : Une étude a analysé les produits de viande végétale et les produits de viande conventionnelle prélevés sur un marché allemand et il en ressort que les marqueurs d’ultra-transformation étaient plus fréquents dans les premiers que dans les seconds. L’étude a aussi mis en évidence des différences dans la composition des nutriments, les produits de viande végétale ayant une teneur plus faible en énergie, en graisses totales, en graisses saturées et en protéines, mais une teneur plus élevée en glucides, en sucres, en fibres et en sel. Les chercheurs estiment que remplacer les produits de viande conventionnelle par des produits de viande végétale pourrait avoir des effets négatifs sur la santé en raison de la prévalence plus élevée des marqueurs ultra-transformés. PHN, 25 pages. (06.11.2023).

Ingrédients adaptogènes dans les aliments et les boissons : Ces derniers temps, les consommateurs montrent plus d’intérêt pour les ingrédients adaptogènes végétaux. Un groupe pharmaceutique passe en revue la littérature sur le sujet afin de mieux comprendre les nombreux ingrédients, leurs mécanismes d’action, leur étiquetage et leurs utilisations potentielles. La prudence est de mise pour la consommation de ces ingrédients, car certains peuvent interagir avec les hormones, comme l’ashwagandha, qui a été interdit au Danemark en 2023. FSN, 2 pages. (23.11.2023). Publication originale : SLV. Informations complémentaires : VitafoodsInsight.

vendredi 24 novembre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de novembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de novembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Découverte d’un mécanisme de tolérance chez Escherichia coli : des scientifiques de l’INRAE ont découvert qu’Escherichia coli O157:H7 peut développer une tolérance aux conditions acides de l’estomac dans certains environnements retrouvés dans des aliments solides comme la viande hachée et le fromage. INRAE, 2 pages. (17.10.2023). Publication originale : npj Sci Food.

Les produits frais - un réservoir de gènes de résistance aux antimicrobiens : dans cette étude, 75 échantillons de produits frais importés et 75 non importés achetés auprès de détaillants suisses ont été soumis à des tests de détection de bactéries résistantes aux antimicrobiens (BRA) et de gènes de résistance aux antimicrobiens (GRA). Au total, 95% des échantillons contenaient des GRA. SciTotalEnviron, 8 pages. (06.10.2023).

Prévention et contrôle des risques microbiologiques dans les fruits et légumes frais : une consultation JEMRA visait à évaluer les mesures spécifiques aux produits prises à tous les stades de la production des fruits et légumes frais, de la production primaire aux activités intervenant après la récolte, en passant par le transport, les points de ventes et l’utilisation faite par les consommateurs. Les résultats et conclusions ont été publiés. JEMRA , 112 pages. (10.10.2023).

Risques microbiologiques liés à l’utilisation d’eau lors des opérations de traitement après la récolte : une étude de l’EFSA s’est penchée sur les risques microbiologiques liés à l’utilisation d’eau lors des opérations de traitement et de transformation qui interviennent après la récolte sur les fruits, légumes et herbes frais et surgelés. Les risques les plus significatifs proviennent de Listeria monocytogenes, Salmonella spp., des souches de Escherichia coli pathogènes pour l’être humain et des virus entériques. EFSA, 111 pages. (03.11.2023).

Bacilles sporulés dans des produits laitiers d’origine végétale : une récente étude fournit un aperçu des niveaux et des types de contaminants microbiens présents dans 88 produits laitiers d’origine végétale utilisés pour fabriquer des alternatives aux produits laitiers traditionnels. Les chercheurs ont découvert que la charge microbienne variait fortement d’un produit à l’autre et que la proportion de bacilles sporulés sur l’ensemble des contaminants tendait à être particulièrement élevée dans de nombreux échantillons. Les principaux bacilles aérobies sporulés appartenaient aux groupes Bacillus subtilis et Bacillus cereus. Les principales espèces anaérobies recensées étaient Clostridum sporogenes/tepidum. FoodSafetyMag, 4 pages. (11.10.2023). Publication originale : IntJFoodMicr.

Listeria monocytogenes dans un environnement dynamique de transformation des légumes surgelés : les résultats d’une étude montrent que le séquençage de génome complet (WGS) constitue un outil efficace pour retracer les sources de contamination et les voies de transmission, et pour identifier les clones internes : en effet 5 clones internes de L. monocytogenes différents ont été identifiés en recourant à la méthode cgMLST-CT. IntJFoodMicr, 42 pages. (09.11.2023).

Salmonella enterica serovar Agona isolée dans une nouvelle sorte de denrée alimentaire : une étude rapporte que des isolats multirésistants aux médicaments, 18-SA00377, ont été mis en évidence dans un complément alimentaire en Allemagne en 2018. Leur caractérisation a révélé la présence de 23 gènes de résistance aux antibiotiques s’étendant à 12 classes d’antibiotiques, ainsi que de gènes de résistance à 6 métaux lourds. FrontMicr, 5 pages. (25.10.2023).

Entérobactéries productrices de béta-lactamases à spectre étendu dans différents produits alimentaires : le rôle joué par la transmission d’entérobactéries productrices de béta-lactamases à spectre étendu (EPBLSE) à partir de vecteurs non humains à l’être humain reste flou. Les produits alimentaires pourraient faire office de réservoirs à EP-BLSE et contribuer à leur propagation. Une étude menée en Suisse visait à examiner systématiquement la présence d’EP-BLSE dans divers produits alimentaires non transformés d’origine diverse achetés à Bâle. Sur 947 échantillons alimentaires, 14,8% se sont révélés positifs pour EP-BLSE, les isolats détectés appartenant à 8 espèces de bactéries productrices de BLSE. FrontMicr, 10 pages. (06.11.2023).

Diversité des résistances aux antimicrobiens : l’objectif de cette étude était d’analyser la résistance aux antimicrobiens, la résistance au stress et les facteurs de virulence par séquençage du génome complet d’isolats de Salmonella, Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) et Listeria monocytogenes. Les résultats montrent que les isolats de Salmonella étaient porteurs de multiples gènes de résistance aux métaux. Les isolats de STEC non-O157 étaient tous porteurs de gènes de résistance au stress acide et certains isolats de L. monocytogenes présentaient des gènes de résistance aux produits biocides. Front. sustain. food syst., 10 pages. (20.10.2023).

