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mardi 17 octobre 2023

Les plaintes des soi disant 'pisseurs volontaires de glyphosate' classées sans suite par la justice ...

vendredi 6 octobre 2023

Miel français : En 2021, 40% des établissements contrôlés présentaient des anomalies. Là au moins, rien ne change !

Si on (re)lit l’article de juillet 2019 du blog, Les enquêtes de la DGCCRF, aujourd'hui le miel, on découvre que rien n’a vraiment changé puisqu’au cours d’une enquête de 2017, la DGCCRF rapportait que 43% des miels analysés en laboratoire sont «non conformes» et 2% «à surveiller».

Mise à jour du 10 octobre 2023

Vous avez trouvé du miel ? Belle vidéo éducative de COPA COGECA faisant campagne pour qu'il n'y ait plus de miel frelaté sur le marché européen d'ici 2030 !

Et pour être précis : sur 320 échantillons de miel importés dans l’UE, 46% étaient SUSPECTÉS d’adultération.

samedi 1 juillet 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juin 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juin 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Helicobacter pullorum : l’agent pathogène zoonotique émergent Helicobacter pullorum colonise souvent le tractus gastro-intestinal des volailles et provoque des gastro-entérites. La bactérie peut être transmise à l’être humain par de la viande contaminée et causer des colites et des hépatites. Malgré la prévalence élevée de H. pullorum, très peu d’études ont été menées sur cette bactérie. FrontMicr, 8 pages (10.04.2017).

Formation de salmonelles sur des fraises fraîches : une étude démontre pour la première fois la capacité d’une bactérie entéropathogène à former un biofilm à la surface de fraises. Salmonella enterica subsp. Enterica du sérovar Thompson a en effet réussi à survivre et à former un biofilm à la surface de fraises stockées à température ambiante (20 °C) pendant 72 heures et à des températures de réfrigération (7 et 4 °C) pendant 240 heures. Food Control, 5 pages. (05.06.2023).

Une augmentation des infections dues à E. coli O26 observée en Angleterre : des chercheurs ont examiné le complexe clonal (CC) 29 des STEC O26:H11. Entre les mois de janvier 2014 et décembre 2021, l’Agence britannique de sécurité sanitaire a procédé au séquençage de 834 isolats provenant de 724 patients et appartenant au CC 29. En 2021, le nombre de STEC O26:H11 détectées était huit fois plus élevé qu’en 2014. FSN, 2 pages. (26.05.2023). Publication originale : J. Infect.

Contamination de fruits, de légumes et de légumes-feuilles par des parasites : une étude en Equateur évalue la fréquence des contaminations des denrées précitées par des parasites dans les Andes équatoriennes. La présence de parasites a été détectée dans 63,4% des échantillons, les légumes verts à feuilles étant les plus contaminés (76,9%). Les protozoaires ont été détectés plus fréquemment (49,6%) que les helminthes (15,5%). F1000 Research, 10 pages. (23.05.2023).

Facteurs de risques d’infection par Escherichia coli producteurs de shigatoxines non-O157 : Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) provoquent des maladies diarrhéiques aiguës. Afin de déterminer les facteurs de risque d’infection par des E. coli producteurs de shigatoxines non-O157, une étude cas-témoins a été menée aux États-Unis auprès de 939 patients et d’un groupe de contrôle composé de 2464 personnes en bonne santé. La consommation de salade ou de tomates ainsi que les repas pris dans des fast-foods représentent respectivement 39%, 21% et 23% des fractions attribuables dans la population pour les infections contractées dans le pays. EID , 3 pages. (06.2023).

Impact du changement climatique sur les infections et intoxications hydriques : les changements climatiques dont les effets sont toujours plus perceptibles pourraient augmenter les risques d’infections et d’intoxications hydriques chez l’être humain, par ex. suite à une augmentation des concentrations d’agents pathogènes dans les étendues d’eau, à l’apparition de nouveaux agents pathogènes ou à d’éventuelles modifications des caractéristiques des agents pathogènes. Cet article présente des exemples d’effets possibles dus au changement climatique. Journal of Health Monitoring, 13 pages. (01.06.2023).

Risques alimentaires liés à la consommation de légumes : cette étude a montré que le pourcentage de contaminations microbiologiques et de bactéries résistantes aux antimicrobiens était plus élevé dans les légumes frais (légume verts à feuilles, légume-fruit, légume-bulbe et légume-fleur) que dans les légumes prêts à consommer (légumes verts à feuilles et salade mélangée), les contaminations aux pesticides étant à l’inverse plus fréquentes dans les derniers cités. IJFS, 1 page. (08.06.2023). Publication originale : IJFS.

Lien entre l’altération de l’ADN des aliments par la chaleur et d’éventuels risques génétiques : les régimes alimentaires riches en viande rouge et en aliments frits sont depuis longtemps associés à des risques pour la santé, notamment à celui de cancers. Une nouvelle étude menée sur des souris a révélé que la cuisson à haute température des aliments pouvait endommager l’ADN des aliments et augmenter ainsi le risque de cancer chez les consommateurs. EurekAlert!, 3 pages. (13.06.2023). Publication originale : ACS Cent. Sci..

