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samedi 2 décembre 2023

L'Italie promulgue une loi interdisant la viande cultivée et envoie la loi à la Commission européenne

Après deux articles précédents du blog (1 et 2), voici que «L'Italie promulgue une interdiction de la viande cultivée et envoie la loi à l'UE», source Meatingplace.

Le président italien Sergio Mattarella a annoncé vendredi qu'il avait signé une loi interdisant la viande cultivée qui a été adoptée par le Parlement italien au début du mois, permettant à son gouvernement de soumettre le projet de loi à l'UE pour commentaires. 

Les responsables de la Commission européenne à Bruxelles ont confirmé que l'organisation avait reçu notification du projet de loi, accompagnée d'une lettre s'engageant à «se conformer à toutes observations qui pourraient être faites par la Commission dans le cadre de la procédure de notification».

Piercamillo Falasca, secrétaire adjoint du parti politique italien +Europa, a noté que la loi est susceptible de mettre l'Italie en infraction avec les règles du marché unique et pourrait entraîner de lourdes amendes de la part de l'UE.

«Avec la promulgation opportune de la loi par le Président de la République Sergio Mattarella, que je remercie, à partir d'aujourd'hui l'Italie devient officiellement la première nation au monde à lutter activement contre la production de viande cultivée, avec une règle qui interdit sa production, sa commercialisation et importer". Ainsi, le ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et des Forêts, Francesco Lollobrigida, a souligné le «résultat extraordinaire obtenu avec un projet de loi promu par le Gouvernement, soutenu par la signature d'une pétition populaire par des millions de citoyens et par des actes de direction de milliers de réunions municipales. et tous les conseils régionaux.»

«La règle, qui, outre la mienne, porte la signature du professeur Orazio Schillaci, ministre de la Santé, a également été dûment notifiée en Europe, comme je l'ai annoncé au Parlement. Elle peut désormais servir d'exemple pour d'autres nations européennes et peut-être être utile, dans conformément aux propos du Parlement européen, pour empêcher à l'avenir que ces produits soient fabriqués et commercialisés dans l'Union.»

Cette disposition, explique le ministre, «garantit le territoire, le travail, l'équité sociale et la qualité en tant qu'éléments inhérents à l'alimentation, qui doit toujours garantir le bien-être tout en étant considérée comme une simple nourriture.»

«Une étape importante qui démontre comment l'Italie est redevenue un vecteur, un modèle et une avant-garde politique sur des questions telles que la sécurité des aliments liée à la santé. Comme l'a expliqué la Première ministre Giorgia Meloni lors de la COP28, nous devons garantir une bonne alimentation pour tous. «Un gouvernement qui tient à tout prix ses engagements, notamment ceux de défense des intérêts nationaux», conclut-il. 

Commentaire
j'ai déjà dit tout le mal que je pensais de la viande cultivée, viande synthétique, fake viande et autre soleil vert. Cela montre aussi les limites d'un Etat dans l'UE, alors que les distorsions de concurrence existent un peu partout dans l'UE. On marche sur la tête ...

vendredi 1 décembre 2023

Pesticides dans du riz importé : le Parlement européen rejette la proposition de la Commission européenne d'augmenter les limites de tricyclazole

«Pesticides dans du riz importé : le Parlement européen rejette la proposition d'augmenter les limites de tricyclazole», source affidia du 20 novembre 2023.

La commission de l'environnement du Parlement européen, soutenue par une large majorité, a récemment demandé à la Commission européenne de retirer sa proposition visant à relever les limites du tricyclazole, un pesticide interdit au sein de l'Union européenne depuis 2016 en raison de risques potentiels pour la santé humaine, mais largement utilisé. par les principaux pays producteurs de riz d’Asie et d’Amérique du Sud.

La décision de la commission de l'environnement du Parlement européen fait suite à la proposition faite par la Commission européenne d'augmenter les limites de tricyclazole dans le riz importé, de 0,01 mg/kg à 0,09 mg/kg. Bien que rejetée par le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, la proposition n'a pas encore été retirée, ce qui a incité la commission de l'environnement à intervenir.

La commission de l'environnement du Parlement européen affirme que la mesure proposée ne respecte pas les engagements visant à garantir une concurrence loyale et des normes solides de sécurité des consommateurs sur le marché de l'Union européenne. La mise en œuvre d’une telle mesure pourrait potentiellement introduire des barrières ou des perturbations commerciales, affectant à la fois les consommateurs et les acteurs agricoles.

Considérant que l'Italie est le principal contributeur (50%) à la production totale de riz de l'UE, Coldiretti, l'association des agriculteurs italiens, souligne l'importance de s'opposer au tricyclazole dans le riz comme première étape vers le respect du principe de réciprocité en Europe. Ce principe vise à garantir que tous les produits alimentaires entrant aux frontières européennes respectent des critères uniformes, garantissant des normes de qualité communes en matière d'environnement, de travail et de santé.

Le rejet de la proposition visant à augmenter les limites de tricyclazole dans le riz par la commission de l'environnement du Parlement européen constitue une étape importante vers le maintien de la sécurité des consommateurs et d'une concurrence loyale. Source Parlement européen.

jeudi 16 novembre 2023

La Commission européenne renouvelle l’autorisation du glyphosate pour 10 ans. Le chantage n'a pas fonctionné. Une victoire pour la Science !

