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mardi 26 décembre 2023

Quand Listeria et listériose font l’actualité

Il y a eu 46 produits alimentaires rappelés depuis le 1er décembre 2023 pour cause de présence de Listeria monocytogenes, mais nos médias, en ces jours de fêtes de Noël, 23 et 24 décembre, n’ont retenu que du saumon fumé de Norvège, étonnant, non ?

Cela me rappelle un article du blog de 2020 qui traitait de Listeria ou listériose ?
Vous lirez cela, «On dit que l'histoire ne se répète pas et pourtant, souvent des amalgames ont parfois la vie dure !»

L’actualité dicte les titres de la presse et en cette période plutôt ‘calme’ le saumon fumé et Listeria ont, semble-t-il fait le reste.

Cela étant, ce produit, saumon fumé Norvège tranché machine de marque SAS Le Fumoir, a été rappelé assez tardivement, le 22 décembre 2023, avec une date de début de commercialisation du 5 décembre 2023.

L’avis de rappel précise :
- Motif du rappel : Présence Listeria monocytogenes
- Risques encourus par le consommateur : Listeria monocytogenes (agent responsable de la listériose)

Voici quelques uns des titres de la presse retrouvés dans Google actualités en ce jour de Noël :
- Du saumon fumé rappelé dans toute la France
- Rappel national d'un saumon fumé pour soupçons de contamination à la listeria
- Risque de listériose : rappel d'un lot de saumon fumé de Norvège
- Du saumon fumé rappelé dans toute la France en raison de risque de listériose
- Du saumon fumé rappelé dans toute la France pour un risque de contamination à la listeria
- Risque de listériose : Rappel d’un lot de saumon fumé de Norvège
- Consommation - Risque de contamination à la listeria : du saumon fumé rappelé dans toute la France
- Du saumon fumé rappelé dans toute la France pour des risques de listériose
- Rappel produit : du saumon fumé en tranches rappelé dans toute la France à la veille des fêtes de Noël
- Saumon fumé : les produits de la marque Le Fumoir font l'objet d'un rappel national pour soupçon de contamination à ...
- Du saumon fumé rappelé dans toute la France en raison des risques de contaminations à la listéria
- Rappel produit : ne consommez surtout pas ce saumon fumé, il est contaminé par la listeria
- Saumon fumé, fromages, charcuterie...
- Risque de listériose. Du saumon fumé rappelé dans toute la France
- Rappel de saumon fumé Norvégien Sas le Fumoir en raison de la présence de listeria
- Salade de Noël au saumon fumé, la recette fraîche
- Rappel produit : du saumon fumé possiblement contaminé à la listeria
- Soupçons de listeria : du saumon fumé à ne pas consommer
- Rappel produit : un saumon fumé vendu dans toute la France présente un risque de listériose
- Du saumon fumé rappelé dans toute la France : le produit présente un risque de listériose
- Risque de listériose : du saumon fumé vendu dans toute la France est rappelé

mardi 12 décembre 2023

Les foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE ont augmenté de 44%, la campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie, selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC sur les zoonoses

«La campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie - Les infections au virus du Nil occidental en hausse», source EFSA du 12 décembre 2023.

La campylobactériose et la salmonellose ont été les maladies zoonotiques les plus fréquemment signalées chez l'homme dans l'UE en 2022. Toutefois, le nombre de cas est resté inférieur à celui des années prépandémiques 2018-2019.

Pour le virus du Nil occidental, une augmentation du nombre d'infections a été observée. Ces informations, ainsi que d'autres informations sur les zoonoses, ont été publiées aujourd'hui par l'EFSA et l'ECDC dans le dernier rapport annuel de l’UE sur les zoonoses.

Le nombre de cas signalés de campylobactériose, la maladie zoonotique la plus fréquemment signalée, est resté stable en 2022 par rapport à l'année précédente, avec 137 107 cas. La viande de poulet est la source la plus fréquente des infections.

La salmonellose est la deuxième zoonose la plus signalée, avec 65 208 cas en 2022, contre 60 169 en 2021. Cependant, dix-neuf États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés pour la réduction de la salmonellose dans les populations de volailles. Il s'agit du résultat le plus élevé depuis 2018, l'année où 14 États membres avaient atteint tous les objectifs – une étape importante dans les efforts collectifs pour lutter contre les maladies zoonotiques et protéger la santé publique.

«Le nombre de cas humains signalés pour les deux maladies d'origine alimentaire les plus courantes reste inférieur à ce qu'il était avant la pandémie», a déclaré Ole Heuer, chef de la section ‘Maladies à potentiel épidémique’ à l'ECDC. «Toutefois, compte tenu de l'impact de ces infections sur la santé humaine, il convient de rester vigilant et de redoubler d'efforts pour continuer à réduire le nombre de cas.»

Augmentation des infections par le virus West Nile
L'année 2022 est la deuxième année présentant le nombre de cas le plus élevé d'infections par le virus du Nil occidental jamais enregistré dans l'UE (1 133 cas) ; 2018 étant l'année où le nombre de cas était le plus élevé jusqu'à présent (1 612 cas). Ces chiffres sans précédent pourraient être dus à des conditions climatiques plus favorables à l'activité des moustiques.

«Le changement climatique accroît la recrudescence des maladies à transmission vectorielle. C’est pourquoi aujourd’hui, une approche «Une seule santé» (One Health) intégrant l’évaluation des risques à la fois pour l’homme et pour l’animal est la voie à suivre», a déclaré Frank Verdonk, chef de l’unité ‘Risques biologiques et santé et bien-être des animaux’ de l’EFSA.

En 2022, 431 oiseaux et 166 chevaux ont été testés positifs au virus du Nil occidental dans l'Union européenne, soit environ le double des chiffres de l'année précédente. Le virus a également étendu sa zone géographique, atteignant des régions jusque-là épargnées (sud-ouest de la France, nord de l'Allemagne et sud de l'Italie).

