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dimanche 4 septembre 2022

Vous aimez consommer des plantes trouvées dans la nature, mais attention à la confusion entre plantes comestibles et toxiques

En juin 2019, un article de Vigil’Anses attirait l’attention sur la «Confusion entre plantes comestibles et toxiques : gare aux ressemblances !». Il était rapporté,

En juin 2018, un homme de 78 ans est décédé après avoir consommé une plante qu’il avait cueillie au cours d’une randonnée dans les Pyrénées-Orientales.

Pensant ramasser des feuilles de couscouil, plante comestible de la famille des angéliques, il a en fait cueilli puis consommé des feuilles d’aconit napel (ou aconit tue-loup), espèce très toxique aussi surnommée «arsenic végétal» dans l’Antiquité, qui contient de puissants alcaloïdes terpéniques, comme l’aconitine. La plante, non fleurie, n’avait pas déployé ses fleurs caractéristiques bleu-violacées en forme de casque de Jupiter, ce qui a facilité la confusion.

Le randonneur a présenté dans l’heure suivant l’ingestion des signes digestifs, des troubles de la sensibilité (fourmillements) et des troubles cardiaques (troubles du rythme) à l’origine d’un choc cardiogénique et du décès.

Le site des rappels de produits alimenaires au Canada nous informe le 1er septembre du rappel de «Keampferia Galanga Powder» (poudre de faux galanga) de marque Mr. Right en raison d'une contamination à l'aconitine.

Problème
Le produit visé fait l'objet d'un rappel du marché en raison d'une contamination à l'aconitine. La toxine, l'aconitine, provient des racines d'une plante, l'aconit, aussi connu sous le nom de tue-loup ou Keampferia. Il s'agit d'une plante toxique.

Les aliments contaminés par l'aconitine n'ont peut-être pas l'air gâtés, mais ils peuvent quand même vous rendre malade. Les symptômes peuvent comprendre des nausées, des vomissements, des étourdissements, de la faiblesse, une arythmie et, dans les cas les plus graves, peuvent mener au décès. L'apparition des symptômes est rapide.

Le produit rappelé a été vendu en Alberta, en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec, et peut avoir été distribué dans d'autres provinces et territoires.

Ne pas consommer, utiliser, vendre, servir ou distribuer les produits visés par le rappel.

Commentaire
C’était un article sponsorisé par Dame Nature qui ne vous veut que du bien …

Complément
On lira l'article de Food safety News qui indique que 12 personnes ont été testées positives pour la toxine aconitine.

Aux lecteurs du blog 
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 1 juillet 2019

Confusion entre plantes comestibles et toxiques : gare aux ressemblances !


Ce site indique « Ne pas confondre le Couscouil, Molopospermun, et l’aconit ! »
Une information du 10 juin 2018 : près de Perpignan un homme est mort et deux femmes sont gravement intoxiquées. Ils croyaient avoir ramassé du couscouil ou coscoll…. Mais c’est de l’aconit, une plante très toxique, qu’ils ont consommée…..
La suite est fournie par cet article très détaillé et très utile, « Confusion entre plantes comestibles et toxiques : gare aux ressemblances! » issu de Vigil’Anses n°8 de juin 2019, dont j’extrais ce qui suit,
En juin 2018, un homme de 78 ans est décédé après avoir consommé une plante qu’il avait cueillie au cours d’une randonnée dans les Pyrénées-Orientales. Pensant ramasser des feuilles de couscouil, plante comestible de la famille des angéliques, il a en fait cueilli puis consommé des feuilles d’aconit napel (ou aconit tue-loup), espèce très toxique aussi surnommée « arsenic végétal » dans l’Antiquité, qui contient de puissants alcaloïdes terpéniques, comme l’aconitine. La plante, non fleurie, n’avait pas déployé ses fleurs caractéristiques bleu-violacées en forme de casque de Jupiter, ce qui a facilité la confusion. Le randonneur a présenté dans l’heure suivant l’ingestion des signes digestifs, des troubles de la sensibilité (fourmillements) et des troubles cardiaques (troubles du rythme) à l’origine d’un choc cardiogénique et du décès. 
Ce centre anti-poison rapporte une « Confusion entre gentiane jaune et vératre »
Cas clinique


Un homme de 36 ans, sans antécédent particulier, décide de préparer du vin de gentiane. Pour ramasser les racines, il prend la précaution de se faire accompagner d’un ami censé connaître les plantes. Les racines sont mises à sécher pendant environ un an avant macération dans de l'alcool, puis filtration (filtre à café). Le 5 avril 2007, vers 20h30, il décide de goûter le breuvage avant de le proposer à son entourage. Il en boit un verre. Environ 45 minutes plus tard, il se plaint de céphalées, vomissements et sueurs froides, motivant son admission aux urgences. L'examen, 1h30 après l'ingestion, constate un état de choc avec pression artérielle à 80/50 mmHg et bradycardie à 50 bpm ainsi qu'une hypersudation, des vomissements, une pâleur et de l'angoisse. Un traitement symptomatique associant remplissage et atropine permet une régression rapide des troubles. Une récidive de l'hypotension à 70/40 mmHg motive une mutation en réanimation où l'examen retrouve de plus une rétention urinaire très modérée (globe vésical sondé à 200 ml) et une mydriase, vraisemblablement en lien avec l’atropinisation. Le patient a par ailleurs bénéficié d'une échographie cardiaque et d'une radiographie thoracique, toutes deux strictement normales. La biologie était également sans particularité. L'évolution rapidement favorable a permis un retour à domicile dès la fin de matinée du 6 avril. 
Discussion

Ce tableau clinique évoque une intoxication par le vératre dont la racine peut être confondue avec celle de la gentiane jaune ou grande gentiane. La confusion entre les 2 plantes repose sur deux éléments principaux : elles partagent le même habitat en moyenne montagne (600 à 2500 m) et ont une morphologie assez semblable, particulièrement avant la floraison et à l’automne quand les feuilles commencent à tomber. Néanmoins, il existe des moyens relativement simples pour les différencier.
Bref, la liste est longue … et c’est la raison pour laquelle l’Anses informe sur la « Cueillette de plantes comestibles : ne pas confondre avec des plantes toxiques »
Suite aux signalements de plusieurs cas d’intoxication grave, dont deux décès, l’Anses et le réseau des Centres antipoison attirent l’attention sur les risques liés à la confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles. L’Agence appelle à plus de vigilance et livre quelques conseils pour éviter les risques d’intoxication.
À travers son dispositif de toxicovigilance qui rassemble les signalements des Centres antipoison, l’Anses a recensé plus de 250 cas par an de confusion de plantes depuis 2012. Au total, 1 872 cas de confusion alimentaire avec des plantes ont été recensés de 2012 à 2018. Toutes les tranches d’âge sont touchées dont les enfants de moins de six ans. 
Recommandations afin d’éviter la consommation de plantes toxiques  
Pour limiter les risques d’intoxication par confusion, l’Anses et les Centres antipoison préconisent :
  • De ne pas consommer la plante ramassée en cas de doute sur son identification.
  • De cesser immédiatement de manger si la plante a un goût inhabituel ou désagréable.
  • De ne pas cueillir par brassées, pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles.
  • De photographier sa cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.
En cas d’urgence vitale (coma, détresse respiratoire,…) : appeler immédiatement le 15.
En cas d’apparition de troubles de santé après le repas : appeler un Centre antipoison.