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jeudi 16 novembre 2023

A l'approche du black friday, l'AFSCA de Belgique met en garde contre les compléments alimentaires dangereux qui sont en vente en ligne

On ne compte plus les les mises en garde de l’Anses à propos des compléments alimentaires, en voici une sélection,

L’AFSCA de Belgique aussi met en garde en rapportant, «A l'approche du Black Friday, l'AFSCA met en garde contre les compléments alimentaires dangereux qui sont en vente en ligne»

Après analyse, 1 complément alimentaire sur 2 envoyé par la poste, s'avère non conforme. Grâce à ces 7 conseils de l'AFSCA, vous vous assurez d'effectuer un achat en toute sécurité !

Les jours sont de plus en plus froids et sombres et nombreux sont ceux qui pensent que leur système immunitaire a besoin d'un coup de pouce. A l'approche du Black Friday - le jour où les acheteurs en ligne peuvent faire de bonnes affaires - l'AFSCA met en garde et rappelle que les compléments alimentaires qui peuvent être achetés en ligne ne sont pas tous sûrs. Dès le moment où vous naviguez sur le web en tant que consommateur, il est important d'être sur vos gardes.

En Belgique, l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) veille à ce que les vendeurs en ligne de denrées et de compléments alimentaires respectent les règles du jeu.

- D’une part, une cellule spécialisée écume le web et examine les différents sites et boutiques en ligne qui proposent des denrées alimentaires et des compléments alimentaires aux consommateurs belges. En 2022, la cellule-commerce a contrôlé 262 boutiques en ligne, dont 86 dans le secteur des compléments alimentaires.

- D’autre part, l'AFSCA, en collaboration avec la Douane, effectue des contrôles sur l'importation de colis postaux, et notamment de compléments alimentaires achetés sur internet. En 2022, 14.945 petits envois ont été contrôlés, dont 2.195 (14%) étaient non conformes. 58 analyses ont été faites sur des compléments alimentaires et 32 d’entre elles ont donné un résultat non conforme. Les substances médicamenteuses les plus fréquemment trouvées sont le sildénafil et la sibutramine. Pourtant, la loi est claire à ce sujet : aucune substance médicamenteuse ne peut faire partie de la composition d’un complément alimentaire.

Que pouvez-vous faire en tant que consommateur ?

Les contrôleurs de l'AFSCA mettent tout en oeuvre pour assurer la sécurité du marché en ligne, mais il est évidemment impossible de fouiller internet de fond en comble. C’est pourquoi, en tant que consommateur, il est également important de ne pas faire une confiance aveugle à tous les vendeurs en ligne. Les conseils ci-dessous vous aideront à reconnaître une entreprise fiable.

Conseil n°1. Vérifiez si les produits sont connus en Belgique

Conseil n°2. Méfiez-vous des remèdes miracles
Conseil n°3. Faites confiance à l’avis de votre médecin ou pharmacien
Conseil n°4 : Vous devez également pouvoir trouver des informations sur les produits sur le site web.
Conseil n°5 : Lisez attentivement les avis
Conseil n°6 : Recherchez des informations sur l’entreprise
Conseil n°7 : Méfiez-vous si un vendeur ne veut communiquer que par des canaux privés

ImportantUne notification au RASFF de l’UE par la France le 16 novembre 2023 rapporte des effets secondaires importants chez quatre personnes en France liés au sibultramine en gélules. Les symptômes sont palpitations, brûlures d’estomac, nausées/

vendredi 13 octobre 2023

Le point sur le glyphosate. Merci Madame Géraldine Woessner du Point

Complément

samedi 19 août 2023

Six personnes intoxiquées par des champignons lors d’un repas de famille

Le blog vous en avait parlé le 2 août et voici que «Six personnes intoxiquées par des champignons lors d’un repas de famille», source Le Bien public du 18 août 2023.

Les secours sont intervenus pour une intoxication alimentaire collective aux champignons dans le nord de la Côte-d'Or. Les six peronnes avaient été prises de vomissements et de malaises.

Les secours sont intervenus dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 août, dans le nord de la Côte-d’Or, pour une intoxication alimentaire collective liée à la consommation de champignons toxiques, comme le rapportent nos confrères de France Bleu Bourgogne. Les faits se sont produits lors d’un repas de famille sur la commune de Villedieu, dans le canton de Châtillon-sur-Seine.

Elles ont été transportées en urgence relative à l’hôpital

Six personnes, trois hommes et trois femmes âgées de 21 à 85 ans, ont été prises de vomissements et de malaises après avoir consommé les champignons, qui avaient été cueillis puis cuisinés. Elles ont été transportées en urgence relative dans les hôpitaux de Semur-en-Auxois et Châtillon-sur-Seine.