Le rapport publié ne se contente pas d'examiner les cas de maladie signalés de manière sporadique mais il se penche également sur les foyers de toxi-infection alimentaire, c'est-à-dire les cas où un minimum de deux personnes contractent la même maladie après avoir consommé le même aliment contaminé.

Le nombre de foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE a augmenté de 44%, passant de 4 005 en 2021 à 5 763 en 2022, atteignant des niveaux similaires à ceux des années prépandémiques et provoquant le plus grand nombre de décès liés à des foyers de toxi-infection au cours de la dernière décennie (64). Les décès ont été principalement attribués à Listeria monocytogenes et ont été associés à une grande variété d'aliments, allant de la viande et des produits laitiers au poisson et aux légumes. L'utilisation plus fréquente du séquençage du génome entier est susceptible d'avoir amélioré la sensibilité de la surveillance, augmentant ainsi la capacité à détecter les foyers dans les États membres de l’UE.

Il y a aussi une Infographie qui rapporte dans quelle mesure vos aliments sont-ils sûrs ?
Sources et nombre d'épidémies d'origine alimentaire dans l'Union européenne en 2022.
Commentaire
On découvre les données 2022 sur la listeriose en France avec 451 cas (6,5 cas par million d’habitants), soit une augmentation significative, selon le rapport de l’EFSA-ECDC, alors que Santé publique France est restée à 2019 (6,2 cas par millions d’habitants), étonnant, non ?

Pour les STEC, en France, une tendance à la hausse significative (p < 0,05) a été observée sur la période 2018–2022 en France.

Pour les données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives en France, Santé publique France rapporte en 2021, 1 309 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 11 056 personnes. Selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC, la France a signalé en 2022, 1 861 foyers de TIAC, affectant 16 102 personnes.

Mise à jour du 18 décembre 2023
On lira l'article de Joe Whitworth paru le 18 décembre 2023 dans Food Safety News«Data shows outbreaks rose across Europe in 2022» (Les données montrent une hause des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe en 2022.

samedi 28 octobre 2023

Espagne : Opacité dénoncée par une assocation de consommateurs liée à la présence de Listeria dans des produits carnés en Andoulise

«Cárnicas Sierra Nevada : La Junta de Andalucía a déjà détecté Listeria en 2021 et l'a également cachée», source FACUA Andalucía (association de consommateurs) du 27 octobre 2023.

La FACUA Andalucía (appelée aussi Fédération) exige que le ministère de la Santé et de la Consommation fournisse des explications sur l'opacité avec laquelle elle a traité cette affaire, augmentant ainsi le risque d'intoxication alimentaire.

Le gouvernement andalou (Junta de Andalucía) a également caché qu'en 2021 il avait déjà détecté la présence de Listeria et a ordonné la fermeture temporaire des installations d'Industrias Cárnicas Sierra Nevada, l'entreprise qui a fait l’objet d'une alerte sanitaire liée à certains de ses produits commercialisés après avoir détecté des bactéries. Cette même situation s'est répétée à l'été 2023, lorsque l'administration andalouse n'a pas annoncé qu'elle avait ordonné une nouvelle cessation d'activité de l'entreprise en juillet et immobilisé les produits en raison de soupçons de contamination.

La FACUA Andalucía considère que ces événements révèlent une plus grande gravité de l'irresponsabilité de la Junta de Andalucía envers les consommateurs. Et cela est dû à son manque de transparence non seulement en ce qui concerne les mesures qu'il a adoptées il y a quelques mois, mais aussi au fait qu'il était déjà au courant de ses irrégularités depuis 2021 et n'a à aucun moment signalé ni la fermeture temporaire décrétée cette année-là, ni qu’il avait détecté Listeria dans les installations d'une entreprise de viande qui avait de nombreux produits sur le marché.

Demander des explications au gouvernement d'Andalousie

En ce sens, la Fédération exige que le ministère de la Santé et de la Consommation fournisse des explications sur l'opacité avec laquelle il a traité cette question, augmentant ainsi le risque que les consommateurs souffrent d'intoxication alimentaire dues à la consommation d'aliments contenant Listeria.

De même, la FACUA Andalucía prévient que l'absence de cas enregistrés de listériose liés à la consommation des produits Cárnicas Sierra Nevada ne signifie pas qu'ils ne se sont pas produits. Ainsi, rappelons-nous que de nombreuses personnes intoxiquées par la consommation d'aliments La Mechá n'ont pas été comptabilisées par le Service de Santé andalou, même si elles se sont rendues dans les centres de santé lorsqu'elles souffraient de listériose.

En ce sens, la Fédération critique le fait que des cas comme celui de Magrudis (La Mechá), qui a causé quatre décès, sept avortements et de nombreux blessés en 2019 en raison d'une épidémie de listériose, n'ont pas fait comprendre à la Junta de Andalucía la nécessité maintenir la plus grande transparence quant à ses actions dans le domaine de la sécurité des aliments, en donnant aux citoyens toutes les informations disponibles sur les irrégularités commises par les entreprises qui ont commercialisé des produits pouvant être dangereux pour leur santé.

Jusqu'à trois visites en 2023

Comme l'explique El País, la visite des inspecteurs de l'Office en juillet de cette année était due au fait que l'entreprise faisait déjà l'objet d'une enquête depuis 2021, lorsque sa fermeture temporaire a été ordonnée pour avoir détecté des traces de Listeria dans les saucisses qu'elle produisait. .

Lors de cette nouvelle visite, ils ont constaté que les installations ne répondaient pas aux exigences pour fabriquer sans risque de listériose, ils ont donc ordonné un nouvel arrêt temporaire et immobilisé 2 000 kg de produit en raison de soupçons de contamination.

Les inspecteurs sont revenus en août pour vérifier si des améliorations avaient été apportées en matière d'hygiène et de prévention de la contamination croisée. Ensuite, ils n'ont pas vérifié que le produit immobilisé avait été mis en vente et ont informé l'entreprise que si elle voulait le distribuer, elle devait effectuer des analyses supervisées par un laboratoire accrédité qui démontreraient l'absence de Listeria.