Traitement à haute pression - impact sur la virulence et la résistance aux antibiotiques : le traitement à haute pression (HPP) est une technique de pasteurisation à froid utilisée dans la conservation des aliments considérée comme sûre mais potentiellement responsable d’une augmentation/diminution du potentiel de virulence et de la résistance aux antibiotiques. Une étude menée sur la survie d’isolats de L. monocytogenes après un HPP indique que le stress généré pendant ce traitement peut influer sur les changements phénotypes et génotypiques liés à la virulence et à la résistance aux antibiotiques d’agents pathogènes isolés dans des aliments et dans des environnements de transformation des aliments. Foods, 15 pages. (24.10.2023).

Des souches de E. coli multirésistantes aux médicaments plus performantes que les souches inoffensives dans l’intestin : une étude révèle qu’une souche de E. coli, MDR ST131 multirésistante aux médicaments, parvient à coloniser l’intestin en prenant le dessus sur les souches inoffensives. Les recherches, menées sur des souris, expliquent pourquoi ces souches multirésistantes sont capables de dominer et de prendre la place d’autres souches dans l’intestin. Notiulti, 5 pages. (18.10.2023). Publication originale : PLoS Biol.

Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande et les légumes verts : une étude compile les résultats de 4 enquêtes menées à différentes périodes qui portaient sur la présence et les caractéristiques des Escherichia coli productrices de shigatoxines (STEC) dans la viande de bœuf, d’agneau et dans les légumes verts en vente sur le marché suédois. La combinaison du sous-type stx2a et du gène eae était présente dans les STEC détectées à la fois dans la viande de bœuf et d’agneau. IntJFoodMicr, 10 pages. (11.10.2023).

Diversité génotypique des gènes de l’entérotoxine staphylococcique B (SEB) : dans le but d’examiner le schéma d’expression de l’entérotoxine staphylococcique B (SEB) dans les aliments ainsi que la diversité génotypique du gène codant pour SEB en combinaison avec les caractéristiques moléculaires et la résistance aux antimicrobiens de S. aureus, 498 isolats prélevés sur des aliments disponibles dans le commerce ont été analysés en vue de détecter le gène codant pour SEB et la production de SEB par S. aureus. Au total, 45 souches (9.0%) de S. aureus porteuses du gène codant pour seb ont été identifiées, toutes productrices de SEB. IntJFoodMicr, 12 pages. (12.10.2023).

Virulence et profils de résistance des souches de Vibrio cholerae non-O1/non-O139 : une nouvelle étude s’est penchée sur la virulence et les profils de résistance des souches de Vibrio cholerae non-O1/non-O139 provenant d’Allemagne et d’autres pays européens. Sur 87 isolats de V. cholerae non-O1/non-O139, 37 gènes de virulence ont été identifiés. FrontMicr, 10 pages. (30.10.2023).

Microplastiques dans l’aquaculture et résistances aux antibiotiques : un article souligne comment les microplastiques et les gènes de résistance aux antibiotiques peuvent affecter la production et la qualité des produits aquatiques, influencer le développement et la reproduction des organismes aquatiques et accélérer la propagation de bactéries résistantes. Environ Sci Pollut Res Int., 10 pages. (16.10.2023).

Souches de Cronobacter spp. isolées dans des produits alimentaires d’origine végétale : une étude visait à déterminer la diversité génotypique et les propriétés hémolytiques de 24 souches de Cronobacter spp. (15 Cronobacter sakazakii, 6 Cronobacter malonaticus, 2 Cronobacter turicensis et 1 Cronobacter condimenti) isolées dans des légumes verts prêts à l’emploi, des pousses, des fruits à coques et des fruits secs. Les résultats ont démontré que la diversité génotypique des souches de Cronobacter isolées dans des produits alimentaires d’origine végétale est grande. Une souche de C. sakazakii (s12) isolée dans des pousses de luzerne appartenait au complexe clonal CC4, qui englobe des souches souvent associées à des infections graves à l’origine de méningites chez les nourrissons. Foods, 10 pages. (23.10.2023).

Agents pathogènes d’origine alimentaire dans des bières à faible teneur en alcool ou sans alcool : au cours d’une récente étude, des mélanges spécifiques de 5 souches composés de E. coli O157:H7, S. enterica et L. monocytogenes ont été inoculés dans des échantillons, lesquels ont ensuite été stockés à 2 températures différentes (4 et 14°C) pendant 63 jours. Les résultats montrent que les agents pathogènes ont survécu et se sont développés dans les bières sans alcool et pas dans celles à faible teneur en alcool. JFoodProt, 12 pages. (20.10.2023).

Taux de certification en matière de sécurité alimentaire et nombre de maladies d’origine alimentaire : selon une récente étude financée par le National Institute of Food and Agriculture du Department of Agriculture (ÉtatsUnis), le fait que les entreprises du secteur alimentaire d’un pays soient plus ou moins nombreuses à avoir obtenu un certificat de sécurité alimentaire constitue le deuxième facteur le plus significatif pour prévoir le nombre de cas de maladies d’origine alimentaire. FoodSafetyMag, 3 pages. (11.10.2023). Publication originale : JFoodProt.

Chimie

Résultats de l’étude de biosurveillance 2020 chez les enfants en Autriche : cette étude évalue les degrés d’exposition liés à l’environnement et à l’alimentation dans les urines d’écoliers autrichiens âgés de 6 à 10 ans (n = 85), l’accent étant mis sur les mycotoxines, les phytœstrogènes et les sous-produits issus de la transformation des aliments. Au total, 22% des enfants dépassaient la dose journalière tolérable en déoxynivalénol, et l’estimation de la marge d’exposition pour l’ochratoxine A indique un possible risque pour la santé de certains enfants. Food Chem. Toxicol., 2 pages. (03.11.2023).