L’intervention a mobilisé une vingtaine de sapeurs-pompiers issus des casernes de Châtillon-sur-Seine, d’Aisey-sur-Seine, de Laignes, de Montbard et des départements limitrophes (Aube et Yonne). À noter également la présence sur les lieux du Service d’aide médicale urgente (Samu) de Châtillon-sur-Seine.

On lira l’article de Chloé Greillet, «L'année 2022 marquée par un grand nombre d'intoxications par des champignons» dans le numéro de Vigil'Anses de juillet 2023.

Voir aussi l’article de Joe Whitworth paru le 7 août 2023 dans Food Safety News, «La France enregistre une augmentation des intoxications aux champignons en 2022».

Près de 2 000 intoxications liées aux champignons sauvages ont été recensées en France en 2022.

Mise à jour du 31 août 2023

Royaume-Uni : La menace de la contamination de l'approvisionnement alimentaire mentionnée dans le registre des risques

«Royaume-Uni : La menace de la contamination de l'approvisionnement alimentaire mentionnée dans le registre des risques», source article de Food Safety News paru le 19 août 2023.

La probabilité et l'impact de la contamination de l'approvisionnement alimentaire au Royaume-Uni ont été évalués dans un registre des risques mis à jour.

Le gouvernement britannique a évalué la contamination de l'approvisionnement alimentaire à quatre sur cinq pour la probabilité et à trois sur cinq pour l'impact dans le registre national des risques de 2023. Cela signifie que la probabilité de contamination de l'approvisionnement alimentaire est considérée comme comprise entre 5% et 25% et que son impact serait «modéré» sur une échelle allant de «mineur» à «catastrophique».

Le registre des risques a été publié pour la dernière fois en 2020 et bien que les aliments aient été mentionnés, le même système de notation n'a pas été utilisé.

Informations sur la chaîne d'approvisionnement

Leo Parkington et Zoe Betts, du cabinet d'avocats Pinsent Masons, ont dit que la contamination de l'approvisionnement alimentaire présente un risque réglementaire et de réputation pour les entreprises.

Parkington a dit que le registre des risques mis à jour devrait inciter les producteurs alimentaires à s'assurer qu'ils connaissent leur chaîne d'approvisionnement.

«En pratique, cela signifie entreprendre une diligence raisonnable appropriée sur les fournisseurs tout au long de la chaîne d'approvisionnement pour comprendre, par exemple, quelles exploitations agricoles produisent certains produits, les conditions d'usine dans lesquelles les produits sont transformés et comment ils sont stockés et transportés», a-t-il dit.

Il est également important d'inclure des clauses dans les contrats des fournisseurs obligeant les fournisseurs à se conformer à la législation, à coopérer dans les rappels de produits, les audits et les enquêtes réglementaires, et à se conformer aux exigences opérationnelles et procédurales détaillées, telles que les températures de réfrigération lorsque les marchandises sont en transit, ainsi comme spécifications d'étiquetage pour informer les consommateurs et les entreprises hôtelières sur la manière d'utiliser et de stocker le produit.

La contamination peut se produire pendant la production, la transformation, la distribution et la préparation et peut résulter d'une contamination croisée, d'une mauvaise hygiène, d'un stockage inapproprié ou de déchets animaux.

Le pire scénario est basé sur un incident impliquant un agent pathogène dans la chaîne alimentaire entraînant une maladie, une hospitalisation et des décès possibles chez un nombre modéré à élevé de personnes. On a supposé que le type et la source de contamination ne seraient pas identifiés immédiatement et que la traçabilité du produit en cause serait complexe et prendrait du temps.

La réponse pour gérer efficacement un tel événement inclurait la Food Standards Agency (FSA) et les agences de santé publique, ainsi que la réduction du risque de perte généralisée de confiance des consommateurs.

Conséquences potentielles

Betts a dit que les entreprises doivent comprendre les conséquences de la contamination et ce qu'il faut faire si les aliments sont touchés. Elle a ajouté que la société pourrait être tenue d'agir immédiatement, quelle que soit la faute, si son intervention pouvait protéger les consommateurs.

«Tous les exploitants du secteur alimentaire doivent disposer d'un ensemble de politiques et de procédures complètes pouvant être mises en œuvre rapidement en cas de problème lié à l'alimentation. Les plans et les équipes de gestion de crise doivent être adaptés à la nature et à la taille de l'entreprise, y compris les détails de tout contact transfrontalier si des produits ont été vendus sur des marchés étrangers», a-t-elle dit.

Le plan devrait faire l’objet d’une formation pour les membres du personnel qui auraient besoin de répondre à la crise, et il devrait également être régulièrement testé et mis à jour - notamment pour s'assurer que les membres clés de l'équipe travaillent toujours pour l'organisation.»