Épidémie d’infections dues à Salmonella liée à la consommation d’une alternative végane au brie à base de noix de cajou : lors de l’analyse hebdomadaire d’isolats séquencés, le département de la santé du Tennessee a identifié, le 30 mars 2021, deux isolats de Salmonella Duisburg dont le séquençage du génome entier (WGS) avait permis de déterminer qu’ils étaient étroitement liés. Parmi les 19 patients concernés, quinze avaient mangé une alternative végétale au fromage de brie à base de noix de cajou de la même marque. Sur la base des résultats des analyses d’échantillons et de l’enquête de traçabilité de la FDA, les ingrédients à base de noix de cajou utilisés pour fabriquer les bries véganes étaient probablement à l’origine de la contamination. MMWR, 2 pages. (26.05.2023).

Profils de résistance aux antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant de grenouilles comestibles chinoises : dans le cadre de cette étude, 103 grenouilles comestibles chinoises vivantes ont été collectées sur divers marchés de produits frais à travers Hong Kong. Une antibiorésistance (multidrug resistance) a été identifiée dans 21% des isolats. Ces résultats démontrent qu’un pourcentage élevé des grenouilles vivantes destinées à la consommation humaine qui sont vendues sur des marchés de produits frais sont porteuses de Salmonella multirésistants. Foods, 10 pages. (01.06.2023).

Chimie

Prolifération de phycotoxines sur la côte est de la Floride : les algues du genre Pseudo-nitzschia spp., qui produisent la neurotoxine acide domoïque, ont la capacité de se bioaccumuler dans les réseaux alimentaires, nuisant ainsi aux êtres humains et aux animaux. Une étude moléculaire montre la présence de l’algue dans 87% des échantillons prélevés dans l’Indian River Lagoon, Floride. L’ensemble des isolats montraient des signes de toxicité et de l’acide domoïque a été détecté dans 47% des échantillons prélevés à la surface de l’eau. EurekAlert!, 3 pages. (15.06.2023). Publication originale : Harmful Algae.

Évaluation de la contamination d’un thon de l’océan Pacifique est par des microplastiques : ce travail portait sur la pollution aux microplastiques touchant une espèce de thon de l’océan Pacifique est faisant l’objet d’un commerce important, le Katsuwonus pelamis (K. pelamis). Il est appparu que 21 des 22 K. pelamis capturés dans l’océan Pacifique souffraient d’une contamination aux microplastiques. Food Chem, 8 pages. (08.06.2023).

Microplastiques fibreux et microfibres naturelles dans des poissons : cette étude a porté sur l’ingestion de microfibres synthétiques et de fibres naturelles par deux espèces de poissons de la mer Méditerranée, importantes d’un point de vue commercial, l’anchois commun et le rouget. Les premiers résultats ont montré la présence de microfibres dans 53% des anchois communs et 60% des rougets. IJFS, 1 page. (06.06.2023).

Exposition alimentaire au cadmium via la consommation de six aliments usuels, aux États-Unis : une évaluation des risques réalisée par l’Université de l’État du Michigan a conclu que les personnes appartenant aux groupes d’âge 6-24 mois et 24-60 mois étaient les plus exposées au cadmium (Cd) contenu dans les denrées alimentaires usuelles. Les nourrissons et les jeunes enfants américains appartenant à ces catégories d’âge qui consomment régulièrement du riz, des épinards, de l’avoine, de l’orge, des pommes de terre et du blé présentent une exposition moyenne au Cd supérieure à l’apport maximum tolérable fixé par l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry, ATSDR) Food Chem. Toxicol., 15 pages. (02.06.2023).

L’exposition chronique à des métaux augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire : dans le monde entier, la plupart des gens sont régulièrement exposés à des niveaux faibles ou modérés de plomb, de cadmium et d’arsenic dans l’environnement, ce qui renforce le risque de maladie coronarienne, d’AVC et de maladie artérielle périphérique. EurekAlert!, 5 pages. (12.06.2023). Publication originale : JAHA.

Nutrition

Valeurs nutritionnelles des substituts végétaux au fromage : ces substituts se sont désormais fait leur place dans les rayons des supermarchés. Après avoir examiné de près 17 de ces produits, la Verbraucherzentrale de Hambourg est parvenu la conclusion suivante : d’un point de vue nutritionnel, les substituts végétaux ne sont pas aussi intéressants que le vrai fromage, car ils contiennent en règle générale très peu de protéines et quasiment pas de calcium. FoodAktuell, 1 page. (11.05.2023). Publication originale : VZ.

Allergies

Rappels de produits en Australie - les problèmes liés aux allergènes persistent : selon des données récentes publiées par la Food Standards Autralia New Zealand (FSANZ), les allergènes étaient à l’origine de près de la moitié des rappels de produits alimentaires en Australie en 2022. Affidia, 2 pages. (17.05.2023). Publication originale : FSANZ.

Des œufs génétiquement modifiés pour mettre fin à cette allergie : une équipe de chercheurs japonais a eu recours au génie génétique pour éliminer la protéine la plus allergène de l’œuf. Si les chercheurs considèrent ces œufs modifiés comme «moins allergènes», ces derniers ne sont pas complètement sûrs pour les personnes allergiques aux œufs. Futura Sciences, 3 pages. (20.05.2023). Publication originale : Food Chem. Toxicol..