Classement des risques chimiques liés aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux : différentes méthodes existent pour classer les combinaisons danger-produit au sein des programmes de surveillance en fonction des risques. Ces méthodes ont jusqu’alors été développées soit pour les denrées alimentaires soit pour les aliments destinés aux animaux ; aucune ne considère les risques pour les 2 catégories. Une étude de cas sur les risques chimiques liés aux céréales a été menée aux Pays-Bas sur différents animaux et sur des êtres humains appartenant à différentes classes d’âge. Les résultats ont montré que les 2 méthodes classaient les mycotoxines (à savoir déoxynivalénol, aflatoxine B1 et zéaralénone) en tête des risques. FoodContr, 10 pages. (28.10.2023).

Exposition aux pesticides via l’alimentation, et maladies non transmissibles et mortalité : récemment, une revue systématique a été publiée sur la relation entre exposition aux pesticides via l’alimentation et maladies non transmissibles (MNT) et mortalité chez les adultes. Les résultats montrent que les pesticides sont responsables de 25 % des décès dus à des MNT au niveau mondial et qu’il existe un lien potentiel entre l’exposition aux pesticides via l’alimentation et des maladies telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires chroniques. Environ Health, 13 pages. (31.10.2023).

Nutrition

Addiction aux produits alimentaires ultra-transformés : une récente méta-analyse de 2 revues systématiques comprenant 281 études menées dans 36 pays différents révèle que la prévalence globale de l’addiction aux aliments s’élevait à 14% chez les adultes et à 12% chez les enfants. Ces chiffres sont comparables aux degrés d’addiction relevés pour d’autres substances légales chez les adultes (par ex. 14% pour l’alcool et 18% pour le tabac), mais le degré d’addiction chez les enfants est sans précédent. 20Min, 1 page. (16.10.2023). Publication originale : BMJ.

Microbiote intestinal et cancer du sein - l’alimentation comme facteur potentiel de modulation : l’influence du microbiote intestinal sur le cancer du sein demeure un domaine d’investigation peu exploré. Des analyses ont mis au jour des liens entre des types de bactéries significatifs et des apports alimentaires spécifiques chez des cas de cancer du sein, ce qui souligne le potentiel du microbiote intestinal comme source de biomarqueurs dans l’évaluation du risque de cancer du sein. Nutrients, 10 pages. (31.10.2023).

Allergies

La consommation d’aliments allergènes n’augmente pas le risque d’allergie chez les nourrissons : dorénavant en Suède, les œufs, les légumineuses y compris le soja et les arachides, les amandes et les noix de cajou sont introduits plus tôt dans l’alimentation des nourrissons, conformément à la révision des instructions en la matière. Toutefois, cela n’a entraîné aucun changement dans le taux d’allergies alimentaires ou d’eczéma chez les nourrissons de 18 mois, ce qui signifie que cette mesure n’augmente ni ne réduit le risque de développer de telles allergies. MedicalXpress, 4 pages. (10.10.2023). Publication originale : J Allergy Clin Immunol.

Fraude et tromperie

Défis de traçabilité et risques liés aux métaux lourds dans le commerce des crevettes : les étiquetages erronés dans le secteur mondial du commerce des fruits de mer soulèvent des inquiétudes quant à l’identité, la sûreté et la durabilité de ces produits. Une récente étude visait à analyser les erreurs d’étiquetage des crevettes vendues sur le marché espagnol et les potentiels risques liés à l’absorption de métaux lourds. Plus de la moitié des échantillons n’étaient pas conformes à la réglementation européenne sur l’étiquetage. Un tiers des crevettes analysées étaient des espèces de substitution (non mentionnées sur l’étiquette) et 10% ne satisfaisaient pas aux limites fixées par la législation européenne pour les métaux lourds. FoodContr, 44 pages. (07.11.2023).  

samedi 28 octobre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'octobre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de octobre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Du nouveau sur Bacillus cytotoxicus : Bacillus cytotoxicus fait partie du groupe Bacillus cereus et est thermotolérant. Il a été associé à de rares cas, parfois mortels, de maladies diarrhéiques et peut passer inaperçu lors du diagnostic de routine par contrôle des températures généralement utilisées pour le groupe B. cereus. Une étude suisse révèle qu’il peut être présent dans les installations de production d’aliments pendant plusieurs années. B. cytotoxicus se trouve presque exclusivement dans les aliments contenant des flocons/de l’amidon de pomme de terre ou des produits à base d’insectes. Food Microbiol., 12 pages. (12.10.2023).

Contaminants microbiens dans différents ingrédients d’origine végétale : Une étude récente a examiné les niveaux et les types de contaminants microbiens présent dans 88 ingrédients d’origine végétale, dont beaucoup sont utilisés pour fabriquer des succédanés de produits laitiers. La charge microbienne dans les ingrédients d’origine végétale était très variable. Pour de nombreux échantillons, le dénombrement total a révélé une forte proportion de spores. Les principales bactéries formant des spores aérobies appartenaient aux groupes Bacillus subtilis et Bacillus cereus. IntJFoodMicr, 10 pages. (09.09.2023).

Microbiome intestinal et cirrhose du foie : Des études antérieures ont fait état d’un lien entre le microbiote intestinal et la cirrhose. Cependant, la relation de causalité entre la flore intestinale et la cirrhose du foie n’est toujours pas clairement établie. Une nouvelle étude a mis en évidence un nouvel effet causal potentiel entre la cirrhose et la flore intestinale, et a fourni de nouvelles informations sur le rôle du microbiote intestinal dans la progression pathologique de la cirrhose du foie. FrontMicr, 10 pages. (14.09.2023). 

Angiostrongylus cantonensis sur des produits contaminés : Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a signalé la propagation de Angiostrongylus cantonensis en Géorgie. Cette maladie parasitaire affecte le cerveau et la moelle épinière et se transmet par l’ingestion accidentelle de gastéropodes ou de larves (par ex. présents sur des produits contaminés). MarlerBlog, 2 pages. (23.09.2023). Publication originale : Emerg Infect Dis. Informations complémentaires : CDC.

Souches de Escherichia coli encodant de nouveaux sous-types de shigatoxine 2 : Le partage des séquences génomiques dans des dépôts de données en ligne permet des analyses à grande échelle de gènes ou de familles de gènes spécifiques. Cela permet de détecter de nouveaux sous-types de gènes et de mettre au point des méthodes de détection améliorées. Une nouvelle étude a utilisé des données WGS accessibles au public pour détecter un nouveau sous-type de shigatoxine (Stx2n) dans deux souches cliniques de E. coli isolées aux États-Unis. Au cours de ce processus, d’autres sous-types de Stx2 ont été détectés : six souches de Stx2j, une de Stx2m et une de Stx2o. Preprints, 14 pages. (21.09.2023).