Le registre des risques couvre également la santé humaine, animale et végétale, y compris le risque d'épidémies ainsi que la contamination chimique des aliments ou de l'eau.

mercredi 2 août 2023

Dix personnes intoxiquées par des champignons dans la Marne

Dans un article
du 8 septembre 2022, «La saison des champignons a commencé, soyez vigilants !», l’Anses nous rappelait les bonnes pratiques pour éviter les intoxications.

Alors qu’on déplore chaque année en France environ un millier d’intoxications et des décès dus à la consommation de champignons sauvages, l’Anses, les Centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent qu’il faut :


- Ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
- Au moindre doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière : pharmacien ou association de mycologie.
- Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.
- Ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

France info relaie le 2 août cette information, «Dix personnes intoxiquées par des champignons dans la Marne».

Les pompiers sont intervenus mardi 1ᵉʳ août 2023 vers 23h à Vernancourt, dans l'est du département de la Marne, pour venir au secours de dix personnes qui avaient consommé des champignons et qui étaient victimes d'une intoxication alimentaire collective.

On ne connaît pas pour l'instant le type précis de champignons concerné. Mais l'intoxication a été suffisamment sérieuse pour que ces personnes, considérées comme étant en urgence relative, soient transportées à l'hôpital. Elles ont été réparties dans plusieurs centres hospitaliers : celui de Bar-le-Duc (Meuse), Saint-Dizier (Haute-Marne) et Châlons-en-Champagne (Marne).

L'intervention a mobilisé 11 véhicules de pompiers et un du Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR). Les centres de secours de Vitry, Vanault, Sermaize, Châlons, La Chaussée, Bar-le-Duc, Saint-Dizier et Revigny-sur-Ornain ont été mobilisés sur cette intervention.

Sur toute l'année 2021, 1 340 intoxications accidentelles par des champignons ont été enregistrées par les centres antipoison, comme l'indique l'Anses dans un rapport publié en juillet 2022. Sur ces 1 340 intoxications, seules 41 ont été qualifiées de cas graves. Quatre décès ont été enregistrés. Le pic d'intoxication intervient habituellement au mois d'octobre, souvent propice aux cueillettes.

Complément

Le numéro de Vigil'Anses de juillet 2023 propose un article de Chloé Greillet, «L'année 2022 marquée par un grand nombre d'intoxications par des champignons».

Mise à jour du 7 août 2023

On lira l’article de Joe Whitworth paru le 7 août 2023 dans Food Safety News, «La France enregistre une augmentation des intoxications aux champignons en 2022».
Près de 2 000 intoxications liées aux champignons sauvages ont été recensées en France en 2022.

Mise à jour du 31 août 2023

vendredi 21 juillet 2023

Injonction prononcée à l'encontre d'un magasin de vente directe dans le Gard

La DDPP du Gard, à la suite du contrôle effectué le 24 mai 2022 et des investigations qui ont suivi, a adressé une injonction à l’établissement à l’enseigne « FERME COUDERT magasin de vente directe » situé à la Collorgue à 30 580 Vallerargues, en application des articles L.521-1, L.521-2 et L.521-5 du code de la consommation ;
La DDPP a en effet considéré que les infractions constatées lors de ce contrôle étaient de nature à entraîner pour le consommateur des risques et préjudices et a en conséquence enjoint l’établissement de se conformer aux dispositions législatives et réglementaires concernant les constatations suivantes :
- le reconditionnement de produits achetés auprès d’un grossiste en laissant supposer au consommateur une fabrication propre de l'établissement,
- l'absence d'étiquetage réglementaire concernant la dénomination des viandes d’animaux de boucherie préemballées,
- l'absence d'affichage de prix à l'unité de mesure sur des produits proposés à la vente.
L'établissement a été informé des sanctions encourues en cas de non-respect de l'injonction. 
Source DGCCRF.

mercredi 28 juin 2023

Les STEC vus par l'Anses

«Infections alimentaires à E. coli : comment protéger davantage de consommateurs ?», source communiqué de l’Anses du 27 juin 2023.

Les bactéries Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) sont responsables d’infections d’origine alimentaire parfois sévères, principalement chez les jeunes enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées. Dans une nouvelle expertise (63 pages), l’Anses classe les souches de la bactérie responsables des formes graves d’infection. Elle émet des recommandations pour améliorer la surveillance des risques de contamination dans les produits en amont de leur mise sur le marché. L’Agence rappelle à cette occasion l’importance de continuer à respecter les mesures d’hygiène et les recommandations de cuisson et d’éviction de certains aliments par des populations sensibles.

