Voici ci-apprès quelques exemples d’articles ayant pour titre ou
thème, Listeria, l’hystéria, l’hystérie, etc., retrouvés ici
et là. Le phénomène semble dater, mais qu’en sera-y-il demain ?
Le blog ne cède à aucune hystérie ou à une quelconque panique
mais il énonce des faits. Mais à quoi pourrait être dû cette actualité de Listeria ?
A mon avis, il y a au moins deux raisons,
i) le nombre de rappels ayant pour cause la présence ou la suspicion
de présence de Listeria monocytogenes.
Il me semble, je n’ai pas encore les derniers chiffres, que
Listeria est de loin
en tête des causes de rappel de produits alimentaires en France.
Songez par exemple, que
63 rappels ont eu pour cause du jambon le plus souvent contaminé par
Listeria monocytogenes
en 2022, selon RappelConso.
Vraiment, très étonnant …
Il semble donc
y avoir aussi
une perte de maîtrise de
Listeria par les
entreprises alimentaires. Cela
sera à suivre en 2023.
ii) Le nombre de cas de listériose en 2021 a franchi le cap des 400
cas. Le blog
avait écrit,
«Santé publique France
indique encore en ce moment sur la
page Internet sur la Listériose, 300 à
400 cas de listériose invasive sont déclarés chaque année en
France. Désormais
pour 2021, il faudra dire 435 cas de listériose, soit 0,64 cas pour
100 000 habitants. La France a aussi rapporté le nombre de cas le
plus élevé de décès (75).»
Voici donc cet inventaire non exhaustif d’articles sur Listeria,
l’hystéria, l’hystérie, etc., et il ne s'agit pas que d'un phénomène français ...
«L'hystérie de la «Listeria», tribune publié le 11 mars
2000 dans Libération.
Listeria Hysteria: Understanding the Significance, Detection,
and Strategies for Controlling Listeria in Food Production
Facilities, séminaire
gratuit virtuel du 12 décember 2022.
Pas d’hystérie. De son
côté, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP devenu l’OSAV)
a mis en garde contre toute hystérie face aux cas de listériose à
Neuchâtel. Les grandes épidémies sont rares et seules les
catégories de personnes à risques peuvent avoir des problèmes. Les
personnes âgées, les patients affaiblis, les femmes enceintes et
qui allaitent doivent simplement renoncer à certains aliment. (...)
Il n'y a donc pas de raison de céder à l'hystérie.
Plusieurs épidémies retentissantes de L. monocytogenes
durant la dernière décennie ont touché des entreprises
alimentaires et leurs consommateurs, ce qui a généré une
inquiétude et une attention accrues de la part des inspecteurs de
l’hygiène, des médias et du grand public. Certains ont décrit
cet intérêt grandissant pour ce pathogène comme une «hystérie
de la listeria».
Faut se taper la lecture des
journaux en rafale pour réaliser à quel point nous manquons de
retenue et de logique. «Nous», c’est «eux», bien sûr. D’abord
la listériose. Comme l’a écrit un collègue, il meurt 1000 fois
plus de gens à cause de la grippe chaque année. Et à moins d’avoir
passé l’âge de coucher les fesses à l’air ou d’être en
traitements de chimio, vous devriez être bon pour vous en sortir
sans avoir à vous rabattre sur les singles de Kraft. Je le tiens
d’une spécialiste sur la question, c’est elle qui briefe les
«officiels» en ce moment.
Les toxi-infections peuvent être
dues entre autres à des salmonelles, des campylobacters, des e.colis
ou à la listeria. La présence de germes dans l’aliment, telle que
détectée en laboratoire, n’implique pas qu’il y ait une
certitude de maladie. Il faut encore que le sujet qui a consommé des
listeria ou des salmonelles développe une pathologie. Sources
partielles. «L’hystérie listeria», dans les Dossiers du Canard
Enchaîné «Qu’est-ce qu’on mange ? Nouvelle enquête au fond de
nos assiettes », 1997.
Pas de psychose particulière sur le marché de Castres autour des
commerçants charcutiers et bouchers. La listéria ne perturbe pas
les recettes...