Ce n'est qu'à la visite suivante, en septembre, que les inspecteurs se sont rendu compte non seulement que les installations n'avaient pas été améliorées - malgré leurs engagements, mais que plusieurs lots de viande immobilisée avaient été mis en vente. Selon El País, le propriétaire a alors montré une analyse qui n'avait été validée par aucun laboratoire accrédité. Lorsque la Junta a effectué ses propres études, elle a vérifié que le dénombrement de Listeria présente était supérieur à la limite permise par la réglementation.

En octobre, après avoir reçu les résultats de ces analyses, l'Administration a décidé de lancer une alerte sanitaire.

NB : Merci à Joe Whitworh d’avoir signalé cette information.

jeudi 21 septembre 2023

France : Un cas de listériose lié à la consommation de saucisse sèche d'Itale

Le 20 septembre, notification par la France au RASFF de l’UE de la présence de Listeria monocytogenes dans dans de la saucisse sèche ou du saucisson sec d’Italie.

La base de la notification est un cas d’intoxication alimentaire, listériose.
L’analyse microbiologique a été effectuée le 9 août avec pour résultat <10 ufc/g.

Avoir plus d’informations sur cette notification relèverait du miracle et comme je n'y crois pas ...

vendredi 18 août 2023

La Food Standards Agency évalue l'utilisation des lignes directrices sur Listeria après une épidémie dans des centres de santé

«La Food Standards Agency évalue l'utilisation des lignes directrices sur Listeria après une épidémie dans des centres de santé», source article de Joe Whitworth paru le 18 août 2023 dans Food Safety News.

La plupart des hôpitaux et des sites de soins sociaux sont au courant des directives de la Food Standards Agency (FSA) sur la Listeria, mais une analyse a révélé plusieurs défis liés à la mise en œuvre.

Lors d'une épidémie en 2019 associée à des sandwichs préemballés fournis à des hôpitaux en Angleterre, sept patients sont décédés de la listériose.

Suite à cet incident, la FSA a annoncé qu'elle réviserait ses directives de 2016 sur la listériose. L’étude a été commandée pour examiner la sensibilisation, la mise en œuvre et l'efficacité perçue des directives, y compris les obstacles à leur mise en œuvre complète.

Le rapport récent couvre les conclusions de 39 répondants au sein des National Health Service (NHS) Trusts* et 445 établissements de Health and Social Care (non-NHS Trust) , tels que les maisons de retraite, les prestataires de services de soins à domicile et les hospices, en Angleterre, au Pays de Galles et dans le Nord. Irlande.

Une enquête en ligne a été envoyée à tous les NHS Trusts des trois pays entre novembre et décembre 2021. Dans la majorité des cas, l'enquête a été remplie par le responsable de la restauration, qui était responsable de la sécurité des aliments. L’IFF Research a mené l'enquête par téléphone auprès des établissements non membres du NHS. Le travail de terrain a eu lieu en août et septembre 2022. l’IFF Research a interrogé la personne responsable de la sécurité des aliments, il s'agissait souvent du directeur général.

Résultats auprès des centres de santé et des services sociaux

Dans les établissements non-NHS Trust, 63% avaient une certaine connaissance des directives. Cependant, 36% ne savaient rien du document ou n'en avaient pas pris connaissance.

Plus de la moitié a formé le personnel de cuisine (57%), les infirmières, les sages-femmes ou les soignants (55%) et le personnel d'encadrement (52%) à la maîtrise du risque de Listeria monocytogenes. Environ un tiers du personnel formé vend ou sert des aliments comme rôle principal.

La majorité était au courant d'au moins certains des risques associés aux aliments réfrigérés prêts à consommer liés à Listeria. Presque tous ont convenu que le nettoyage de toutes les surfaces en contact avec les aliments sur leur site contrôlait le risque de l'agent pathogène.

Un peu moins de la moitié ont dit que la température maximale atteinte par les aliments prêts à consommer réfrigérés pendant le stockage dans les zones réservées aux patients ou aux résidents était de 5°C, ce qui est conforme aux directives de la FSA. Environ un cinquième a dit que la température maximale était de 8°C, ce qui est l'exigence légale, et un peu plus d'un quart ne savait pas. Deux pour cent ont ditque ces aliments avaient atteint des températures supérieures à 8°C pendant plus de quatre heures.

Une forte proportion, 80%, a convenu que la durée de conservation maximale des sandwichs prêts à consommer vendus ou distribués sur leur site était le jour de production plus deux jours, bien que 14% n'aient pas été d'accord. Seuls 54% ont dit effectuer des prélèvements réguliers pour la recherche de Listeria.

Un cinquième a dit ne pas être enregistré auprès de son autorité locale. Ils ont été comparés aux listes du Food Hygiene Rating Scheme (FHRS) pour garantir la fiabilité de ces résultats, mais les résultats n'ont pas été concluants, selon le rapport.

Les éléments des directives mentionnées comme étant utiles pour réduire le risque de listériose comprenaient le contrôle de la température et des réfrigérateurs, des checklists pour les pratiques préventives, des informations sur la contamination croisée et/ou le contrôle des infections et le contenu sur les règles de nettoyage. Certains apprécieraient que ce soit plus facile à lire, mis à jour plus souvent ou rendu plus accessible.

Un manque de contrôle en cuisine a été fréquemment mentionné comme une difficulté, suivi par 30% qui ont trouvé difficile d'assurer de bonnes pratiques au domicile des clients ou dans les chambres des résidents. Au total, 38% des participants ont dit que le manque de compréhension des résidents vis-à-vis des risques était un obstacle à la mise en œuvre des bonnes pratiques.