Complément
Complément bis
Les lecteurs du Figaro du 17 novembre semblent ne pas d'accord avec l'autorisation du glyphosate. Y'a du boulot pour la science ...

vendredi 3 novembre 2023

Bilan 2022 du réseau d'alerte de la Commission européenne : Augmentation dans les rayons !

Le texte ci-après est issu du Portail de la sécurité alimentaire du Luxembourg que je remercie parce le rapprot de la Commission euroéenne est devenu de plus en plus illisible, voici donc un compte-rendu du «Rapport annuel de la Commission européenne sur le réseau d'alerte et de coopération iRASFF».

La Commission européenne a publié son rapport annuel 2022 du réseau d'alerte et de coopération couvrant toutes les informations partagées au sein de l’iRASFF, entre les membres du réseau d'alerte et de coopération (ACN - Alert and Cooperation Network) qui inclut le réseau RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed), le réseau AAC (Administrative Assistance and Cooperation) et le réseau FFN (Agri-Food Fraud Network).

En 2022, les réseaux AAC et FFN ont enregistré le plus grand nombre de notifications jamais transmises tandis que le RASFF a connu la deuxième année la plus active en termes de notifications originales, après l’année 2021 marquée par l'incident de l'éthylène oxyde :

- 4361 notifications transmises via RASFF, concernant des risques sanitaires liés à des denrées alimentaires, des aliments pour animaux ou des matériaux en contact avec des denrées alimentaires (- 6 % par rapport à 2021)
- 2554 notifications transmises via AAC, concernant des non-conformités à la législation de l'Union européenne sur la chaîne agroalimentaire ne présentant a priori pas de risque sanitaire (+ 12 %)
- 600 suspicions de fraude via FFN détectées (+ 32 %).

Conformément aux années précédentes, un grand nombre des notifications RASFF étaient liées aux résidus de pesticides en 2022, principalement dans les fruits et légumes.

Le type de non-conformité le plus notifié en 2022 était lié à des étiquetages erronées ou à des allégations, concernant des étiquettes sur lesquelles les informations obligatoires pour les consommateurs étaient non conformes ou manquantes (nom du produit, liste des ingrédients, déclaration nutritionnelle) ou des allégations de santé non autorisées.

Les actions coordonnées de l'UE menées en 2022 (fraude sur le miel & commerce illégal de chats et chiens) ont eu un impact significatif sur l'augmentation du nombre total de notifications de fraude.

Il est aussi proposé un aperçu du compte-rendu du réseau d'alerte et de coopération (ACN) en 2022 en une page.

Commentaire

- Malgré le découpage de la Commission européenne en trois volets de l’iRASFF, ACN, AAC et FFN, tout ou presque augmente !
- La France (226) dans le trio de tête des notifications au RASFF pour les produit d’origine, derrière la Pologne (312), à la première place suivie des Pays-Bas (257).
- Le nombre de notification en 2022 pour les produits d’origine France a été de 226 versus 274 en 2021, un bon point à nuancer car les prévions de 2022 indique que le chiffre sera supérieur à celui de 2022.

mercredi 18 octobre 2023

Décryptage du dossier glyphosate pour Le Figaro par Gil Rivière-Wekstein : "Il n'y a pas de risque pour la santé et pour l'environnement"

mercredi 13 septembre 2023

Point de vue : Non à l'Europe de la présidente de la Commission européenne

Après le discours de la présidente de la Commission européenne, voici un point de vue qui a recueilli mon adhésion et je souhaitais vous le faire partager ...

jeudi 7 septembre 2023

Une déferlante d’importations de poulets ukrainiens en France

Une «déferlante» d’importations de poulet en France, selon La France Agricole.
L’interprofession de la volaille de chair (Anvol) rapporte une nouvelle progression de 5,3% des importations françaises de viande de poulet sur le premier semestre de 2023. À la faveur de droits de douane nuls, l’origine ukrainienne explose en France comme dans le reste de l’Europe.

Voici la réponse du ministre de l'Agriculture ... 

jeudi 17 août 2023

L'UE soulève des préoccupations de santé publique concernant les contrôles des mollusques bivalves

«L'UE soulève des préoccupations de santé publique concernant les contrôles des mollusques bivalves», source article de Joe Whitworth paru le 17 août 2023 dans Food Safety News.

Selon la Commission européenne, les contrôles dans les pays de l'UE sur les mollusques bivalves ne sont pas toujours suffisants pour protéger la santé des consommateurs.

Les mollusques bivalves comprennent les moules, les palourdes, les huîtres et les pétoncles. L'Europe, la France, l'Espagne, l'Italie et la Grèce représentent plus de 80% de la production, principalement issue de l'aquaculture.

Ils se nourrissent en filtrant les algues de l'eau environnante et peuvent accumuler des micro-organismes et des contaminants chimiques. Certaines espèces d'algues produisent des biotoxines marines, qui s'accumulent dans les tissus des mollusques bivalves et, lorsqu'elles dépassent certains niveaux, peuvent entraîner des maladies chez l'homme.

La Commission européenne a recueilli des informations auprès de 15 États membres producteurs de mollusques bivalves, par le biais de quatre audits et de 11 réponses au questionnaire, ainsi que d'autres données accessibles au public, et a publié un rapport de synthèse.

Les agences nationales sont responsables du contrôle des zones où les mollusques bivalves sont produits et récoltés.