Risque de propagation de bactéries résistantes à la pasteurisation suite à la microfiltration : Des chercheurs ont découvert que des bactéries résistantes à la pasteurisation peuvent être introduites dans le lait de consommation lors de la microfiltration – une nouvelle technologie de traitement qui prolonge la durée de conservation du lait en utilisant des membranes semi-perméables pour empêcher le passage de microbes indésirables – si l’équipement n’est pas nettoyé correctement. FoodSafetyMag, 5 pages. (22.09.2023). Publication originale : J. Dairy Sci.

Inactivation du virus de l’hépatite E dans les produits à base de porc : Le virus de l’hépatite E de génotype 3 (VHE-3) se transmet principalement par la consommation de viande de porc crue ou insuffisamment cuite. Des chercheurs ont évalué l’effet de l’inactivation du VHE par un traitement thermique, en reproduisant les étapes de la transformation alimentaire spécifiques aux matrices utilisées pour l’emballage des saucisses sèches et de l’homogénat de foie. Après quatre semaines, le VHE introduit dans les saucisses sèches exposées à des températures inférieures ou égales à 21°C était toujours infectieux. Pour l’homogénat de foie, l’inactivation la plus efficace du VHE-3c/e a été observée lors des tests réalisés en exposant le produit à 71°C pendant cinq minutes ou plus. Microorganisms, 17 pages. (29.09.2023).

Détection du VHA, du VHE, du NoV, du AdVH-F et du SaV dans les produits frais et congelés à base de baies : Pour la première fois, une étude a examiné la présence de différents virus dans des baies prêtes à être consommées au point de vente en Irlande. 239 échantillons ont fait l’objet de tests de transcription inverse suivie d’une réaction en chaîne par polymérase pour l’ADN du virus de l’hépatite A (VHA), du virus de l’hépatite E (VHE), du norovirus (NoV), de l’adénovirus humain de l’espèce F (HAdV-F) et du sapovirus (SaV). De l’acide nucléique viral a été mis en évidence dans 6,7 % des échantillons analysés (n = 16). FoodEnvironVirol, 9 pages. (01.08.2023).

Listeria monocytogenes présentant des caractéristiques phénotypiques et génotypiques atypiques : Sur 2495 échantillons de sol, d’aliments et d’écouvillons provenant de l’industrie agroalimentaire, 262 isolats de LM ont été détectés. Au total, 30 isolats ont été mis en évidence, principalement à partir d’échantillons de sol et d’aliments végétaux, et ont été classés comme LM atypique. Le milieu a influencé à la fois la fréquence d’apparition des LM atypiques non hémolytiques et leurs caractéristiques phénotypiques uniques. Foods, 21 pages. (30.09.2023).

Transmission des virus pandémiques dans la chaîne agroalimentaire : Un document de synthèse analyse la transmission potentielle de virus pandémiques via la chaîne agroalimentaire et émet des hypothèses sur les nouveaux problèmes de sécurité des aliments qui pourraient se poser. Deux scénarios ont été étudiés, l’un impliquant un virus gastro-intestinal et l’autre un virus respiratoire. FoodContr, 10 pages. (30.09.2023).

Chimie

Trois Suisses sur quatre présentent un taux de BPA trop élevé : Du bisphénol A (BPA) a été détecté chez 92 % des participants adultes d’une étude réalisée dans 11 pays européens. Ce perturbateur endocrinien a été mesuré dans l’urine des participants à des taux qui dépassent aussi les seuils de sécurité que l’UE a pourtant révisés récemment, ce qui soulève des questions de santé à long terme dans tous les pays. En Suisse, la limite est dépassée chez 71% des participants. Infosperber, 3 pages. (27.09.2023). Publication originale : AEE.

Dioxines (PCDD/F), PCB de type dioxine et PFAS dans le poisson : De nombreux poissons et fruits de mer sont riches en vitamines et en oligo-éléments, mais ils peuvent aussi contenir des substances indésirables qui s’accumulent notamment dans la graisse des animaux. L’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a calculé les quantités de ces substances que les consommateurs ingèrent s’ils mangent du poisson une à trois fois par semaine (pour 150 g de poisson par repas). BfR, 19 pages. (27.09.2023).

Du furane et ses dérivés dans les aliments préparés à la maison : Le furane - classé comme potentiellement cancérogène pour l’être humain - et ses dérivés sont présents dans divers aliments ayant subi un traitement thermique. Une étude a évalué l’exposition des nourrissons et des enfants en bas âge au furane et à ses dérivés méthyliques présents dans les aliments préparés à la maison. Les marges d’exposition calculées pour la plupart des scénarios retenus concernant les repas préparés à la maison indiquent que l’exposition au furane et à ses dérivés constitue un risque sanitaire pour les nourrissons et les enfants en bas âge. Foods, 12 pages. (28.09.2023).

Emulsifiants et risque de maladies cardiovasculaires : Des chercheurs ont analysé les données de 95 442 adultes français (âge moyen 43 ans) sans antécédents de maladie cardiovasculaire qui ont participé volontairement à une étude de cohorte prospective. Après un suivi moyen de 7 ans, l’étude a révélé que des apports plus élevés en cellulose, en monoglycérides et diglycérides d’acides gras et en émulsifiants spécifiques tels que la carboxyméthylcellulose, le phosphate trisodique et certaines variantes de E472, était associée à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires. Affidia, 3 pages. (18.09.2023). Publication originale : BMJ.

Contamination au mercure dans un système vertical d’agriculture d’intérieur : L’agriculture d’intérieur utilise des lampes de culture comme les diodes électroluminescentes (LED). Le processus de fabrication des LED pourrait présenter un risque de contamination au mercure des cultures. Un total de 10 ppm de mercure a été détecté dans un échantillon de chou frisé récolté dans une ferme d’intérieur hydroponique, dépassant la limite de 0,05 ppm fixée par la réglementation en vigueur à Singapour. JAgrFoodChem, 10 pages. (08.09.2023).

