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dimanche 23 avril 2023

Taxation de la viande au nom de la souffrance animale et encouragement de la fausse viande, voilà les suggestions insensées de la Cour des comptes de l'UE. C'est bullshit !

Ce n’est juste qu’un document d’analyses de la Cour des comptes de l’UE sur «Transport d’animaux vivants dans l’UE: défis et pistes d’action

C’est beaucoup plus, jugez plutôt …

La Cour des comptes de l’UE souhaite demander à la Commission européenne d’«attribuer une valeur monétaire à la souffrance animale et l’intégrer dans le coût du transport et le prix de la viande», en gros taxer la viande bovine.

En second lieu, taxer la viande n’étant pas suffisant pas, il faudra aussi «encourager l’utilisation des nouvelles technologies», cela siginifie donc encourager les technologies qui fabriquent de la fake viande ou ou de la fausse viande, en un mot un changement civilisationnel programmé par des petits comptables !

Voici ci-desssous le résumé du document de la Cour des comptes de UE auquel je m’oppose totalement, et comme le disent poliment nos amis américains, c’est bullshit !

​Ce document décrit les principales considérations qui sous-tendent le transport d’animaux vivants et illustre les tendances du secteur. Chaque année, des milliards d’animaux vivants sont transportés par voie routière, maritime, ferroviaire ou aérienne dans l’UE, mais aussi à destination ou en provenance de celle-ci, et ce pour divers motifs, tels que la reproduction, l’engraissement ou l’abattage. L’UE dispose d’une législation relative à la protection des animaux pendant le transport, mais la Commission européenne et des études universitaires ont révélé l’existence de faiblesses. Trouver des solutions pour éviter le transport d’animaux vivants, mieux informer les consommateurs, promouvoir des changements structurels vers une chaîne d’approvisionnement alimentaire plus durable, attribuer une valeur monétaire à la souffrance animale et l’intégrer dans le coût du transport et le prix de la viande, ainsi qu’encourager l’utilisation des nouvelles technologies sont autant de défis à relever et de pistes à creuser.

Bien évidemment, un tel pavé de suggestions doit être pris au sérieux, est-ce cela l'Europe que nous voulons ? Non merci pour les suggestions, ce sont des bullshit !

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

dimanche 27 novembre 2022

Choses lues sur la souffrance animale, la barbarie et la corrida

Dans un entretien au Figaro du 26 novembre 2022 avec Eugénie Bastié, Jean-Claude Michéa, philosophe, indique, «Les habitants des métropoles ont une vision Walt Disney de l’animalité». Quelques courts extraits de cet entretien. Les sous-titres sont du blog.

Qui est barbare ?
C’est qu’un (ou une) anti-corrida vit précisément toujour par définition, son propre refus de chercher à comprendre qu’on puisse trouver la moindre valeur à un spectacle aussi « barbare » comme un signe supplémentaire de sa supériorité morale et humaine. Attitude typiquement néocoloniale, en somme et contre laquelle Lévis-Strauss nous avait pourtant mis en garde dans ‘Race et histoire’ : «Le barbare», y observait-il (Montaigne diasait d’ailleurs la même chose quatre siècles plutôt) «c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie.»

Corrida, acte de torture ?
Un torero risque sa vie (ou du moins de graves blessures) chaque fois qu’il affronte un taureau de combat. Klaus Barbie, lui, ne risquait rien chaque fois qu’il torturait Jean Moulin ! Et si on cherchait l’exemple d’une mort particulièrement atroce infligée à une bête incapable de se défendre, on devrait plutôt songer, au passage, aux milliers de brebis égorgées chaque année par ces loups que les amis d’Aymeric Caron semblent pourtant prendre le plus grand plaisir à réintroduire auprès des derniers bergers. Notre village célébrant chaque été le passage de la transhumance, c’est là un type de «souffrance animale» auquel je suis forcément très sensible !

Vous avez dit souffrance animale …
Le problème est que c’est aussi une réalité à laquelle les habitants des grandes métropoles sont devenus presque structurellement étrangers. Dans leur monde aseptisé, simplifié, et coupé de tout lien véritable avec la nature, la mort (y compris celle des humains) se voit en effet méthodiquement tenue à distance, la société «inclusive» (synonyme aujourd’hui de libéralisme intégral) devant désormais être conçue – sur le modèle des campus de l’Amérique woke – comme un immense safe space (ou un immense parc Disney).

Les anti-corrida veullent-ils la fin d’une culture populaire ?
L’actuelle croisade de classe contre la corrida – dont le pauvre Aymeric Caron n’est que l’idiot utile (un rôle dans lequel, cela dit, il est toujours parfait!) ne peut donc être entièrement comprise que si on la réinscrit d’abord dans un projet politique beaucoup plus général: celui d’éradiquer définitivement tous les obstacles culturels (au premier rang desquels, naturellement, la plupart des traditions populaires encore vivantes) au développement sans réplique (ou «sans la moindre limite morale ou naturelle», comme l’écrivait Marx ) du Marché «autorégulé» et uniformisateur. Il ne faut donc pas se leurrer. Cette offensive en règle contre la corrida n’est en réalité que la première étape – ou le galop d’essai – d’un processus «néolibéral» visant à «déconstruire», à terme, toutes les formes d’autonomie et de culture populaire. Il n’est donc pas nécessaire d’être soi-même un amoureux de la corrida pour comprendre tout ce qui est en jeu dans cette croisade de classes.