Les EHEC sont responsables d’infections alimentaires

Si la plupart des souches d’E. coli sont sans danger pour la santé, certaines souches comme les E. coli entérohémorragiques ou EHEC sont pathogènes car elles produisent une toxine, nommée shigatoxine. Elles sont aussi dénommées STEC (Shigatoxin-producing E. coli).

Les EHEC sont responsables de troubles variés, allant d’une diarrhée bénigne à des formes plus graves, comme des diarrhées hémorragiques et des atteintes rénales sévères appelées syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les infections touchent principalement les jeunes enfants, surtout de moins de 5 ans, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Chaque année, environ 140 cas de SHU infantiles sont recensés.

Les EHEC se transmettent principalement par l’alimentation. En France, les aliments les plus souvent mis en cause lors d’épidémies d’infections à EHEC sont les steaks hachés, consommés crus ou insuffisamment cuits, et les fromages au lait cru. Les farines pouvant également être contaminées, la consommation de pâte à pizza crue ou insuffisamment cuite a été à l’origine d’une épidémie en 2022. 

L’Anses propose une nouvelle classification des souches en quatre groupes en fonction de leur potentiel de virulence, c’est-à-dire en fonction de leur capacité à induire des formes cliniques graves (syndrome hémolytique et urémique - SHU, diarrhée sanglante). La classification ainsi proposée intègre les nouvelles connaissances sur les déterminants de la virulence des STEC, ainsi que les données sur les caractéristiques des souches à l’origine des cas d’infections en France (2017-2021). Cette classification, cohérente avec les résultats des travaux internationaux, met en exergue la virulence accrue des souches STEC possédant les sous-types stx2a et/ou stx2d. A la différence de la précédente basée sur les données de SHU infantiles, la nouvelle classification de l’Anses prend également en compte les cas de SHU chez l’adulte. L’Agence va d’ailleurs intégrer ces résultats pour actualiser sa fiche de danger microbiologique relative aux STEC, dont la dernière édition date de 2019.

L’Anses constate que les sources de contamination ne sont que rarement identifiées lors d’investigations épidémiologiques des cas d’infection. Or, les épidémies récentes en France et à l’étranger pointent vers de nouvelles sources (p.ex. Farines). … l’Anses recommande de conduire des études d’attribution des sources afin d’identifier et de quantifier la contribution relative des réservoirs animaux, de l’environnement et des aliments au fardeau sanitaire.

La liste de recommandations de l’Anses ne me paraît pas assez complète, voici celle provenant de Santé publique France, pour qui «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque».

Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :

En cuisine :

- Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;
- les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.

Lors des activités et loisirs : 
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.).
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Commentaire

J’ajouterais que les graines crues et germes de graines crues ne doivent être consommées par les personnes à risques dont les enfants.

Pour la cuisson, comment atteint 70°C à cœur sans thermomètre alimentaire, la question n’est toujours pas résolue …

Concernant le nombre de cas de SHU pédiatriques, l’Anses coupe la poire en deux en signalant 140 cas (curieux), car Santé publique France évoque de 100 à 160 cas de SHU pédiatrique par an. L’année 2022, hélas, mettra tout le monde d’accord, avec, me semble-t-il, une nette hausse.

A noter aussi que l’Anses souhaite intégrer tous les SHU, pédiatriques et adultes, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Enfin, rappelons qu’un article paru dans NEJM en 2017 rapportait que «la farine a été le vecteur présumé d'éclosion d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) depuis 2009, lorsqu'une éclosion de maladies d'origine alimentaire dans plusieurs États des États-Unis a été liée à la pâte à cookies préemballée.» On savait donc depuis 2009 ...

Les références de cette éclosion est dans l’article suivant :

Il me semble aussi qu’il était enfin temps d'aller sur le terrain, l’Anses et l’Actia engagent un partenariat (ouf !).


Last but not the least, le titre du communiqué, comment protéger davantage de consommateurs, ne me semble pas le reflet de cet expertise.

mardi 13 juin 2023

La Food Standards Agency va cibler ses contrôles sur les risques en sécurité des aliments

«La FSA va cibler ses contrôles sur les risques en sécurité des aliments, source Food Safety News du 13 juin 2023.

La Food Standards Agency (FSA) a introduit un modèle révisé pour la prestation de contrôles des règles alimentaires.

Ces contrôles sont effectués par les autorités locales ou les conseils de district pour s'assurer que les aliments produits et vendus par les entreprises soient sûrs et conformes aux indications.

La FSA a dit que les changements aideront les autorités locales à adopter une approche d'inspection plus basée sur les risques et axée sur le renseignement, en concentrant du temps et des ressources sur les entreprises qui présentent les plus grands risques.