Nutrition

L’industrie agroalimentaire paie des diététiciens «influenceurs» pour façonner les habitudes alimentaires : Une enquête du Washington Post et de The Examination révèle que l’industrie agroalimentaire, des boissons et des compléments alimentaires paie des dizaines de diététiciens agréés qui ont collectivement des millions de followers sur les médias sociaux pour aider à vendre des produits et diffuser des messages qui lui sont favorables sur Instagram et TikTok. Washington Post, 9 pages. (13.09.2023).

«Healthwashing » pour des produits ultra-transformés : Des chercheurs ont analysé, pendant six mois, le contenu de 118 comptes Instagram d’entreprises agroalimentaires qui font la promotion d’aliments ultratransformés. Ils ont constaté que plus de la moitié des messages contenaient des informations relatives à la santé. Les auteurs concluent qu’il est nécessaire de mettre en place des réglementations pour lutter contre le healthwashing lors de la vente en ligne de tels produits. J Nutr Educ Behav., 10 pages. (30.09.2023).

L’huile de coco pourrait altérer le métabolisme et favoriser l’obésité : Une étude, lors de laquelle de faibles doses d’huile de coco ont été ajoutées au régime alimentaire de souris pendant huit semaines, révèlent des modifications du métabolisme des souris, contribuant au développement de l’obésité et de comorbidités associées. L’huile de coco a perturbé la capacité de l’organisme des souris à utiliser correctement la leptine et l’insuline, deux hormones importantes pour réguler la dépense énergétique, la faim et la façon dont l’organisme gère les graisses et les sucres. MedNewsToday, 2 pages. (09.09.2023). Publication originale : J. Funct. Foods.

Fraude et tromperie

Fraude et tromperie Royaume-Uni – un tiers des échantillons prélevés sur des produits vendus en ligne ne sont pas conformes à la réglementation : Au total, 1010 échantillons ont été prélevés en Angleterre et au Pays de Galles en 2020 dans des supermarchés nationaux, auprès de détaillants indépendants et de sites de vente en ligne. Les échantillons ont été analysés pour vérifier l’authenticité, l’adultération et la contamination des produits concernés. 829 échantillons (82 %) se sont avérés conformes. Pour ceux qui n’était pas conformes, cela était le plus souvent dû à la composition du produit. De plus, un tiers de ces échantillons de produits vendus en ligne ne répondaient pas aux normes en vigueur. FoodSafetyMag, 4 pages. (22.09.2023). Publication originale : FSA.

ONUDC – corruption dans le secteur alimentaire : L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a attiré l’attention sur le risque omniprésent de corruption tout au long de la chaîne agroalimentaire. Selon son analyse réalisée récemment, il souligne comment les pratiques de corruption peuvent ébranler la confiance que la population accorde au gouvernement, saper les systèmes de contrôle et compromettre les relations commerciales. Affidia, 1 page. (13.09.2023). Publication originale : ONUDC.

Food defense : un ouvrier a délibérément contaminé des aliments dans l’usine où il travaillait : Un ouvrier a été condamné à de la prison pour avoir introduit des sacs en plastique, des gants en caoutchouc et des anneaux métalliques dans des aliments. L’entreprise concernée a été informée que des dizaines de ses produits, fournis à des restaurants dans tout le pays, avaient été contaminés. Le coupable a été condamné à 33 mois de prison pour avoir contaminé des marchandises. BBC, 3 pages. (04.10.2023). Publication originale : FSN

lundi 2 octobre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de sepembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de septembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Des Escherichia coli appartenant à la souche O104:H4 trouvés dans les parties comestibles de rampons. Des chercheurs ont montré que la souche C227/11Φcu de E. coli O104:H4, un dérivé de la souche épidémique E. coli entérohémorragique/entéroaggrégative (EHEC/EAEC) de 2011, est capable de migrer dans la partie comestible des plants de rampons après contamination du sol environnant. Le taux de récupération le plus élevé (27%) a été trouvé dans les rampons cultivés sur de l’agar, avec une concentration détectée pouvant atteindre 1,6 ×103 UFC/g. Microorganisms, 10 pages. (12.08.2023).

Davantage de cas de brucellose que ce qu’on avait soupçonné auparavant ? Des scientifiques ont estimé que l’incidence mondiale des infections par Brucella est bien plus élevée que ce que l’on pensait auparavant. Les résultats suggèrent qu’au moins 1,6 à 2,1 millions de nouveaux cas de brucellose humaine se produisent chaque année. Ce chiffre diffère de manière significative de l’une des références les plus citées, qui prédit une incidence de 500 000 nouveaux cas par an. FSN, 2 pages. (16.08.2023). Publication originale : Emerg Infect Dis.

Toxoplasma gondii dans des produits carnés soumis à un salage à sec. La toxoplasmose est une maladie causée par Toxoplasma gondii, dont la transmission est généralement attribuée à l’ingestion de viande crue ou pas suffisamment cuite. Les études épidémiologiques mentionnent également les salaisons comme un facteur de risque potentiel. 552 échantillons commerciaux de cuisse ou d’épaule et de saucissons salés à sec de différentes marques provenant de différentes localités d’Espagne ont été achetés au hasard pour être analysés. Un essai biologique a montré que 47 produits carnés dans lesquels le parasite a été détecté présentaient une réponse séropositive chez les souris (IFA). Food Control, 10 pages. (01.09.2023)

Cronobacter spp. isolés dans des aliments congelés rapidement en Chine. Des chercheurs chinois ont étudié la prévalence, la caractérisation moléculaire et la susceptibilité antimicrobienne de Cronobacter dans 576 échantillons d’aliments congelés rapidement. Cronobacter spp. a été mis en évidence dans 18,8% (108/576) des échantillons. Foods, 8 pages. (11.08.2023).

Des risques de résistance aux antibiotiques associés à l’utilisation de biocides et de métaux lourds. Une étude menée par la Food Standards Agency (FSA) a conclu qu’il existe des preuves publiées que des rejets de produits chimiques tels que les biocides (en particulier les désinfectants) et/ou les métaux lourds provenant de la production d’aliments d’origine animale peuvent contribuer à la sélection, à l’émergence et à la propagation de résistances aux antibiotiques (sous forme de bactéries ou de gènes) qui pourraient être acquises par les consommateurs, et que cela pourrait donc représenter un risque potentiel pour les consommateurs. FSA, 2 pages. (21.08.2023).

