vendredi 6 décembre 2019

Risques pour la santé, une image vaut mille mots


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Ne dit-on pas qu’une image vaut mieux qu’un long discours ou qu’une image vaut mille mots ?

« Risques pour la santé: une image vaut mille mots », source BfR 50/2019du 4 décembre 2019.

Un workshop du BfR sur l'utilisation des visualisations dans la communication à propos des risques.

Qu'il s'agisse de la contamination des aliments, de rayonnement électromagnétique ou de dépistage du cancer du sein, les gens sont confrontés à de nombreux problèmes de santé dans leur vie quotidienne, dont certains peuvent également être compliqués.

La présentation picturale (visualisation) de certains risques pour la santé peut aider à améliorer la compréhension des informations. Cependant, des recherches supplémentaires sur l'effet des outils visuels sont nécessaires afin de pouvoir utiliser ces outils efficacement dans la communication à propos des risques.

Cela a fait l'objet de discussions entre experts lors d'un workshop international qui s'est tenu les 25 et 26 novembre 2019 à l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) à Berlin.

Autre sujet de discussion: l'échange d'informations sur les risques (perçus) peut contribuer à approfondir la compréhension mutuelle des experts et des profanes. Les visualisations peuvent également jouer un rôle clé.
À Sarreguemines, en Moselle
« Les éléments graphiques fournissent une illustration claire » en un coup d'œil « des facteurs clés d'une évaluation des risques », explique le président du BfR, le professeur Dr. Andreas Hensel. « Ils aident à mieux évaluer les risques pour la santé, tout en améliorant la compétence des personnes à les gérer. Par conséquent, le potentiel de ces visualisations doit être examiné plus avant. »

Des experts de diverses organisations internationales et universités ont fait des présentations et discuté du sujet de la communication et de la visualisation des risques pour la santé.

Les résultats d'une nouvelle étude de l'Institut national néerlandais pour la santé publique et l'environnement (RIVM) et l'Université libre d'Amsterdam ont montré que les profanes sont conscients de la différence entre « danger » et « risque » dans certains domaines.

Les profanes comprennent que la durée et l'intensité de l'exposition à un danger sont un facteur pertinent à des fins de caractérisation des risques.

Cependant, cette prise de conscience est rarement utilisée pour l'évaluation individuelle des risques.

Une autre étude menée par l’Université libre d’Amsterdam a montré combien il est important de comprendre les besoins d'information et les thèmes clés des différents acteurs impliqués afin de favoriser le dialogue.

En termes de résulats, lorsque l'on examine l'élevage intensif du bétail, la santé des humains et des animaux n'est pas au premier plan des discussions pour tout le monde. Les soi-disant « préoccupations cachées », telles que la forte odeur désagréable impliquée, sont souvent des facteurs plus pertinents qui contribueront à accroître les inquiétudes. Sans en être conscients, il est très difficile d'impliquer les différents acteurs dans les décisions fondée sur le risque.

La visualisation graphique des données ou des scénarios de risque est utile pour mieux comprendre les textes, les probabilités ou les proportions. Cela est indiqué dans les résultats d'études thématiques menées à l'Université de Leeds. Cependant, le développement de formats de visualisation devrait toujours s'accompagner d'efforts visant à vérifier la compréhension et l'adéquation pour les destinataires. Toute mauvaise interprétation pourrait entraîner de nouveaux comportements à risque.

Les profanes comprennent-ils bien l'incertitude scientifique ?

Les résultats d'une étude menée par le Winton Center for Risk and Evidence Communication à Cambridge, qui a impliqué plus de 5 000 participants, ont indiqué que l'admission d'incertitudes dans l'évaluation des risques ne diminue pas la confiance dans l'institution communicante.

Les infographies et les données présentées de manière claire jouent également un rôle clé dans « BfR2GO », le nouveau magazine universitaire publié par le BfR.

Le magazine « BfR2GO » est issu d’un rapport annuel du BfR. Il a été fondamentalement mis à jour dans le but de mieux informer le grand public sur les risques sanitaires. Chaque édition du magazine BfR2GO se concentre sur une question clé actuelle et fournit des informations sur les derniers développements dans la recherche et l'évaluation scientifique à des fins de protection de la santé des consommateurs.

Il existe également une collaboration de recherche entre le BfR et le Harding Center for Risk Literacy de Berlin, dans le but de visualiser les résultats des évaluations des risques pour la santé d'une manière qui puisse être comprise par le grand public. Le profil de risque du BfR devrait être développé plus avant par les deux instituts. Les premiers résultats ont été présentés lors de l'atelier BfR.

En plus du BfR, les institutions suivantes ont participé à l'atelier interactif:
  • Centre médical universitaire d'Amsterdam, Université libre d'Amsterdam et Université d'Amsterdam
  • Institut national néerlandais pour la santé publique et l'environnement (RIVM)
  • Université de Groningue
  • Harding Center for Risk Literacy
  • Institut Robert Koch
  • Office fédéral allemand de radioprotection
  • Institut fédéral allemand pour la sécurité et la santé au travail
  • Université de Leeds
NB : Je recommande tout particulièrement la lecture du dernier magazine « BfR2GO ».

Pour information, l’image proposée provient de ce site.

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