Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Ne
dit-on pas qu’une image vaut mieux qu’un long discours ou qu’une
image vaut mille mots ?
« Risques
pour la santé: une image vaut mille mots », source BfR 50/2019du 4 décembre 2019.
Un
workshop du
BfR sur l'utilisation des visualisations dans la communication à
propos
des risques.
Qu'il
s'agisse de la contamination des aliments, de rayonnement
électromagnétique ou de dépistage du cancer du sein, les gens sont
confrontés à de nombreux problèmes de santé dans leur vie
quotidienne, dont certains peuvent également être compliqués.
La
présentation picturale (visualisation) de certains risques pour la
santé peut aider à améliorer la compréhension des informations.
Cependant, des recherches supplémentaires sur l'effet des outils
visuels sont nécessaires afin de pouvoir utiliser ces outils
efficacement dans la communication à propos des risques.
Cela
a fait l'objet de discussions entre experts lors d'un workshop
international qui s'est tenu les 25 et 26 novembre 2019 à l'Institut
fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) à Berlin.
Autre
sujet de discussion: l'échange d'informations sur les risques
(perçus) peut contribuer à approfondir la compréhension mutuelle
des experts et des profanes. Les visualisations peuvent également
jouer un rôle clé.
À Sarreguemines, en Moselle |
« Les
éléments graphiques fournissent une illustration claire »
en un coup d'œil « des
facteurs clés d'une évaluation des risques »,
explique le président du BfR, le professeur Dr. Andreas Hensel.
« Ils
aident à mieux évaluer les risques pour la santé, tout en
améliorant la compétence des personnes à les gérer. Par
conséquent, le potentiel de ces visualisations doit être examiné
plus avant. »
Des
experts de diverses organisations internationales et universités ont
fait des présentations et discuté du sujet de la communication et
de la visualisation des risques pour la santé.
Les
résultats d'une nouvelle étude de l'Institut national néerlandais
pour la santé publique et l'environnement (RIVM) et l'Université
libre d'Amsterdam ont montré que les profanes sont conscients de la
différence entre « danger » et « risque »
dans certains domaines.
Les
profanes comprennent que la durée et l'intensité de l'exposition à
un danger sont un facteur pertinent à des fins de caractérisation
des risques.
Cependant,
cette prise de conscience est rarement utilisée pour l'évaluation
individuelle des risques.
Une
autre étude menée par l’Université libre d’Amsterdam a montré
combien il est important de comprendre les besoins d'information et
les thèmes clés des différents acteurs impliqués afin de
favoriser le dialogue.
En
termes de résulats,
lorsque l'on examine l'élevage intensif du
bétail, la santé des humains et des animaux n'est pas au premier
plan des discussions pour tout le monde. Les soi-disant
« préoccupations cachées », telles que la forte odeur
désagréable impliquée, sont souvent des facteurs plus pertinents
qui contribueront à accroître les inquiétudes. Sans en être
conscients, il est très difficile d'impliquer les
différents
acteurs dans les décisions fondée
sur le
risque.
La
visualisation graphique des données ou des scénarios de risque est
utile pour mieux comprendre les textes, les probabilités ou les
proportions. Cela est indiqué dans les résultats d'études
thématiques menées à l'Université de Leeds. Cependant, le
développement de formats de visualisation devrait toujours
s'accompagner d'efforts visant à vérifier la compréhension et
l'adéquation pour
les
destinataires. Toute mauvaise interprétation pourrait entraîner de
nouveaux comportements à risque.
Les
profanes comprennent-ils bien l'incertitude scientifique ?
Les
résultats d'une étude menée par le Winton Center for Risk and
Evidence Communication à Cambridge, qui a impliqué plus de 5 000
participants, ont indiqué que l'admission d'incertitudes dans
l'évaluation des risques ne diminue pas la confiance dans
l'institution communicante.
Les
infographies et les données présentées de manière claire jouent
également un rôle clé dans « BfR2GO »,
le nouveau magazine universitaire publié par le BfR.
Le
magazine « BfR2GO » est issu d’un rapport annuel du
BfR. Il a été fondamentalement mis à jour dans le but de mieux
informer le grand public sur les risques sanitaires. Chaque édition
du magazine BfR2GO se concentre sur une question clé actuelle et
fournit des informations sur les derniers développements dans la
recherche et l'évaluation scientifique à des fins de protection de
la santé des consommateurs.
Il
existe également une collaboration de recherche entre le BfR et le
Harding Center for Risk Literacy de Berlin, dans le but de visualiser
les résultats des évaluations des risques pour la santé d'une
manière qui puisse être comprise par le grand public. Le profil de
risque du BfR devrait être développé plus avant par les deux
instituts. Les premiers résultats ont été présentés lors de
l'atelier BfR.
En
plus du BfR, les institutions suivantes ont participé à l'atelier
interactif:
- Centre médical universitaire d'Amsterdam, Université libre d'Amsterdam et Université d'Amsterdam
- Institut national néerlandais pour la santé publique et l'environnement (RIVM)
- Université de Groningue
- Harding Center for Risk Literacy
- Institut Robert Koch
- Office fédéral allemand de radioprotection
- Institut fédéral allemand pour la sécurité et la santé au travail
- Université de Leeds
NB : Je recommande tout particulièrement la lecture du dernier magazine « BfR2GO ».
Pour information, l’image proposée provient de ce site.