L'inclusion d'exigences de sécurité des aliments dans les contrats des distributeurs ou des traiteurs sur place n'a pas toujours été facile. Un quart ont signalé un manque de contrôle dans leur chaîne d'approvisionnement. Le domaine le plus difficile du contrôle de Listeria était de vérifier la sécurité des aliments chez les fournisseurs en effectuant des visites inopinées tous les six à 12 mois.

Résultats des NHS

Dans l'ensemble, 92% des NHS Trusts ont dit avoir utilisé les directives de la FSA sur la listériose avant de participer à l'enquête.

Presque toutes les Trusts ont dit que leur personnel de cuisine avait reçu une formation sur la manière de contrôler le risque Listeria monocytogenes. Un peu moins de personnes ont dit que le personnel des services et de la vente au détail de produits alimentaires avait suivi cette formation, tandis que 55% du personnel chargé des services et 21% des bénévoles avaient été formés.

Les facteurs qui ont rendu difficile la mise en œuvre complète des directives comprenaient un manque de contrôle sur la restauration commercial et leurs chaînes d'approvisionnement, un roulement élevé du personnel et un manque de contrôle sur le stockage des aliments. D'autres facteurs étaient que ce n'était pas une exigence légale, un mauvais entretien de l'équipement et l'argent.

Plus de la moitié des trusts du NHS ont signalé que la température maximale des aliments atteinte pendant le service ou le stockage dans les services ou autres zones réservées aux patients était de 5°C. Un quart a dit que c’était 8°C (46,4, 11% disant qu'on pouvait dépasser 8°C jusqu'à quatre heures.

Un total de 84 pour cent ont été d’accord avec le fait que le nettoyage de toutes les surfaces en contact avec les aliments maîtrisait efficacement le risque Listeria. Environ huit sur 10 ont convenu que la durée de conservation maximale des sandwichs prêts à consommer vendus ou distribués dans les trusts était le jour de production plus deux jours. Seulement 13% n'étaient pas d'accord. La moitié des répondants ont déclaré que leur trust procédait à un prélèvement régulier pour la recherche de Listeria, tandis que près de 40% ont dit que ce n'était pas le cas

*Le NHS trust est une unité organisationnelle au sein des services nationaux de santé d'Angleterre et du Pays de Galles, servant généralement soit une zone géographique, soit une fonction spécialisée

mercredi 9 août 2023

Finlande : Des chercheurs présentent un aperçu d'une décennie de la listériose

«Finlande : Des chercheurs présentent un aperçu d'une décennie de la listériose», source article de Joe Whitworth paru le 9 août 2023 dans Food Safety News.

Selon les scientifiques, une légère augmentation de l'incidence de la listériose en Finlande a été observée au cours des 10 dernières années.

Selon l'étude publiée dans la revue Epidemiology and Infection, «Invasive listeriosis in Finland: surveillance and cluster investigations, 2011–2021», l'incidence de la listériose invasive en Finlande est supérieure à la moyenne de l'UE et la plupart des cas concernent des personnes âgées atteintes d'une maladie préexistante.

Manger des aliments à haut risque

De 2011 à 2021, 722 cas de listériose ont été signalés, allant de 42 à 93 par an. L'âge médian des patients était de 75 ans mais variait de 8 à 101 ans, et le taux d'incidence était de 11 fois chez les plus de 75 ans par rapport aux autres groupes d'âge.

La plupart des patients interrogés dans le cadre de l'étude étaient immunodéprimés en raison d'une maladie sous-jacente ou de l'utilisation de médicaments. Les données d'entretiens ont été obtenues pour 304 cas de 2016 à 2021. Pour les patients atteints de maladies sous-jacentes, les principales maladies étaient des maladies cardiaques, le diabète, des cancers autres que la leucémie, des maladies pulmonaires et des maladies rénales chroniques.

En Finlande, le séquençage du génome entier (WGS) a été introduit en 2015 pour la confirmation et le typage de Listeria, et des entretiens avec les cas de listériose ont été lancés en 2016 par l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être (THL). Depuis le début des entretiens avec les patients, huit éclosions avec 133 patients ont pu être résolues grâce à des preuves épidémiologiques et microbiologiques. Ils étaient liés aux produits de la mer, aux légumes frais ou surgelés et à de la viande et duraient entre trois et sept ans.

Deux semaines avant le début des symptômes, 71 sur 297 avaient été hospitalisés, 84 sur 294 avaient mangé dans un restaurant, 38 sur 285 avaient voyagé en Finlande et 14 sur 283 avaient été à l'étranger. Les aliments à risque les plus consommés recensés sont la charcuterie de viande prête à consommer et le poisson salé et le poisson fumé à froid ou le poisson fumé à chaud. De nombreux patients consommaient des aliments à haut risque ou signalaient une mauvaise conservation des aliments.

En Finlande, la listériose chez les femmes enceintes est rare. Il leur est conseillé de ne manger que des produits de poisson bien cuits et d'éviter les sushis, les œufs et les aliments contenant du poisson cru. Les charcuteries de viande non cuites sont considérées comme sûres si elles sont consommées bien avant la date de péremption.

« Cela suggère que les recommandations concernant les aliments à haut risque et le stockage approprié des aliments devraient également être mises en évidence pour d'autres groupes à risque que les femmes enceintes, ainsi que pour les proches et les personnes qui s'occupent de personnes âgées», ont dit les chercheurs.

Parmi les cas, 96 sur 286 ont déclaré avoir l'habitude de vérifier la température de leur réfrigérateur une fois par semaine, 25 une fois par mois et 73 moins fréquemment. En outre, 179 ont déclaré jeter des produits périmés une fois par semaine, 29 ont déclaré une fois par mois et 25 ont déclaré moins fréquemment. Près de 100 cas ne connaissaient pas les aliments à risque pour la listériose avant l'infection.