Problèmes microbiens

La législation de l'UE aborde le risque microbiologique en exigeant la classification des zones où les mollusques sont récoltés. Les zones de production doivent être classées dans la classe A, B ou C en fonction de leur état de contamination microbienne, en utilisant E. coli comme indicateur de contamination fécale. La classification détermine le traitement après récolte.

Plus tôt cette année, au moins 170 personnes sont tombées malades en Finlande après avoir mangé des huîtres dans divers restaurants en février et mars. De plus, en mars, norovirus présent dans des moules a rendu sept personnes malades en Suède. Norovirus dans les huîtres de France en a touché trois et 15 cas de maladie étaient liées aux huîtres des Pays-Bas. Vingt personnes ont été malades en Belgique en février à cause de norovirus dans des huîtres de France. Les huîtres ont provoqué deux épidémies au Danemark de fin 2022 à début 2023, la première avait 19 patients et 73 personnes étaient malades dans la seconde.

Le rapport a révélé que la plupart des pays tiennent à jour des listes de zones de production classées, mais il existe des différences majeures dans le développement des enquêtes sanitaires. Dans certains cas, les examens des zones de classification n'ont pas tenu compte des résultats qui dépassaient les critères ou étaient basés sur les résultats des contrôles des opérateurs sans suivre les règles de l'UE pour l'utilisation de ces données.

Certains États membres ne surveillent la qualité microbienne des zones de production que pendant les périodes de récolte, ce qui n'est pas conforme aux règles de l'UE. D'autres questions incluent la sélection des points de prélèvements et des espèces indicatrices.

Des lacunes courantes dans la qualité des investigations liées au fait de ne pas démontrer la représentativité des sites de prélèvements, sans inclure les recommandations de fréquence d'échantillonnage ou les espèces et les points à échantillonner, a dit la Commission européenne.

Agir sur les résultats

La surveillance des zones de production classées pour les biotoxines n'est souvent pas conforme aux exigences de l'UE, principalement en raison de la fréquence et du type de biotoxines testées. Le laboratoire de référence de l'UE (EURL) pour les biotoxines marines travaille sur un guide pour la surveillance des biotoxines dans les zones de récolte des mollusques bivalves.

Les États membres prennent généralement des mesures lorsque leurs essais de surveillance indiquent un risque potentiel pour la santé. Cependant, les faiblesses du système ont parfois un impact sur la détection en temps opportun de certains risques ou retardent la réponse à ceux-ci.

Les pays respectent généralement les exigences de la législation pour la réouverture des zones de production qui ont été fermées en raison des résultats de la surveillance. Cependant, plusieurs ne tiennent pas compte des données pertinentes lors de l'examen de la classification.

Selon le rapport, le rappel des mollusques bivalves susceptibles de présenter un risque pour les consommateurs semble poser problème, en partie à cause du caractère périssable des produits lorsqu'ils sont mis sur le marché vivants.

La Commission européenne a l'intention de mener davantage d'audits chez d'autres États membres producteurs de mollusques bivalves. Les discussions en cours portent sur l'amélioration de la traçabilité des coquillages destinés à la purification ou à l'échange entre nations et éventuellement sur la révision de la teneur en biotoxines des coquillages.

Complément

A ma connaissance, selon le RASFF de l’UE, il y a eu 26 notifications en 2023 pour des coquillages de France. 24 étaient dues à norovirus. En 2022, sur 29 notificationsn 14 concernaient norovirus et 6 étaient dues à Escherichia coli. En 2021, sur 17 notifications, 8 étaient dues à norovirus et 5 à E. coli.
Un premier constat montre une augmentation des notifications au fil des ans, meilleure surveillance ?

mercredi 26 juillet 2023

L'UE lève lève les restrictions «Fukushima» sur les importations de produits alimentaires. D’autres pays soulèvent des problèmes de rejet d'eau

«L'UE lève les contrôles liés à Fukushima. D’autres pays soulèvent des problèmes de rejet d'eau», source article de Joe Whitworth paru le 26 juillet 2023 dans Food Safety News.

La Commissioneuropéenne va lever les restrictions à l'importation de denrées alimentaires en provenance du Japon suite à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011.

Mme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l'Union européenne avait accepté de supprimer les mesures restrictives à l'importation restantes liées à l'incident.

«Nous avons pris cette décision sur la base de la science, sur la base de preuves et sur la base de l'évaluation de l'Agence internationale de l'énergie atomique», a-t-elle déclaré.

Le gouvernement japonais s'est félicité de cette annonce, ajoutant qu'il avait demandé à plusieurs reprises à l'UE et à ses États membres de lever les mesures.

L'UE supprime les restrictions

Après l'accident, l'UE a imposé des analyses de radioactivité avant l'exportation des produits alimentaires. Depuis que les restrictions ont été adoptées en 2011, elles ont été réexaminées par la Commission européenne tous les deux ans et ont été assouplies à mesure que les risques diminuaient. Le dernier examen, en septembre 2021, a limité les restrictions en matière d'essais avant exportation aux champignons sauvages, à certaines espèces de poissons et à des plantes sauvages comestibles.

Aucun non-respect des niveaux maximaux de radionucléides fixés dans la réglementation n'a été observé à l'importation dans l'UE depuis juin 2011, ce qui montre que le système de contrôle et les vérifications effectués par les autorités japonaises sont efficaces, a déclaré la Commission européenne. Les niveaux de radionucléides dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux en provenance du Japon continueront d'être surveillés pour garantir la sécurité sanitaire des consommateurs.

Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, a déclaré qu'à la suite du travail des autorités japonaises et de la collaboration avec des experts de l'UE, les restrictions peuvent être assouplies.

«Les résultats des contrôles favorables de ces dernières années démontrent le fort engagement et la coopération de nos partenaires japonais, et je suis très reconnaissante à tous ceux qui ont rendu cela possible», a-t-elle déclaré.

Les restrictions à l'importation ont été supprimées en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles en juin 2022 à la suite d'une évaluation de la Food Standards Agency (FSA) et de la Food Standards Scotland (FSS).

Préoccupations concernant le rejet d'eau traitée

La Commission européenne a déclaré qu'il était important que le Japon continue de surveiller la production nationale de radioactivité. Cela comprend les poissons, les produits de la pêche et les algues à proximité du site de rejet de l'eau traitée. Ils doivent être contrôlés pour la présence de radionucléides, y compris le tritium.

Un examen de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a révélé que les projets du Japon de rejeter dans la mer l'eau traitée stockée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi sont «conformes» à ses normes de sécurité.

L'AIEA a déclaré que les rejets d'eau traitée auraient un impact radiologique «négligeable» sur les personnes et l'environnement.

L'eau stockée a été traitée par un système avancé de traitement des liquides pour éliminer presque toute la radioactivité, à l'exception du tritium. Avant de rejeter, le Japon diluera l'eau pour amener le tritium en dessous des normes réglementaires.

Cependant, Hong Kong a annoncé son intention d'interdire l'importation de produits aquatiques en provenance de 10 régions du Japon une fois que le pays commencera à rejeter les eaux usées de Fukushima, afin de garantir la sécurité des aliments et la santé publique.

Les produits comprennent tous les produits aquatiques vivants, congelés, réfrigérés, séchés ou autrement conservés, le sel de mer et les algues non transformées ou transformées.

Les responsables ont déclaré qu'il n'y avait aucune garantie que le système de purification puisse fonctionner de manière continue et efficace à long terme après le début du plan de rejet, et que le déménagement ne poserait pas de risques potentiels pour la sécurité des aliments. La Chine a pris des mesures similaires, selon des médias.

Dans une communication en juin adressée au Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Japon a appelé une douzaine de pays et régions qui avaient encore des mesures d'importation en place pour les supprimer et a fourni une mise à jour sur la situation des rejets d'eau.

samedi 22 juillet 2023

Absurdité européenne : 4% des terres de France en jachère, voici concrètement ce que cela donne !

Excellente démonstration ... 

Bienvenue dans l’Absurdisthan français du prix de l'électricité, avec le concours de la Commission européenne

Qu'est-ce que l'«ARENH» ?

L'«ARENH» signifie «Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique». Il permet à tous les fournisseurs alternatifs de s'approvisionner en électricité auprès d'EDF dans des conditions fixées par les pouvoirs publics.  Le prix est actuellement de 42 euros/MWh et le volume global maximal affecté au dispositif est égal à 100 TWh/an.

La mise en place du dispositif ARENH résulte d’un engagement de l’État français auprès de la Commission Européenne qui a été instauré par la loi NOME (loi portant Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité) du 7 décembre 2010. Les modalités de fonctionnement de ce dispositif sont désormais intégrées dans le code de l’énergie.

La suite est dans cette courte mais utile vidéo ...

Voilà pourquoi notre facture d'électricité va augmenter et va continuer à augmenter. Merci qui ?

jeudi 20 juillet 2023

Mise à jour des données sur les feuilles de chanvre

«Mise à jour des données sur les feuilles de chanvre», source Autorité de la sécurité alimentaire du Luxembourg du 19/07/2023.

Il s’agit de denrées alimentaires à base de chanvre (Cannabis sativa L., Hanf (DE), hemp (EN) ou à base d’extrait de chanvre «CBD».

La Commission européenne a mis à jour les données disponibles sur l’historique de consommation des infusions de feuilles de chanvre (non accompagnées de fleurs). En revanche, les fleurs de chanvre ne disposant pas de cet historique de consommation sont interdites à la vente en tant que denrées alimentaires.

Historique

Dans le Novel Food Catalogue, l’entrée de «Cannabis sativa L.» a été mise à jour en juin 2023 par la Commission européenne.

Les graines de chanvre industriel et les produits dérivés tels que l’huile de graines de chanvre sont connus comme denrée alimentaire. Ces produits ne contiennent pas de cannabinoïdes, si ce n’est des traces considérées comme contaminant.

Pour les infusions aqueuses de feuilles de chanvre (non accompagnées des sommités fleuries/fleurs) un historique de consommation dans l’Union européenne avant 1997 a pu être établi pour une utilisation comme telle.

Novel Food

De cette mise à jour par la Commission européenne, il en sort que pour les sommités fleuries/fleurs de chanvre aucun historique de consommation n’existe quant à leur utilisation comme tisane/infusion. D'un autre côté, pour des raisons de risque pour la santé humaine, les fleurs de chanvre sont listées dans différents Etats membres sur des listes de plantes interdites comme denrées alimentaires ou dans les infusions.

Par ailleurs, les extraits de chanvre, produits à partir des fleurs et/ou des feuilles, et concentrés en cannabinoïdes dont cannabidiol (CBD) sont considérés comme denrées alimentaires sans historique de consommation avant le 15/05/1997 dans l’Union européenne.