Cela se traduira par des contrôles plus fréquents des entreprises non conformes, tout en réduisant les contrôles pour les entreprises qui peuvent démontrer de bons niveaux durables de conformité.

Cette décision fait suite à un projet pilote avec sept autorités locales en Angleterre et en Irlande du Nord l'année dernière. Un essai du modèle de règles alimentaires proposé au Pays de Galles devrait commencer sous peu.

Katie Pettifer, directrice de la stratégie et de la conformité réglementaire de la FSA, a dit qu'il était essentiel que les autorités locales disposent de suffisamment de ressources pour protéger les consommateurs.

«La FSA est très préoccupée par la baisse des ressources des autorités locales pour le travail sur les règles alimentaires. Le nombre de professionnels travaillant sur les normes alimentaires dans les autorités locales a diminué de moitié au cours de la dernière décennie. Le nouveau modèle met l'accent sur l'utilisation du renseignement pour perturber l'approvisionnement en aliments frauduleux ou dangereux dans la chaîne alimentaire, avant qu'ils n'atteignent les rayons», a-t-elle dit.

Il y aura une approche progressive du déploiement du modèle en Angleterre et en Irlande du Nord, qui devrait commencer cet été. Chaque autorité locale peut passer au nouveau système, mais celui-ci doit être en place d'ici la fin mars 2025.

Faits saillants de la consultation

La FSA a révisé le Food Law Code of Practice à la suite d'une consultation de 12 semaines. Les conseils et les groupes de normalisation commerciale ont soumis des commentaires ainsi que le chimiste gouvernemental, l’Institute of Food Science and Technology (IFST) et le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH).

Un certain nombre de réponses ont soutenu le modèle mais elles ont exprimé des inquiétudes quant à savoir si les autorités locales ont les ressources nécessaires pour répondre aux exigences et si la FSA est consciente du manque général d'agents qualifiés, qui pose des problèmes de recrutement.

Une matrice de décision comprend 25 résultats réglementaires différents possibles pour les entreprises en fonction des niveaux de risque et de conformité associés, établissant 10 fréquences minimales basées sur les risques pour les contrôles officiels entre un mois et 10 ans.

D'autres commentaires ont porté sur l'inclusion d'un facteur de risque de notation des allergènes, l'utilisation d'évaluations à distance, l'impact sur les contrôles d'hygiène alimentaire, l'inspection des nouvelles entreprises dans les 28 jours, l'augmentation des ventes en ligne et le rôle des systèmes d'assurance privés de l'industrie et des partenariats avec la Primary Authority.

Le CIEH a soutenu l'approche davantage fondée sur les risques, mais s'est dit préoccupé par le niveau de soutien aux autorités, la fréquence proposée des contrôles et les mises à jour requises des systèmes d'information de gestion.

«Nous nous félicitons du fait que les changements proposés permettent aux autorités locales d'allouer leurs ressources à des entreprises à haut risque, mais pensons qu'en utilisant pleinement la capacité de la communauté élargie des membres de la santé environnementale, cela soulagerait une grande partie de la pression ressentie par les autorités locales. dans tout le pays», a déclaré Phil James, directeur général du CIEH.

«Nous devons également reconnaître le fait que de nombreuses autorités locales ressentent la pression d'être à la fois surchargées de travail et sous-financées. Nous appelons une fois de plus à une injection de fonds plus importante dont nous avons tant besoin pour permettre aux équipes de réglementation des autorités locales de fournir les services vitaux nécessaires à la protection du public.»

mardi 9 mai 2023

Une communication rapide est essentielle pour lutter contre la désinformation

Après un premier article issu du symposium de l'IAFP EU à Aberdeen, Ecosse, voici un second, «Une communication rapide est essentielle pour lutter contre la désinformation», source article de Joe Whitworth paru le 9 mai 2023 dans Food Safety News.

Les agences chargées de la réglementation doivent trouver un équilibre entre être plus rapides à communiquer pendant une crise et faire passer le bon message, selon le directeur par intérim de l’Office of Food Policy and Response de la Food and Drug Administration des États-Unis.

Donald Prater a dit aux participants au symposium européen de l'Association internationale pour la protection alimentaire (IAFP) à Aberdeen qu'en cas de crise, la communication doit être opportune. Prater a participé à un débat d'experts sur l'évolution du rôle des scientifiques alimentaires et la réponse aux crises de sécurité des aliments.

D'un point de vue réglementaire, c'est quelque chose dans lequel nous ne sommes pas toujours bons, nous attendons d'avoir atteint un seuil où il y a suffisamment d'informations à communiquer. Nous devons être ponctuels, parfois avec des messages courts. Il est également important de surveiller l'impact. Le message est-il passé ? Qu'ont-ils fait du message ? Ont-ils changé de comportement de la manière à laquelle nous nous attendions ?» a-t-il dit.