Faire correspondre Listeria des patients à une source d’aliment

De 2011 à 2021, l'Autorité alimentaire finlandaise a reçu 4 939 isolats de Listeria monocytogenes provenant d'aliments et d'usines de production de 23 laboratoires officiels locaux de contrôle des aliments. Les souches isolées représentaient 3 353 prélèvements, soit plus de 100 prélèvements d'aliments contenant plus de 100 unités formant colonie (UFC) de Listeria/g.

La présence globale de Listeria dans les produits alimentaires en Finlande est inconnue, car aucune enquête nationale avec des prélèvements n'a été menée depuis 2016.

Depuis 2018, l'Autorité alimentaire finlandaise typait les isolats alimentaires avec une méthode similaire à celle utilisée pour les isolats de patients, permettant la comparaison des souches de Listeria. Les chercheurs ont trouvé des isolats alimentaires correspondants qui ont fourni des preuves microbiologiques pour étayer les conclusions épidémiologiques dans les enquêtes sur les éclosions.

Les chercheurs ont combiné les données de la surveillance nationale finlandaise de la listériose, les réponses des patients aux entretiens et les données de laboratoire des prélèvements de patients. Ils les ont comparés aux découvertes de Listeria provenant d'usines de production alimentaire et d’aliments recueillies lors d'enquêtes sur les éclosions de 2011 à 2021.

À l'aide du WGS, de 2015 à 2021, les scientifiques ont identifié 23 clusters avec cinq isolats de patients ou plus, dont beaucoup ont persisté pendant des années. Dans 12 clusters, des isolats alimentaires ou environnementaux ont également été détectés.

vendredi 28 juillet 2023

La justice se saisit après la découverte de plusieurs cas de listériose liés à la marque vegan «Jay & Joy»

«La justice se saisit après la découverte de plusieurs cas de listériose liés à la marque vegan «Jay & Joy», source Var Matin du 28 juillet 2023.

Article qui nous en apprend un peu plus que ce que le blog a déjà publié sur le sujet :

Le pôle santé publique (PSP) du parquet de Paris est saisi depuis le 1er juin de plusieurs cas de listériose liés à la consommation de produits du spécialiste des fromages vegan Jay & Joy, a indiqué vendredi 28 juillet, le ministère public.

Confirmant un article du site L'informé, le parquet a précisé ne pas vouloir en dire plus «afin de préserver les investigations à venir».

Cinq cas graves dont quatre femmes enceintes 

Jay & Joy a dû cesser la production et la commercialisation de ses produits en janvier 2023 après que cinq personnes, dont quatre femmes enceintes, ont présenté de cas graves de listériose.

D'après les autorités sanitaires, les quatre femmes enceintes qui ont contracté la maladie ont accouché prématurément.

Des enquêtes ont révélé «des irrégularités de l'entreprise, notamment concernant la maîtrise du risque de contamination microbiologique des produits fabriqués au sein de l'usine», avait alors pointé la Direction générale de la santé.

En cessation de paiements après cette «grave crise de qualité», le fabricant de fromages vegans a depuis été repris par des investisseurs. Sollicitée, la nouvelle direction de Jay & Joy n'a pas répondu dans l'immédiat.

Des produits à nouveau disponibles 

Sur sa page Facebook, l'entreprise annonce que ses produits sont à nouveau disponibles depuis cette semaine.

En 2022, l'entreprise avait réalisé 2,8 millions d'euros de chiffre d'affaires grâce à ses produits vegans.

Ses deux fondateurs Mary Carmen et Eric Jähnke, qui ont soutenu le projet de reprise, devaient travailler quelque temps comme «consultants» afin «d'assurer la continuité», avait indiqué le nouveau PDG César Augier à l'AFP début juin.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Commentaire

Rappelons à Var Matin, qu'il ne s’agit en aucun cas de fromages mais de spécialités végétales ou fauxmages !!!

Comme le rapporte L’informéY aura-t-il, un jour, un procès de la crémerie végétale Jay&Joy ? C’est désormais envisageable.
Effectivement, il faut qu'il y ait un procès !

Pour mémoire, «Cas de listérioses : retrait-rappel de spécialités végétales au lait d'amande et noix de cajou Jay & Joy (alternatives végétales aux fromages et foie gras).»

«Les autorités sanitaires ont été informées de la survenue en France de 5 cas graves de listériose, dont 4 chez des femmes enceintes ayant présenté des accouchements prématurés. Ces 5 personnes, infectées par la même souche de Listeria, ont signalé des symptômes entre avril et décembre 2022.» Source Santé publique France.

Mise à jour du 30 juillet 2023
A signaler cette notification d'alerte au RASFF de l'UE par la Belgique le 28 juillet concernant des spécialités végétales ou fauxmages, Presse Blue, en raison de la présence de Bacillus cereus. Quatre personnes malades. Un rappel a eu lieu en Allemagne le 28 juillet 2023.

jeudi 27 juillet 2023

Du poisson fumé serait suspecté dans une épidémie mortelle à Listeria en Suède

«Du poisson fumé serait suspecté dans une épidémie mortelle à Listeria en Suède», source article de Food Safety News paru le 27 juillet 2023.

Trois personnes sont décédées en Suède dans le cadre d'une éclosion à Listeria qui pourrait avoir été causée par du poisson fumé.

Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède) a dit que le décès de trois des patients les plus âgés était lié à leurs infections à Listeria, mais il n'est pas clair s'ils sont décédés avec ou à cause de la listériose.

De fin mai à début juillet 2023, 10 personnes ont contracté des infections à Listeria causées par le même type de bactérie. Quatre autres personnes sont tombées malades fin 2022 à cause de cette souche.

Les patients sont 10 hommes et quatre femmes âgés de 63 à 93 ans. Ils vivent dans huit régions différentes du pays.

Sur la base des informations d'un questionnaire remis aux patients sur les aliments qu'ils consommaient avant de tomber malades, beaucoup ont déclaré avoir mangé du gravad ou du saumon fumé à froid, mais le produit exact à l'origine de l'épidémie n'est pas encore clair.