Ces extraits de CBD, appelés également huile CBD ou isolat CBD, sont classés comme «Novel Food» et nécessitent une autorisation pour leur commercialisation comme denrée alimentaire.

Note : Suite au jugement du 19/11/20 dans l’affaire C-663/18 où la Cour de justice de l’Union européenne conclue que le CBD, connu comme non-psychoactif, ne constitue pas un stupéfiant au sens de la Convention unique, la Commission européenne considère que le CBD extrait de toute partie de la plante de chanvre peut être considéré comme denrée alimentaire et faire ainsi l’objet d’une évaluation comme nouvel aliment «Novel Food».

Depuis janvier 2019, de nombreuses demandes d’autorisation Novel Food ont été introduites auprès de la Commission. Or, faute d’études scientifiques complètes et concluantes, l’EFSA, chargée et responsable pour l’évaluation du risque, n’a actuellement pas publié d’avis scientifique sur le CBD.

En revanche, l’EFSA a publié en juin 2022 un ‘statement’ sur les lacunes et les incertitudes concernant les données sur le CBD. Un statement’ de la Commission européenne et approuvé par les Etats membres sur la situation actuelle du CBD a été publié en février 2023.

Dès lors, sans autorisation de mise sur le marché selon le règlement Novel Food (UE) 2015/2283, toute commercialisation de denrées alimentaires contenant du CBD reste strictement interdite au Luxembourg et en Europe en raison de son statut «Novel Food» non autorisé.

Remarque : les produits à base de cannabis, CBD et/ou THC peuvent également rentrer dans le champs d'application d’autres réglementations applicables au Luxembourg (médicaments, cosmétiques, e-liquides, tabac, …). La Direction de la santé a réédité en 2022 son document de synthèse «Produits dérivés du cannabis et du chanvre» qui reprend les différentes réglementations applicables au Luxembourg.

Mise en garde et rappel

S’il est vrai que les extraits sont exclusivement produits à partir du chanvre industriel, il s’en suit néanmoins que parmi tous les cannabinoïdes présents dans le chanvre, la présence de THC dans l’extrait et au final dans le produit peut être plus ou moins importante. Or, une consommation journalière de THC supérieure à la référence toxicologique (ARfD, dose de référence aiguë) définie comme étant 1μg THC/kg de masse corporelle peut présenter un risque pour la santé humaine (EFSA, 2015 et avis BfR,2021).

Rappelons également une valeur qui est souvent mal interprétée et qui prête à confusion. En effet, la valeur maximale en THC de 0.3 % est une valeur de référence pour la teneur en THC de la plante de chanvre sur les champs de culture, afin de la différencier d’autres variétés de cannabis, considérées comme drogues. Ces valeurs ne s’appliquent pas aux denrées alimentaires où, en l’absence de valeurs limites, l’évaluation du risque doit se faire au cas par cas sur base de la dose de référence aiguë, ARfD du THC (EFSA, 2015 et avis BfR, 2021).

Autrement dit, à partir de 2 gouttes (de 25 mg/goutte) d’une huile CBD à 0.2 % en THC la dose de référence aiguë est dépassée ! Dès lors, la consommation d’une telle huile CBD présente un risque pour la santé d’un adulte.

Depuis le 1er janvier 2023, des limites maximales en THC sont applicables, pour les denrées alimentaires légalement sur le marché (règlement (UE) 2022/1393 modifiant le règlement (CE) n°1881/2006, abrogé par le règlement (UE) 2023/915).

mercredi 5 juillet 2023

Les propositions de l’UE pour la règlementation des nouvelles techniques génomiques vont dans le bon sens, estiment l’AFBV et le WGG

«Les propositions de l’UE pour la règlementation des NGT vont dans le bon sens, estiment l’AFBV et le WGG», source communiqué de presse commun du 5 juillet 2023.

L’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) et son partenaire allemand, le Wissenschaftskreis Genomik und Gentechnik (WGG), sont satisfaits de l’étape importante que constitue la publication des propositions de la Commission européenne pour adapter la règlementation des semences génétiquement modifiées qui date de 2001. Ces propositions devraient faciliter le développement de plantes issues de nouvelles techniques génomiques (NGT) (mutagénèse dirigée, cisgénèse et intragénèse) porteuses d’innovations très attendues.

L’introduction de ces nouvelles techniques dans la boite à outils des semenciers donnera à l’agriculture européenne les moyens de lutter à armes égales avec celle des grands pays agricoles concurrents ayant déjà modifié leur règlementation. C’est aussi une condition nécessaire pour la réussite du Pacte vert.

Pour l’AFBV et le WGG, cette adaptation de la réglementation pour les plantes modifiées via l’utilisation de ces NGT permettra aux sociétés semencières de développer plus rapidement des variétés adaptées aux besoins des agriculteurs et répondant aux demandes des consommateurs et des industriels et ceci sur un nombre important d’espèces cultivées (grandes cultures, fruits, légumes, pommes de terre, viticulture…).

Pour permettre aux acteurs de la filière d’utiliser ces NGT rapidement, cette règlementation devrait être adoptée avant l’échéance électorale européenne de 2024 ou être une priorité de la législature suivante. Sans le respect de cet agenda, la commercialisation de ces plantes NGT dans l’UE sera reportée de plusieurs années et ce, dans un contexte mondial où la commercialisation de certaines variétés NGT a déjà commencé dans plusieurs pays.

