J’avais
publié un article sur « Le
COVID-19 et les animaux de compagnie : Une mise à jour »,
qui rapportait que l’Anses dans
son rapport
du 9
mars 2020
indiquait :
Au vu des connaissances scientifiques alors disponibles, elle a conclu qu’il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation de la maladie. Par ailleurs, aucun élément ne laisse penser que la consommation d’aliments contaminés puisse conduire à une infection par voie digestive.
… le Comité scientifique estime le risque d’infection de l’animal par l’homme comme faible mais recommande aux services vétérinaires de maintenir une vigilance accrue et d’encourager les enquêtes épidémiologiques chez tout nouveau cas suspect. Pour le risque d’infection de l’homme par l’animal, le Comité scientifique n’est pas en mesure, avec les données actuelles, d’estimer le risque. Il considère cependant ce risque négligeable comparativement au risque pour l’homme de l’infection par transmission interhumaine.
Interrogée sur la transmission potentielle de la maladie Covid-19 par l’intermédiaire des animaux domestiques, l’Anses a réuni en urgence un groupe d’experts spécialisés pour répondre à cette question et a rendu un premier avis le 9 mars dernier. Des premiers résultats d’enquête sur l’infection éventuelle des animaux de compagnie dans les foyers de Covid-19 ou sur les modèles d’inoculations expérimentales de certaines espèces d’animaux domestiques acquis récemment conduisent l’Agence à actualiser son expertise.
L’Anses
vient de nouveau publié le 14 avril 2020 un avis
relatif à une demande urgente sur certains risques liés au Covid-19
(32
pages).
L’Anses
« constate
que ces conclusions sont par ailleurs cohérentes avec celles portées
dans les communications disponibles à ce jour sur ces volets de
santé animale et d’hygiène alimentaire (communication des
organisations mondiales de la santé et de la santé animale et
quelques avis d’agences sanitaires comme par exemple l’AFSCA, le
Friedrich Loeffler Institut et le Bfr). »
Dans
une communication du 20 avril 2020, l’Anses rapporte,
Concernant
une éventuelle transmission du virus par des animaux domestiques
(animaux d’élevage et de compagnie), les conclusions du groupe
d’experts indiquent que :
Les résultats
des premières infections animales expérimentales publiées depuis
le 9 mars montrent que :
- les porcs et les volailles (poulets et canards) ne sont pas réceptifs au SARS-CoV-2, dans les conditions des deux essais conduits en Chine et en Allemagne ;
- les chiens s’avèrent peu réceptifs au virus dans les conditions expérimentales de l’unique étude publiée par des chercheurs chinois ;
- les jeunes chats sont réceptifs au virus, sur la base des résultats de l’unique essai expérimental disponible. Cet essai a identifié des lésions au niveau de l’appareil respiratoire consécutives à l’infection chez un jeune chat infecté et la transmission du virus à un des chats contacts (chat évoluant dans la même enceinte mais sans contact direct avec le chat infecté) ;
- le furet, dans les trois études expérimentales publiées, est réceptif au virus et développe des signes cliniques et des lésions au niveau de l’appareil respiratoire consécutives à l’infection, ainsi qu’une transmission avérée du virus aux furets contacts. Il en va de même pour le hamster.
- De rares cas de contamination et/ou d’infection naturelle des animaux de compagnie par le SARS-CoV-2, suite à des contacts étroits avec leurs propriétaires eux-mêmes atteints du Covid-19, ont été rapportés. Ces cas restent sporadiques et isolés au regard de la forte circulation du virus chez l’Homme et de l’ampleur de la pandémie actuelle.
En conclusion, dans le contexte actuel et au vu des informations disponibles, l’Anses considère qu’il n'existe actuellement aucune preuve que les animaux domestiques (animaux d’élevage et de compagnie) jouent un rôle épidémiologique dans la diffusion du SARS-CoV-2. De plus, aucun cas de contamination de l’Homme par un animal de compagnie n’a été à ce jour rapporté.
Mise à jour du 23 avril 2020Après des tests COVID-19 positifs sur des chiens et des chats à Hong Kong et sur un tigre au zoo du Bronx, voici deux chats de compagnie testent positifs pour le SRAS-CoV-2 à New York.