Recommandations pour les groupes vulnérables

Folkhälsomyndigheten, Livsmedelsverket (l'Agence suédoise de l'alimentation) et les unités régionales de contrôle des infections enquêtent sur les cas de maladie.

Livsmedelsverket a dit que Listeria peut causer des maladies graves aux personnes appartenant à des groupes à risque, telles que les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

«Ceux qui appartiennent à un groupe à risque – ou qui doivent offrir de la nourriture à quelqu'un dans un groupe à risque – peuvent réduire le risque d'infection en suivant les conseils de l'Agence suédoise de l'alimentation sur Listeria. Certains aliments tels que les fromages bleus doivent être complètement évités, tandis que d'autres aliments tels que le saumon fumé à froid et le saumon gravad doivent être consommés dans la semaine suivant la date indiquée sur l'emballage», a dit Jonas Toljander, microbiologiste chez Livsmedelsverket.

En 2022, 125 cas de listériose ont été signalés contre 107 l'année précédente. L'âge médian était de 79 ans et, comme les années précédentes, la plupart avaient plus de 80 ans. Dans l'ensemble, 45 personnes sont décédées dans le mois suivant le diagnostic.

Les autorités nationales et locales ont réalisé 266 prélèvements de différents types d'aliments pour tester la présence ou l'absence de Listeria monocytogenes en 2022. L'agent pathogène a été détecté huit fois. Deux d'entre eux étaient du saumon emballé sous vide pris dans le cadre d'un travail sur une suspicion d'intoxication alimentaire ou une plainte.

NB : La photo est issue de Livsmedelsverket.

mardi 18 juillet 2023

IAFP 2023 : L’éclosion de listériose avec l'un des taux de mortalité les plus élevés de l'histoire a fait l'objet d'une discussion d'experts

Le symposium de l’IAFP a lieu à Toronto, Canada, et quoi de plus normal d’évoquer encore une fois «L'éclosion de listériose avec l'un des taux de mortalité les plus élevés de l'histoire a fait l'objet d'une discussion d'experts», source article de Dan Flynn paru le 18 juillet 2023 dans Food Safety News.

Il y a quinze ans, une éclosion canadienne de listériose a frappé l'une des plus grandes marques du pays, tuant jusqu'à 23 personnes infectées avec un taux de mortalité stupéfiant de près de 40%. Cette épidémie s'est peut-être estompée dans les souvenirs de la plupart des Canadiens, pas des personnes de Maple Leaf Foods de Toronto.

Ils s'en souviennent encore, et chaque 23 août, Maple Leaf Foods rend hommage aux personnes malades et à celles qui sont décédées lors de l'éclosion de listériose de 2008 au Canada.

Les produits de charcuterie d'une usine de Maple Leaf Foods à Toronto a été à l'origine de cette épidémie mortelle connue pour avoir tué des Canadiens âgés dans plusieurs provinces.

L'épidémie de maladie infectieuses d'origine alimentaire la plus meurtrière de l'histoire du Canada a entraîné une pénurie de produits de six à huit semaines lorsque Maple Leaf a cessé ses activités.

Il n'est donc pas surprenant que l'International Association for Food Protection, lors de son assemblée annuelle qui se tient à Toronto cette semaine, aborde cet événement historique. La séance intitulée : «La listériose d'origine alimentaire au Canada, y sommes-nous déjà ?» a couvert la plupart des sujets. «Aperçu des progrès et des leçons apprises depuis notre infâme épidémie liée à de la charcuterie», a été ajouté, si un sous-titre était nécessaire.

Marie Breton, de Santé Canada, a été la première conférencière du panel, offrant un aperçu approfondi des politiques passées et futures de son pays pour maîtriser Listeria. Elle a montré comment les deux tiers de la réglementation canadienne sur Listeria qui étaient en place en 2011 existaient déjà en 2008, l'année où la tragédie de la listériose s'est produite.

Lynn McMullen de l'Université de l'Alberta à Edmonton a dit : «Une taille unique ne convient pas à tous» lorsqu'il s'agit de Listeria et que les chercheurs doivent tenir compte à la fois du caractère transitoire et de la persistance des souches de l'agent pathogène.

En illustrant à quel point des Listeria persistants peuvent être difficile, McMullens a montré comment Listeria est restée dans une fromagerie pendant environ sept ans. Elle a souligné la nécessité d'améliorer les pratiques de désinfection en raison des preuves que les procédures actuelles «ne suffisent pas».

Après les présentations sur la réglementation et la recherche, Randy Huffman de Maple Leaf Foods a semblé raconter comment l'entreprise est devenue une adhérente à une culture de la sécurité des aliments en réponse à l'épidémie mortelle. Il rend hommage à l'ancien président de l'entreprise qui, dès le départ, a assuré au Canada que son système de sécurité des aliments était l'un des meilleurs au monde. Il a également déclaré que les services réglementaires du Canada n'étaient pas à critiquer, juste Maple Leaf Foods.

vendredi 30 juin 2023

États-Unis : Enquête sur une épidémie dans plusieurs Etats d'infections à Listeria monocytogenes liées à des légumes surgelés produits dans des installations de fabrication de légumes surgelés

Une étude parue dans le Journal of Food Protection a pour titre «Investigation of a Multistate Outbreak of Listeria monocytogenes Infections Linked to Frozen Vegetables Produced at Individually Quick-Frozen Vegetable Manufacturing Facilities» (Enquête sur une épidémie dans plusieurs Etats d'infections à Listeria monocytogenes liées à des légumes surgelés produits dans des installations de fabrication de légumes surgelés).

Faits saillants

- Il s'agit de la première épidémie de listériose signalée aux États-Unis liée à des légumes surgelés.
- Les analyses de séquençage du génome entier sont cruciales lorsque les preuves épidémiologiques sont limitées.
- Des preuves microbiologiques et épidémiologiques ont conduit à de nombreux rappels volontaires.
- La recherche et l'éducation des consommateurs et de l'industrie sur les aliments surgelés sont nécessaires.