C’est le moment pour l’UE de se montrer ambitieuse pour assurer l’avenir de son agriculture. En rendant accessibles ces nouvelles technologies génomiques elle se dotera de nouveaux outils utiles pour l’aider à réduire les risques liés au changement climatique et préserver sa souveraineté et sa sécurité alimentaires.

mardi 4 juillet 2023

Les futures règles pour Listeria dans les aliments réfrigérés et surgelés suscite des inquiétudes au Royaume-Uni

«Pas le temps de se détendre : les nouvelles règles concernant
Listeria vont-elles provoquer le chaos ?», source Food manufacture du 3 juillet 2023 . Article pro tégé par copyright, mais que vous pouverz lire gracieusement.

Denise Rion, responsable technique chez BFFF (British Frozen Foods Federation), discute des directives britanniques concernant Listeria et les aliments surgelés et réfrigérés, et fait part de ses inquiétudes concernant les modifications proposées à la réglementation européenne sur Listeria.

Madame R ion discute du fait que les entreprises seraient dans l’obligation de réaliser des challenge tests (ou tests de croissance) sur les produits afin de définir leur durée de conservation et cela semble beaucoup gêner la BFFF.

J’avais déjà évoqué le sujet dans «Les produits réfrigérés prêts à consommer au Royaume-Uni et les futurs critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes au sein de l'UE».

lundi 3 juillet 2023

Politique d'interdiction des pesticides de l'UE : la fin des pommes de terre et des asperges d'Allemagne

© stock.adobe.com/George Serban
Une interdiction totale des produits phytosanitaires chimiques signifierait la fin de la culture des pommes de terre et des légumes de plein champ dans ces régions. Pour le blé, le colza et d'autres fruits du marché, les agriculteurs situés sur de bons sites devraient s'attendre à une perte de revenu de 50 pour cent, selon une expertise de l'Université des Sciences Appliquées de Soest.

«Politique d'interdiction des pesticides de l'UE : la fin des pommes de terre et des asperges d'Allemagne», source article de Norbert Lehmann paru dans agrarheute. Article mis en ligne en français sur le blog d’André Heitz, Agriculture, alimentation, santé publique … soyons rationnelsVoici quelques extraits très significatifs ...

Une interdiction totale des produits phytosanitaires chimiques dans les zones protégées met en danger l'agriculture allemande. Les agriculteurs subiront des pertes de revenus massives. C'est ce que montre une expertise.

Les consommateurs devront bientôt renoncer aux pommes de terre, aux asperges et aux oignons d'Allemagne si la Commission Européenne fait passer sa proposition d'interdiction totale des produits phytosanitaires chimiques dans les zones protégées. C'est ce que révèle une expertise du professeur Friedrich Kerkhof de la Fachhochschule Soest, présentée le 9 mai 2023 aux députés du Parlement Européen à Strasbourg. L'étude a été réalisée à la demande de l'Union Allemande des Agriculteurs (DBV – Deutscher Bauernverband).

 Pour cette expertise, les conséquences économiques de la proposition de la Commission Européenne pour un règlement sur l'utilisation durable des produits phytosanitaires (SUR) ont été calculées.

 M. Kerkhof en conclut que les agriculteurs exploitant de bonnes terres arables situées dans des zones protégées perdent environ la moitié de leurs revenus. Sur les sites moins fertiles, les grandes cultures ne seraient plus rentables à moyen terme. Ce sont surtout les pommes de terre et le colza qui devraient être abandonnés, mais aussi les légumes comme les asperges et les oignons.

Les producteurs de légumes ne pourront plus répondre aux exigences de qualité

«Si on renonce à la protection phytosanitaire chimique, la culture de certaines espèces de légumes sera abandonnée ou ne sera rentable que si le niveau des prix est très élevé», a déclaré le professeur Kerkhof. Comme les critères de qualité exigés par le commerce ne peuvent pas être remplis sans produits phytosanitaires, les agriculteurs risquent rapidement de perdre totalement leur récolte.

 Au lieu de cultiver des légumes de plein champ et des laitues iceberg, ils devraient cultiver des betteraves sucrières [ma note : ce ne serait pas la culture de substitution la plus facile... et il faut une sucrerie dans les environs] ou du blé d'hiver. Cela signifierait une perte de revenu de 6.900 euros/ha pour une exploitation typique avec des légumes.

Le plus grand groupe politique du Parlement Européen critique «l'interdiction de fait d'exercer» pour les agriculteurs.

Dans le cadre de sa stratégie «de la ferme à la table», la Commission Européenne a proposé, comme on le sait, de réduire de 50 pour cent l'utilisation de produits phytosanitaires chimiques dans l'UE d'ici 2030. Un objectif de réduction plus élevé, de 55 pour cent, devrait même s'appliquer à l'Allemagne. Une interdiction totale de la protection phytosanitaire chimique est prévue dans les zones protégées.

Le plus grand groupe politique du Parlement Européen, le Parti Populaire Européen (PPE), a rejeté en bloc la proposition de règlement la semaine dernière. La Commission doit retirer le projet SUR, exige le PPE. L'interdiction des produits phytosanitaires dans les zones sensibles équivaut de fait à une interdiction professionnelle pour de nombreux agriculteurs.