Prévalence des allergies alimentaires – des différences constatées en fonction de l’appartenance raciale et ethnique et de la réalité socio-économique : cette étude portant sur un échantillon représentatif au niveau national suggère qu’aux États-Unis la prévalence des allergies alimentaires est plus élevée chez les Asiatiques, les Hispaniques et les personnes noires d’origine non-hispanique que chez les personnes blanches d’origine non-hispanique. EurekAlert!, 2 pages. (14.06.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Fraude et tromperie

Pureté et qualité de l’huile d’avocat : une étude de l’Université de Californie, à Davis, a découvert que 69% des huiles d’avocat vendues au détail contenaient des impuretés ou étaient mélangées à d’autres huiles moins chères. De plus, une grande partie des échantillons d’huile analysés présentaient un taux d’oxydation élevé, indiquant que l’huile était en train de devenir rance. New York Post, 1 page. (25.05.2023). Publication originale : Food Control.

vendredi 26 mai 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mai 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de mai 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Foyer sévère de Streptococcus equi ssp. zooepidemicus : entre novembre 2021 et mai 2022, une enquête a permis de recenser 37 cas cliniques d’infection à Streptococcus equi ssp. zooepidemicus dans le centre de l’Italie. Il ressort des études épidémiologiques et du séquençage du génome entier que des produits laitiers frais non pasteurisés étaient à l’origine du foyer. EID, 3 pages. (05.2023).

Des mycotoxines dans le pollen d’abeille vendu dans le commerce : le pollen d’abeille est un produit naturel populaire. Cependant, nombre de questions subsistent quant à son innocuité. Pour la première fois, une étude a été menée pour évaluer la présence de cinq mycotoxines (aflatoxine B1, ochratoxine A, zéaralénone, déoxynivalénol et toxine T2) dans 80 échantillons. Résultat : 100% de ces derniers présentaient des niveaux quantifiables de mycotoxines, le déoxynivalénol dépassant la limite de sécurité et la concentration d’aflatoxine B1 étant jugée très préoccupante dans 28% et 84% des cas analysés. Food Control, 10 pages. (03.05.2023).

Espagne – des bactéries multirésistantes dans de la viande vendue en supermarché : des E. coli multirésistants ont été détectés dans 40% des échantillons de viande vendue en supermarché testés dans le cadre d’une étude espagnole. Par ailleurs, l’étude a mis en évidence la présence, très fréquente, de E. coli susceptibles de provoquer des infections graves. EurekAlert!, 3 pages. (15.04.2023). Publication originale : Food Control.

Présence du virus de l’hépatite E dans des produits à base de viande de porc et évaluation de l’exposition : une étude a permis d’évaluer la contamination de produits par le virus de l’hépatite E (VHE) et l’exposition globale à celui-ci en Belgique. Les produits prêts à consommer à base de porc sont ceux affichant la contamination par le VHE la plus élevée. L’ARN du VHE a été détecté dans 17 des 54 échantillons (31%), et tous les VHE identifiés étaient du génotype 3, sous-type 3c. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.07.2023).

Maladies fongiques dans les cultures – l’urgence grandit : des centaines de maladies fongiques touchent les 168 cultures classées comme importantes pour l’alimentation humaine par la FAO. Malgré l’utilisation généralisée de fongicides et la plantation de cultivars sélectionnés pour mieux résister aux maladies, les producteurs à travers le monde perdent chaque année entre 10% et 23% de leurs récoltes à cause de maladies fongiques. À cela s’ajoutent 10% à 20% de pertes post-récolte. Il est essentiel de sensibiliser davantage les décideurs politiques et l’opinion au problème des maladies fongiques touchant les récoltes afin d’écarter une menace majeure pour la sécurité alimentaire mondiale. Nature, 5 pages. (02.05.2023).

Prévalence et transmission du Cryptosporidium dans les exploitations laitières d’Europe occidentale : Cryptosporidium parvum est un parasite entérique souvent responsable de l’entérite aiguë chez les veaux à travers le monde et qui représente une charge économique importante pour les éleveurs. Il constitue une menace majeure pour la santé publique du fait de sa transmissibilité à l’être humain. Sa prévalence variait de 23,3% à 25% dans les élevages de vaches laitières testés en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Vet. Parasitol., 10 pages. (06.2023).

Composition bactérienne des réfrigérateurs domestiques : une étude menée en Corée s’est penchée sur le microbiote de l’air et de surface des réfrigérateurs. Résultat : il existe des différences significatives entre les échantillons prélevés dans les appareils équipés d’un bac à légumes et ceux prélevés dans des réfrigérateurs sans bac à légumes. De plus, des bactéries pathogènes ont été mises en évidence, parmi lesquelles Staphylococcus aureus, considérée comme un des principaux agents dangereux présents dans l’air. Food Microbiol., 10 pages. (28.04.2023).

Corée – des bactéries antibiorésistantes détectées dans des produits frais : en Corée, une récente étude révèle qu’il existe une faible possibilité de transfert, via des produits frais, de l’antibiorésistance par des entérobactéries potentiellement pathogènes. Les auteurs concluent qu’en ce qui concerne la santé publique et la sécurité des consommateurs, les produits frais devraient faire l’objet d’une surveillance continue afin de détecter l’apparition de pathogènes d’origine alimentaire et d’empêcher le transfert de gènes d’antibiorésistance potentiellement présents dans ces bactéries. Microorganisms, 16 pages. (08.05.2023).

Chimie
Californie – 40% des pesticides testés contiennent des PFAS : selon une étude réalisée par le Center for Biological Diversity et Public Employees for Environmental Responsibility, des insecticides et des pesticides largement utilisés en Californie contiennent des niveaux élevés de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces produits chimiques contaminent des millions d’hectares de terres agricoles dans la vallée centrale de la Californie, où ils sont utilisés sur des cultures telles qu’amandes, raisin, pêches et pistaches. Affidia, 2 pages. (10.05.2023). Publication originale : CBD.