Résumé

En 2016, la FDA des États-Unis, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et des partenaires étatiques ont investigué sur neuf cas d’infections à Listeria monocytogenes liées à des légumes surgelés. L'investigation a commencé avec deux isolats environnementaux de L. monocytogenes récupérés auprès du fabricant A, principalement un transformateur d'oignons surgelés, qui correspondaient par séquençage du génome entier à huit isolats cliniques et des isolats historiques d'oignons avec des détails de collecte limités. Les informations épidémiologiques, la distribution des produits et les preuves de laboratoire associaient des aliments suspects, y compris des produits provenant du fabricant B, également un fabricant de produits de légumes et des fruits surgelés, à un cas supplémentaire de maladie. Les isolats environnementaux ont été obtenus lors d'investigations chez les fabricants A et B. Les partenaires étatiques et fédéraux ont interrogé des personnes malades, analysé les données des cartes d'achat et collecté des échantillons des ménages et des distributeurs. Neuf personnes malades entre 2013 et 2016 ont été signalées dans quatre États. Sur quatre personnes malades pour lesquelles des informations étaient disponibles, la consommation de légumes surgelés a été signalée par trois, consommateurs avec des cartes d'achat confirmant les achats de marques du fabricant B. Deux souches épidémiques identifiées de L. monocytogenes ( souche épidémique 1 et souche épidémique 2) correspondaient à des isolats environnementaux du fabricant A et/ou à des isolats de légumes surgelés récupérés à partir d'échantillons de produits ouverts et non ouverts provenant du fabricant B ; l'investigation a donné lieu à de nombreux rappels volontaires. La relation génétique étroite entre les isolats a aidé les investigateurs à déterminer la source de l'épidémie et à prendre des mesures pour protéger la santé publique. Il s'agit de la première éclosion connue de listériose dans plusieurs États aux États-Unis liée à des légumes surgelés et souligne l'importance de l'échantillonnage et des analyses du séquençage du génome entier lorsque les informations épidémiologiques sont limitées. En outre, cette investigation met l'accent sur la nécessité de poursuivre les recherches sur les risques de sécurité des aliments associés aux aliments surgelés.

Dans la discussion, les auteurs notent,

Il y avait des limites importantes à cette investigations. Premièrement, les enquêteurs n'ont finalement pas été en mesure de déterminer si les fruits surgelés, en plus des légumes surgelés, étaient une source de maladie pour des personnes liées à cette épidémie. Bien que trois personnes malades aient déclaré avoir mangé ou avoir acheté des fruits surgelés, y compris une personne malade qui a nié avoir mangé des légumes surgelés, aucun fruit surgelé restant n'était disponible pour des analyses microbiologiques afin de déterminer s'il aurait également pu être contaminé par les souches épidémiques 1 et/ou 2. Il convient de noter que les marques de fruits surgelés signalées par les personnes malades comprenaient deux provenant du fabricant B, et que le fabricant A était connu pour transformer des myrtilles surgelées au moins une fois par mois et par an.

Deuxièmement, les informations sur la façon dont les personnes malades préparaient et mangeaient des légumes et/ou des fruits surgelés, qui pourraient éclairer les stratégies de prévention axées sur le consommateur, étaient extrêmement limitées.

En conclusion, la FDA, le CDC et les agences de santé nationales et locales ont collaboré avec succès pour identifier et arrêter la première épidémie signalée de listériose associée à des légumes surgelés aux États-Unis. Sur la base des conclusions des inspections des installations, on pense que l'absence de maîtrise du pathogène dans l'environnement de transformation des fabricants A et B a joué un rôle, soulignant l'importance d'un nettoyage et d'une désinfection appropriés des surfaces en contact et non en contact avec les aliments. pour empêcher la contamination des aliments et/ou l'établissement de pathogènes résidents dans l'environnement de l'établissement.

Bien que les fabricants puissent considérer que les légumes surgelés comme n'étant pas prêts à consommer, ils doivent fournir des instructions de cuisson, prendre des mesures pour s'assurer que ces aliments ne soient pas contaminés par l'environnement de transformation, d'autant plus que certains consommateurs peuvent utiliser ces produits sans cuisson et/ou avec une cuisson. Bien que l'étiquetage des produits alimentaires surgelés n'ait pas été examiné au cours de cette investigation, les consommateurs pourraient avoir besoin d'être informés pour suivre les instructions de cuisson du fabricant et la consommation de légumes surgelés insuffisamment cuits ou non cuits pourrait entraîner une maladie d'origine alimentaire. Une évaluation par les fabricants des instructions de cuisson sur les étiquettes des produits alimentaires surgelés, y compris l'accessibilité, la simplicité et l'efficacité, peut également être justifiée (Farber et al., 2021). Compte tenu des preuves de contamination à faible dose provoquant des éclosions de listériose chez les consommateurs très sensibles (Pouillot et al., 2016), des recherches supplémentaires sur la prévalence et le risque de L. monocytogenes dans les produits alimentaires tels que les légumes surgelés, y compris des études de dénombrement, sont justifiées. Enfin, cette investigation met en évidence comment le séquençage du génome entier est devenu un outil indispensable dans les investigations sur les épidémies, avec une mise en œuvre plus large permettant aux enquêteurs, dans certains cas, d'identifier des épidémies qui n'auraient peut-être pas été détectées autrement avant que le séquençage du génome entier ne soit disponible en tant qu'outil, i) aider à identifier de nouvelles paires pathogène-aliment ; ii) identifier la contamination dans les installations de production alimentaire qui peut être liée à des cas de maladie sur une longue période (ce qui pourrait suggérer une contamination récurrente) ; et iii) permettre une allocation plus efficace des ressources de santé publique des États et du gouvernement fédéral (Jackson et al., 2016).

mercredi 28 juin 2023

Qui est l’un des plus grands experts de la listéria dans l’agroalimentaire ?