Le projet a également été très largement rejeté par le Conseil agricole de l'UE. Seul le gouvernement fédéral soutient l'approche de la Commission européenne.

Complément

vendredi 2 juin 2023

Confirmation du décalage entre le calendrier européen sur le S-métolachlore et son interdiction en France.

On s’en souvient, s’agissant du S-métolachlore, l’Anses avait engagé la procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques à base de S-métolachloreafin de préserver la qualité des eaux souterraines ...

Mais voici ce qui se passe au niveau européen ...

dimanche 28 mai 2023

La France et l'énergie nucléaire versus l'Allemagne et la Commission européenne

Décarbonation : « L’Europe va dans le mur », source Le Point.

Dans un avis corrosif, l’Académie des technologies dénonce des politiques qui ne permettront pas d’atteindre les objectifs de décarbonation, et appelle la France à leur résister.
Dans un article intitulé, «Pour une nouvelle politique européenne de l’énergie», l’Académie des technologies y exprime ses préoccupations sur la politique énergétique européenne. Elle propose des recommandations pour que l’Europe et la France puissent pleinement inscrire les pays membres dans des trajectoires de décarbonation, responsables, lucides et ambitieuses.

Elle invite l’Union européenne à :
1. Respecter les traités et donc le principe de subsidiarité en laissant effectivement le libre choix de leur mix énergétique aux Etats membres
2. Assigner aux États des objectifs de décarbonation, et non des objectifs de production d’énergies renouvelables
3. Ajuster les objectifs de décarbonation à l’effort déjà fait
4. Assigner aux États des objectifs d’indépendance énergétique et les exprimer en valeur 

vendredi 19 mai 2023

La COVID-19 et le manque de ressources ont impacté sur les contrôles officiels de la sécurité des aliments en Europe, selon un rapport de la Commission européenne

Pour une fois, ce n’est pas que moi qui le dit mais un rapport officiel de la Commission européenne.

«La COVID-19 et le manque de ressources ont impacté sur les contrôles officiels de la sécurité des aliments en Europe», source article de Joe Whitworth paru le 19 mai 2023 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Selon un rapport publié par la Commission européenne, le manque de ressources et la pandémie de COVID-19 ont continué d'avoir un impact sur la capacité à effectuer des contrôles officiels.

Le titre du rapport est, «Rapport de la Commission sur le fonctionnement global des contrôles officiels effectués dans les États membres (2021) pour assurer le respect de la législation alimentaire et de la législation relative aux aliments pour animaux ainsi que des règles relatives à la santé et au bien-être des animaux, à la santé des végétaux et aux produits phytopharmaceutiques».

On apprend d’emblée que tout le monde n’est pas concerné, pour preuve cette phrase extraite du rapport, «Depuis 2020, les autorités nationales sont tenues de communiquer les résultats de leurs contrôles dans un format électronique harmonisé. Tous les pays de l’Union ne sont toutefois pas encore en mesure de soumettre toutes leurs données dans le format requis. La Commission continuera à travailler avec les autorités nationales afin d’améliorer l’exhaustivité des données pour les futurs rapports annuels.»

Le document couvre les contrôles officiels des pays de l'UE et les activités de contrôle de la Commission européenne en 2021.

Il y avait 16,9 millions de sites dans le cadre de ces contrôles et les autorités nationales ont effectué 5 millions de contrôles. Environ 1 million de non-conformités ont été identifiées, entraînant près de 500 000 sanctions administratives et près de 8 000 actions judiciaires.

En 2020, les autorités nationales ont effectué 4,1 millions de contrôles officiels, qui ont identifié 655 000 non-conformités, entraînant 388 000 sanctions administratives et 12 700 actions judiciaires.

L'exécution va d’avertissements verbaux et écrits jusqu'à la saisie et la destruction des marchandises et la suppression temporaire ou permanente de l'agrément des entreprises. Les amendes administratives sont utilisées comme moyen de dissuasion et les poursuites judiciaires formelles sont un dernier recours. En 2021, le secteur de la restauration a été le plus sanctionné, suivi du commerce de gros et de détail de produits alimentaires. Certaines non-conformités étaient dues à l'ignorance de la législation par les entreprises, tandis que d'autres étaient des fautes intentionnelles.

Contrôles inférieurs aux prévisions
Pour les critères microbiologiques et les contaminants dans les aliments, le plus grand nombre de non-conformités et de sanctions concernaient la viande fraîche. Pour les pesticides, le problème était le plus élevé pour les fruits et légumes. Dix-huit non-conformités ont été identifiées pour l'irradiation des aliments, 254 pour les nouveaux aliments et 99 pour l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) non autorisés dans les aliments.

En 2021, la pandémie de la COVID-19 a continué d'affecter la capacité des autorités nationales et de la Commission européenne à effectuer les contrôles et audits prévus. Parmi les autres facteurs négatifs des programmes d'inspection, citons l'insuffisance des ressources (personnels, finances et équipements), les problèmes de santé animale (peste porcine africaine et grippe aviaire) et phytosanitaire, et le Brexit.

Le Danemark a détourné d'importantes ressources humaines pour abattre tous les visons dans les fermes afin de prévenir la propagation de la COVID-19 aux humains. Étant donné que tous les secteurs ont affiché une tendance croissante à la vente à distance, la Finlande a alloué davantage de ressources aux contrôles connexes.