Des biofilms de Listeria monocytogenes dans des environnements liés à l’alimentation. Listeria monocytogenes est un agent pathogène bactérien responsable de la listériose, une maladie d’origine alimentaire associée à des taux de mortalité élevés (de 20 à 30%) et à des hospitalisations. La persistance de cet organisme dans des environnements liés à l’alimentation pendant des mois, voire des années, a été mise en relation avec plusieurs épidémies de listériose dévastatrices. Elle peut également entraîner des coûts importants pour les entreprises et les économies du secteur alimentaire. Une nouvelle étude présente l’état actuel des connaissances sur le sujet. Foods, 10 pages. (06.09.2023).

Association de Campylobacter spp., Salmonella spp. et Blastocystis sp. dans les volailles. Une nouvelle étude confirme l’association précédemment rapportée entre Blastocystis sp. et Campylobacter spp. chez les volailles et révèle une association négative entre Blastocystis sp. et Salmonella spp. La présence de Blastocystis sp. favorise la présence de Campylobacter spp. et vice versa. Food World, 2 pages. (08.08.2023). Publication originale : Microorganisms.

Vibrio parahaemolyticus chez des mollusques bivalves dans les environnements côtiers de Sardaigne. En comparant la période d’échantillonnage de 2011 à 2014 avec celle de 2015 à 2018, des chercheurs ont observé une augmentation de la prévalence de V. parahaemolyticus chez les mollusques bivalves. La présence de ces germes était liée à la période d’échantillonnage et aux espèces de coquillages. 208 souches potentiellement entéropathogènes de V. parahaemolyticus ont été identifiées. Journal of Food Protection, 24 pages. (22.08.2023).

Premier cas signalé d’intoxication alimentaire due à l’entérotoxine staphylococcique de type B découverte dans du döner kebab. En juillet 2022, une flambée d’intoxications alimentaires suspectée impliquant six enfants qui avaient consommé du kebab döner acheté dans un restaurant proposant des mets à emporter a été notifiée à l’autorité sanitaire locale de Turin. Le séquençage du génome entier des isolats provenant de la matrice alimentaire a confirmé la présence des gènes codant pour l’entérotoxine staphylococcique de type B. Cette toxine est rarement signalée dans l’intoxication alimentaire due au staphylocoque, parce qu’il n’existe pas de méthode de détection commerciale spécifique. Pathogens, 10 pages. (06.09.2023).

Chimie

Des résidus de pneus de voiture dans de la laitue. La revue de consommateurs K-Tipp a fait tester des salades de grands distributeurs en laboratoire. Des résidus de pneus de voiture ont été décelés dans presque tous les produits. Ces résidus pénètrent dans le sol et de là ils passent dans les plantes via les racines. Trois salades provenant d’Italie étaient particulièrement contaminées. K-Tipp, 4 pages. (23.08.2023).

Une nouvelle toxine dans des fruits de mer responsable de la ciguatera, une toxi-infection alimentaire. Le Conseil national de la recherche du Canada (CNRC) a découvert une nouvelle toxine dans des produits de la mer responsable de la ciguatera, une intoxication d’origine alimentaire. Connue sous le nom de ciguatoxine, la toxine est présente chez les poissons de grande taille, tels que le barracuda, les murénidés, les lutjanidés et les épinephélinés, et peut provoquer des picotements et une perte de sensation dans les doigts et les orteils, des nausées, des douleurs abdominales, voire une intoxication. FSN , 2 pages. (14.08.2023). Publication originale : NRC. Information additionnelle : Chemosphere.

Nutrition

Les régimes futurs seront pauvres en micronutriments comme le fer. La carence en fer est l’une des formes les plus courantes de carence en nutriments dans le monde. Selon une analyse de la Nouvelle-Zélande, plus les personnes envisagent de passer à un régime à base de plantes, plus le risque de carence en fer augmente. Conversation, 3 pages. (01.09.2023).

mercredi 27 septembre 2023

Des chips pleines de substances dangereuses, selon un nouveau essai en Allemagne

«Des chips pleines de substances dangereuses, selon un nouveau essai en Allemagne», source Affidia.

Une récente enquête menée par le magazine de consommation allemand OekoTest a révélé des résultats alarmants concernant la présence de substances dangereuses dans les chips. L'étude a examiné 20 paquets de chips aromatisées au paprika, comprenant sept produits bio et a révélé qu'un seul produit a reçu la note «très bien».

Les résultats indiquent que de nombreuses chips, notamment bio, sont contaminées par diverses substances dangereuses, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur impact sur la santé des consommateurs.

OekoTest a identifié cinq problèmes majeurs associés à ces chips : l'acrylamide, les composants d'huile minérale, les esters d'acides gras glycidyliques, les glycoalcaloïdes et les pesticides.

L'acrylamide, une substance reconnue comme cancérigène lors des expérimentations animales, a été trouvée dans huit des produits testés. Bien qu'aucun produit ne soit totalement exempt d'acrylamide, les fabricants conventionnels ont démontré une meilleure maîtrise de ce problème par rapport à leurs homologues bio. OekoTest suggère que l'utilisation d'inhibiteurs de germination, interdits en agriculture bio, pourrait expliquer cette disparité. Les conditions de stockage au froid utilisées pour conserver les pommes de terre bio peuvent entraîner une augmentation des niveaux de formation d'acrylamide pendant la friture en raison de l'accumulation de sucres dans les tubercules.

Des composants d’huile minérale ont également été détectés dans les copeaux, les hydrocarbures saturés de pétrole (analogues MOSH/MOAH) étant les principaux contaminants. Les conséquences de cette accumulation sont encore floues. Ajoutant à l'inquiétude, trois types de chips bio contenaient des hydrocarbures d'huile minérale aromatique (MOAH), qui sont encore plus problématiques.