Singapour – exposition aux PFAS et fertilité chez les femmes : une étude cas-témoins menée à Singapour auprès de femmes en âge de procréer qui essayaient de tomber enceintes a révélé qu’une exposition élevée aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) était associée à une baisse de la fertilité. Infosperber, 4 pages. (24.04.2023). Publication originale : SciTotalEnviron.

Agents de synthèse de maturation des fruits : l’Autorité indienne de la sécurité sanitaire des aliments et des normes alimentaires (FSSAI) a émis un avis demandant aux départements de sécurité sanitaire des aliments des États de prendre des mesures contre l’utilisation non autorisée d’agents de synthèse de maturation des fruits. À cet égard, elle a interdit l’utilisation du carbure de calcium, communément appelé «masala». FNB News, 1 page. (27.04.2023). Publication originale : FSSAI.

De l’alternariol dans du ketchup : le magazine allemand de défense des consommateurs Öko-Test a récemment analysé en laboratoire plusieurs marques de ketchup à la tomate. Résultat : des teneurs en alternariol inquiétantes, bien supérieures aux valeurs recommandées par l’UE, ont été mises en évidence chez l’une des marques les plus connues. Affidia, 1 page. (03.03.2023). Publication originale : Öko.

Italie – plusieurs régions demandent à utiliser un pesticide interdit : pour faire face à la flavescence dorée, une maladie de la vigne qui conduit à la mort des ceps touchés, certaines régions du Nord de l’Italie ont demandé à utiliser, à titre extraordinaire, du chlorpyrifos, un pesticide interdit par l’Union européenne en 2020 et connu pour ses graves conséquences sur la santé, en particulier celle des enfants. Leur requête est examinée par le Ministère italien de la santé. Affidia, 2 pages. (19.04.2023). Publication originale : Corriere Del Veneto.

Gommes à base de mélatonine : une étude révèle que les gommes à base de mélatonine, vantées pour favoriser l’endormissement, contiendraient des niveaux potentiellement dangereux de l’hormone ainsi que du cannabidiol (CBD), une substance qui n’apparaît pas sur l’emballage. Autres résultats : 88% des gommes examinées étaient mal étiquetées, et seulement 12% contenaient, à plus ou moins 10% près, la quantité indiquée sur l’emballage. Kron, 2 pages. (27.04.2023). Publication originale : Jama Neurol.

Du mercure dans les œufs de poules pondeuses dans une zone minière en Colombie : l’étude met en évidence la variabilité des concentrations de mercure relevées dans plusieurs localités et les risques liés à la consommation d’œufs. Les scientifiques ont établi que la teneur en mercure mesurée dans les œufs dépassait la dose hebdomadaire tolérable et que, par conséquent, une exposition quotidienne était susceptible de provoquer des effets indésirables non cancérogènes au cours de la vie d’un individu. Emerg. Contam., 15 pages. (20.04.2023).

De l’utilisation de nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires : ayant fait le constat que seul un petit nombre d’études se penchent sur la question de l’utilisation des nanoparticules d’oxydes métalliques dans les emballages alimentaires, des chercheurs concluent, dans un article de synthèse, à la nécessité de s’intéresser davantage à ces substances qui auraient des effets indésirables sur la santé humaine. Foods, 8 pages. (03.05.2023).

Les nanoparticules utilisées dans les additifs alimentaires pourraient avoir un effet néfaste sur la santé intestinale : les résultats d’une recherche menée sur le tractus intestinal d’un poulet suggèrent que certaines nanoparticules d’oxydes métalliques utilisées comme additifs alimentaires, notamment le dioxyde de titane et le dioxyde de silicium, peuvent avoir un effet néfaste sur le fonctionnement de l’instestin. Les doses de nanoparticules testées correspondent à la quantité généralement ingérée par l’être humain. EurekAlert!, 2 pages. (09.05.2023). Publication originale : Antioxidants.

Des métaux toxiques détectés dans des boissons non alcoolisées : cinq des 60 boissons disponibles dans le commerce qui ont été testées contenaient des niveaux de métaux toxiques supérieurs aux normes fédérales applicables à l’eau potable. Deux jus mélangés présentaient des niveaux d’arsenic supérieurs à la limite standard fixée par la Food and Drug Administration (FDA). Un jus de canneberge, un jus de carotte et de fruits mélangés et un lait d’avoine dépassaient la limite standard applicable au cadmium. EurekAlert!, 2 pages. (04.05.2023). Publication originale : J. Food Compos. Anal.

Du cadmium détecté dans des asperges : le magazine de consommateurs Markt de la NDR a fait analyser plusieurs échantillons d’asperges (blanches et vertes) originaires d’Espagne, de Grèce, du Pérou et d’Allemagne à la recherche d’éventuels contaminants (pesticides, chlorates et métaux lourds tels qu’arsenic et cadmium). Aucun pesticide ni chlorate n’a été trouvé. La teneur en cadmium des légumes originaires du Pérou et de l’Espagne était supérieure à la valeur limite autorisée en Allemagne. NDR, 2 pages. (08.05.2023). Publication originale : Öko.

Foyer de toxi-infection alimentaire imputable à la consommation de morilles : aux États-Unis, un foyer de toxi-infection alimentaire s’est déclaré dans un restaurant et a touché au moins 30 personnes qui y avaient mangé. Selon un communiqué du Département de la santé, trois malades se sont retrouvés dans un état grave, deux d’entre eux sont décédés. Une enquête préliminaire a révélé que des morilles cultivées en Chine et expédiées à un distributeur californien étaient probablement à l’origine du foyer. ProMed, 3 pages. (09.05.2023). Publication originale : BDC.