«Les personnes peuvent changer de comportement d'une manière qui nuit à la santé publique. Dans une crise, il y a parfois un vide d'information mais qui sera comblé par quelque chose. Parfois, nous sommes lents à communiquer, pour nous assurer de bien faire les choses et de comprendre l'impact. Au cours de cette période, le vide peut être comblé et s'il est rempli d'informations qui contiennent du mal, les personnes peuvent se faire du mal ou faire du mal à ceux qui les entourent.

Connexion avec le public
Traditionnellement, les rôles des scientifiques ont été dans l'évaluation des risques ou la gestion des risques, mais la communication des risques est un domaine qui nécessite plus d'attention, a dit Prater.

«C'est plus que le simple danger, nous devons communiquer sur l'exposition sur une plateforme sur laquelle se trouve le consommateur, il y a toujours une opportunité de faire mieux. Nous devons écouter quelles sont les préoccupations des personnes, puis communiquer sur les risques en fonction des preuves», a-t-il dit.

Le balayage horizontal est important, il y a de nouveaux dangers et d'anciens dangers dans de nouveaux endroits car il y a beaucoup d'innovation. Des choses qui n'étaient pas traditionnellement utilisées dans les aliments font désormais partie de l'approvisionnement alimentaire. Le rôle des scientifiques alimentaires évolue, la façon dont nous élaborons des messages, écoutons et pensons au comportement humain sera importante.

Le panel comprenait également Purnendu Vasavada, de l'Université du Wisconsin-River Falls, et François Bourdichon, de l'Università Cattolica Del Sacro Cuore en Italie.

Ces dernières années, les consommateurs ont été de plus en plus confrontés à la propagation de mythes et de conspirations portant sur la sécurité des aliments, notamment sur les réseaux sociaux. La désinformation peut se propager rapidement en ligne, entraînant confusion, atteinte à la santé publique et méfiance envers la science, les agences gouvernementales et les entreprises. Des informations fausses ou déformées peuvent faire en sorte qu'un petit problème de sécurité des aliments devienne une crise médiatique majeure ou que des préoccupations communes ne reçoivent pas suffisamment d'attention.

Rôle de la communication des risques
Lors de la présentation, Michelle Patel, de la Food Standards Agency (FSA), a dit que la confiance peut s'effondrer en cas de crise.

«Les compétences dont vous avez besoin à l'ère de la désinformation sont différentes des compétences habituelles des évaluateurs et des gestionnaires des risques. Nous devons valoriser les compétences du communicateur des risques et être à l'aise d'admettre l'incertitude. Nous devons essayer d'expliquer en termes simples ce qui se passe et comprendre les autres points de vue, même si nous ne sommes pas d'accord. Il est important d'être proactif, de dire aux personnes que vous y êtes, vous n'avez pas encore toutes les réponses, mais vous y réfléchissez», a-t-elle dit.

Répondre aux crises de sécurité sanitaire des aliments implique des éléments de communication et de gestion des risques. Les scientifiques et les professionnels de la sécurité des aliments peuvent jouer un rôle important dans la communication d'informations scientifiques et aider à stopper la propagation des mythes et de la désinformation, ont déclaré les panélistes.

Helen Taylor, directrice technique du ZERO2FIVE Food Industry Centre, a déclaré que les petites et moyennes entreprises peuvent manquer de personnes qualifiées et bien informées et qu'il y a une pénurie de scientifiques alimentaires dans le système.

«Nous avons pris des informations auprès des services réglementaires et les avons rendues réelles et pertinentes. Les jeunes d'aujourd'hui ont accès à l'information et à l'éducation instantanées. Nous travaillons avec eux car une taille unique ne convient pas à tous», a-t-elle dit.

«Comprendre quels sont les défis pour les diplômés en entreprise peut les aider dans leurs connaissances. Si vous avez les bonnes personnes dans une entreprise, cela peut avoir un effet d'entraînement sur les connaissances. Au Royaume-Uni, l'économie domestique ne fait pas partie du programme et, au fil des ans, l'intérêt pour les sciences alimentaires s'est réduit. D'où viendra la prochaine génération de professionnels de la science des aliments ?

«Nous enseignons la gestion de crise à nos étudiants et la gérons comme s'il s'agissait d'un véritable rappel de produit. C'est un endroit sûr pour s'exposer à quelque chose auquel ils peuvent être confrontés lorsqu'ils entrent dans l'industrie. Ceci est observé et des commentaires sont fournis aux étudiants.»

lundi 17 avril 2023

Aliments crus : les risques pour la santé sont souvent sous-estimés, selon un sondage du BfR

«Aliments crus : les risques pour la santé sont souvent sous-estimés », source BfR 03/2023, du 21 février 2023.