Ça respire la santé au long de toutes les allées. La bonne bouffe
régne en maître, et se revendique comme telle avec fierté. Fi de
la psychose hexagonale. Sur le marché de plein air de Castres, pas
d'hystérie suscitée par la listéria. La dérision toise les
interrogations ou doutes qui pourraient subsister dans l'esprit de
consommateurs.
La répression des fraudes et les services vétérinaires mènent
près de 4.000 contrôles par an dans des entreprises du secteur
alimentaire. Un pôle commun d'intervention pourrait voir le jour
prochainement.
Si l'hystérie de la listériose semble épargner l'Aude, les
bactéries restent un danger potentiel pour tout consommateur. «Le
risque zéro n'existe pas, même dans une entreprise qui est
certifiée ou qui a adopté ne démarche qualité».
Aliments
à éviter, personnes à risques, symptômes… L’essentiel sur la
bactérie responsable de la listériose, une toxi-infection rare mais
grave. (...)
Cet
organisme est responsable de la listériose, une grave infection
alimentaire : 20 à 30% des cas aboutissent au décès du malade (et
même au-delà chez les enfants à naître). Inutile cependant de
déclencher une hystérie collective, les cas restent rares.
Il
y a cinq ans, ma passion pour les fromages et ma formation en
nutrition m'ont amenée à ouvrir une boutique spécialisée. Mes
clients, qui se disent heureux de mes conseils et des fromages que je
bichonne comme des bébés, me le rendent bien par leur fidélité.
«SA gripped by
'listeria hysteria' as hunt for source continues» (L'Afrique
du Sud saisie par ‘l'hystérie de la listeria’ alors que la
chasse à la source se poursuit),
source Times
Live du 15 février 2018.
Contractée en mangeant des
aliments contenant l'agent pathogène Listeria,
la listériose est de loin la plus mortelle des maladies d'origine
alimentaire. Compte tenu de l'ampleur de notre mystérieuse épidémie,
elle a conduit à ce qu'un délégué a appelé «l'hystérie de la
listeria», lors d'un atelier sur la listériose organisé par la
South African
Association of Food Science and Technology (SAAFoST) à Johannesburg.
«La sécurité alimentaire n'a jamais été aussi bien garantie
qu'aujourd'hui.»
«Halte à l'hystérie sur la
listériose ! » Quand deux scientifiques de haut niveau et un
distributeur lancent ce même message la même semaine, il convient
sans doute de les entendre. C'est d'abord Jean-Louis Gaillard,
professeur de microbiologie à la faculté de médecine Paris-Ouest,
qui, dans «le Monde», ironisait sur la «l'hystériose»
s'emparant de consommateurs soumis à un flot d'informations «certes
rigoureusement exactes mais assaisonnées d'une forte dose de
catastrophisme». C'est ensuite Bernard Chevassus-au-Louis, président
de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, qui,
dans ce numéro de «LSA», appelle au simple respect des faits.
UNE bactérie tueuse. Une industrie alimentaire obsédée par le
profit. Des informations que l'on cache au grand public. Tous les
ingrédients sont là pour une «bonne bouffe» médiatique. A
l'heure des OGM, de la «vache folle» et autres viandes à la
dioxine ou aux hormones. Ah ! le bon vieux temps où la viande était
viande et le petit commerçant si chaleureux (quoiqu'un peu cher), et
où les bactéries savaient rester à leur place ! Cela pourrait être
vrai, mais ce n'est pas la vérité. Plutôt une sorte d'écume
médiatique un peu racoleuse. Une présentation des faits qui caresse
le consommateur dans le sens du poil. Et le consommateur a le poil
sensible, en ce moment.
«La Complainte du Munster qu'on
assassine», source.
Monsieur le Président,
Je vous fais cette lettre,
Alors que l'on s'apprête
A me faire disparaître
De cet ici-bas.
Coup bas !
Au nom de grands principes
D'hygiénistes en quête
D'aseptie et d'antisetiques
Et d'une hystérie des listéria,
Patatras ! Voilà que l'on
m'abat.
...
NB : Photo d’un autobus
prise dans une rue de Perth, lors du XII
International Symposium on Problems of Listeriosis, Perth, Australie,
2-6 Octobre
1995.