Nutrition
L’ingestion de microplastiques augmenterait de 145% l’absorption des graisses : en utilisant un modèle d’intestin grêle humain, les chercheurs ont découvert que les micro- et nanoplastiques (MNP) présents dans les aliments riches en graisses augmentent de manière significative l’absorption des graisses. La présence de MNP a augmenté la digestion des graisses de 33% et leur absorption de 147% et 145% respectivement 1 et 2 heures après exposition. New Scientist, 2 pages. (31.03.2023). Publication originale : EnvSciTech.

Allergies
Aliments non préemballés – absence d’étiquetage sur les allergènes : aux Pays-Bas, les exploitants du secteur alimentaire sont tenus de fournir aux consommateurs des informations sur les allergènes présents dans les aliments non préemballés. Or, selon l’Autorité néerlandaise de sécurité sanitaire des aliments et des produits de consommation (NVWA), environ six entreprises sur dix ne fournissent pas correctement ces informations. FSN, 2 pages. (20.04.2023). Publication originale : NVWA.

Aliments vendus sur internet – le manque d’information pourrait nuire à la santé : le magazine de défense des consommateurs saldo a recensé de nombreux produits disponibles dans des boutiques en ligne qui n’étaient pas pourvus de liste d’ingrédients ni d’informations sur les allergènes. saldo, 2 pages. (29.04.2023).

Tromperie
Italie – aliments achetés en ligne sans étiquetage nutritionnel : une étude menée par l’Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Venezie (IZSVe) visait à évaluer l’exactitude de l’étiquetage nutritionnel des produits alimentaires achetés en ligne. Résultat : les informations nutritionnelles sur les sites de commerce en ligne sont parfois incomplètes, inexactes ou fausses, en particulier pour les aliments produits localement. 35% des 80 aliments transformés achetés sur une plateforme de e-commerce populaire ne comportaient pas d’étiquetage nutritionnel. Affidia, 3 pages. (27.04.2023). Publication originale : IZSVe.

mercredi 26 avril 2023

Affichages en magasin : Tromperie dans l'origine des fruits

Un article du blog rapportait en avril 2023, Affichages en magasin : Légumes de France dénonce des «tromperies», et voici une nouvelle tromperie ...

mardi 4 avril 2023

Affichages en magasin : Légumes de France dénonce des «tromperies»

Dans Brèves de blog de son excellent blog-notes, Olvier Masbou nous propose Affichages en magasin : Légumes de France dénonce des «tromperies».

«Depuis quelques semaines, on voit fleurir de plus en plus fréquemment des ‘erreurs’ d’affichage dans les rayons des fruits et légumes » écrit Légumes de France (LDF) dans Direct Légumes n°389 du 31 mars. Les producteurs ont repéré dans des magasins Leclerc « un rayon de tomates surmonté d’un magnifique panneau origine France alors que les barquettes sont toutes marocaines » ; idem chez Carrefour avec des tomates qui «doivent choisir si elles viennent de France ou du Maroc», ou des poireaux annoncés français mais hollandais. «Ces ‘erreurs’ de normalisation banalisent les importations aux yeux des consommateurs qui ne savent plus à quelles tomates ou poireaux se vouer » poursuit LDF. La Fédération demande à l’Etat de «mettre les moyens pour contrôler et si besoin distribuer des amendes». «La double-nationalité́, c’est pratique pour voyager mais ça ne marche par pour les fruits et légumes !» conclut LDF.

Ci-dessous le texte complet de Légumes de France.

lundi 9 janvier 2023

Nouveau scandale de la viande de cheval

«Les chevaux d'une ferme-laboratoire finissaient en boucherie», source La France Agricole avec l’AFP.

Strictement exclus de la consommation humaine, des chevaux réformés d'une ferme-laboratoire de Sanofi-Pasteur avaient pourtant terminé en boucherie : dans ce vaste dossier de fraude à la viande chevaline, 25 prévenus sont jugés à partir de ce lundi 9 janvier 2023, devant le tribunal correctionnel de Marseille. «Tromperie sur la qualité substantielle d'une marchandise», «faux dans un document administratif», entre autres chefs de renvoi: pendant trois semaines, marchands de bestiaux, grossistes en viandes et vétérinaires vont devoir s'expliquer sur ces «pratiques frauduleuses de grande ampleur» relevées par la juge d'instruction en charge de ce dossier au pôle de santé publique de Marseille.

Jusqu'en Italie et en Espagne
Sur le banc des parties civiles, les victimes : Sanofi-Pasteur, mais aussi l'ordre national des vétérinaires, des associations de consommateurs et des bouchers. Ouverte en 2012, sur la base d'une lettre anonyme, l'enquête a notamment démontré que des chevaux de la ferme-laboratoire de Sanofi-Pasteur d'Alban-la-Romaine (Ardèche) avaient été conduits à l'abattoir de Narbonne (Aude), mais aussi dans ceux de Vérone et de Barcelone, principalement pour le compte d’un grossiste en viandes fournissant une vingtaine de bouchers dans le sud de la France.

Ces animaux ayant servi à la fabrication de sérums antirabiques, antitétaniques ou antivenimeux, leur viande était pourtant strictement interdite à la consommation humaine. Selon la magistrate, le «principal acteur de cette fraude» récupérait ces chevaux auprès d’un commerçant et agriculteur dans le Gard. Celui-ci vendait à la ferme-laboratoire des trotteurs réformés des courses hippiques, au prix de 1000 à 1100 euros hors taxe. Au terme de leur exploitation pour la fabrication des sérums, ces animaux, destinés à une retraite paisible, lui étaient rétrocédés 10 euros par tête.