En outre, quatre produits biologiques contiennent des esters d’acides gras glycidyliques, qui peuvent être transformés dans l’organisme en glycidol, soupçonné d’être cancérigène. OekoTest souligne que ces contaminants sont plus fréquents et en plus grande quantité dans les produits biologiques, mais les fabricants n'ont fourni aucune explication sur cet écart.

samedi 26 août 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'août 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro d'août 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Syndrome de Guillain-Barré (SGB) au Pérou : les recherches sur la cause probable de l’augmentation de l’incidence du SGB au Pérou se poursuivent, alors que les analyses de laboratoire confirment une infection à Campylobacter jejuni dans 63% des cas de SGB sur les 22 échantillons testés depuis la semaine épidémiologique 23. En 2019, le Pérou avait émis une alerte épidémiologique en raison d’une augmentation sans précédent des cas de syndrome de Guillain-Barré dans plusieurs régions du pays, les chercheurs ayant conclu qu’elle était liée à la présence du génotype ST2993 de Campylobacter jejuni. OMC, 3 pages. (25.07.2023).

Effets des bactéries lactiques acidophiles : un article de synthèse analyse les connaissances et les risques liés à l’utilisation répandue des bactéries lactiques acidophiles (LAB). À noter que certaines LAB au pH faible peuvent produire des amines biogènes. Le transfert de gènes de résistance aux antibiotiques devrait également être considéré lors de la sélection d’isolats. De plus, la détection de DNase et de gélatinase, l’activité hémolytique ou mucolytique de même que les gènes de virulence de ces microorganismes acidophiles devraient faire l’objet d’une évaluation avant que ces derniers ne soient utilisés dans le secteur de la santé ou l’industrie alimentaire, et leur innocuité derait être prouvée. Foods, 30 pages. (05.08.2023).

Propagation de souches multirésistantes de Pseudomonas aeruginosa dans les aliments d’origine animale : la propagation au niveau mondial de souches multirésistantes de P. aeruginosa constitue une menace pour la santé publique. Toutefois, leur prévalence et leur diffusion dans la chaîne alimentaire est peu prise en compte dans l’approche One health. En tout, 259 aliments d’origine animale (168 poulets et 91 porcs) ont été analysés en Chine. Dans l’ensemble, la prévalence de P. aeruginosa s’élevait à 42,1%. Les tests phénotypiques de sensibilité aux antimicrobiens ont montré que 69,7% des isolats étaient multirésistants aux médicaments. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

Émergence au niveau mondial de souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis : ces dix dernières années, des souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis se sont propagées au niveau mondial. On les trouve principalement dans la viande des poulets de chair. Salmonella Infantis est porteuse d’un grand plasmide (pESI) hébergeant des gènes de résistance aux antibiotiques, à l’arsenic et au mercure. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

C. difficile – un germe intestinal potentiellement pathogène : Clostridioides (C.) difficile est une bactérie qui peut coloniser l’intestin de l’être humain sans provoquer de symptômes. Toutefois, elle peut aussi être à l’origine d’infections entraînant des maladies gastrointestinales si les bactéries présentes dans l’intestin ont été perturbées. Les causes possibles sont l’ingestion d’aliments contaminés et le contact avec des animaux de rente. BfR, 5 pages. (20.07.2023). Informations complémentaires : OSAV.

Staphylococcus aureus enterotoxin-like X (SElX) : un groupe de chercheurs chinois a enquêté sur le taux de présence du gène SElX sur 165 souches de Staphylococcus aureus isolées lors de 95 cas d’intoxications alimentaires entre 2006 et 2019. Les résultats ont montré que ce taux atteignait 90,30%. SElX présente une certaine résistance au traitement thermique et à la digestion par la pepsine (pH = 4,0 et pH = 4,5) ainsi qu’une bonne activité superantigénique et émétique. IntJFoodMicr, 10 pages. (03.08.2023).

Chimie

Microplastiques et bisphénol A dans du thon et de l’espadon : une étude italienne a révélé la présence de microplastiques et de bisphénol A dans les tissus musculaires de deux espèces de poissons populaires pêchées en mer Méditerranée : l’espadon et le thon rouge. Cette étude se caractérise par le fait que ces polluants sont pour la première fois mis en évidence dans les tissus musculaires des poissons, et donc dans des morceaux consommés par l’être humain. Les études précédentes mettaient davantage l’accent sur la présence de ces microplastiques dans l’appareil digestif des poissons. Affidia, 3 pages. (28.07.2023). Publication originale : J. Sea Res.

Évaluation des nano et microparticules libérées par les récipients en plastique : le fait de réchauffer des biberons et des repas pour bébé au four à micro-ondes libère des quantités considérables de nano et microplastiques qui peuvent atteindre, dans certains cas, 2 milliards de nanoparticules et 4 milliards de microparticules par centimètre carré de plastique composant le récipient. Des tests in vitro ont révélé que ces particules, ingérées par les enfants via le lait et la nourriture ainsi réchauffés, tuent les cellules rénales. Il Fatto Alimentare, 1 page. (24.07.2023). Communiqué de l’Université du Nebraska. Publication originale : Environ. Sci. Technol.

Taux d’histamine dans des grillons comestibles : les grillons comestibles ont capté l’attention des consommateurs et de l’industrie alimentaire en tant qu’alternative alimentaire riche en protéines. Cela étant, au regard de la sécurité, des informations sur les teneurs en amines biogènes, en particulier l’histamine, faisaient toujours défaut. Des analyses ont été effectuées pour mesurer les taux d’histamine dans des grillons comestibles des espèces Acheta domesticus et Gryllus bimaculatus. Ces taux augmentaient si les grillons étaient stockés à température ambiante. Food Contr, 10 pages. (08.08.2023).

Toxines T-2 et HT-2 – toxicité, présence et analyse : une nouvelle publication fournit une évaluation concise sur la façon d’appréhender les effets toxicologiques de T-2 et HT-2 chez les êtres humains et les animaux, leurs voies de biosynthèse, leur présence, l’impact du changement climatique sur leur production et l’évaluation des méthodes d’analyse visant à les détecter. Toxins, 42 pages. (29.07.2023).