Le texte du titre est issu d’un article du Parisien qui traite surtout de l’état d’esprit d’une femme enceinte, victime de la listériose en raison de la consommation de fauxmages de chez Jay&Joy, et aussi de la suite de l’entreprise qui a été reprise ...

Le 30 mai 202, je vous faisais déjà part d’un Retour sur les spécialités végétales et bio de Jay&Joy contaminées par Listeria, après un reportage sur RMC. Nos impôts ont été très mal utilisés !

Concernant ces produits, des fauxmages ou des spécialités végétales bio, le communiqué de la direction générale de la Santé du 20 janvier 2023 indiquait,

Les autorités sanitaires ont été informées de la survenue en France de 5 cas graves de listériose, dont 4 chez des femmes enceintes ayant présenté des accouchements prématurés. Ces 5 personnes, infectées par la même souche de Listeria, ont signalé des symptômes entre avril et décembre 2022.

Voici donc un intéressant reportage dans Le Parisien de Stéphanie Forestier, Le «préjudice effroyable » de Fanny, contaminée par la listeria découverte dans les produits Jay&Joy.

Cette mère de famille de Lyon (Rhône) fait partie des quatre femmes enceintes qui ont accouché prématurément après avoir consommé des produits de la crémerie végane de l’Oise. Elle raconte ce qu’elle a vécu et réagit à l’annonce de la reprise de la production dans cette entreprise.

Près d’un an après son hospitalisation en urgence à Lyon (Rhône), Fanny, 36 ans, ne peut oublier ce qu’elle a vécu. «Je consommais régulièrement des produits végétaux, je ne me suis pas méfiée une fois enceinte, au contraire.» Mais en juillet 2022, à 8 mois de grossesse, elle ressent des crampes, puis perd littéralement le contrôle de son corps. «En trois jours, j’ai eu les ongles des doigts violets, j’étais en train de partir.»

Les médecins pensent à une septicémie, puis diagnostiquent une listériose. «Je pleurais, je me disais que ma plus grande allait devenir orpheline.» La jeune femme accouche prématurément, un mois avant le terme. Si aujourd’hui, tout le monde se porte bien, «j’étais dévastée», raconte-t-elle.

«On a mis ma parole en doute en me traitant de menteuse»

L’Agence régionale de santé la contacte ensuite, pour savoir où elle était allée, ce qu’elle a mangé, et lui conseille de consulter la liste des produits rappelés par les autorités. Quand elle découvre que Jay&Joy est concernée, cela fait tilt. «C’était le même produit, les mêmes dates, la même souche de bactérie», soupire-t-elle.

On apprend aussi que «la crémerie végane Jay&Joy va relancer sa production».

Leader en Europe du fromage végane bio en 2022, cette entreprise a son site de production installée à Lacroix-Saint-Ouen (Oise). En avril puis en juillet 2022, deux produits ont été rappelés, une partie de la production stoppée pendant l’été et «cinq cas graves» de listériose, la maladie causée par la listéria, ont été détectés parmi les consommateurs, dont quatre femmes enceintes qui ont accouché prématurément. Parmi elles, Fanny. La jeune femme décide alors de contacter la crémerie Jay&Joy. Difficilement, elle parvient à les avoir. «Je voulais qu’ils communiquent pour que ça n’arrive pas à d’autres, mais on m’a embrouillée au téléphone, c’était odieux. On a mis ma parole en doute en me traitant de menteuse.» Si elle et son enfant vont bien, «mon préjudice moral est effroyable», estime Fanny.

La production doit reprendre cet été chez Jay&Joy

Fin janvier 2023, la Direction départementale de la protection de la population (DDPP) a réalisé un nouveau contrôle et découvert la persistance de la bactérie sur une spatule de confection des fromages. Toute la production a alors été arrêtée. Depuis, un nouveau directeur a pris les rênes de l’entreprise et entend relancer la production dès cet été, après l’aval de la DDPP. César Augier promet des contrôles internes récurrents et assure être conseillé par « l’un des plus grands experts de la listéria dans l’agroalimentaire ».

«Je n’ai plus confiance en rien»

Pas de quoi rassurer Fanny. «Désormais, dès que je fais des courses, je n’ai plus confiance en rien, jure la mère de famille, qui n’est pas pour autant revancharde. J’ai appris que Jay&Joy avait été reprise. Ces gens ne sont pas responsables de ce qu’il s’est passé avant. Ils ne doivent pas payer pour les autres. Mais ils vont devoir être plus transparents.»

Commentaire

Si les anciens dirigeants de Jay&Joy ne paraissaient pas très compétents et voulaient surfer sur la vague végan, sans réelle maîtrise du risque de contamination microbiologique des produits fabriqués au sein de l'usine, que dire du nouveau directeur ?

Le nouveau directeur «promet des contrôles internes récurrents». Les contrôles internes récurrents sont une obligation réglementaire, il n’y a donc rien à promettre, mais à les faire, et si possible s’intéresser à l’environnement de fabrication ...

Le nouveau directeur «assure être conseillé par «l’un des plus grands experts de la listéria dans l’agroalimentaire». Dans une autre interview, le nouveau directeur a dit «on a un expert qualité à la pointe». J’avoue ne pas savoir qui c’est, mais si c’est «l’un des plus grands experts de la listéria», chapeau bas, et les Listeria ne tarderont à s’en aller, peut-être …

Enfin, last but not the least, l’entreprise a levé 2 millions d’euros auprès de auprès de High Flyers Capital (un fonds spécialisé dans le futur de l’alimentation). J’espère cette fois-ci que bpiFrance n’y a pas participé, mais rien n’est sûr. 

Pour l'alimentation d'aujourd'hui, il n'y a pas d'argent, mais pour l'alimentaion du futur, oui, quelle tristesse de perdre son argent ainsi ...

NB : Merci à Joe Whitworth d'avoir signalé cette information.


Complément
Où est la justice dans cette affaire ?