Lors des transactions suivantes, la mention «équidés définitivement retirés de l'abattage pour la consommation humaine» était supprimée des documents d'identification et des fiches de traitement médicamenteux des chevaux. Puis ils étaient revendus, abattus, pour finir dans les rayons des boucheries.

Un «risque toxicologique» faible
Sur les 185 chevaux réformés de Sanofi dont les enquêteurs ont retrouvé la trace, 80 avaient été cédés 300 à 800 euros par tête. Selon les enquêteurs, les animaux de Sanofi-Pasteur présentaient de volumineux ganglions et kystes au niveau de l'encolure, en raison des injections répétées. Des stigmates que les spécialistes de l'abattoir ne pouvaient pas ne pas voir.

Une expertise a cependant démontré une «absence significative de risque toxicologique» pour les consommateurs de cette viande, même crue. Mis en examen au départ pour tromperie, le vétérinaire et trois techniciens de l'abattoir de Narbonne, ont finalement bénéficié d'un non-lieu. S'il y a eu «un manque de diligence, voire une négligence» dans le contrôle des chevaux, «il n'est pas établi que (ces personnels) ont agi avec mauvaise foi», a noté la juge d'instruction.

Huit autres vétérinaires travaillant pour des marchands et rabatteurs de chevaux seront par contre jugés pour complicité de tromperie et faux dans un acte administratif. La plupart ont reconnu avoir fourni à leurs clients des feuillets de traitement médicamenteux vierges, ou avoir attesté de la bonne santé d'animaux destinés à l'exportation sans même les voir.

Des irrégularités sur les documents d'identification
Autant de malversations qui, selon l'accusation, ont permis de brouiller toute traçabilité de la viande. En lien avec le commerçant français, deux négociants espagnols auraient permis l'abattage en Espagne de chevaux ne pouvant l'être en France en raison de ces irrégularités dans leurs documents d'identification.

Ce procès intervient quelques mois après un précédent qui avait vu comparaître 18 prévenus français, belges et néerlandais, pour escroquerie et tromperie basée sur une fraude documentaire massive de passeports équins, là aussi pour faire rentrer de la viande interdite dans la filière de l'alimentation humaine. Dans ce dossier, jugé en juin, le tribunal correctionnel de Marseille rendra son jugement mercredi.

On lira aussi l’article du Figaro, en accès libre, «Nouveau scandale de la viande de cheval».

C'est un nouveau scandale qui éclabousse le monde de la viande, près d'un an après «l'affaire Spanghero», où de la viande de cheval avait été vendue pour de la viande bovine. Vingt et une personnes, dont quatre vétérinaires installés dans l'Aude, le Gard, la Drôme et le Cantal, ont été interpellées et placées en garde à vue lundi dans onze départements pour une affaire de vente de viande de cheval réputée impropre à la consommation. Une information judiciaire pour «fraude aux normes sanitaires» est ouverte depuis novembre au pôle santé publique du tribunal de Marseille.  

Mise à jour du 12 janvier 2023

Mise à jour du 17 janvier 2023
On lira dans Food Safety News , «Sentences handed out in French horse meat trial».

Mise à jour du 20 janvier 2023

Mise à jour du 28 janvier 2023
«Ce trafic a mis dans l'assiette du consommateur de la viande de cheval interdite à la consommation, c'est aussi simple que cela» : jusqu'à un an de prison ferme a été requis mardi au procès d'une vaste fraude impliquant notamment des chevaux d'une ferme-laboratoire de Sanofi-Pasteur.

Mise à jour du 3 mars 2023
Escroquerie à la viande chevaline : 24 prévenus condamnés à Marseille.
Ils avaient trompé bouchers chevalins et consommateurs en leur vendant une viande impropre à la consommation humaine provenant notamment de chevaux de laboratoire de la ferme Sanofi : vingt-quatre prévenus ont été condamnés mardi 28 février à Marseille, pour une vaste fraude commise il y a dix ans.

samedi 22 octobre 2022

Il était une fois les mésaventures d’un directeur de l’assurance qualité aux Etats-Unis

Bill Marler, l’avocat bien connu aux Etats-unis en sécuirté des aliments, nous relate cette triste histoire dans un article paru le 21 octobre 2022 dans le Marler Blog, «Un manager de Honey Smacks de Kellogg plaide coupable à l'introduction d'aliments contaminés par Salmonella»

Un ancien directeur de l'assurance qualité du fabricant de produits alimentaires Kerry Inc. a plaidé coupable aujourd'hui à des accusations liées à la fabrication de céréales pour petit-déjeuner liée à une épidémie de salmonellose en 2018, ou d’intoxication alimentaire à Salmonella.

Ravi Kumar Chermala, 47 ans, a plaidé coupable de trois chefs d'accusation pour avoir provoqué l'introduction d'aliments contaminés dans le commerce entre des Etats des Etats-Unis. Chermala, directeur de l'assurance qualité de Kerry jusqu'en septembre 2018, a supervisé les programmes de nettoyage-désinfection dans diverses usines de fabrication de Kerry, dont une usine à Gridley, dans l'Illinois, qui fabriquait les céréales pour petit-déjeuner Honey Smacks de Kellogg pour le client de Kerry, la société Kellogg. En plaidant coupable, Chermala a admis qu'entre juin 2016 et juin 2018, il avait ordonné à ses subordonnés de ne pas rapporter certaines informations à Kellogg's sur les conditions à l'installation de Gridley. En outre, Chermala a admis qu'il avait ordonné à des subordonnés de l'installation de Gridley de modifier le programme de l'usine pour surveiller la présence des pathogènes dans l'usine, limitant ainsi la capacité de l'installation à détecter avec précision les conditions non sanitaires.