Le BfR publie une édition spéciale de son Consumer Monitor.
Un verre de lait cru au petit-déjeuner, un roulé de jambon cru à la pause déjeuner et un smoothie maison aux baies surgelées l'après-midi, les aliments crus ou non chauffés font régulièrement partie du menu de la population. C'est ce que montre une enquête représentative actuelle de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR). Les produits animaux et végétaux crus doivent être consommés avec prudence. Ils peuvent contenir des germes pathogènes tels que Salmonella, Listeria et Campylobacter et entraîner des infections d'origine alimentaire. Les jeunes enfants, les personnes souffrant de maladies préexistantes, les personnes âgées et les femmes enceintes sont particulièrement à risque. «Les risques pour la santé des aliments crus sont souvent sous-estimés», a dit le professeur  Andreas Hensel, président du BfR. «Le chauffage protège le consommateur. Les maladies peuvent être évitées grâce à de simples règles d'hygiène dans la cuisine. Les groupes de personnes à risque en particulier ne devraient manger des aliments crus d’origine animale qui ont cuit suffisamment.»

Les aliments crus particulièrement populaires sont la charcuterie crue et le jambon cru, qui sont consommés plusieurs fois par semaine par plus d'un tiers des personnes interrogées. Au moins une à trois fois par mois, 73% des personnes interrogées mangent de la viande crue et des produits de charcuterie, suivis de fromages à pâte molle au lait cru (57%).

Parmi les autres aliments consommés avec la même fréquence par environ un tiers des personnes interrogées figurent la viande crue (38%), le poisson fumé à froid (33%) et les baies congelées (33%). Alors qu'environ un sur cinq (21%) mange de la pâte sucrée crue avec des œufs au moins une à trois fois par mois, seulement un sur huit (12%) mange de la pâte crue sans œufs. 19% des répondants boivent du lait cru au moins une à trois fois par mois.

Chaque année, environ 100 000 cas de maladie sont signalés en Allemagne qui pourraient avoir été causés par des bactéries, des virus ou des parasites dans les aliments. Le nombre de cas non signalés est probablement beaucoup plus élevé. Alors que Salmonella, Listeria et norovirus sont bien connus de la majorité de la population, d'autres agents pathogènes d'origine alimentaire sont moins bien compris. Particulièrement surprenant : bien que la campylobactériose soit la maladie bactérienne d'origine alimentaire la plus fréquemment signalée en Allemagne et en Europe depuis de nombreuses années, un peu moins d'un quart (23%) des personnes connaissent l'agent pathogène responsable Campylobacter. Il en va de même pour les abréviations STEC, EHEC et VTEC, qui désignent des bactéries Escherichia coli particulièrement dangereuses (27%).

Les agents pathogènes mentionnés pourraient se cacher dans une variété d'aliments crus : Salmonella et Campylobacter peuvent être présents dans la volaille, les œufs, la viande crue et les produits de charcuterie, tandis que Listeria peut être présent dans des produits de poisson fumé à froid et le fromage au lait cru. Norovirus peut être présent dans les huîtres crues, les baies congelées et les STEC peuvent être présents dans la farine.

Les perceptions des risques pour la santé diffèrent parfois fortement entre les différents aliments crus ou non cuits. La majorité des répondants y voient un risque sanitaire moyen à (très) élevé notamment avec le poisson cru et les fruits de mer crus, la viande crue, les œufs crus et la pâte sucrée crue aux œufs. Les baies congelées, en revanche, sont perçues comme les moins risquées. D'autres aliments que la majorité des sondés associent également à un (très) faible risque pour la santé sont les fromages à pâte molle au lait cru, le poisson fumé à froid, le saucisson cru et le jambon cru, ainsi que la pâte crue sans œufs.

Afin de se protéger des infections d'origine alimentaire, il est important de mettre en place des règles d'hygiène en cuisine pour éviter que les pathogènes ne se propagent des aliments crus aux autres aliments. Les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli ne doivent manger des aliments crus d'animaux que s'ils ont été suffisamment chauffés au préalable.

Pour aller plus loin, lire BfR Consumer Monitor 2023 : Special Raw food.

lundi 26 septembre 2022

Acérola : attention aux risques d’allergie

Voici que l’Institut Pasteur prend le relai de l’Anses et de la direction générale de la Santé, mais c’est pour la bonne cause, notre santé, notre plus grand bien.

«Acérola : attention aux risques d’allergie», source communiqué de l’Institut Pasteur du 26 septembre.

