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mercredi 19 octobre 2022

Critères d'évaluation des risques liés aux plantes produites par mutagénèse dirigée, cisgénèse et intragénèse, selon l'EFSA

«Critères d'évaluation des risques liés aux plantes produites par mutagénèse dirigée, cisgénèse et intragénèse», questions les plus fréquentes par l’EFSA du 18 octobre 2022.

Dans une déclaration publiée le 18 octobre, les scientifiques de l'EFSA ont proposé six critères pour l'évaluation des risques associés à des plantes produites à l'aide des techniques génomiques de mutagenèse dirigée, cisgenèse et intragenèse. La Commission européenne a sollicité cet avis scientifique pour étayer son initiative politique en cours sur les nouvelles techniques génomiques.

La mutagénèse dirigée, la cisgénèse et l'intragénèse, c’est quoi ?
Ce sont des techniques de génie génétique, c’est-à-dire des processus qui modifient la structure génétique d'un organisme en modifiant, en supprimant ou en introduisant de l'ADN.

- La mutagénèse dirigée est un terme générique utilisé pour décrire des techniques qui induisent une ou des mutations spécifiques dans des emplacements ciblés du génome. Les changements se produisent sans insertion de matériel génétique.

- La cisgénèse fait référence à la modification du matériel génétique d'un organisme avec une séquence d’ADN de la même espèce ou d'une espèce étroitement apparentée. La nouvelle séquence contient une copie exacte de la séquence déjà présente dans la réserve génétique des phytotechniciens ; ce réservoir constitue l'ensemble de toutes les informations génétiques pour une espèce donnée disponible pour une utilisation par les sélectionneurs.

- L’intragénèse fait référence à la modification du matériel génétique d'un organisme à l’aide d’une combinaison de différentes séquences de la même espèce ou d'une espèce étroitement apparentée. La nouvelle séquence contient un copie réorganisée de séquences déjà présentes dans le réservoir génétique des sélectionneurs.

Vous trouverez des réponses (en principe) aux questions suivantes,

- En quoi les plantes produites grâce à ces nouvelles techniques génomiques sont-elles différentes des plantes produites par les techniques de génie génétique établies ou par les techniques de sélection traditionnelle ?
- Quels critères les experts proposent-ils d'utiliser pour évaluer les risques liés à des plantes produites par mutagénèse dirigée, cisgénèse ou intragénèse ?
- Qu’entend-on par «historique d'utilisation» et comment peut-il être évalué ?
- La déclaration aborde-t-elle la question des effets non ciblés ?
- Pourquoi la Commission européenne a-t-elle demandé cet avis scientifique à l’EFSA ?
- Quel est le rôle de l’EFSA dans le domaine des nouvelles techniques génomiques ?
- Les citoyens de l'UE sont-ils conscients ou préoccupés par l'utilisation de nouvelles techniques génomiques dans la production alimentaire ?
- Comment puis-je en savoir plus sur les travaux de l'EFSA en matière de nouvelles techniques génomiques ?

Il est dit que «Les travaux de l'EFSA étayeront l'initiative politique en cours de la Commission européenne dans le domaine des nouvelles techniques génomiques. Voir le site internet de la Commission (uniquement en anglais) pour en savoir plus.»

Méfiance donc, non pas sur les nouvelles techniques génomiques, mais sur ce que compte en faire la Commission européenne ...

mardi 29 septembre 2020

Il est urgent de former nos sociétés à la microbiologie

« Il est urgent de former nos sociétés à la microbiologie », source Environmental Microbiology (2019)21(5), 1513-1528 et l'édition française en intégralité se trouve ici.

« Les connaissances en microbiologie doivent faire partie de la description de poste des citoyens du monde. » - Ken Timmis de la Society for Applied Microbiology.