«Les professionnels de la sécurité des aliments ne peuvent pas dissimuler des problèmes potentiellement dangereux aux clients ou aux services réglementaires gouvernementaux», a déclaré le procureur général adjoint Brian M. Boynton, chef de la division civile du ministère de la Justice. «Le ministère continuera de travailler avec ses partenaires chargés de l'application de la loi pour tenir responsables ceux qui se livrent à une telle conduite.»

«L'annonce d'aujourd'hui renforce le fait que si un individu enfreint les règles de sécurité des aliments ou dissimule des informations pertinentes, nous chercherons à le tenir pour responsable», a déclaré l'agent spécial Lynda M. Burdelik, du bureau local des enquêtes criminelles de la FDA à Chicago. «La santé des consommateurs américains et la sécurité de nos aliments sont trop importantes pour être contrecarrées par les actes criminels d'un individu ou d'une entreprise.»

En juin 2018, la FDA des États-Unis et le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont annoncé qu'une épidémie en cours de cas de salmonellose aux États-Unis pouvait être attribuée à des céréales Honey Smacks de Kellogg produites dans les installations de Kerry à Gridley. En réponse, Kellogg's a volontairement rappelé tous les Honey Smacks fabriqués à l'usine depuis juin 2017. Le CDC a finalement identifié plus de 130 cas de salmonellose liés à l'épidémie, les dates d'apparition de la maladie commençant en mars 2018. Le CDC n'a identifié aucun décès lié à ce foyer.

La salmonellose peut provoquer des symptômes tels que diarrhée, fièvre et crampes abdominales qui durent plusieurs jours chez les adultes en bonne santé. En l'absence de traitement rapide, la salmonellose peut provoquer une déshydratation sévère et même la mort chez les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées, les greffés, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Chermala a plaidé coupable devant le juge d'instruction Jonathan E. Hawley à Peoria, Illinois. La date de condamnation est prévue pour le 30 janvier 2023. De plus amples informations sur l'affaire ont été publiées le 21 octobre 2022 sur le site Internet d'information du département de la justice dans l’affaire Etats-Unis versus Chermala.

L'affaire fait l'objet d'une enquête par l’Office of Criminal Investigations de la FDA. L'affaire est poursuivie par le procureur Cody Matthew Herche et le procureur principal James T. Nelson du département de la Justice, Direction de la protection des consommateurs de la division civile.

mardi 20 juillet 2021

Huiles d’olive, des tromperies récurrentes, selon Que Choisir

Le 17 février 2021, le blog vous proposait un article, «DGCCRF: plan de contrôles des huiles d'olive, 49% d'analyses non conformes».

Puis, le 21 juin 2021, «Contrôle des huiles d’olive: le taux de prélèvements en anomalie observé est de 78%, as usual». 

Les résultats de la dernière enquête de la DGCCRF publiée le 17 juin 2021, «Contrôle des huiles d’olive : la DGCCRF constate de trop nombreuses anomalies sur leur qualité».

Voici que l’association de consommateurs UFC Que Choisir a mené sa propre enquête sur des huiles d’olive et annonce Des tromperies récurrentes.

Nous avons analysé 26 huiles pour vérifier qu’elles étaient bien «vierge extra» comme annoncé. Résultat : 16 ont été déclassées dans la catégorie inférieure. Du jamais vu chez Que Choisir !

Que Choisir nous propose une vidéo qui explique bien le pourquoi du comment du devenir d’analyses qui évoluent défavorablement au cours du temps, à voir ...

lundi 8 mars 2021

Des takeaways trompent les clients avec une fausse viande, selon la Food Standards Agency

«Des takeaways (lieux où l'on vend des plats à emporter) dupent les clients avec une fausse viande, selon des tests d'ADN inquiétants», source Daily Star du 6 mars 2021.

Selon la Food Standards Agency du Royaume-Uni, les inspecteurs ont découvert 37 cas l'année dernière où des clients ont été dupés avec des morceaux bon marché prétendant être de la viande et du poisson de première qualité.

Les tests ADN ont révélé comment certains takeaways trompent les clients en faisant passer des morceaux bon marché comme de la viande et du poisson de première qualité.

L'agneau était vendu comme du bœuf, le poulet était utilisé à la place de l'agneau dans les brochettes et le bœuf et le porc étaient notés comme de la venaison.

Dans d'autres cas, l'agneau s'était fait passer pour de la chèvre dans du curry, et les magasins de fish and chip vendaient de l'aiglefin, du merlan et du merlu moins chers à la place de la morue.

Les inspecteurs de la Food Standards Agency du Royaume-Uni ont découvert 37 cas l’année dernière, mais ils ont déclaré qu’il n’y avait aucun risque pour la santé.

Kath Dalmeny, de l'organisation caritative agricole Sustain, a dit «Les gens doivent pouvoir faire confiance à leur nourriture et à son origine; elle doit être traçable en cas d'intoxication alimentaire ou de réactions allergiques graves.»

«Alors que la FSA affirme qu'il n'y a aucun risque pour la santé, un tel mépris flagrant de la confiance des consommateurs est très préoccupant et doit être traité sérieusement.»