L’acérola est un fruit tropical vendu en parapharmacie pour sa teneur en vitamine C et en antioxydants. Mais il contiendrait aussi des composés allergisants, comparables à ceux présents dans certains pollens et fruits à coque. Des composés qui peuvent se retrouver dans les jus et certains compléments alimentaires issus de ce fruit.

L’acérola, ou cerise des Barbades, est un fruit tropical endémique d’Amérique du Sud, également cultivé aux Antilles et à la Réunion. Le fruit se conserve mal, c’est pour cela qu’il n’est pas exporté, et n’est consommé en tant que fruit frais que dans le pays de production. De fait, l’acérola est principalement exploitée pour sa grande richesse en vitamine C (20 à 30 fois plus qu’une orange), ainsi que pour sa teneur en antioxydants. Sous nos latitudes, on la consomme donc sous forme de jus ou de compléments alimentaires riches en vitamine C (présentés sous forme de poudre ou de comprimés). Elle est conseillée, en parapharmacie, pour les effets bénéfiques connus liés à la vitamine C (anti-fatigue, renforcement des défenses naturelles, ...).

En mai 2022, une étude concernant l’acérola a été publiée dans la Revue Française d’Allergologie. L’équipe de Pascal Poncet, chercheur en allergologie à l’Institut Pasteur, a collaboré avec des cliniciens allergologues de l’APHP (Hôpital Armand Trousseau, Paris) et des biologistes. Ils ont montré que le fruit frais (importé de la Réunion), le jus commercial, et une poudre d’acérola commercialisée en parapharmacie, contiennent une molécule de la famille des protéines de transfert lipidique (LTP en anglais pour Lipid Transfer Protein). Les LTP sont des allergènes puissants, que l’on retrouve dans différents aliments tels que l’arachide, les fruits à coque, certains fruits dont la pêche ou la pomme, et dans certains pollens comme ceux du platane ou de l’olivier. Dans ces différentes espèces végétales, les LTP se ressemblent fortement. Par conséquent, chez les personnes allergiques aux LTP, ingérer de l’acérola peut provoquer des symptômes allergiques sévères. Les comprimés d’acérola, vendus pour leur richesse en vitamine C, ne semblent pas contenir de LTP allergéniques du fait des procédés de fabrication. Attention aux jus et à la poudre !

dimanche 11 septembre 2022

Champignons et risques d'intoxication, soyez vigilants !

C’est devenu un rituel au début septembre de chaque année, mais oh combien utile, «La saison des champignons a commencé, soyez vigilants !», nous dit l’Anses du 8 septembre 2022.

L’arrivée de l’automne marque le début de la cueillette des champignons. Si ce sont des mets appréciés, certaines espèces n’en demeurent pas moins toxiques voire mortelles pour l’Homme. En 2021, quatre personnes sont décédées suite à la confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique. Que vous soyez connaisseur ou cueilleur occasionnel, restez vigilant et respectez les bonnes pratiques pour une consommation en toute sécurité.

depuis le début du mois de septembre les intoxications rapportées aux Centres antipoison augmentent : plus d’une soixantaine cas ont déjà recensés depuis le 1er septembre.

Ces intoxications résultent de plusieurs causes : confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, parfois du fait de l’utilisation d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone donnant une identification erronée des champignons cueillis, consommation de champignons comestibles en mauvais état ou mal cuits.

Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2021, 1 269 intoxications ont été rapportées aux Centres antipoison. Les champignons responsables des intoxications étaient issus très majoritairement de la cueillette (94% des cas). Les autres cas concernaient les champignons achetés dans le commerce.

Les symptômes observés étaient essentiellement digestifs: douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées. Si la plupart des intoxications étaient bénignes, 41 étaient de forte gravité dont quatre décès.

15 jeunes enfants ont été intoxiqués, l’un d’entre eux a dû bénéficier d’une greffe de foie. Il est important de rappeler de ne jamais donner de champignons cueillis à manger à de jeunes enfants.

Rappel des bonnes pratiques pour éviter les intoxications
Alors qu’on déplore chaque année en France environ un millier d’intoxications et des décès dus à la consommation de champignons sauvages, l’Anses, les Centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent qu’il faut :

- Ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
- Au moindre doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière : pharmacien ou association de mycologie.
- Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.
- Ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

Retrouver l’ensemble des bonnes pratiques à adopter avant, pendant et après la cueillette de champignons.

Mise à jour du 4 octobre
Pour Joe Whiworth de Food Safety News, à propos des intoxications liés aux champgnons, «Chaque année, cela se produit, les chiffres changent mais le message ne change pas». Lire son article, France hit again by wild mushroom poisonings (La France de nouveau frappée par des intoxications aux champignons sauvages).