La Bulgarie a signalé une diminution du nombre d'agents impliqués dans les contrôles officiels; une charge de travail accrue pour eux, y compris la nécessité de faire des heures supplémentaires; une augmentation du nombre de sites soumis à des contrôles et des équipements techniques obsolètes.

Les exigences en matière de déclaration ont changé depuis 2020 et tous les pays de l'UE n'ont pas été en mesure de fournir des données suffisamment détaillées pour 2021. Quinze ont manqué le délai jusqu'à deux semaines et le dernier rapport a été soumis avec trois mois de retard.

Les autorités nationales ont fourni des informations très limitées sur les contrôles des pratiques frauduleuses et trompeuses. Les exemples comprenaient des contrôles sur l'abattage et la vente illégaux de viande non déclarée et le placement d’aliments sur les réseaux sociaux en utilisant de faux profils.

En 2021, le bureau de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) visaient la contrefaçon, le vin mousseux, de whisky et de vodka. Dans une affaire, 421 000 bouteilles de vin contrefait de plusieurs marques ont été saisies dans l'UE et en Moldavie, et dans une autre, 576 litres de faux Prosecco ont été découverts dans l'UE.

En Lituanie, le Service national des végétaux a donné la priorité au conseil aux entreprises, à l'assistance et à la prise d'autres mesures pour prévenir les infractions à la législation plutôt que de chercher à se conformer uniquement par des sanctions ou des pénalités. En Belgique, les entreprises certifiées selon les guides d'autocontrôle validés au niveau national bénéficient de frais réduits et d'une fréquence réduite des contrôles officiels.

Les Pays-Bas ont dit que les secteurs soumis à contrôle se développaient plus rapidement que les ressources humaines ou les capacités de l'autorité nationale, mais que le gouvernement avait alloué des moyens supplémentaires. Il évalue également si les techniques introduites pour permettre les contrôles pendant la pandémie, telles que l'utilisation de caméras dans les abattoirs, peuvent être conservées et améliorées.

Audits des pays par l'UE
La Commission européenne a effectué 98 audits et contrôles sur les systèmes de contrôle officiels des pays de l'UE en 2021. Parmi ceux-ci, 83 étaient à distance et incluaient la vidéoconférence. Huit ont été réalisées partiellement à distance et sept en personne. Les contrôles ont abouti à 407 recommandations.

Dans le secteur de la pêche, les audits ont permis de constater des faiblesses dans l’enregistrement et le contrôle des petits navires de pêche et l’absence de contrôles à l’égard des sites de débarquement et des opérations connexes. Les audits réalisés sur les produits de la pêche prêts à consommer ont confirmé une constatation antérieure quant à l’obligation de démontrer que les produits satisfont aux critères de sécurité sanitaire des denrées alimentaires pendant toute leur durée de conservation, une constatation que également déjà effectuée dans la série générale d’audits sur les produits prêts à la consommation.

Des audits réalisés dans le secteur de la viande ont permis de se pencher de plus près sur les allégations selon lesquelles des vaches impropres à l’abattage sont abattues et d’évaluer les nouvelles exigences légales introduites pour les inspections ante mortem et post mortem dans les abattoirs de volailles. Ces audits ont mis en évidence des lacunes dans les systèmes de contrôles officiels en ce qui concerne la formation, les inspections ante mortem et l’abattage d’urgence dans les exploitations agricoles. Un audit spécifique a permis d’évaluer les progrès accomplis par la Pologne pour mettre en œuvre les recommandations formulées sur ces sujets à la suite des audits réalisés en 2019.

Dans le secteur laitier, nous avons relevé des faiblesses dans les systèmes de contrôle de la qualité du lait non bovin, la formation, la supervision des contrôles effectués, et l’évaluation et l’application des manquements.

En ce qui concerne les denrées alimentaires d’origine non animale, les audits sur les risques microbiologiques au niveau de la production primaire se sont poursuivis. Des améliorations ont été observées par rapport aux séries d’audits précédentes, mais il a été établi que les graines destinées à la germination n’étaient pas toujours contrôlées de manière adéquate et que l’enregistrement des producteurs primaires devait faire l’objet d’améliorations pour qu’ils puissent tous être évalués et compris dans le système de contrôle à une fréquence appropriée.

Malgré tout cela le rapport de la Commission conclue,
Les résultats des contrôles officiels effectués par les pays de l’Union et des contrôles effectués par la Commission auprès des autorités nationales montrent que les systèmes de contrôle nécessaires sont en place et que, dans l’ensemble, ils offrent des niveaux de conformité compatibles avec les exigences en matière de sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, et un marché intérieur de l’Union sain. Les contrôles de la Commission ont toutefois permis de cerner des faiblesses dans certains systèmes de contrôle et de mettre en évidence les possibilités d’amélioration.
Commentaire
Un constat, les pays de l’UE fonctionnent avec des états des lieux très distincts, pas facile alors de dire comme le prétend la Commission, qu’il y a un «marché intérieur de l’Union sain».

Comme cela a été maintes fois constaté en France, depuis 2012, les inspections en sécurité des aliments ont été sabrés pour arriver à des chiffres dérisoires en 2020, 2021 et 2022, sans que cela n’émeuve quiconque, et surtout pas l’Anses !

Mais il faut savoir pardonner, tout semble désormais fini, et la nouvelle police sanitaire unique va régler le problème incessamment sous peu, peut-être en 2024, qui sait ?