Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons, ce serait incompréhensible. Les soignants en souhaitent davantage, c’est normal et c’est bien l’objectif de notre agenda de production de répondre à cette attente. »
« Porter un masque en
ville pendant
la pandémie de COVID-19: altruisme et solidarité »,
source
article publié en ligne dans The Lancet
le 6 avril 2020.
À
mesure que la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19)
progresse, un débat porte sur l'utilisation de masques par les
personnes en ville.
Nous avons précédemment souligné une certaine incohérence dans
les directives
initiales de l'OMS sur janvier à ce sujet.
L'OMS
n'avait pas encore recommandé l'utilisation massive de masques pour
les individus en bonne santé en
ville
(port
massif du masque)
comme moyen de prévenir l'infection par le coronavirus 2 du syndrome
respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) dans ses directives
provisoires du 6 avril 2020.
La
Public
Health England (PHE) a formulé une recommandation similaire. En
revanche, les Centers
for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis
conseillent désormais le port de masques en tissu en public et de
nombreux pays, comme le Canada,
la Corée
du Sud et la République
tchèque, exigent ou conseillent à leurs citoyens de porter des
masques dans les lieux publics.
Un
examen et une analyse des preuves ont soutenu le port
massif du masque
dans cette pandémie. Il est suggéré que l'OMS et la
PHE
sont
en train de réexaminer
la question.
Les
personnes
portent souvent des masques pour se protéger, mais nous suggérons
qu'une raison de santé publique plus forte est le contrôle à la
source pour protéger les autres contre les gouttelettes
respiratoires. Cette approche est importante en raison des
transmissions asymptomatiques possibles du SRAS-CoV-2.
Des
autorités telles que l'OMS et la
PHE
n'ont jusqu'à présent pas recommandé le port
massif de masque
car elles suggèrent qu'il n'y a aucune preuve que cette approche
prévienne l'infection par des virus respiratoires, y compris le
SRAS-CoV-2.
Des
recherches antérieures sur l'utilisation de masques dans des
établissements autres que ceux
de santé avaient principalement porté sur la protection des
porteurs et étaient liées à la grippe ou à une maladie de type
grippal.
Ces
études n'ont pas été conçues pour évaluer le port
massif de masque dans
des villes
entières. La recherche n'a pas non plus été effectuée pendant une
pandémie lorsque la conformité du port
massif de masque
est suffisamment élevée pour que son efficacité soit évaluée.
Mais l'absence de preuves de
l'efficacité
des essais cliniques sur le port
massif de masque
ne doit pas être assimilée à des preuves d'inefficacité. Il y a
des raisons mécaniques à
se
couvrir la bouche afin
de réduire
la transmission de gouttelettes respiratoires et, en effet, le
cas de la
toux est basée sur ces considérations et non sur des preuves issues
d'essais cliniques.
Les
données sur les mesures de santé publique non pharmaceutiques, y
compris l'utilisation de masques pour atténuer le risque et l'impact
de la grippe pandémique, ont été examinées lors d'un atelier
organisé par l'OMS en 2019; l'atelier a conclu que bien qu'il n'y
ait aucune preuve d'essais d'efficacité dans la réduction de la
transmission, « il existe une plausibilité mécanique pour
l'efficacité potentielle de cette mesure », et il a
recommandé qu'en cas de pandémie grippale sévère, l'utilisation
de masques en public soit envisagée.
Rejeter
une intervention à faible coût comme le port
massif du masque
comme inefficace car il n'y a aucune preuve d'efficacité dans les
essais cliniques est à notre avis potentiellement dangereux.
Une
autre préoccupation est la pénurie de masques en
ville.
Les masques médicaux doivent être réservés aux personnels de
santé. Pourtant, pour contrôler la source de
l'infection
plutôt que pour se protéger, nous pensons que les masques en tissu,
comme recommandé par les CDC, sont susceptibles d'être adéquats,
surtout si tout le monde porte un masque. Les masques en tissu
peuvent être facilement fabriqués ou fabriqués à la maison et
réutilisés après le lavage. Les autorités s'inquiètent également
des techniques correctes de port, de retrait et d'élimination des
masques faciaux, mais ces techniques pourraient être apprises grâce
à l'éducation du public.