Résumé

Les retombées de l'activité et de l'existence-même des microbes se font sentir partout. Généralement positives du fait de leur action sur le fonctionnement, et donc la santé et le bien-être, que ce soit des êtres humains, de l'ensemble du monde biologique, ou de toute la surface et de l'atmosphère de la planète, elles sont considérables. Pris dans leur ensemble, et pour une grande part via leur interaction avec le soleil, les microbes forment le cœur du système qui assure la survie de la biosphère. Il est donc crucial de les prendre en compte dans nos choix, pour la vie quotidienne de chacun d'entre nous et de nos familles. Cette prise de conscience concerne aussi, à tous les niveaux et à toutes les stades, les personnes et les organismes en charge de la santé des collectivités, des nations et du monde, mais encore de la formulation et de la planification des actions politiques. Pourtant, alors que la plupart des thèmes dont l'impact sur l’humanité est universel, que ce soit la finance, la santé ou les transports sont généralement bien compris, la prise en compte des microbes et des activités microbiennes pertinentes, en bref, la connaissance de la microbiologie, avec son impact sur nos vies et son exploitation au profit de l’humanité, est absente de la population en général, spécialement chez les décideurs. Les choix qui conduiraient à utiliser l'activité des microbes sont souvent opaques et les informations disponibles sont généralement incomplètes et parfois biaisées. Il s'ensuit qu'ils sont employés de façon éphémère, quand il le sont. Il n'est pas rare que même les « meilleures » décisions, fondées sur des démonstrations indiscutables, conduisent à des résultats inattendus, accidentels et parfois même indésirables. Nous appelons donc la société, avec toute la force possible, à mettre en place un plan d'action conduisant à l'initiation de tous à la microbiologie. C'est indispensable pour que soient élaborés les choix stratégiques des gouvernements et des entreprises adaptés aux situations nouvelles auxquelles le monde a à faire face. Cette connaissance minimale permettra à toutes les parties prenantes de contribuer de façon avertie à l'élaboration des politiques générales, tout en permettant à chacun de décider de façon éclairée. Comprendre l'activité cruciale des microbes est tout aussi essentiel pour permettre à chacun de passer de l'enfance à l'âge adulte que connaître certaines matières actuellement enseignées à l'école. Il faut donc que ce savoir minimal soit un acquis de l'enseignement général. L’initiation à la microbiologie doit faire partie du socle minimum du savoir des citoyens du monde. Pour faciliter l'apprentissage de la microbiologie, comme partie intégrante des programmes d'enseignement, nous proposons ici un concept et un format pédagogique de base, adaptables à tous les âges, de la maternelle au secondaire, en proposant l'étude d'activités microbiennes clés. Elles sont choisies pour leur impact sur notre vie quotidienne, sur les grands défis auxquels l'humanité et la planète Terre sont confrontés, et sont conformes aux objectifs d'un développement durable. Nous exhortons les microbiologistes, les sociétés savantes en microbiologie et les professionnels du domaine à participer et à contribuer à cette initiative en aidant à faire évoluer le concept de base, en développant et en recherchant des financements pour développer des outils et matériels d'enseignement attractifs et adaptés aux enfants et, plus important encore, pour convaincre les éducateurs, les décideurs, les chefs d'entreprise et les agences gouvernementales et non gouvernementales concernés à soutenir et promouvoir cette initiative. L’initiation généralisée de nos sociétés à la microbiologie doit devenir une réalité.

Cette initiative s’appuie sur les efforts antérieurs de microbiologistes inspirés qui ont reconnu le besoin fondamental d’améliorer les connaissances en microbiologie de nos sociétés. En sensibilisant le public à la question et en créant d’excellents textes centrés sur l’enfant et divers matériels pédagogiques qui peuvent être intégrés aux programmes d’initiation à la microbiologie et en facilitant leur évolution, ils ont jeté une base superbe pour le développement d'une véritable politique de l'initiation à la microbiologie.

dimanche 27 septembre 2020

Grand débat national sur l'agriculture à Paris: La farce continue

Le blog vous avait proposé le 2 juillet 2020, « Convention citoyenne sur le climat ou une farce faite aux citoyens », il faut donc croire qu'avec ce qui va se passer ce week-end à Paris que la farce continue ...

Surtout quand on sait que le plan de relance a réservé « 1% pour ceux qui nourrissent la France », voir l’article de Jean-Paul Pelras dans l’agri du 4 septembre 2020.

Selon Le Figaro,

L'assemblée compte 55 femmes et 79 hommes. Deux agriculteurs y participeront aux côtés de 36 « cadres et professions intellectuelles », 29 employés, 21 «professions intermédiaires », 19 artisans commerçants, 16 étudiants, neuf ouvriers, deux personnes sans étiquette et aucun inactif. Ils rendront les conclusions de leurs échanges dimanche soir.

Mise à jour du 29 septembre 2020

On lira aussi dans agri-mutuelUne centaine de Français tirés au sort proposent un « nouveau contrat social ».