Les producteurs véreux essaient d'augmenter leurs bénéfices en vendant de la viande bon marché à des prix élevés.

L'analyse de la FSA a révélé un cas où la viande sur une pizza au jambon et à l'ananas provenait d'une dinde.

Un porte-parole de la Food Standards Agency a déclaré: «L'application efficace de la législation alimentaire pour protéger la santé publique est une de nos principales priorités

«Nous avons déployé un nouveau modèle de normes alimentaires qui comprend un mélange d'inspections, de renseignements et de preuves dans notre nouvelle approche de la surveillance stratégique.»

vendredi 12 juillet 2019

Les enquêtes de la DGCCRF, aujourd'hui le miel


Dans la rubrique, résultats d’enquêtes, la DGCCRF communique le 11 juillet 2019 sur « Qualité des miels, gelées royales, sirops d’érable et d’agave ».

Contexte
La faiblesse de la production française de miel et le maintien d’une demande intérieure forte, en particulier d’un miel d’origine France ‒ voire locale ‒, sont susceptibles de conduire à des pratiques frauduleuses individuelles ou organisées.
L’enquête de la DGCCRF a visé à rechercher le non-respect des caractéristiques de composition, les infractions aux règles d’étiquetage mais également de tromperies sur les caractéristiques du produit et l’adultération des miels par des sucres exogènes ou par des dilutions. Le Service national des enquêtes (SNE) de la DGCCRF a contrôlé l’amont de la filière miel ainsi que la gelée royale, le sirop d’érable et le sirop d’agave, en s’appuyant notamment sur des données douanières. Les directions départementales ont effectués des contrôles ciblés sur la base des informations transmises par le SNE ainsi que des contrôles à la distribution.
317 établissements, de la production à la distribution, ont fait l’objet de contrôles dont notamment 123 apiculteurs, 116 commerces, 24 transformateurs et 19 sites internet ou de vente à distance. 262 échantillons de produits prélevés par les enquêteurs au cours des contrôles ont été analysés en laboratoire.
Les résultats sont à lire dans le détail sur le lien précité, mais en voici quelques exemples :
  • 43 % des miels analysés en laboratoire sont « non conformes » et 2 % « à surveiller »
  • Plusieurs cas de miels importés et revendus au consommateur final dans des pots mentionnant une origine française ont été relevés
  • 41 injonctions ont été prises contre des apiculteurs et des opérateurs
  • 108 avertissements ont relevé essentiellement des défauts d’étiquetage et des présentations prêtant à confusion
  • 23 procès-verbaux
En 2013 déjà, la DGCCRF contrôlait la qualité des miels. Ce qu’on peut simplement dire c’est que la situation semble s'être sensiblement aggravée depuis …

En conclusion,
Cette enquête réalisée au cours des deux dernières années a permis de mettre en évidence un taux d’anomalie globalement limité (32% mais avec essentiellement des manquements d’étiquetage) au regard de l’effort de ciblage qui avait été réalisé pour contrôler en priorité les opérateurs à risque. Pour autant, des fraudes importantes ont été mises en évidence, notamment par des professionnels peu scrupuleux se faisant passer pour des apiculteurs ou commercialisant sous couvert d’une origine locale des produits importés. Ces pratiques sont particulièrement dommageables pour les apiculteurs qui, dans une grande majorité, vendent leur propre production en circuits courts. Les produits vendus par la grande distribution sont globalement bien surveillés par les grossistes qui effectuent des analyses pour s’assurer de la qualité des produits. Toutefois, étant donné les volumes concernés, des pratiques trompeuses auront un impact plus important. 
Last but not the least, dans un autre communiqué, la DGCCRF annonce le 11 juillet 2019 un « projet de décret visant à renforcer l’information des consommateurs sur l’origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France ».

On verra ce qu’il en sera de ce décret, mais pourtant, le 6 novembre 2015, la DGCCRF avait publié une fiche pratique sur Étiquetage du miel :
  • Étiquetage. Les règles d’étiquetage et de présentation sont celles applicables aux denrées alimentaires et celles concernant les denrées préemballées prévues par le règlement concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
  • Mentions obligatoires
  • La dénomination de vente
  • Liste des ingrédients
  • Date de durabilité
  • Nom ou raison sociale et adresse du fabricant ou conditionneur ou vendeur
  • Indication du lot de fabrication
  • Indication du ou des pays d’origine
  • Les diverses expressions
Bref, un décret versus une fiche pratique …

Dans le texte annonçant ce projet de décret, on découvre qu’il y peut-être eu dans le cadre de la fraude alimentaire « plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine », filière fort heureusement démantelée …
Au cours des deux dernières années les services de la DGCCRF ont été particulièrement mobilisés sur ce sujet : 317 établissements ont été contrôlés et 262 produits analysés dans ses laboratoires. 32% des établissements contrôlés présentaient des anomalies et 43% des prélèvements sont revenus non conformes. Si presque 70% des contrôles d’établissements n’ont pas mis en évidence de manquement et que la première cause de non-conformité concernait des défauts d’étiquetage, des manquements graves tels que des défauts de composition, de qualité ou d’adultération ont été mis en évidence. Les contrôles ont ainsi donné suite à 23 procès-verbaux transmis à la Justice, à 41 injonctions et à l’envoi de 108 avertissements. Une tromperie en bande organisée ayant conduit à la « francisation » de plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine et d’Espagne a notamment été démantelée.
Complément du 15 juillet 2019. On lira l'article de Franck Valayer, Le miel et les abeilles (des Ministères).