Le changement climatique accroît l’apparition des mycotoxines : durant les 10 dernières années, les scientifiques ont de plus en plus souvent tiré la sonnette d’alarme quant au réchauffement climatique, qui favorise le développement de moisissures productrices de mycotoxines. Selon les prédictions, A. flavus et les aflatoxines deviendront une préoccupation majeure en Europe dans les 50 ou 100 prochaines années. En outre, le profil de certaines espèces de Fusarium productrices de mycotoxines ne cesse d’évoluer, tandis que la fréquence de contamination par F. graminearum, une espèce capable de produire plusieurs mycotoxines, augmente dans le nord et le centre de l’Europe. Foods, 18 pages. (14.07.2023).

Présence d’aflatoxines dans l’eau : des études portent pour la première fois sur la présence d’aflatoxines dans des étendues d’eau ainsi que sur les méthodes de décontamination. Des aflatoxines ont été détectées dans les eaux de surface, les eaux usées et de l’eau potable, y compris dans de l’eau du robinet et de l’eau en bouteille. Les sources de contamination restent inconnues. Water Res, 10 pages. (01.04.2023).

Microcystines – un risque potentiel pour la santé humaine : la rapide multiplication des microcystines menace sérieusement les écosystèmes d’eau douce de la planète et est devenue un enjeu majeur de santé publique au niveau mondial. Ces toxines sont extrêmement stables et constituent les hépatotoxines les plus largement répandues. Les voies de contamination courantes pour les êtres humains sont les suivantes : contact physique, ingérer de l’eau ou de la nourriture contaminée, les compléments alimentaires à base d’algue et l’hémodialyse. Toxins, 14 pages. (06.07.2023).

Les emballages alimentaires en plastique libèrent des antioxydants organophosphorés : les antioxydants organophosphorés sont très souvent ajoutés dans les produits en plastique et peuvent être oxydés pour former des esters de phosphate organique au cours du processus de production et d’utilisation. La présence de ces esters et antioxydants a été détectée dans 5 emballages alimentaires en plastique. Leur ingestion via les denrées alimentaires emballées dans du plastique est estimée entre 2,6 et 32,7 ng/kg pour un enfant et entre 1,1 et 6,5 ng/kg pour un adulte, ce qui représente un risque non négligeable d’exposition aux polluants à base de phosphore sous forme organique. JAgrFoodChem, 10 pages. (20.07.2023).

Nutrition

Teneur en nutriments des alternatives au lait : afin de comparer les nutriments contenus dans les alternatives végétales au lait à ceux du lait de vache, des chercheurs ont analysé plus de 200 produits d’origine végétale vendus en guise d’alternative au lait aux États-Unis en 2023. Par rapport au lait de vache, seuls 12 % des produits d’origine végétale contenait des quantités équivalentes ou supérieures pour les trois nutriments étudiés, à savoir : calcium, vitamine D et protéines. EurekAlert!, 3 pages. (24.07.2023). Publication originale : Nutrition 2023.

Les régimes végétariens peuvent augmenter le risque de fracture : une récente étude réalisée au Royaume-Uni a comparé le risque de fracture de la hanche chez des personnes consommant de la viande, des personnes ayant opté pour un régime pescétarien et celles ayant choisi un mode d’alimentation végétarien. Les résultats ont montré que tant les hommes que les femmes qui suivaient un régime végétarien présentaient un risque plus élevé de se fracturer la hanche. MedNewsToday, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : BMC Med.

L’ingestion à long terme d’édulcorants artificiels augmente le volume des tissus adipeux : pendant plus de 20 ans, une équipe de recherche a étudié le mode d’alimentation quotidien de personnes, en accordant une attention particulière aux édulcorants non nutritifs que l’on trouve habituellement dans les édulcorants artificiels. L’équipe a découvert que la consommation sur le long terme d’aspartame, de saccharine et de boissons allégées était associée à des réserves de graisses plus importantes au niveau de l’abdomen et dans les muscles. EurekAlert!, 2 pages. (03.08.2023). Publication originale : Int J Obes.

La consommation de sucres ajoutés peut augmenter le risque de calculs rénaux : une étude a montré pour la première fois qu’une consommation accrue de sucres ajoutés pouvait probablement venir allonger la liste des facteurs de risque des calculs rénaux. EurekAlert!, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : FrontNutr.

Allergie

Émergence de l’allergie à la viande liée à une morsure de tique : d’après le centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), au moins 110 000 Américains auraient reçu un diagnostic d’allergie à la viande depuis 2010. Sur la base d’un nombre potentiellement supérieur de cas non signalés, les chercheurs estiment qu’aux États-Unis seulement, plus de 450 000 personnes pourraient être allergiques sans le savoir. Selon le CDC, le déclencheur serait la morsure d’une certaine espèce de tique, la Lone Star. Toutefois, d’autres tiques pourraient aussi être à l’origine de l’allergie. Südkurier, 3 pages. (01.08.2023). Publication originale : CDC.

Boissons sucrées et caractéristiques allergiques : la consommation de boissons sucrées a augmenté chez les plus jeunes. Une étude de cohorte a montré que la consommation de ces boissons est associée à certaines caractéristiques allergiques chez les enfants dès 2 ans. Nutrients, 10 pages. (20.07.2023).

Fraude et tromperie

De nombreux compléments alimentaires destinés aux sportifs ne contiennent aucune trace de leurs principaux ingrédients : à peine 11 % des quelque 60 compléments alimentaires testés contiennent la quantité exacte des principaux ingrédients mentionnés sur l’étiquette. Dans 40% des cas, les analyses n’ont pas permis de déceler la moindre trace des ingrédients en question. Sci. News, 2 pages. (26.07.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Commerce illégal généralisé de produits chimiques dangereux : des chercheurs se sont penchés sur le commerce mondial de produits chimiques très dangereux soumis à un traité international, la convention de Rotterdam. Près de la moitié du volume total des produits chimiques en question franchit illégalement les frontières nationales. Sur les 64,5 millions de tonnes qui circulent, il s’agit dans la majorité des cas, soit 55,3 tonnes, de dichlorure d’éthylène. En deuxième position, avec 6,3 millions de tonnes, arrive le dioxyde d’éthylène, produit désinfectant et pesticide. Les autres produits chimiques, pour la plupart des pesticides, représentent une part relativement faible. CF, 2 pages. (11.07.2023). Publication originale : Nat Sustain.