Enfin,
certains craignent que le port du masque puisse engendrer un faux
sentiment de sécurité par rapport à d'autres méthodes de contrôle
des infections telles que la
distanciation
sociale
et le lavage des mains. Nous ne connaissons aucune preuve empirique
que le port de masques signifierait que d'autres approches de la
lutte contre les infections seraient ignorées. Il est toutefois
important de souligner l'importance de ce point pour le public même
s'il choisit de porter des masques.
Le
port
massif du masque
repose sur des principes de santé publique de base qui n'ont
peut-être pas été suffisamment appréciés par les autorités ou
le public. Premièrement, la maîtrise des méfaits à la source
(port
du masque)
est au moins aussi importante que la
réduction
(lavage des mains). Les avantages du port
massif
du masque
pour la population peuvent également être conceptualisés comme un
soi-disant paradoxe de la prévention, c'est-à-dire des
interventions qui apportent des avantages modérés aux individus
mais qui ont de grands avantages pour la population.
Le
port de la ceinture de sécurité en est un exemple. De plus,
l'utilisation de masques en
ville
n'apportera une réduction significative du nombre de reproduction
efficace que si la plupart des personnes
portent un
masque, ce qui s'apparente à l'immunité collective après la
vaccination.
Enfin,
le port
du masque
peut être comparé à une conduite sûre: les autres usagers de la
route et les piétons bénéficient d'une conduite sûre et si tous
conduisent prudemment, le risque d'accidents de la route est réduit.
La
distanciation sociale et le lavage des mains sont d'une importance
primordiale dans le cadre du confinement
actuel. Nous suggérons que le port du masque compléterait ces
mesures en contrôlant le préjudice à la source. Le port
massif du masque serait
particulièrement important pour la protection des travailleurs
essentiels qui ne peuvent pas rester à la maison. Lorsque les gens
retournent au travail, le port
massif du masque
pourrait aider à réduire une augmentation probable de la
transmission. La Corée et Hong Kong ont réussi à limiter leurs
épidémies de COVID-19 sans confinement.
Il
est difficile de répartir la contribution de diverses mesures, y
compris des tests, un suivi des contacts rigoureux et un isolement
strict, mais l'utilisation de masques en public est universellement
pratiquée dans ces deux endroits. Nous encourageons la prise en
compte du port massif du masque au cours des phases à venir de la
pandémie de COVID-19, qui devraient se produire en l'absence d'un
vaccin efficace au COVID-19.
Enfin,
cette pratique pourrait également être utile pour contrôler les
futures épidémies de grippe.
Le
port
massif du masque
pour le contrôle des sources est à notre avis un complément utile
et peu coûteux à la
distanciation
sociale
et à l'hygiène des mains pendant la pandémie de COVID-19. Cette
mesure déplace l'attention de l'autoprotection vers l'altruisme,
implique activement tous les citoyens et est un symbole de solidarité
sociale dans la réponse mondiale à la pandémie.
En complément, on lira, Face MasksAgainst COVID-19: An Evidence Review.
Merci Monsieur le président de bien vouloir rendre obligatoire lors de courts déplacements de rendre obligatoire le port du masque en tissu, puisque les autres masques sont réservés aux soignants ...
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...
A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
En complément, on lira, Face MasksAgainst COVID-19: An Evidence Review.
... nous recommandons l'adoption du port d'un masque en tissu public, comme une forme efficace de contrôle des sources, en conjonction avec les stratégies existantes d'hygiène, de distanciation physique et de recherche des contacts. Nous recommandons que les autorités sanitaires et les gouvernements encouragent fortement l'utilisation de masques en public, y compris l'utilisation d'une réglementation appropriée.
Merci Monsieur le président de bien vouloir rendre obligatoire lors de courts déplacements de rendre obligatoire le port du masque en tissu, puisque les autres masques sont réservés aux soignants ...
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...
A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!!
Complément du
19 avril 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de
médecine du 18 avril 2020 : Âgisme
et tensions intergénérationnelles en période de Covid-19.
Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !
Lu dans l'éditorial du Figaro du 30 avril 2020 de Vincent Trémolet de Villers,
Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme l