samedi 1 juillet 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juin 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juin 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Helicobacter pullorum : l’agent pathogène zoonotique émergent Helicobacter pullorum colonise souvent le tractus gastro-intestinal des volailles et provoque des gastro-entérites. La bactérie peut être transmise à l’être humain par de la viande contaminée et causer des colites et des hépatites. Malgré la prévalence élevée de H. pullorum, très peu d’études ont été menées sur cette bactérie. FrontMicr, 8 pages (10.04.2017).

Formation de salmonelles sur des fraises fraîches : une étude démontre pour la première fois la capacité d’une bactérie entéropathogène à former un biofilm à la surface de fraises. Salmonella enterica subsp. Enterica du sérovar Thompson a en effet réussi à survivre et à former un biofilm à la surface de fraises stockées à température ambiante (20 °C) pendant 72 heures et à des températures de réfrigération (7 et 4 °C) pendant 240 heures. Food Control, 5 pages. (05.06.2023).

Une augmentation des infections dues à E. coli O26 observée en Angleterre : des chercheurs ont examiné le complexe clonal (CC) 29 des STEC O26:H11. Entre les mois de janvier 2014 et décembre 2021, l’Agence britannique de sécurité sanitaire a procédé au séquençage de 834 isolats provenant de 724 patients et appartenant au CC 29. En 2021, le nombre de STEC O26:H11 détectées était huit fois plus élevé qu’en 2014. FSN, 2 pages. (26.05.2023). Publication originale : J. Infect.

Contamination de fruits, de légumes et de légumes-feuilles par des parasites : une étude en Equateur évalue la fréquence des contaminations des denrées précitées par des parasites dans les Andes équatoriennes. La présence de parasites a été détectée dans 63,4% des échantillons, les légumes verts à feuilles étant les plus contaminés (76,9%). Les protozoaires ont été détectés plus fréquemment (49,6%) que les helminthes (15,5%). F1000 Research, 10 pages. (23.05.2023).

Facteurs de risques d’infection par Escherichia coli producteurs de shigatoxines non-O157 : Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) provoquent des maladies diarrhéiques aiguës. Afin de déterminer les facteurs de risque d’infection par des E. coli producteurs de shigatoxines non-O157, une étude cas-témoins a été menée aux États-Unis auprès de 939 patients et d’un groupe de contrôle composé de 2464 personnes en bonne santé. La consommation de salade ou de tomates ainsi que les repas pris dans des fast-foods représentent respectivement 39%, 21% et 23% des fractions attribuables dans la population pour les infections contractées dans le pays. EID , 3 pages. (06.2023).

Impact du changement climatique sur les infections et intoxications hydriques : les changements climatiques dont les effets sont toujours plus perceptibles pourraient augmenter les risques d’infections et d’intoxications hydriques chez l’être humain, par ex. suite à une augmentation des concentrations d’agents pathogènes dans les étendues d’eau, à l’apparition de nouveaux agents pathogènes ou à d’éventuelles modifications des caractéristiques des agents pathogènes. Cet article présente des exemples d’effets possibles dus au changement climatique. Journal of Health Monitoring, 13 pages. (01.06.2023).

Risques alimentaires liés à la consommation de légumes : cette étude a montré que le pourcentage de contaminations microbiologiques et de bactéries résistantes aux antimicrobiens était plus élevé dans les légumes frais (légume verts à feuilles, légume-fruit, légume-bulbe et légume-fleur) que dans les légumes prêts à consommer (légumes verts à feuilles et salade mélangée), les contaminations aux pesticides étant à l’inverse plus fréquentes dans les derniers cités. IJFS, 1 page. (08.06.2023). Publication originale : IJFS.

Lien entre l’altération de l’ADN des aliments par la chaleur et d’éventuels risques génétiques : les régimes alimentaires riches en viande rouge et en aliments frits sont depuis longtemps associés à des risques pour la santé, notamment à celui de cancers. Une nouvelle étude menée sur des souris a révélé que la cuisson à haute température des aliments pouvait endommager l’ADN des aliments et augmenter ainsi le risque de cancer chez les consommateurs. EurekAlert!, 3 pages. (13.06.2023). Publication originale : ACS Cent. Sci..

Épidémie d’infections dues à Salmonella liée à la consommation d’une alternative végane au brie à base de noix de cajou : lors de l’analyse hebdomadaire d’isolats séquencés, le département de la santé du Tennessee a identifié, le 30 mars 2021, deux isolats de Salmonella Duisburg dont le séquençage du génome entier (WGS) avait permis de déterminer qu’ils étaient étroitement liés. Parmi les 19 patients concernés, quinze avaient mangé une alternative végétale au fromage de brie à base de noix de cajou de la même marque. Sur la base des résultats des analyses d’échantillons et de l’enquête de traçabilité de la FDA, les ingrédients à base de noix de cajou utilisés pour fabriquer les bries véganes étaient probablement à l’origine de la contamination. MMWR, 2 pages. (26.05.2023).

Profils de résistance aux antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant de grenouilles comestibles chinoises : dans le cadre de cette étude, 103 grenouilles comestibles chinoises vivantes ont été collectées sur divers marchés de produits frais à travers Hong Kong. Une antibiorésistance (multidrug resistance) a été identifiée dans 21% des isolats. Ces résultats démontrent qu’un pourcentage élevé des grenouilles vivantes destinées à la consommation humaine qui sont vendues sur des marchés de produits frais sont porteuses de Salmonella multirésistants. Foods, 10 pages. (01.06.2023).

Chimie

Prolifération de phycotoxines sur la côte est de la Floride : les algues du genre Pseudo-nitzschia spp., qui produisent la neurotoxine acide domoïque, ont la capacité de se bioaccumuler dans les réseaux alimentaires, nuisant ainsi aux êtres humains et aux animaux. Une étude moléculaire montre la présence de l’algue dans 87% des échantillons prélevés dans l’Indian River Lagoon, Floride. L’ensemble des isolats montraient des signes de toxicité et de l’acide domoïque a été détecté dans 47% des échantillons prélevés à la surface de l’eau. EurekAlert!, 3 pages. (15.06.2023). Publication originale : Harmful Algae.

Évaluation de la contamination d’un thon de l’océan Pacifique est par des microplastiques : ce travail portait sur la pollution aux microplastiques touchant une espèce de thon de l’océan Pacifique est faisant l’objet d’un commerce important, le Katsuwonus pelamis (K. pelamis). Il est appparu que 21 des 22 K. pelamis capturés dans l’océan Pacifique souffraient d’une contamination aux microplastiques. Food Chem, 8 pages. (08.06.2023).

Microplastiques fibreux et microfibres naturelles dans des poissons : cette étude a porté sur l’ingestion de microfibres synthétiques et de fibres naturelles par deux espèces de poissons de la mer Méditerranée, importantes d’un point de vue commercial, l’anchois commun et le rouget. Les premiers résultats ont montré la présence de microfibres dans 53% des anchois communs et 60% des rougets. IJFS, 1 page. (06.06.2023).

Exposition alimentaire au cadmium via la consommation de six aliments usuels, aux États-Unis : une évaluation des risques réalisée par l’Université de l’État du Michigan a conclu que les personnes appartenant aux groupes d’âge 6-24 mois et 24-60 mois étaient les plus exposées au cadmium (Cd) contenu dans les denrées alimentaires usuelles. Les nourrissons et les jeunes enfants américains appartenant à ces catégories d’âge qui consomment régulièrement du riz, des épinards, de l’avoine, de l’orge, des pommes de terre et du blé présentent une exposition moyenne au Cd supérieure à l’apport maximum tolérable fixé par l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry, ATSDR) Food Chem. Toxicol., 15 pages. (02.06.2023).

L’exposition chronique à des métaux augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire : dans le monde entier, la plupart des gens sont régulièrement exposés à des niveaux faibles ou modérés de plomb, de cadmium et d’arsenic dans l’environnement, ce qui renforce le risque de maladie coronarienne, d’AVC et de maladie artérielle périphérique. EurekAlert!, 5 pages. (12.06.2023). Publication originale : JAHA.

Nutrition

Valeurs nutritionnelles des substituts végétaux au fromage : ces substituts se sont désormais fait leur place dans les rayons des supermarchés. Après avoir examiné de près 17 de ces produits, la Verbraucherzentrale de Hambourg est parvenu la conclusion suivante : d’un point de vue nutritionnel, les substituts végétaux ne sont pas aussi intéressants que le vrai fromage, car ils contiennent en règle générale très peu de protéines et quasiment pas de calcium. FoodAktuell, 1 page. (11.05.2023). Publication originale : VZ.

Allergies

Rappels de produits en Australie - les problèmes liés aux allergènes persistent : selon des données récentes publiées par la Food Standards Autralia New Zealand (FSANZ), les allergènes étaient à l’origine de près de la moitié des rappels de produits alimentaires en Australie en 2022. Affidia, 2 pages. (17.05.2023). Publication originale : FSANZ.

Des œufs génétiquement modifiés pour mettre fin à cette allergie : une équipe de chercheurs japonais a eu recours au génie génétique pour éliminer la protéine la plus allergène de l’œuf. Si les chercheurs considèrent ces œufs modifiés comme «moins allergènes», ces derniers ne sont pas complètement sûrs pour les personnes allergiques aux œufs. Futura Sciences, 3 pages. (20.05.2023). Publication originale : Food Chem. Toxicol..

Prévalence des allergies alimentaires – des différences constatées en fonction de l’appartenance raciale et ethnique et de la réalité socio-économique : cette étude portant sur un échantillon représentatif au niveau national suggère qu’aux États-Unis la prévalence des allergies alimentaires est plus élevée chez les Asiatiques, les Hispaniques et les personnes noires d’origine non-hispanique que chez les personnes blanches d’origine non-hispanique. EurekAlert!, 2 pages. (14.06.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Fraude et tromperie

Pureté et qualité de l’huile d’avocat : une étude de l’Université de Californie, à Davis, a découvert que 69% des huiles d’avocat vendues au détail contenaient des impuretés ou étaient mélangées à d’autres huiles moins chères. De plus, une grande partie des échantillons d’huile analysés présentaient un taux d’oxydation élevé, indiquant que l’huile était en train de devenir rance. New York Post, 1 page. (25.05.2023). Publication originale : Food Control.

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